C.N.R.S.
 
Famille de legere 
Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
 17 articles
 
 Article 1/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LECTE     
FEW V legere
LECTE, subst. fém.
[GD : lecte ; FEW V, 244a : legere]

"Choix"

REM. Doc. 1383 (Amiens, lectes) et 1396 (la lecte, choais et lection du corps) ds GD IV, 752c.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 2/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LÉGENDAIRE     
FEW V legere
LEGENDAIRE, subst. masc.
[GDC : legendaire ; FEW V, 244a : legere ; TLF : X, 1067a-b : légendaire]

"Recueil de légendes"

REM. Doc. 1402 ds TLF.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 3/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LÉGENDE     
FEW V legere
LEGENDE, subst. fém.
[T-L : legende ; GDC : legende ; AND : legende ; FEW V, 244a : legere ; TLF : X, 1067b : légende]

A. -

"Livre contenant la vie d'un saint" : Et peut-estre que ainsi estoit de la legion des mauvés angelz que nostre Seigneur mist hors d'un honme, si comme dist l'Evangile, car legion contient VImLXVI, si comme il est dit en "La Legende saint Morice." (ORESME, C.M., c.1377, 288). ...en la " Legende de saint Michiel " est escript que... (ORESME, C.M., c.1377, 294). Trop mieulz est a croire que les vertuz de nostre Dame, desquelles elle fut toute remplie, s'espendoient, radioyent et se monstroyent par dehors, comme simplesse, humilité, continence, virginité, comme de saint Anthoine tesmoingne sa legende. (GERS., Concept., 1401, 426). La legende recite que le saint homme fist ouvrir les portes de la cité au tyrant et mescreant Athilla (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 145). A Melam fist Saint Bernard pluseurs sermons. A Novare fust grant renons De sa vie et sa sanctité. En sa legende est recité. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 164). SECOND PRESTRE. Petis et grans, jeunes et vieulx Y ont devocion moult (grant) grande. SAINCT MARTIN. Fÿer ne m'en doibs pas a eulx Se premier ne voy sa legende. LE TIERS PRESTRE. Legende ne fault qu'on actende, Car jamais rien n'en vis escripre. (LA VIGNE, S.M., 1496, 427).

 

-

Legende doree. "Compilation hagiographique rédigée à la fin du XIIIe s. par Jacques de Voragine" : ...une légende dorée en parchemyn, couverte de cuir blanc. (Invent. biens Ch. Savoie T., 1484, 357).

 

Rem. Cf. BATALLIER, Lég. dorée D.-L., 1476 (et, en var., VIGNAY, ms. BNF fr. 241, a.1348).

 

-

P. plaisant. : Qui vouldroit au long racompter La legende de Triboullet, Il fauldroit bien la hault monter Pour haultement la mettre au net. (Vig. Trib., c.1480, 232).

B. -

P. iron. "Énumération des griefs accumulés envers qqn" : S'il avoit bien tansée et villannée sa femme auparavant, encores recommença il plus dure legende (C.N.N., c.1456-1467, 52).

 

-

Conter sa legende à qqn : Quand il fut devant monseigneur l'official, sa partie, le promoteur, lui compta sa legende au long (C.N.N., c.1456-1467, 530).

 

-

[P. allus. plais. à la Legende dorée] : Sans faire semblant de le croire, elle recommence sa grande legende dorée, luy mettant sus qu'il venoit de la taverne et des estuves et des lieux deshonnestes et dissoluz (C.N.N., c.1456-1467, 29).

C. -

P. ext. "Évocation détaillée" : ...on feroit bien une grant legende Du long parler de la chiere trés grande Qu'on nous ot fait et du lieu ou lavande Croist et rosiers A grant foison sans façon de closiers, C'est es jardins ou a maint cerisiers, Et du beau lieu qui n'est pas clos d'osiers Mais de cloison Fort et belle pour oster l'achoison Des maulx qu'on fait au monde a grant foison (CHR. PIZ., Dit Poissy R., 1400, 177). ...lesquelles choses sont à noter en cellui sage roy dont nous parlons, car par ce que il nous appert par les legendes des solemnelz anciens, et par ce que nous sçavons de veue et de fait de ce roy Charles, que peut-on plus dire de la magnificence du riche roy Assuaire es nobles assemblées de barons ? (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 132).

