C.N.R.S.
 
Famille de consobrinus 
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 Article 1/6 
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     ACOUSINER     
FEW II-2 consobrinus
ACOUSINER, verbe
[T-L : acosiner ; GD : acosiner ; FEW II-2, 1074b : consobrinus]

I. -

Empl. trans. "Traiter en allié, en ami" : Le dyables si rest pres de lui, Qui li refera grant ennui. De moigne a prise la figure (...) Et dist : "Agnés, bele cousine, Je sai trop bien tout ton couvine." Or du mentir, pullent mauvés ! Ele ne te vit onques mais Et puis la vieus acousiner ! Trahir la vieus et bresilier. (Mir. N.D. Rosarius K., c.1330, 14). O tu, cité tresnoble et ancienne, Qui jadis fut fondée de Remus, Reins t'appella, de son nom Rancienne ; Romme fonda ses freres Romulus ; Le senat t'acousina Quant Julius Cesar ses osts mena Pour conquerre Gaule, France nommée, Et ton confort requist et demanda : Tu dois estre sur toutes honourée. (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 305). Consobrinare : acousiner (Abavus V, R., 1388, 293).

II. -

Empl. pronom. S'acousiner de qqn. "Saluer qqn comme un cousin" : [Enginier] Si pense [le lion]quant le Cheval voit Que il en fera sa cuisine. Vers li va, si s'en accusine Et li dit : "(...) Je vuil estre, biau sire, Vostre compains et vostre mire." Le Cheval, qui le barat sent, A ce que il li dit s'assent ; Toute voies estudie et pense A trouver sa bonne deffense, Et a celli grever et nuire Qui est venus pour li destruire. (Ysopet I-Avionnet B., c.1339-1348, 274).

 

Rem. Cf. P. Ruelle, Romania 101, 1980, 54.
 

DMF 2020 - Synthèse Béatrice Stumpf

 Article 2/6 
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     COUSIN1          COUSIN2     
FEW II-2 consobrinus
COUSIN, subst. masc.
[T-L : cosin ; GD : cosin ; GDC : cousin1 ; AND : cosin1 ; DÉCT : cosin ; FEW II-2, 1073a : consobrinus ; TLF : VI, 376a : cousin1]

A. -

"Parent collatéral (en partic. par l'oncle ou par la tante), cousin" : Un mien cousin me vint veoir (Mir. abbeesse, 1340, 64). ...ne coysin ne parent. (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 368). Il y avoit un sien cousin Que bien congnoissent Sarrasin Aus grans cops qu'il leur donne et baille De son espée qui bien taille, Moult leur fait peinnes et martyres, C'est de la Vote li drois sires. (MACH., P. Alex., p.1369, 144). Selon proprieté, si comme il est frere ou cousin ou voisin ou vieil ou joene. (ORESME, E.A.C., c.1370, 459). Item je donne a mon amei Perrin Friolat, chestellain de Chemeilley, mon bacenat et ma lance. (...) Item je donne a Jehan de Say, mon cuissim, mon roncin bardat (Test. Besanç. R., t.1, 1381, 492). Dit avecques ce, que au prieur de Signy, son parent, environ ledit temps, il trouva en son hostel un petit coffre, lequel il rompi à une grosse pierre, et en ycellui coffre print lX sols t. en menue monnoye ; et lesquelx houppellande, petite coste et chapperon de noir lui furent resqueux et hostez par sondit cousin, à deux lieues par deçà Chinon, emmi les champs, là où sondit cousin qui le poursuïoit l'ataigny. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 5). Et s'en vint a Leon en la forteresse qui fu de Hervy de Leon, son pere, que il avoit donnee a Hervy, son cousin. (ARRAS, c.1392-1393, 68). A aucuns il estoit trop mol, aux autres aigre et cruel comme a celuy lequel il livra a Sathanas, et comme au cousin de Barnabé, lequel il ne voult point recevoir avec soy. (GERS., P. Paul, a.1394, 506). ...il ne tint pas longement la conté de Pontieu, qant il le donna a mesire Jaquemé de Bourbon, .I. sien cousin moult proçain, et liquels estoit issus, et li dus Pieres de Bourbon ses freres, de la droite coste dou roi saint Lois de France. (FROISS., Chron. D., p.1400, 301). Ses consins furent ly duy frere (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 267). Si a des cousins et des comperes qui la viennent demander a l'ostel et veoir aucunes foiz (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 210). Vous devez ses parens, progeniteurs et cousins traitter charitablement. (JUV. URS., Verba, 1452, 209). Quant le seigneur de Saintré et sa tresbelle compaignie furent de la cité de Coloigne a demie journee pres (...) firent a leurs gens savoir que la estoient et qu'ilz seroient a eulz au soupper, laquelle venue sceue a l'empereur, au devant d'eulz envoya son cousin le duc de Brunsvich pour conduire le seigneur de Saintré (LA SALE, J.S., 1456, 265). Et si n'eust esté son cousin, il en eust prins vengence criminelle [du prêtre] et de main mise [Ce personnage a été présenté précédemment comme "ung gentilhomme, prochain parent de celuy a qui ce deshonneur se faisoit"] (C.N.N., c.1456-1467, 352). ...il bouta son cheval quelque part et s'en vint couvertement sus son cousin ; et la regarda par une petite treille [Il s'agit, pour le mari, de surprendre sa femme en flagrant délit d'un adultère qui a été découvert par "ung sien voisin qui parent estoit au mary"] (C.N.N., c.1456-1467, 379). Te souvient-il bien que quant nous allions devers lui, il ne tenoit compte de nous et ne nous daignoit salluer ? Et toy, qui estoies son cousin, il avoit honte te veoir et te salluer. (BUEIL, I, 1461-1466, 56). ...monsieur du Dunoys, cousin du roy a cause de sa mere (LA VIGNE, V.N., p.1495, 261).

