C.N.R.S.
 
Famille de parens 
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 Article 1/15 
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     APPARENTER     
FEW VII parens
APPARENTER, verbe
[T-L : aparenter ; GDC : aparenter ; FEW VII, 643b : parens ; TLF : III, 269a : apparenter]

I. -

Empl. trans. Apparenter qqn. "Reconnaître, traiter qqn comme parent" : ...ledit Cuer qui est actraict de ceste ville de Saint-Pourcein apparentoit Vulquin Grignon, père de la femme de lui qui parle (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 394).

II. -

Part. passé en empl. adj. ou subst.

A. -

Empl. adj.

 

1.

[D'une pers.] (Estre) apparenté (et allié). "Avoir de la parenté" : ...le dit roy de Navarre (...) estoit fort apparenté et alié tant ou royaulme que dehors (JUV. URS., T. crest., c.1446, 52). ...et aussi ledit Gabriel suppliant et ses predecesseurs ont esté et sont d'ancienneté très bien famez et renommez et gens de grant renom et auctorité, très fort aliez et apparantez ès pays de Poictou (Doc. Poitou G., t.12, 1480, 322). ...si avoit de très grandes seigneuries siennes et grandes intelligences au royaume de France et aussi au pays dudict duc, où il estoit fort apparenté. (COMM., I, 1489-1491, 245).

 

-

Estre (bien/mal) apparenté. "Avoir des parents (riches, puissants, ou bien pauvres)" (cf. GDC VIII, 138a, Lettre du temps de L.XI)

 

2.

Au fig. [D'une chose] "Analogue" : Comme a dire que ilz estoient tous seigneurs riches, poissans et, a cause de la bonne ville, estoient de paremens, de plumaulx et d'aultres choses aparentez [ou est-ce "apparentes" ?] bien en point. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 197).

B. -

Empl. subst. au plur. "Parents, relations" : Et pour ce Colatin eust l'onneur de la venue et loga en son hostel Sexte le filz l'empereur, lequel fut servy de tous les autres et de leurs femmes et aparentez. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 53).
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

 Article 2/15 
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     DÉSEMPARENTÉ     
*FEW VII parens
DESEMPARENTÉ, adj.
[*FEW VII, 643b : parens]

"Abandonné de, privé de, dépourvu de" : "... et par cela verra l'en bien que nous ne sommes point desemparentés de seigneur ne d'amis." (CABARET D'ORV., Chron. Loys de Bourb. C., 1429, 281).
 

DMF 2020 - Synthèse Denis Lalande

 Article 3/15 
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     EMPARENTÉ     
FEW VII parens
EMPARENTÉ, adj.
[T-L : emparenter ; GD : emparenté ; AND : emparenté ; FEW VII, 643b : parens]

"Qui a tel ou tel pour parent ; qui a une parenté, un lignage, noble" : Cil quens avoit femme espousee, Moult noblement emparentee (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 76). ...Car chevaliers estoit moult bien enparentez (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 76). ...Regnault de Montauben est par non appellez, Fieux Aymon de Dordonne, bien est emparentez (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 557). ...C'est dez barons de France le plus enparentez (Hugues Capet L., c.1358, 30). ...et d'autre part mondit seigneur de Bretaigne est grant prince et grant seigneur, et fort emparenté et apuyé de seigneurs et d'amis comme dit est dessus (ESCOUCHY, Chron. B., t.3, Pièces justif., 1449, 237). ...il estoit advironné et mené de vingt des plus nobles et plus emparentees pucelles de toute la cité. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 433). Cil quens avoit femme espousee, Moult noblement emparentee (MIÉLOT, Mir. N.D. L., 1456, 76). Il fu ja pieça ung grant seigneur ou Roy ou conte, riche, puissant et bien emparenté (MIÉLOT, Mir. N.D. L., 1456, 143).

 

-

Emparenté de qqn. "Apparenté à qqn" : Je deusse estre comme vefve gardée Et cherie comme la douce flour De ceuls de qui je suis emparentée Qui deussent supporter ma dolour. (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 294).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Pierre Cromer

 Article 4/15 
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     EMPARENTI     
FEW VII parens
EMPARENTI, adj.
[T-L : emparenti ; GD : emparenti ; FEW VII, 643b : parens]

"Riche en parenté, où tout le monde a des parents" : Ceste ville est trop grande et trop enparentie, Tost s'y poroit muchier une fausse maignie. (Hugues Capet Lab., c.1358, 276).

