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C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Article complet 
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HAUBERT FEW XVI *halsberg
HAUBERT, subst. masc.
[T-L : hauberc ; GD : haubert ; FEW XVI, 134b : *halsberg ; DEAF, H283 hauberc ; TLF IX, 707b : haubert]

A. -

ARM. "Tunique de mailles d'un chevalier (munie de manches, d'un gorgerin et d'une coiffe)" : D'une lance qui tint l'asena la devant Si qu'il lui a percié son haubert jazerant (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 134). Marïee vous ay au plus hardy princer Qui oncquez en son doz vestit haubert doublier (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 202). Mais dessus sa cote blanche elle estoit vestue d'un haulber d'or resplendissant. Le haulber signifie la garde du corps du chevalier, selon le proverbe commun qui dit : Il n'est si bon aulbert comme de paix (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 213). Puis trayent les espees, et se vont entredonnant si grans et si merveilleux coups que ceulx qui les regardent d'oultre la riviere sont tous esbahiz comment ilz pevent endurer la peine. Et tant se combatirent qu'ilz n'ont escu entier, ne haubert qui ne soit desmaillez en cent lieux. (ARRAS, c.1392-1393, 300). Escu et aubert lui tresperce (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 74). Il tint l'espeë nue, tel coup lui va bailler Qui lui a decopé le bon haubert doublier (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 7). Encore n'y a estour, ne homme nul vivant, Qui y ait entamé son haubert jaserant (Galien D.B., c.1400-1500, 53). [Par plaisant.] Mes parens, vendés mon haubert, Et que l'argent, ou la plus part, Soit emploié dedens ces Pasques A acheter a ce poupart Une fenestre emprés Sainct Jacques. (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 18).

 

Rem. Nombreux autres ex. ds la doc. du DMF. Forme habier (HEMRICOURT, Guerres Awans B., c.1398, 19) : "haubert" ? De ha(u)bier(t) ?

B. -

P. méton. "Le chevalier (qui porte cette tunique)"

 

-

[P. oppos. à fief de vilain] Fief de haubert. "Fief de chevalier" : Huet Louvel, escuier, signeur de Vallencey, tenant du roy notre seigneur par foy et hommage liege le dit fief de Vallencey par un fieuf entier de haubert avecquez toutes ses appartenances et appendencez (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 103). Et tient ledit seigneur les choses dessus dictes avec son fieu de haubert de Rommilly franchement (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 299).

 

Rem. FEW : «Mfr. fief de haultbert "le plus noble fief après ceux de dignité" (norm. 1409 - Pom 1700...)» ; cf. Fr. Ragueau, E. Laurière, Gloss. du dr. fr., 1969 [1704], 236a, fief : «ce fief a été ainsi nommé, parce que celuy qui en étoit possesseur, étoit obligé à vingt et un an (...) de se faire Chevalier ou de vétir le Hautbert ou la cotte de Maille».
 

Synthèse Robert Martin
[AND : hauberc ; DÉCT : hauberc]