 

Rem. Guill. Orange T.H.G., p.1450, gloss. ("récit" ; legende doree "belle histoire") ; MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 828 ("instructions données par écrit").
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 4/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LÉGENDIER     
FEW V legere
LEGENDIER, subst. masc.
[T-L (renvoi) : legendier ; GD : legendier ; FEW V, 244a : legere]

"Recueil de légendes"

REM. GOULAIN 1374 (le livre des sacremens, le messel, le legendier, l'antiphonier), doc. 1395 (un legendier, .II. psaultiers), 1449 (deux psaultiers, deux antiphoniers et ung legendier) et 1462 (ung legendier escript en parchemin) ds GD IV, 755b. Mél. Baldinger, 1979, 386. Dict. encyclop. du Moy. Âge, t.2, 1997, 881-882.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 5/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LEGIBLE     
FEW V legere
LEGIBLE, adj.
[FEW V, 243a : legere]

"Où l'on peut lire"

Rem. Myst. ste Barbe P., 1493, v.5810 (heure legible ; J. Lemaire, Romania 507-508, 2009, 505). À moins de rapprocher de esligible, de comprendre "qui mérite d'être choisi" et de rattacher à FEW III, 214a.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 6/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LIRE1          LIRE2          LIRE3     
FEW V legere
LIRE, verbe
[T-L : lire1 ; GDC : lire ; AND : lire3 ; DÉCT : lire1 ; FEW V, 242a : legere ; TLF : X, 1261a : lire1]

I. -

Empl. trans.

A. -

"Prendre connaissance du contenu (d'un texte écrit)"

 

1.

[Le compl. désigne le texte lu] : ...Et s'ay puis maint livre leu (Mir. mère pape, c.1355, 365). Amis, ainçois abendonner Me vueil a ceste lettre lire. J'ay bien veu qu'elle veult dire... (Mir. parr., 1356, 53). L'ABBÉ. (...) En voz livrez pensez de lire A voiz bassete. (Mir. Theod., 1357, 89). Vueil commencier a chiere lie, En l'onneur ma dame jolie, Chose qui sera liement Vëuë, et joliement Faite de sentement joli Et de vray cuer, qui est a li. Or pri a ceuls qui le liront, Qui le bien dou mal esliront, S'il y est, qu'il vueillent au lire Laissier le mal, le bien eslire. (MACH., F. am., c.1361, 143). Et s'il avient que je li vueille escrire, Ne say s'elle vorra ma lettre lire. Et de si long ne li porroie dire Qu'elle m'affame Des tres dous biens amoureus, si qu'eslire De mes meschiés ne saroie le pire, Car en mon fait ne voy rien qui n'empire (MACH., F. am., c.1361, 162). La lettre prins et si la lui, Et voi la cy de mot a mot, Ainsi comme baillyé la m'ot. (MACH., Voir, 1364, 138). Ce fait, la fausse gent ont pris Toutes les chartres dou païs, Où les coustumes et les loys Estoient, et les drois des roys ; Si les ont arses et brulées Et en un ardant feu getées Si que mais ne seront veües, Ne retrouvées, ne leües. (MACH., P. Alex., p.1369, 272). Encores veul et vous prie que vostre plaisir soit a souvent lire belles histoires, especialment les autentiques et merveilleux faiz que les Romains firent (LA SALE, J.S., 1456, 75). Lors tire une petite boyte (...) ou son saufconduit estoit, et a l'Anglois le tendit, qui d'un bout a l'aultre le leut. (C.N.N., c.1456-1467, 55). ...voulu veoir son saufconduit, lequel de bout en bout et tout au long je leys (C.N.N., c.1456-1467, 56). ...a monseigneur Talebot ses lettres presenta. Il les lysit (C.N.N., c.1456-1467, 56). Ce bon jaloux (...) et avoit beaucoup veu, leu et releu de diverses histoires (C.N.N., c.1456-1467, 255). Varro Marcus fut environ ce temps, homme de merveilleux labeur et estude, duquel il est escript par Therence qu'il composa plus de livres que homme en sa vie ne sauroit lire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°). Mes beaux seigneurs, tous d'un consentement, Sans plus songer, lisez legierement Ce que dedens ces lectres pouez voir (LA VIGNE, S.M., 1496, 252).

 

2.

[P. méton. de l'objet]

 

a)

[L'objet désigne le contenu du texte] : David li prophetes jadis, Quant il voloit apaisier l'ire De Dieu, il acordoit sa lire, Dont il harpoit si proprement Et chantoit si devotement Hympnes, psautiers et orisons, Einsi comme nous le lisons, Que sa harpe a Dieu tant plaisoit Et son chant qu'il se rapaisoit. (MACH., Prol., c.1377, 10). Et doncques se tu lis ou se tu oys aucune doctrine si que tu lentendes et par ce tu congnoisses ce qui est a faire pour bien viure tu as bon commencement (CIB., p.1451, 177). Et puis dirent choses fort dignes Que tous ceux qui reschapperoient Tant qu'ilz vesquissent ne mourroient. Ainsi l'ay je leu sur mon ame, Certain il est par Nostre Dame. (Est., p.1460, 25).

 

-

Lire que... : Et ainsi seulement [les apôtres] ont esté envoiéz au regard de la creature, et si non par adventure que l'en porroit dire que le Saint Esperit envoie, quant il prend ung homme et le transporte d'un lieu a l'aultre. Comme nous lisons ou livre des Actes des apostles que Saint Phelippe fu transporté et ravy par l'esperit de Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 119).