 

-

Cousin + nom propre : Par mon chief, je vous en paieray bien, car sachiez que je vous feray pendre devant Valbruyant, voyant vostre cousin Garnier, qui est traistre comme vous envers monseigneur mon pere. (ARRAS, c.1392-1393, 205).

 

-

[En apostrophe] : Pour quoy le dites, cousin ? Qu'est ce ? (Mir. st Panth., 1364, 321). ...le duc de Berry (...) luy dist : "Biau cousin, il vous fault aler en Bretaigne parler à nostre cousin le duc..." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 232). Monseigneur et chier biau cousin (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 234). Qant il vint devant le conte Derbi qui seoit a table, et biaucop de ces signeurs prisonniers gascons avoecques li, li contes Derbi li dist tout en riant : "Cousins de Pennebruq, bien venant ! Vous venés tout a point pour espardre de la benite iaue sus les mors." (FROISS., Chron. D., p.1400, 620). JHESUS [à sa mère]. Mon amy et mon cosin, Jehan, Te gardera d'oure en avant (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 114). Or doncques pour ton filz le prent ! Jehan, mon cosin, pareilhement Pour mere prendras celle feme [la Vierge Marie] ! [Réf. à Jean 19, 26-27] (Pass. Auv., 1477, 220). LE SOT. Happe cousin, happe cela : Par mon serment, voicy merveille. (P. Jouh. D.R., a.1488, 35). LE SOT. Tu n'es pas excommunié, Dy, mon cousin, on parle a toy ? (P. Jouh. D.R., a.1488, 36).

 

-

Cousin entier. "Cousin germain" : ...il estoit ses cousins entier (MACH., P. Alex., p.1369, 6).

 

-

Cousin germain. V. germain : Et se de Fortune te plains, Elle n'a cure de tes plains Ne des annuis dont tu yes plains, Einsois en rit, Ne il n'est corps ne cuers humains, Soit freres ou cousins germains, Qu'elle en feïst ne plus ne mains. (MACH., F. am., c.1361, 229). Renaus et Robers li Baveus, Qui sont cousin germain tous deus, Et enfant de monseigneur Guy (MACH., P. Alex., p.1369, 140). ...messire Henry de Persy, cousin germain au conte de Northombrelande. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 112). Lors respondi, pour tout le lignaige, un moult estous chevalier, qui fu filz du cousin germain de Jossellin (ARRAS, c.1392-1393, 68). ...son fil (...) estoit hoirs malles et neveus du roi Carle de France ; et le rois Phelippes n'estoit que cousins germains. (FROISS., Chron. D., p.1400, 46). ...Charles de Lebret, chevalier, cousin germain du Roy nostre Sire (BAYE, I, 1400-1410, 59). Ogier est moult preudhons, hardis et redoubtés, Vo cousin est germain, a lui garde prendés (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 3). ...et agnati preferuntur cognatis [, et les filz des filz sont preferez aux cousins germains]. (JUV. URS., T. crest., c.1446, 51). LE DEUSIESME. Par la Magdaleine ! Dieu te met en fievre quartaine S'en plus voy des yeulx que des mains, Tous deux sommes cousins germains, Jamais ne te vouldroie tromper, Mais si je le povois atrapper ! (Tr. Men., c.1480-1500, 290).

 

.