Rem. GD III, 52c, traduit à tort par "fortifié".
 

DMF 2020 - Compléments 2017 Robert Martin

 Article 5/15 
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     PARENT     
FEW VII parens
PARENT, subst. masc.
[T-L : parent ; GD : parent2 ; GDC : parent ; DÉCT : parent ; FEW VII, 642b : parens ; TLF : XII, 978a : parent]

A. -

"Personne qui a un lien de parenté avec qqn, membre de la même famille (gén. plus éloignée que le père, la mère ou les frères et soeurs)" : Je soushaide que tels gens fussent En païs ou il ne sceüssent Chemin, ne voie, ne sentier (...) ; Et que leur cheval encloé Fussent tuit d'un piet ou de deus, Et que tuit li mauvais piet d'eus Fussent defferré tuit ensamble ; Si n'i eüst chesne ne tramble, Homme, femme, ami, ne parent Ou il treïssent a garent (MACH., D. Lyon, 1342, 204). JOSEPH. (...) or nous en alons Par chiez noz parens, ou avons Quis Jhesu, faire leur savoir Que nous l'avons trouvé (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 243). "Envoyez nous Susanne querre, La femme Joachin !" Grant erre Fu Susanne la amenee, De tous costez avironnee De ses parens, de ses amis, A ses deus mortels annemis, Et aussi devant tout le pueple. (MACH., C. ami, 1357, 8). Garde seur tout ta loiauté ; Ne soit laidure ne biauté, Amour, ne faveur, ne haïne, Ne chose eu monde qui t'encline A faire riens de desloial, Car trop messiet a cuer roial. Aussi feroit il en un homme Qui n'aroit vaillant une pomme, Mais en un prince est plus parent Qu'il n'est en son povre parent. (MACH., C. ami, 1357, 109). ...si m'ont arriére mis Touz mes parens qu'en bonne foy N'ont mais nulle cure de moy. (Mir. march. juif, c.1377, 190). Dit avecques ce, que au prieur de Signy, son parent, environ ledit temps, il trouva en son hostel un petit coffre, lequel il rompi à une grosse pierre (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 5). ...un escuïer (...) aagé de XXVIIJ ans ou environ, lequel est parant et repaire bien souvent sur un tapissier demourant oultre la Croix du Tirouer (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 56). Après la mort duquel messire Gouffier, par aucuns ses parans et amis, il qui parle fu baillié en garde à Richart de Neuville (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 186). Et dit que des biens à lui faiz par ses parents et amis et d'un pou de heritage, qu'il avoit oudit païs de Lorraine, par lui venduz et adenerez, il s'est vesqu (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 457). ...le chastellain de Derval, qui fu nepveu Josselin de Pont le Leon, (...) envoya soubdainement a tous ses proismes et qui estoient parent de Josselin, en eulx mandant comment la chose estoit alee de son oncle (ARRAS, c.1392-1393, 67). Et alerent tant avant que ilz approuchierent a une lieue prez de la forest ou le recept au chastellain estoit, qui, par ses espies, scot leur venue et le dist a ses parens, disant : Or verra on qui oncques ama Josselin, mon oncle, ne son filz Olivier. Il le devra cy monstrer a vengier leur mort. (ARRAS, c.1392-1393, 70). Beaulx oncles, il fault avoir adviz sur ce fait. Il est bon que nous le mandons a noz amis et parens et a tous ceulx qui ont esté de ceste fole aliance. (ARRAS, c.1392-1393, 207). Qant les nouvelles furent sceues en Escoce de la mort dou gentil chevalier, tout chil dou roiaulme en furent courouchié, car il avoient perdu un trop grant chapitainne, et le regreterent moult. Et li fissent faire si parent et li baron et chevalier d'Escoce, son obseque aussi solempnement que dont que li corps fust presens. (FROISS., Chron. D., p.1400, 170). ...il meismes ne cognoisçoit Parent (,) qu'il eust, pere ne mere (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 287). ...leur amis Et parens (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 184). Hasdrubal, qui parent estoit Hanibal (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 230). Ce jour, messire Jaques de Bourbon, chevalier et parent du Roy, est venus à la Court atout lettres de creance (BAYE, I, 1400-1410, 147). Les parens et amis de feu maistre Geffroy Thoet ont baillié ceans leur requeste par escript à l'encontre du procureur du Roy et de l'evesque de Paris (FAUQ., III, 1431-1435, 5). ...je n'enten point de vostre mere ne de vostre seur, car l'amour de mere et de seur et de parens est toute differente a celle de dame par amours. (LA SALE, J.S., 1456, 9). ...son pere et sa mere et tous ses parents sont gens de bien. (C.N.N., c.1456-1467, 296). ...ung gentilhomme, prochain parent de celuy a qui ce deshonneur se faisoit, fut adverty du cas (C.N.N., c.1456-1467, 352). Oudit temps, advint derechef oudit royaume d'Angleterre, après que la desconfiture devantdicte ot ainsi esté faicte par ledit conte de Warwyk que le duc de Sommerset, cousin dudit roy Henry d'Angleterre, acompaigné de plusieurs autres jeunes seigneurs, parens et heritiers des autres princes et seigneurs qui avoient esté tuez à la prinse dudit roy Henry de Lencastre, firent de grans amas de gens d'armes et vindrent tenir les champs à l'encontre du dit duc de York. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 14). ...le dimenche XIIe jour dudit moys de decembre, oudit an IIIIcLXVIII, icelle Estiennete se departy de son hostel de Paris qu'elle laissa et habandonna, ensemble sondit mary, ses enfans, pere, mere, freres et seurs et tous ses parens et amis, et s'en ala après ledit seigneur de Foix, avecques aucuns de ses gens et serviteurs, qui pour ce faire estoient demourez audit lieu de Paris et l'en amenerent à Blois, où estoit demouré à sejour ledit seigneur, attendant ilec la venue d'icelle Estiennette (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 222). Ne me pourrés vous secourir, O mes parans, freres et amis ? (Pass. Auv., 1477, 207). Helas (...) Demeurarey je seule en vie Sans avoir parens ne amis Demorant en ma companie ? (Pass. Auv., 1477, 220). ...car tous les maris de mes consanguines me sont affins et parents au premier genre d'affinité et en ces degrés en quelz leurs femmes me attiennent et apartiennent. (Sacr. mar., c.1477-1481, 74). LE CRESTIEN. Nous n'avons parens ne amys Pour refuge ; tous ennemys Nous queurent sus. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 75). Partons donques en bel arroy, Que Dieu nous conduise nostre armee. Et que brief bonne retournee Nous puissons tous faire au pays, Adfin que Engleterre louee Soit de noz parens et ami[s]. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 124). Et premierement, pour parler en brief de l'ordre qui fut tenue au dict enterrement, est assavoir que toutes choses furent observees et gardees tant en cerymonies, honneurs et reverences qu'en toutes autres choses qu'il appartient a ung grant seigneur du sang royal, tel comme il estoit et prochain parent du roy. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 310).