 

-

Lire qqc. de qqn. "Lire qqc. au sujet de qqn" : Pour se, s'il dit entre les saiges Qu'il est celluy, je le croy bien ; Car de Messias ne lizons rien Que ce Jhesus n'aye tout fait. (Pass. Auv., 1477, 120).

 

-

Lire de qqn / de qqc. : ...Comme les preux firent dont on list ore. (TAILLEV., Psaut. vil. D., a.1440, 128). Oncques ne leutes en rommant D'escu tant puissant ne tant chier. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 32).

 

.

Empl. pronom. à sens passif : Si pouons dire que cest[e] verité, que nostre Dame ne fut point conceue en pechié originel, est de celles qui sont nouvellement revelees ou declairees, tant par miracles qui se lisent comme par plus grant partie de saincte Eglise qui ainsy le tient. (GERS., Concept., 1401, 421).

 

b)

[L'objet désigne la langue du texte] : HONOIRES. (...) Dites : qui voulez vous, saint pére, Qui la vous lise ? LE PAPE. Ce cardinal, qui scet la guise De lire latin et romans. (Mir. st Alexis, 1382, 364).

 

c)

[L'objet désigne l'auteur du texte] : Se lisiez Valere la [l. le ?] grant Il le vous preuve cleremant. (BOUVET, Appar. Meun A., 1398, 28). Tu qui me liz, aprent de moy que... (Chev. papegau H., c.1400-1500, 67). Toutesfois dist le grant Valere, En son tres notable comment, Se ne m'en crois, se le va lere, Que... [mais peut-être le renvoie-t-il à comment] (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 183). Puis, seigneurs, qu'advés fait l'office, Les sancts prophetes vouldroye lire. Balhés moy, si vous plait, le livre, Et vous me fairés grant plaisir. (Pass. Auv., 1477, 116). Lisez le psalmiste David ; Tres bien y trouverés assis Ung ver qui dit : homo pacis, Qui s'entent que son bon amy Comme son mortel ennemy Le doit supplanter et trahir (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 924).

 

3.

"Relire (ce qu'on a écrit)" : Mon mantel en mon col fermay Et mis mon chapel sus mon chief, Et puis je lus de chief en chief La complainte qu'avoie escripte Pour vir s'il y avoit redite, Mais nes une n'en y trouvay ; Et encor moult bien esprouvay Qu'il y avoit, dont j'eus merveilles, Cent rimes toutes despareilles. (MACH., F. am., c.1361, 180). Chief enclin et moi moult malade, Ordonnai je ceste balade Et, quant je peuch, je l'escripsi ; Bien me pleut quant je le lisi. (FROISS., Espin. amour. F., c.1369, 90).

 

4.

Empl. abs. : ...icelle sa marrine se mist à par soy en une chambre, print un grant livre ouquel elle commença à lire et estudier ; et après ce que elle qui parle ot ainsi veue sadite marrine lire, se parti d'icelle chambre (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 291). Toutesfoiz lysoit, tousjours estudioit, et d'iceulx livres fist ung petit extraict pour luy (C.N.N., c.1456-1467, 255).

 

-

Apprendre à lire : De là fuz pour aprandre à lire, à escripre, compter et gecter soubz maistre Jehan Blondel, singulier arismeticien, et y fuz deux ans et furent XII, puis fuz envoyé à Baugenci, devers ung autre nouvellement venu au lieu où je fuz un an (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

 

-

Savoir lire : Après laquelle response ainsi faite et donnée par ledit Girart, prisonnier, pour ce qu'il ne savoit lire mot de lettre, lui fu dit et donné temps et terme prefix, nonobstant qu'il eust sur lui le signe de tonsure, de moustrer et exiber le tiltre d'icelle tonsure (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 245). ...il avoit esté, avec plusieurs enfans d'icelle ville de Chasteau-Regnaut, à l'escole en ladite ville, et avoit aprins jusques à son Donnet ou Caton, n'est record lequel, et que lors il savoit bien lire (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 103).

 

-

Savoir lire et connoistre lettre : Requis se il scet lire ne congnoistre lettre aucune à lui sur ce monstrée, dit que non, par ce que dit est, et qu'il n'a point frequanté l'escolle ne aussi aprins à lire. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 75). Et pour savoir s'il est voir ou non, lui a esté monstré le Sautier, ouquel et sur lequel l'en a acoustumé de examiner et esprouver ceulx qui dient qui sont clers, pour savoir de lui s'il sauroit lire ou cognoistre lettre aucune. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 103).

B. -

En partic.

 

1.