Cousin après germain. "Cousin issu de germain" : ...frere du Roy en loy et son cousin aprés germain (LE BOUVIER, Chron. Ch. VII, C.C.J., c.1451-1455, 224).

 

.

Cousin germain remué de germain. "Cousin issu de germain" : ...mais seulement se asseure et affie en yceulx, pour ce que la plus grant et saine partie d'iceus sont, li uns son frère, les autres ses oncles, serourges, cousins germains, remués de germain, et autres amis en mendre degré de ligne de lui qui parle (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 209). Maistre Denis Plusdoré, medicin et astrologien, natif de Mehung sur Loire, cousin remué de germain, feu maistre Jehan de Mehung, subtil carculateur et grant astrologien fut en ce temps envoyay en Angleterre avecques autres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 v°).

B. -

P. ext. "Tout membre de la parenté" : ...voz ennemis sont fors et de merveilleux et fier couraige, et sont tous cousins, et du plus grant sang de cest pays. (ARRAS, c.1392-1393, 197). Beaulx seigneurs, vous estes tous de mon lignaige, et je du vostre ; c'est bien raisons que nous nous entramons comme cousins et amis. (ARRAS, c.1392-1393, 210). Nous sommes ses cosins charnelz [de Jésus]. (Pass. Auv., 1477, 120).

 

Rem. Guill. Orange T.H.G., p.1450, gloss.

 

-

"Neveu" : ...adonc respondy le duc de Glocestre et dist (...) quoyque je fusse filz au roy d'Angleterre et oncle du roy, se je en parloie, si n'en feroit-on riens pour moy, car mon cousin le roy a pour le present tel conseil dalez luy que il croit plus que soy-meismes (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 25). ...li dus de Lancastre entendi à faire faire l'obseque de son cousin Edouwart, le fil dou prince, son frère. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 10). Là avoit Alixandre de Ramesay un vaillant chevalier à oncle, qui s'appeloit Guillaume de Lindesée, qui mettoit grant paine que ses cousins fust confortés : "Seigneur, mon nepveu, sus le fiance de vous et de vostre confort, a fait sa chevaucie et pris le chastel de Bervich." (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 35). [MARIE SALOMÉ à SAINT ANNE] Tresamee mere Sainte Anne, Regardeis nostre cusin qu'il est beaul ! [Il s'agit de Jésus ; sainte Anne est la mère de la Vierge Marie, de Marie Salomé et de Marie Jacob également présente (nostre)] (Jeu nat. suite C., c.1480-1500, 197).

 

Rem. Percef. I, R., c.1450 [c.1340], gloss.

C. -

P. anal.

 

1.

[Idée d'affection ou de proximité (comme en famille)]

 

-

Cousin de lignage et d'armes.  : Et s'appareillierent ceulx de Berne telz que je vous nommeray (...) le seigneur de Lengnach, messire Pierre de Kee (...) et messire Espagnolet d'Espaigne, ainsné fils à messire Rogier d'Espaigne, cousin de lignaige et d'armes au conte de Foeis. (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 125).

 

-

[Terme d'affection dont les rois honorent de très hauts personnages] : Et, se vous voulez savoir qui il est, c'est beau cousin d'Esture que vous veés illec (Cleriadus Z., c.1440-1444, 19). Et à trois heures aprez mydi le Roy tint conseil ; et là furent tous les seigneurs du grant Conseil. Et, quant le Roy fut assiz en sa chayère, il dit : "Beau cousin de Parvanchières, faittes appeller le Mareschal de Crathor..." (BUEIL, I, 1461-1466, 175). Le Roy reprist la parolle et dist : (...) Premièrement, je vous vueil envoyer au secours de mon cousin le roy Amidas (BUEIL, II, 1461-1466, 170).

 

-

Estre cousin à. "Être ami de, être en bon terme avec" : [Dans un cont. allég.] ...quer les menbres de seignourie sont les subgietz, sans lesquielx seignourie fault, et Flateur est cousin a estat oultrageux, Rapine est sa nourrisse, Folle Largesse est sa fille, et aussi Sedition, qui la succent et destruisent. (GERS., Annonc., a.1400, 238).

 

.

[De choses] "Être apparenté à" : Et souloit on aussi faire feste au jeudi comme au dymanche ; car on disoit que le jeudi estoit cousin au dymanche pour ce que Jhesucrist y avoit ordené son sacrement et que au jeudi il estoit monté es cieulz. (JEAN GOLEIN, Rational B.D., c.1370-1372, 308).

 

2.