 

-

[Dans un cont. métaph.] : La puissance qui m'a commis A estre Charité nommée Fait que par ouevre sui prouvée, Dont on en voit les apparans En tous mes plus prochains parans. Ce sont li gentil cuer loial Qui entrent en la court roial De Bonne Amour qui n'a nul per. (MACH., J. R. Nav., 1349, 220).

B. -

En partic. au plur. "Le père et la mère" : Quant Jhesus ot douze ans, ses parens et Jhesus montérent ou temple en Jherusalem (Mir. Theod., 1357, 80). ...car qui se voudroit estendre a ses parens et as prouchains et amis et as amis de ses amis, ce seroit une chose senz fin. (ORESME, E.A., c.1370, 118). ...il en trouva une telle qu'il la demandoit ; car de honnestes parens née, belle a merveilles (...) estoit. (C.N.N., c.1456-1467, 557). Les enfans aussi de petit eage sans la voulenté et consentement de leurs parens ne peuent vouer religion ou aultre chose, voire devant XIIIJ. ans en filz, et XIJ. ou XIIJ. en pucelles. (Sacr. mar., c.1477-1481, 52).

 

-

L'un et l'autre parent : En ce cas l'un et l'aultre parent de l'enfant sont fais comperes. (Sacr. mar., c.1477-1481, 56).