"Dire à haute voix le contenu (d'un texte écrit)" : ...furent veuz, leuz et recitez mot après autre, les procès et confessions de Jehenne de Brigue, dite La Cordiere, et Macete, femme Hennequin de Ruilly, prisonnieres detenues oudit Chastellet, cy-dessus nommées et escriptes (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 336). Turpin de Rains la luyt [la lettre] et quant tous les freres entendent ce... (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 28). Item, ce jour, furent leues en la Chambre certaines lettres envoyées de par monseigneur le duc de Bourgogne, contenant la teneur qui s'ensuit. (BAYE, I, 1400-1410, 14). ...nous vous prions et tres acertes requerons que vous lisiez ou faictes lire et publier une ou pluseurs foiz ces presentes en la Chambre dudit Parlement (BAYE, I, 1400-1410, 36). ...aulcunes cédules ont esté divulguées et leutes publiquement (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 232). ...lesquelles [des lettres patentes] furent lutes et publiiés en plain marchiét (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 604).

 

-

Lire haut. "Lire à haute voix" : ...a lui s'en vint uns messagiers De Prouvence, preus et legiers, Qui li aportoit lettres closes, En un petit coffret encloses. Il les prist, si les resgarda Et de haut lire se garda ; Car pluseurs secrez devisoient. Et ou darrein point contenoient Que s'amie estoit mariée Au plus vaillant de la contrée, Et estoit ja grosse d'enfant. (MACH., J. R. Nav., 1349, 215). ...et fit le serment qui s'ensuit, et lequel je leu tout hault audit premier president en ceste maniere : " Sire, vous jurez au Roy nostre Sire que..." (BAYE, II, 1411-1417, 131).

 

-

Lire qqc. à qqn : Et li bons rois (...) Estoit assis sur un tapis de soie, Et ot un clerc que nommer ne saroie Qui li lisoit la bataille de Troie. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 113). Maistre Bon, a savoir demant Que ceste lettre cy divise. Lisez la moy, que la divise En puise entendre. (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 52). Et pour ce, les anciens poiens faisoient leurs sacrefices et mettoient plusseurs choses divines selonc cest nombre, si comme il appert meismement es livres de Virgile et des autres poëtes, et es hystoires et en un livre que l'en lit aus enfans appellé Grecisme. (ORESME, C.M., c.1377, 50). ...Estienne Blondel, Jaquet Auguier, dit Hucher, et Jehannin Fontene ; ausquelx, et à chascun d'eux à par soy, fu leu et recité leurs procès et confessions par eulx faites, cy-devant escriptes (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 106). ...et, après ce, lui leusmes autres depposicions par lui faites ès prisons de Chasteaudun, où il avoit esté prisonnier (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 443). ...icelli Rousselet lui leut une minue en pappier qu'il disoit contenir la teneur desdites lettres closes (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 525).

 

-

Ouïr lire qqc. : A ceux qui ces lettres verront Fas savoir, ou qui les orront Lire... (Mir. st Alexis, 1382, 364). Tant y sejourna, a brief dire, Que tout conquist, com j'oÿ lire (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 23).

 

2.

"Faire à haute voix la lecture d'un texte religieux au cours d'un office" : Tenés le livre, mes amis ; Au jour d'uy ceste prophetie Que j'ay lite en Yzaye Est accomplie en voz oreilhes, Car je faiz toutes ces merveilhes. Je guaris aveugles et ladres, Contraiz et tous autres malades, Demonïacles et enracgés. [Réf. à Luc 4, 16-27] (Pass. Auv., 1477, 116).

 

-

Lire messe. "Dire la messe" : Quantes eglises sont polutes (...) Ou sont pou dites et pou lutes Maintenant messes et matines ! (TAILLEV., Moral. D., 1435, 100).

 

3.

"Réciter, épeler (l'alphabet)" : ...comme l'empereur Theodose fust trop prompt aux commandemens severes et crueulx de yre, un saige et prudent homme l'amonesta une foiz et lui pria que, quant il sentiroit les aguillons de yre et de courroux, avant qu'il pronunçast aucune sentence, il voulsist dire en son couraige les .XXII. lettres du a b c, en lisant lesquelles il se pourroit refroidier (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 98).

C. -

"Dire à haute voix (un savoir), à partir d'un texte écrit ou non ; enseigner" : ...Ceulx qui doivent lire a l'escole (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 4). ...de longtemps estudiant en theologie et prest de lire en la dicte Faculté (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 373). Nous vous ferons docteur, Par Mahonmet, lisant en chartre (Mir. st Ign., 1366, 77). ...le Bachelier ne doit estre receu au degré de Licencié, s'il n'a leu par XL mois ["s'il n'a fait des leçons aux Écoliers"] (Ordonn. rois Fr. S., t.8, 1395, 223). ...la cité du monde ou l'estude et les sciences estoient plus autentiquement leues (Bouciquaut L., 1409, 446). ...le grant Albert (...) demouroit pour lors a Coulongne, ou il lisoit en la université. (Chronogr. Joh. de Beka N., c.1455, 114). J'ai veu lire sans estre clerc ["sans que celui qui enseignait fût clerc"] (Rapp., c.1480, 68). ...vacquoit à l'estude de astrologie et s'en alloit le plus du temps tenir à Athenes, où estoit la fleur des grans astrologiens et philozophes, et là lisoit publiquement de ladicte science, comme par ses gestes peut clerement apparoir (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°). Petrus de Monte Alcino, lisant les ars à Paris, souffisamment instruit en la science des jugemens de astrologie, prenostica sur l'apparicion d'une commecte qui aparut l'an 1402, le XXVe fevrier, sub Marte, XXVIIIe degré de Aries (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 v°).