[À partir de l'idée que le cousin n'est qu'un collatéral] "Celui qui a le mauvais rôle, cocu" : ...son mary lui rendit telle qu'elle luy bailla, combien qu'il en demoura tousjours le cousin. (C.N.N., c.1456-1467, 130).

V. aussi cousine
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 3/6 
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     COUSINAGE     
FEW II-2 consobrinus
COUSINAGE, subst. masc.
[T-L : cosinage ; GDC : cousinage ; AND : cosinage ; FEW II-2, 1074a : consobrinus ; TLF : VI, 377a : cousinage]

A. -

"Parenté entre cousins" : Il m'a dit qu'il est mon cousin. Le diable emport le cousinaige Et tous ceulx de son parentaige ! (Nouv. Path. T., c.1474-1485, 121).

 

-

P. ext. "Parenté" : Et se aucun venoit contre les dites ordenances (....), il doit estre puni selonc les establissemens et les dites ordenances. Car justice vraie ne doit point regarder a cousignage, a amour, a pris ne a priere (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 49). JETHAM : Comment ? Il y a congnoissance. De quoy nous vient ce cousinage ? SUFFENÉ : J'entens qu'il est de leur lignaige, Veu qu'il la baise privément. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 192). Attineo (...) : attenir en lignaige, appartenir (...) inde Attinenter, adverbium - appartenanment, cousinanment et Attinentia appartenance, cousinage (LE TALLEUR, Vocab. E.M., c.1490, 27).

 

-

P. iron. [pour dissimuler l'adultère ou la débauche] : Si a des cousins et des comperes qui la viennent demander a l'ostel [la chambrière] et veoir aucunes foiz, et Dieux scet le cousinage et les chalendises que a maintes commeres a en la ville coustent a l'ostel mainte bouteille de vin ! (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 210). Or, le mardi, pour leur pelerinaige, Elles s'en vont jouer jusqu'à Boulongne Honnestement avec leur cousinage, Et des maris, les ungs vont au village Ou autre part pour faire leur besongne (MAXIMIEN, Avocat dames Paris M.R., c.1485-1490, 14).

B. -

[À propos d'une relation entre des pers. ou des choses] "Lien, affinité, ressemblance" : Et semble que de nature humaine as armonies et as rimes soit une cognation ou cousinage et affinité (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 351).
 

DMF 2020 - Synthèse Hiltrud Gerner

 Article 4/6 
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     COUSINAMMENT     
FEW II-2 consobrinus
COUSINAMMENT, adv.
[FEW II-2, 1074b : consobrinus]

"Comme un parent" : Attineo (...) : attenir en lignaige, appartenir (...) inde Attinenter, adverbium - appartenanment, cousinanment (LE TALLEUR, Vocab. E.M., c.1490, 27).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Hiltrud Gerner

 Article 5/6 
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     COUSINE     
FEW II-2 consobrinus
COUSINE, subst. fém.
[T-L : cosin (cosine) ; GDC : cousin1 (cousine) ; AND : cosine1 ; FEW II-2, 1073b : consobrinus ; TLF : VI, 376a : cousin1 (cousine)]

A. -

"Parente collatérale (en partic. par l'oncle ou par la tante), cousine" : [Lacunaire] Pourquoy ly sires de Warfezéez deseurnomeis, freires al dit monssaingnor Waltier, dotans les peris et considerans qu'il n'avoit nulle hoir, donnat ... sa dicte cusine en mariage, ... avoir après son decès, sa dicte terre de Warfezéez et de Herypont (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 26). D'autre partie, par semblable raison pourroit l'en dire ou cas d'un autre decretale dessus alleguee, que le marié peut cognoistre sa cousine, non pas comme son cousin, mais comme son mari adjugié par l'eglise. (ORESME, E.A.C., c.1370, 320). ...la dame de Montauban, nommée Bonne d'Armignac, cousine de la Royne et sa chancelliere (BAYE, II, 1411-1417, 114). Voy Elizabeth ta cosine, Quil a conceu - chose est certainne - Et s'a esté tout son temps brainne. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 55). Et quant le roy entend ceste nouvelle (...) ne fut pas bien contens, pour quoy il leur dist : "Mes amis, vous faites comme cellui qui espouse sa cousine, puis en demande dispensacion..." (LA SALE, J.S., 1456, 237). Et par saint Jehan, dirent sa mere, sa seur, sa tante, sa cousine, sa voisine (C.N.N., c.1456-1467, 471). ...Henri, duc de Normandie, qui print la femme dudit roy Loys qu'il avoit repudiée, pour ce qu'elle estoit sa cousine, à cause de quoy ledit duc de Normandie pretendit la duché de Guienne qui appartenoit à elle, et en fut desaisi ledit roy Loys. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 v°).