C. -

"Ancêtres" : LE PERE. (...) Mon chier enffant, je te supplie, ensuys La voye et trace De moy, ton pere, et de ceulx de ta race. S'ainsi le faiz, pence que sera ce De toy, apprés. Mahon t'en doinct la grace Et le vouloir, Car grant honneur t'en pourra revaloir ! Pour les parens, en guerre s'en va l'oir ; Martin, Martin, pour Dieu faiz te valoir Dorenavant. (LA VIGNE, S.M., 1496, 165).

 

-

Les premiers parents. "Adam et Ève" : Dieu nostre frére devint, (...) Qui de tout en quoy endebté Nous orent noz premiers parens Nous acquitta (Mir. chan., c.1361, 140). ...lez Apostres furent ramenés a l'estat dez primiers parens ; or est certain que le primier honme, et ceulx qui sont descenduz de luy, se ilz fussent demorés en l'estat de purté et de innocence, eussent eu usage seulement dez choses, sanz aucune proprieté ou seignourie (Songe verg. S., t.2, 1378, 133). Mais aussy es premiers parens, qui les chassa hors de paradis terrestre, qui leur bailla telle division en eulz et contre Dieu ? Tout [ce] je feis, Orgueil, parce que je leur feiz desirer avoir science semblable a Dieu (GERS., Noël, p.1404, 304).

 

.

Premier parent. "Adam (?)" : Dyables, j'enracge maintenant. Maudit soit mon premier parent Qu'oncques fus en ce monde né. (Pass. Auv., 1477, 217).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 6/15 
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     PARENTAGE     
FEW VII parens
PARENTAGE, subst. masc.
[T-L : parentage ; GDC : parentage ; FEW VII, 643a : parens ; TLF : XII, 980b : parentage]

"Lien de parenté, parenté, lignée" : ...pour ce doivent avoir grant honte (...) ceulx qui s'enorgueillissent de leur parentage et se vantent de leur lignage de char et despitent les autres (Mir. st Val., c.1367, 122). Quant Sebastien fut venus, Il recontast som parentage A l'empereur et son lignage Dom l'emperur fut bien contant. (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 10). ...[son père] eut tresgrande volunté de la donner a ung chevalier son voysin, tresriche, non toutesfoiz noble de parentage comme de richesses et puissances temporelles (C.N.N., c.1456-1467, 545). ...la femme estoit une jeune pucelle parente au dit chevalier, laquelle estoit née et yssue de grand maison et noble parentage. (C.N.N., c.1456-1467, 549). "Ha !" fais je, "frere, Qu'estes vous de bon parentaige ! Vous estes", fais je, "du lignaige D'icy entour plus a louer." (Path. D., c.1456-1469, 86).

Rem. Hist. Berthe Pépin T., c.1400-1500, 1398 ; MAMEROT, Romuleon D., 1466, gloss. ; COMM., Lettres B., c.1476-1511, 149.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 7/15 
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     PARENTAILLE     
FEW VII parens
PARENTAILLE, subst. fém.
[FEW VII, 643a : parens]

"Parent" : Mais Dieu puissé-ge avouer S'il n'est atraist d'un parantaille, La plus rebelle villeneille Qui soit, ce croy-ge, en ce royaulme ! (Path. I, T., c.1456-1460, 228).

REM. Cf. H. Lewicka, La Dér., 1960, 197 ; peautraille ds l'éd. Levet (Path. D., c.1456-1469, 86, v.415).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 8/15 
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     PARENTE1          PARENTE2     
FEW VII parens
PARENTE, subst. fém.
[T-L : parent ; GDC : parent ; FEW VII, 642b : parens ; TLF : XII, 979a : parent]