 

-

Lire une leçon : Par tout elle [Nature] tient son escolle (...) Par tout veult lire ces leçons. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 205). Mais ceste raÿson deffaut en .II. poins. Un est quar de tote chose a venir contingente, indifferenment l'en puet dire que son estre et son non-estre regardent egalment aucun temps, si comme seroit de la leçon que je pourroie lire demain. (ORESME, C.M., c.1377, 240). Car nostre mere [l'Église], sans delay, Se je lisoie une lesson, Me feroit mettre en prison. Car tous Jacobins sont privé Des fais de l'université (BOUVET, Appar. Meun A., 1398, 40). ...et ly lisoit sa lechon des loix et de philosophie (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 34). LUCIFER. Haro, dyables, no mesgnie ! Que faictes vous ? Estes vous mors, Ou aux humains misericors ? Je n'entends point vostre façon : Esse donc selon ma lisson Que je vous ay lit en enfer ? (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 134). Une leçon de mon escolle Leur liray (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 128).

 

-

Lire à / en qqn. "Enseigner en s'inspirant de" : Il avoit un petit maistre qui l'apprenoit, le quel avoit nom Marconius le gramoirien, et Niclades Laconnensien qui lisoit en Eubolin et estoit sofiste. Il lisoit rethorique a Eubolie, le sophiste (FOUL., Policrat. B., VIII, 1372, 112).

 

-

Lire de logique, de medecine... "Enseigner la logique, la médecine" : ...en mes escoles Je vous ay leu de logique, D'elences, de dialetique Et d'autre mondaine science... (Mir. st Val., c.1367, 147). Car un medicin, il lit de medicine ou scet la speculative et oeuvre pratique [ou "étudier des ouvrages de médecine" ?]. (ORESME, E.A.C., c.1370, 537).

 

.

[P. dérision] : Advocas de court d'iglise et de court laie sont parfais en la sianche Renart et en lisent tous les jours en ordinaire [selon les lectiones ordinariae] (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 152). Vous [Lucifer] tenés escoles u prejudice de Dieu le Pere (...) Desquelles sciences, fait Sapience, lisiés vous en vos estudes ? Vraiement, fait Sathan, nous lison de la science d'ingromance, de sorcheries, caraux, d'astronomies... (HENRI FERR., Modus et Ratio, Songe pest. T., c.1354-1377, 21).

 

Rem. Sur lire à cours (les lectiones cursoriae vel ad cursum, p. oppos. aux lectiones ordinariae), cf. F. Lecoy, Romania 110, 1989, 245-246 (ex. de 1324). Sur lire "enseigner", p. oppos. aux verbes enseigner, doctriner, escoler..., cf. G. Lavis, Z. fr. Spr. Lit. XCV, 1985, 239-278. Sur clerc lisant, cf. U. Ricken, "Gelehrter" und "Wissenschaft" im Franz., 1961, 204-208.

 

-

Lire un mot. "Enseigner une sentence" : Encor bien deusse avoir creü Ung mot que Thules a leü : Ne fay, dit il, la chose point, Se t'en doubtes en aucun point (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 60).

D. -

P. ext. "Parcourir des yeux, examiner" : La sont les merveilles du monde, Et, qui lira la mapemonde, La en trouvera grant partie, Et comme la mer est partie Par le lieu moult diversement, Et des fleuves le versement Et les naiscences et les sources (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 145).

E. -

[En contexte métaph.]

 

1.

"Deviner des événements à partir de signes" : Duquel [livre du ciel] le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables Et par Raison doivent reluire Et se monstrer, pour le vray dire (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

 

2.

"Déchiffrer, discerner par la pensée" : Car toute la nuit mon cueur lit Ou rommant de Plaisant Penser (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 24).

 

Rem. Peut-être faut-il placer ici l'ex. suiv. : Maudis soient les mesdisans Qui d'amans vont tant mal disans Qu'a plain pour eulx ["que pleinement, nettement, à cause d'eux [à cause de ces médisants]"] ne s'osent plaindre En signes n'en eulx regardans ["par des signes, ni même en se regardant"] Ne en leurs besongnes lysans ["ni en interprétant (en commentant) leurs façons d'agir [celles des médisants] ?"] (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 276).L'Éd. traduit lire par "manifester, faire connaître" ("ni en manifestant ouvertement leurs soucis") ; mais ce sens se rattacherait difficilement aux autres (comme une extension, non attestée ailleurs, de "enseigner" ?).