 

-

[En apostrophe] : Par foy, vous dites verité, Cousine, ja ne vous faudray (Mir. femme roy Port., c.1342, 176). Ma cousine, vous ariez droit (Mir. femme roy Port., c.1342, 176). ...dist a la contesse : "Ma cousine, vous me laisserés ces deus enfans, et je lor serai peres." (FROISS., Chron. D., p.1400, 563). LE NEPVEU. Hellas, ma cousine, m'amye, Du mal ne se sentoit hÿer (LA VIGNE, S.M., 1496, 489).

 

-

Cousine germaine. V. germain "La plus proche parente en ligne collatérale" : ...il s'estoit mal acquittez et portez envers la fille de sa cousine germaine, madame Ysabel d'Angleterre (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 73). ...un nommé Thibaut des Quarreaux, qui avoit espousée la cousine germaine dudit maistre Guillaume. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 375). ...li contes de Hainnau acorda Phelippe sa fille, en cause de mariage, au jone roi d'Engleterre, voires la ou li papes les vodroit dispenser pour le linage, car il estoient moult proçain, lors deus meres cousines germainnes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 157). Maroie Ployarde dist sur ce chappitre que de sa cousine germaine en avint ainsy. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 85).

 

.

Au fig. Estre la cousine germaine de qqn. "Etre proche de qqn (ici par l'état, la beauté)" : Dictes moy ou n'en quel pays Est Flora la belle Romaine, Archipïadés ne Thaÿs, Qui fut sa cousine germaine, Echo parlant quant bruyt on maine Dessus riviere ou sur estan, Qui beaulté ot trop plus qu'umaine. Mais ou sont les neiges d'anten ? (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 44).

 

Rem. R.H., Comment. Test., 53 ; Thiry, 116.

 

-

[Par alliance] : Par ma foy, biaulx cousins, quant de ma part, je ne vous en pense plus a enquester, car comme vous nous avez saigement mis en termes de haulte honneur, richesse et noble maintieng de ma cousine, vostre moillier, nous devons de nous mesmes concevoir qu'elle vient de tres noble estraction et tres puissant. (ARRAS, c.1392-1393, 44).

 

-

P. ext. "Parente" : Ceste femme est une jeune pucelle, ma cousine prochaine, yssue de noble maison. (C.N.N., c.1456-1467, 550).

B. -

P. anal.

 

1.

[Terme d'affection dont les rois honorent de très hauts personnages] : ...et moyennans les mariages concluz, accordez et fermez entre nous, Jehan, regent, duc de Bedford, et de nostre très chiere et très amée seur et cousine, Anne de Bourgongne (FAUQ., II, 1421-1430, 94).

 

2.

P. iron.

 

-

"Femme entretenue par un prêtre" : Entour lour cure et lour chapelle Font de cosine et de commere. Pluseurs en sont putains clamees. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 65).

 

-

Nos cousines. "Prostituées" : ...on la trouveroit aujourd'huy ou reng de noz cousines, en Avignon, a Vienne, a Valence, ou en quelque aultre lieu ou Daulphiné. (C.N.N., c.1456-1467, 350). ...faisons venir a nostre logis deux jeunes filles de noz cousines, et couchons avec elles (C.N.N., c.1456-1467, 363).

C. -

Au fig. [À propos d'une chose] Cousine à. "Chose considérée comme apparentée à une autre" : ...charnalité qui est cousine à delices (FOUL., Policrat. B., I, 1372, 117). En aprés disant la fleume en bonté, premierement car la fleume est disposee et apte en temps [d'] indigence de sanc de convertir en sanc, et pour ycelle cause nature ne lui a pas ordonné propre receptacle, mais elle court dedens les vaines avec le sanc ; secondement elle est voisine et samblable a la humidité radicale. En aprés s'ensuivent la colere, laquelle participe en sinbolsie avec la chaleur naturelle aussi longuement qu'elle garde sa mesure convenable. En aprés est la melancolie, comme feces et sordices eslongiés des principes de la vie, anemie a joye, cousine a villennie et a la mort. (Rég. santé corps C., 1480, 136).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 6/6 
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     COUSINET     
*FEW II-2 consobrinus
COUSINET, subst. masc.
[*FEW II-2, 1074a : consobrinus]

"Petit cousin" : ... Colart Cochon fut son pere, Vestu d'ung gris habit de soye ; Dame Ruyaude fut sa mere, Dan Jhan Lardon fut son compere, Martin Gambon son cousinet, Et soeur Andoulle sa commere (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 742).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Hiltrud Gerner

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