"Personne de sexe féminin qui est de la même famille (gén. plus éloignée que la mère ou la soeur)" : ...il print et embla en [l'hostel] d'une sienne parente, nommée Jehanne La Verrue, une coustepointe (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 3). ...il mal print et embla en la bourse d'une nommée Jehannete, qui se baignoit avecques une sienne parente, XIJ vielz gros. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 461). ... aprés la mort de son mari menoit tres grant dueil et dure vie, car ploroit et gemissoit pour la doleur qu'elle avoit du trespassement de sa partie. Et ce voians ses voisines et parentes lui demanderent quant cesseroit son dueil, laquelle respondi que lors cesseroit quant elle mourroit. (LEGRAND, Bonnes meurs B., 1410, 375). Dame en qui sont vertus patentes, J'amaine deux de vos parentes Qui vous viengnent droit cy aidier Pour vostre enfançon compaignier Jusque qu'il sera circoncis. (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 29). Ledit messire Loÿs de Tarente, frere dudit Robert emperreur, succeda apprès lui, et espousa ladicte royne Jehanne premiere, sa tresestroitte parente, et sans nulle dispensacion. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 183). Hé ! Dieu, quel retraieur de rentes Que ses parens ou ses parentes Avoyent vendus ! (Path. D., c.1456-1469, 118). Cestui predist sur la veue et consideracion de la nativité, revolucion d'icelle et aussi par la veue de l'urine et autres adminicules que la niepce ou prouchaine parente du pappe enfanteroit quasi enfant monstrueux, ce qui advint (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 131 v°).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 9/15 
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     PARENTE1          PARENTE2     
FEW VII parens
PARENTE, subst. fém.
[T-L : parente ; GD : parente ; FEW VII, 643a : parens]

"Parenté" : ... qui fut de sa parente. (JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.1, a.1400, 600). ... qui mesme s'y estoit venue offrir en confiance de sang et de prochaine parente de luy (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 296). [ou faut-il lire parenté ?]

REM. On relève par ailleurs parenche (JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.1, a.1400, v.1666 : de nobile parenche) ; Scheler, Gloss. 220, rapproche cette forme en -enche de incontinenche / incontinent ; ou faut-il y voir un changement de suffixe sur parage comme le suppose FEW VII, 644b, n.5 ?
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 10/15 
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     PARENTÉ     
FEW VII parens
PARENTÉ, subst. masc. et fém.
[T-L : parenté ; GD : parenté ; GDC : parenté ; FEW VII, 643b : parens ; TLF : XII, 981a : parenté]

A. -

"Rapport entre les personnes d'une même famille" : Grant honte leur seroit apres leur mort se sur leur tombe n'avoit ung evesque figure pour honnourer leur parante. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 579). ...et qui pis est, meismement de telz qui n'espargnent ne n'ont regart à parenté, affinité ne autre congnoissance. (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 22). En quatre premiers degréz l'un ne puet avoir l'aultre en mariage, et aussi en aucunes descentes de ces quatre degrés. Et tele cognation et tele parenté empesche mariage, se n'estoit dispensation papale et ordonnance de l'eglise, qui en ce cas porroit avoir ordonnance. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). Et fault noter que ilz sont pluseurs crimes et pechiéz qui pour leur enormité empescent a contraire mariage, comme est inceste, qui est apellé pechié de luxure en sa parenté. (Sacr. mar., c.1477-1481, 62).

 

-

"Rapport entre des personnes unies par le mariage" : Et quant le comte de Flandres eust receu la responce, il envoya incontinant messagiers et lettres au duc de Bergoigne, s'il vouloit conscentir au mariage de son filh et de Vienne, filhe du dauphin. Le duc de Bergoigne fit responce qu'il estoit molt content du parenté. Et puys le firent ascavoir au roy de France, qui fut molt content du mariage et du parenté. (LA CÉPÈDE, Paris Vienne K., 1432, 205).

 

-

"Rapport entre des personnes unies par un lien spirituel" : La seconde parenté, cognation et affinité est nommee cognation espirituele et une propinquité provenant de dation ou addition sacramentele. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54).

B. -

"Lignage, famille, parents" : Nulx ne devroit son parentez Desavoher pour povretez (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 172). ...jadis ot en Puille Un homme de mon parenté A qui il vint en voulenté (...) De faire ce veu a saint Pierre (Mir. pape, 1346, 357). ...si come il appert as noces ou ilz appellent leur cousins et ceuls de leur parenté et qui sont d'un lignage. (ORESME, E.A., c.1370, 458). ...desprisement Qu'ilz treuvent en leur parenté (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 86). Par Mahon quil tout enlumine, Il te fault pourter, Jaquemart, Cest oison entre ces deux plax. Chascun servirons a planté Pour l'amour du grant paranté De mon seigneur quil est venus. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 109). Chacun [nom d'un personnage] est Ung peu de nostre parenté. (Sots triumph., c.1475, 38).