II. -

Inf. subst. "Action de lire" : ...en sa presence cils lais vint (Et venus y estoie aussi, Dont j'os puis assez de soussi) Qu'elle me commanda au lire. Si ne li osay escondire, Eins li lus tout de chief en chief, A cuer tramblant, enclin le chief, Doubtans qu'il n'i eüst meffait, Pour ce que je l'avoie fait. (MACH., R. Fort., c.1341, 26). "Sire, vostre requeste Tenez ; vesla ci toute preste". Il la prist et puis la lut toute ; Onques n'i fist arrest ne doute Qu'escripte ne fust mot a mot, Einsi com devisé la m'ot. Et quant il ot laissié le lire, Il prist moult bonnement a rire (MACH., F. am., c.1361, 197). Aussi avoit fait li bons roys Maintes saillies, mains conroys, Et autres armées menues, Qui ne sont pas ci contenues, Car trop longue chose seroit Qui toutes les y metteroit, Et anuier porroit au lire Qui toutes les vorroit escrire. (MACH., P. Alex., p.1369, 218).

III. -

Part. prés. en empl. subst. "Celui qui lit ; lecteur" : ...par telle maniere que ce soit a la gloire de Dieu, consolation des lisans et aucune edification de cellui pour qui il a este inspire au Pauvre Pelerin... (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 89). ...et par especial une fois il entendi le lisant qui disoit : "Mieulx vault Sapience que toutes les richesses du monde et chose que on puisse souhaidier ne desirier ne se peut comparer a elle...." (Horloge de sapience S., c.1389, 62). ...pour l'utilité et prouffit des lisans (MIÉLOT, Spec. hum. Salv. L.P., 1448, 129). ...[les amants] firent ce pourquoy ilz estoient assemblez, qui mieulx vault estre pensé des lysans qu'estre noté de l'escripvant. (C.N.N., c.1456-1467, 186). Si prye aux lisans qui le cognoissent qu'ilz se gardent bien de luy monstrer. [À propos du héros malheureux de la nouvelle dont l'auteur a préservé l'anonymat] (C.N.N., c.1456-1467, 190).

 

Rem. CHASTELL., Chron. K., t.2, c.1456-1471, 167 ; t.3, 5 ; LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 146...
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 7/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LIRE1          LIRE2          LIRE3     
FEW V legere
LIRE, verbe
[FEW V, 243b : legere]

"Choisir (dans un lot, pour vérifier, pour examiner, pour tester...)" : Après lesdits draps foulez et appareillez par les foulons (,) doivent derechef estre apportez oudit hostel commun de nostreditte ville, de devant les gardes du seel de plomb à ce commis par nostredit viconte, lesquels visitent et lisent lesdits draps entre eulx et le jour ["et cela le jour même"], pour veoir et savoir s'ilz sont deuement faiz et appareillez (Ordonn. rois Fr. P., t.15, 1461, 31).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 8/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LIRE1          LIRE2          LIRE3     
*FEW V legere
LIRE, subst.
[AND : lire1 ; *FEW V, 243b : legere (?)]

Région. (anglo-normand) "Échelle, barème, gamme"

Rem. Cf.  ; AND : lire1.
 

DMF 2020 - DMF/AND 2015 Robert Martin

 Article 9/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISABLE     
FEW V legere
LISABLE, adj.
[GD : lisable ; AND : lisable ; FEW V, 243a : legere]

"Lisible" : Je vis au sommet de la tente Grosse escripture d'or patente, Lisable à tous (CHASTELL., Outré am. K., 1449, 73).

REM. Doc. 1474 (Troyes, en bonne lettre et lisable) ds GD IV, 795a.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 10/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISANT     
FEW V legere
LISANT, subst. masc.
[GD : lisant ; FEW V, 242b, 243a : legere]

"Lecteur" : ...aussi aux lisans, se la parole est constrainte, elle ne sera pas agreable (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 26). ...par telle maniere que ce soit a la gloire de Dieu, consolation des lisans et aucune edification de cellui pour qui il a este inspire au Pauvre Pelerin (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 89). Quel merveille ! car il y a en la sainte escripture certains et plusieurs motz en latin qui du lisant percent le cuer en grant devocion, lesquelx translatez en francois se treuvent en vulgal sans saveur et sans delectacion. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 223). Mais affin que je mieulx perface Mon oeuvre, si qu'errer ne face Les lisans (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 12). Il m'anuye si moult grant prolixité de langaige, car come ennuy est a moy mesmes, suppose que pourra estre aux lisans (CHR. PIZ., Déb. R. Rose H., 1401-1402, 140). ...ne pensons mie a relater et dire de rechief tout ce que dit est devant, car peine seroit sans necessité et a anuy pourroit tourner aux lisans. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 121-122). Si prye aux lisans qui le cognoissent qu'ilz se gardent bien de luy monstrer. (C.N.N., c.1456-1467, 190). ...combien que je ne vueil ne n'entens point les choses cy apres` escriptes estre appellées, dictes ou nommées Croniques, pour ce que à moy n'appartient, et que pour ce fayre n'ay pas esté ordonné et ne m'a esté permys, mais seulement pour donner aucun petit passe temps aux lisans, regardans ou escoutans icelles (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 2). Ceulx qui ont escript les faiz du Jouvencel et les aultres exemples de guerre prient et requièrent, s'il y a aucunes choses en quoy il y ait faulte d'entendement et choses ennuyeuses aux lisans, qu'il leur plaise pardonner, en suppleant aux faultes, et prier Dieu pour l'ame de eulx (BUEIL, II, 1461-1466, 261). Sy soye excusé des lisans, car je croy que la longheur de ma matiere, touchant ce point, n'en sera en riens plus enuyeuse (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 58). Or pourroit sembler aux lisans que je disse toutes ces choses pour quelque hayne particulière que je auroys eue à eulx. (COMM., III, 1495-1498, 81).

 

-

"Celui qui fait la lecture à haute voix, celui qui produit un discours oral (en partic. pour enseigner)" : ...et par especial une fois il entendi le lisant qui disoit : "Mieulx vault Sapience que toutes les richesses du monde et chose que on puisse souhaidier ne desirier ne se peut comparer a elle. Elle tient en sa main dextre la longuesce ou la longueur des jours, et en senestre main tient gloire et richesses..." (Horloge de sapience S., c.1389, 62).

 

Rem. Doc.1483 ds GD IV, 795b.

V. aussi lecteur
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 11/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISERESSE     
*FEW V legere
LISERESSE, subst. fém.
[T-L (renvoi) : liseresse ; GD : liseor1 (liseresse) ; AND : listresce ; *FEW V, 243a : legere]

"Lectrice" : Lectrix (...) : liseresse (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 268).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 12/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISEUR1     
FEW V legere
LISEUR, subst. masc.
[T-L : lisëor ; GD : liseor1 ; AND : liser1 ; FEW V, 243a : legere ; TLF : X, 1266a : liseur]

A. -

"Celui qui lit (en partic.à haute voix)" : ...de che dist Ysidoire ou second livre de la Naissance des offices : "La voix du liseur soit simple et clere et adonnee a toute maniere de prononchier, ne trop basse ne trop haulte, sans faire son aigre ne rude ne feminin, sans fort le corps mouvoir mais en maniere de gravité ou de pesanteur." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 22). Et ce est affin que le liseur seculier, aucunefoiz non fonde en clergie, lisans les hystoires et misteres de primeface obscures, pour les noms non cogneuz, attribuez aux personnes, vertuz et autres choses de leur propres noms transmuees, ledit lisant ayt son recours a la table et exposicion susdicte, qui sera assez legere chose a faire (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 102). Et pour le liseur de ces présentes que nous saluons, le seigneur du Boschet (Cartul. Laval B., t.3, 1429, 79).

 

-

"Lecteur" : Tu liseur, se ne le veulx croire, lis les livres des Grecs et des Latins, et avec mes euvres avise et confere l'un avec l'autre. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 129). Car le diligent liseur est disciple de la loy et non pas maistre. (FOUL., Policrat., IV, 1372, 67). ...le devost liseur de cest livre et bon entendeur (JEAN GOLEIN, Rational B.D., c.1370-1372, 673). ...toutesvoiez les volentifz liseurs, desirans nouvelles chosez veoir, porroient au lire quelque pou prendre de plaisir et recreer leurs esperis comme moy quy, en lisant pluiseurs volumez et traittiez, me suis arresté a ung livret qui fait mencion dez haultez entreprisez, amours et beaulx fais d'armez d'un conte d'Artois (Comte Artois S., c.1453-1467, 1). Et au regart des autres pays dont j'ay parlé par avant et des passaiges que j'ay nommés ci dessus, je prie aux liseurs qu'ilz ne me le vuellent imputer ... vaine gloire, ne ... orgueil. (LA BROQUIÈRE, Voy. Outr. S., c.1455-1457, 261). Il me suffist de ne faillir point à la substance, et si je faulx aux termes, comme d'ung moys, peu ou moins, les liseurs m'excuseront s'il leur plaist. (COMM., II, 1489-1491, 258). ...tous liseurs et auditeurs de ce present traictié (ANTITUS, Poés. P., c.1500, 51).

 

Rem. Guill. Orange T.H.G., p.1450, gloss. ; Mabrien V., 1462, gloss. ; MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 480.

B. -

"Moine qui a pour fonction de faire la lecture aux membres de la communauté" : ...frere Vincent de l'ordre des Prescheurs, liseur du couvent de Mont Royal (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 3). ...frere Phelippe de Boncachart, liseur des freres meneurs de Gray sur Soone (Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1418, 122).