 

Rem. DESCH., Oeuvres Q., t.2, c.1370-1407, 315. Fém. : CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 105.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 11/15 
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     PARENTEL     
FEW VII parens
PARENTEL, subst. masc.
[T-L : parentel ; GD : parentel ; FEW VII, 643a : parens]

"Parenté, famille" : Gaufroit, qui est de teil sanc et de sy grant parentel... (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 23). [peut être aussi une forme de parentele]

REM. Autres ex. ds GD V, 759c.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 12/15 
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     PARENTÈLE     
FEW VII parens
PARENTELE, subst. fém.
[GDC : parentele ; FEW VII, 643b : parens ; TLF : XII, 982a : parentèle]

"Lien de parenté (par le sang ou par le mariage)" : Toutesfoiz, soient entenduz exceptez des contenuz en ce chapitre touz ceulz, roiaux ou de la maison roial des François, qui devroient aucune chose avoir dudit seigneur de Melan pour occasion de parentelle que ledit seigneur de Melan eust faicte avec eulx ou aviendroit faire en temps advenir (Doc. 1393. In : E. Jarry, Bibl. Éc. Chartes 53, 1892, 556). Et aussi y a autres inconveniens, c'est assavoir que en ladicte court plusieurs quilz sont filz, freres, cousins, nepveux, gendres et affins ensemble ; et y a tel que ainsi en lignage et en parenté est lui IXe, comme le premier presidant, et toutesvoies dix de ladicte court pevent faire ung arrest. Et par multiplicacion de parentelle et afinité de tel nombre de jeunes gens comme il y a, se pourroient ensuir plusieurs grans perilz et inconveniens. (Doc. 1413. In : H. Moranvillé, Bibl. Éc. Chartes 61, 1890, 433). ...pour les trés singuliers desir et affection que nous avons à l'acomplissement du mariaige (...) entre (...) Jehanot de Chasteauvoir et Marguerite du Lau, lesquelx sont ou second grain de parentelle, (...) nous avons envoyé devers nostre saint pere le Pape pour en avoir dispence et absolucion ainsi qu'il appartient (Lettres Louis XI, C., t.1, 1450, 154). ...attandu qu'il est venu et descendu de bonne et honneste parentelle, que ses predecesseurs et parens ont esté et sont gens notables, qu'ilz ont vescu et vivent en bonne preudomie et loiaulté (Trés. Reth. L., t.4, 1451, 203).

Rem. JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 23.
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 13/15 
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     PARENTEMENT     
FEW VII parens
PARENTEMENT, subst. masc.
[GD : parentement ; FEW VII, 643a : parens]

"Lien de parenté, lignage" : Et si s'est à cause de sa femme pour qui il feroit le rachat avoit autres seurs qui seroient ou lieu pour quoy du parentement que l'aisné fait pour luy et pour les autres, l'esné n'est point tenu à faire nulle recompensacion aux autres freres de ce que le seigneur aura levé celle année par raison du rachat. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.2, 1437, 555).
 

DMF 2020 - Synthèse Edmonde Papin

 Article 14/15 
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     PARENTENS     
*FEW VII parens
PARENTENS, subst. masc. plur.
[*FEW VII, 643 : parens]

"Parenté, famille" : ... leur parens, parentens et leur enfans povre querrant leur pain. (JEAN DE HAYNIN, Mém. B., t.1, 1466-1477, 180).

REM. Seul ex. Formé sur parenter (parentans) ?
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

 Article 15/15 
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     PARENTER     
FEW VII parens
PARENTER, verbe
[T-L : parenter ; GD : parenter ; FEW VII, 643b : parens]

A. -

"Suivre ses parents (?) ; faire des funérailles à ses parents" : Parento (...) : parenter, ensuir pere ou mere ou sacrefier a leurs ames. Item parento, prima longa : sacrefier aux mors. (Aalma R., c.1380, 299).

B. -

"Reconnaître comme parent ; traiter en parent" : Per Dieu, s'ai dit Elie [à sa femme], ribaude, vous y mentés ! Oncque si faulz garson qui est lere prouvés Ne fuit certe mez filz. Plux ne lou me parrantez ["le présenter comme mon parent, comme mon fils"], Ne ne lou tenés a filz jamaix jour de vous aiez, Car se plux li tenés vous vous en repentirés ! (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 763). Car povreté chascun jour me tourmente, Par son fait sui hayz et diffamez, Chascuns me fuit, ne nulz ne me parente ["me traite en parent"], Les riches voy trop bien emparentez (DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 332).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

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