C. -

"Professeur"

 

Rem. Renart contref. R.L., 1328-1342, gloss.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 13/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISIBLE     
FEW V 243a legere
LISIBLE, adj.
[GDC : lisible ; FEW V, 243a : legere ; TLF : X, 1266b-1267a : lisible]

"Qui peut être lu facilement, lisible" : ...et dessus ledit blazon avoit escript en bonne lectre et bien lisible les vers qui cy aprés s'ensuivent (RENÉ D'ANJOU, Cuer am. espris W., 1457, 135).

REM. LAGADEUC ds GDC X, 87b (ex. non retrouvé).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

 Article 14/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     LISIBLETÉ     
*FEW V legere
LISIBLETÉ, subst. fém.
[*FEW V, 243a : legere]

"Lisibilité" : Legibilitas (...) : lisibletés (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 269).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 15/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     PARLIRE     
FEW V legere
PARLIRE, verbe
[T-L : parlire ; GD : parlire ; FEW V, 243b : legere]

"Lire entièrement, achever de lire" : ...je les commençai a lire plus de .X. fois, et si ne les pooie parlire, tant avoie le cuer courecié et les yeus plains de larmes (MACH., Voir, 1364, 540). Perlego (...) : parlire (Aalma R., c.1380, 309). Tant à matin que après disner tint le Roy nostre Sire (...) son lit de justice, et furent leues et parleues les ordonnances dont dessus est faicte mention. (BAYE, II, 1411-1417, 115). Mais avant ce que la sentence fust parlutte, elle commença, par samblant, à muer son courage, disant qu'elle vouloit retourner à saincte Eglise. (Doc. 1431. In : MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4 c.1444-1453, 446). Toutes ces choses parleües et escrutinees, soit ceste conclusion final qu'il nous convient par moult de tribulacions entrer ou regne de Dieu. (Internele consol. P., 1447, 53). Quand j'ay voulu parlire ton escript De mot à mot, où haultement descript As les vertus et des biens la grant somme D'Anne de France... (ROBERTET, Oeuvres Z., c.1450-1500, 104).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 16/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     POURLIRE     
FEW V legere
POURLIRE, verbe
[T-L : porlire ; GD : porlire ; FEW V, 243b : legere]

A. -

Pourlire qqc. "Lire qqc. jusqu'au bout" : Tantost aprés que Aigres ot cel escript bien pourleü et regardé, il s'en repaira en sa nef, entre lui et Siliran et tantost qu'il fu venuz, il compta a chascun ce que li escrips disoit (Bérinus, I, c.1350-1370, 222). Corbarans en ala le chière défroer : La lestre pourlisy et prist à regarder (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 349). LA FILLE. A mon chevet ay ceste lettre Trouvé. Gardez, oncle, que c'est. (...) L'ONCLE. C'est de sa main : mais que pourlite L'aie, vous sarez sa divise. (Mir. chan., c.1361, 177). La lettre pourlisit (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 312). ...et en ce tandis, face par ung prestre qui ait celebré, pourlire sur l'enfant l'euvangille des trois Rois et l'oroison saint Charlemaine (Ev. Quen., II, c.1466-1474, 131).

 

Rem. Aussi Belle Hélène Const. R., c.1350, 207, 250 ; Jourd. Blaye alex. M., a.1455, v.241 ; 23183.

B. -

[Lors d'un baptême, d'un enterrement, d'une veillée funèbre...] Pourlire qqn. "Lire, dire à propos de qqn les textes sacramentaux, les prières" : Quant l'enfant est nez, bien doit estre baptisié ou autrement, s'il n'est bien pourleu et a loisir, il aura en sa vie mal encontre ou quelque autre male aventure. (Ev. Quen., II, c.1466-1474, 143).

 

Rem. Doc.1399 et 1409 ds GD VI, 294c-295a.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 17/17 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     RELIRE     
FEW V legere
RELIRE, verbe
[T-L : relire ; GDC : relire ; FEW V, 243b : legere ; TLF : XIV, 732b : relire]

"Lire à nouveau" : Et en la presence desdiz conseilliers, sans aucune force ou contrainte, continua et persevera ès confessions cy-dessus escriptes, et par lui faites et à lui releues, et dist et afferma par serement icelles estre vrayes (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 321). ...ledit mandement, dont est parlé le XIJe de ce moiz, fu releu et corrigié en aucuns mos (BAYE, II, 1411-1417, 265). Lisent et relisent souvent, chercent et estudient es fables du livre de Charmych... (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 109). Et quant les densses furent cessees (...) lors fut Montjoye, roy d'armes des François, qui de par le roy fist relire la lectre d'armes (LA SALE, J.S., 1456, 148). Il les lysit, et par ung sien secretaire, en audience devant pluseurs chevaliers et escuiers et aultres de sa rote, de rechef les feist relire (C.N.N., c.1456-1467, 56).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
Fermer la fenêtre