C.N.R.S.
 
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     PERTE     
FEW VIII perdere
PERTE, subst. fém.
[T-L : perte ; GDC : perte ; DÉCT : perte ; FEW VIII, 224b : perdere ; TLF : XIII, 151b : perte]

A. -

[Correspond à perdre I A]

 

1.

"Fait de perdre qqc. ou qqn, de subir le manque de qqn ou qqc."

 

a)

"Fait de perdre ce qu'on avait, ce dont on disposait, de subir le manque de ce qu'on avait, de ce qu'on possédait ; ce qui est perdu" : De ces deus poins forment li poise ; Mais trop plus expressement poise Le bien que sa dame a perdu Et plus a son cuer esperdu De la perte de sa partie, Qu'il ne soit de la departie. (MACH., D. Aler., a.1349, 381). J'ay fait puis un po trop de pertes, Et si grans que n'espére mais Que je les recuevre jamais (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 65). La vi je ordener de grans guerres, Famines et mortalitez Et changemens de voulentez, Rebellions de divers peuples, Pertes de terres et de meubles Et changemens de seignouries, Villes destruites et peries (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 93). ...ce n'estoit pas l'intencion de ladicte Ville de adjouster foy, desormais, à ce qui seroit fait soubz le seellé desdis seaulx depuis ledit larrecin et perte des seaulz dessusdiz (FAUQ., I, 1417-1420, 50). Le procureur du Roy dit qu'il ne scet que bien en la personne de Robert, mais, ainsi qu'il dit, aucuns ont voulu chargier son honneur à l'occasion de la perte de la Ferté. (FAUQ., II, 1421-1430, 349).

 

-

"Ce qui est perdu" : Et saches une fois pour toutes, Se tu aucune chose pers, Soiez avisiez et apers Que tu puisses par bien ouvrer A point ta perte recouvrer Ou chose qui ta perte vaille. Ad ce ne pues tu faire faille. (MACH., D. Aler., a.1349, 342).

 

b)

"Fait de perdre un bien inhérent (par exemple l'usage d'un organe, d'une fonction naturelle)" : ...perte de la voix (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 318). ...pour cause de maladies ou pour perte d'aucun membre (ORESME, E.A., c.1370, 364). "Si vous me voulez garir et delivrer de ce mal sans la perte de mon oeil, je vous donneray bon vin", dit le chevalier. (C.N.N., c.1456-1467, 503).

 

-

DR. Perte de membre. "Peine consistant en la privation d'un membre" : ...et que ceulx qu'ilz en trouveront coulpables (...) ilz punissent, sans toutesvoies mort de personne ou perte ou mutilacion de membres. (Ch. VI, D., t.1, 1402, 225).

 

c)

"Fait de perdre qqn, d'être séparé de qqn (en particulier par la mort)" : Et m'esperence est si petite Que mes cuers point ne s'i delite, Qu'en li n'a force ne vertu Ne delit qui vaille un festu, Et tout pour ma tres chiere dame Que j'aim tres loiaument, par m'ame, Que paour ay que ne la perde. Elas ! ce seroit trop grant perde A moy, las ! se je la perdoie ; Et si n'est tour ne vent ne voie Qui nouvelles m'en face oïr Pour mon dolent cuer resjoïr (MACH., C. ami, 1357, 75). Car j'estoie tous arrudis Et d'oÿr leesce assourdis ; Et, perdu mon entendement Et mon amoureus sentement, En ma bouche n'avoit loenges De dames privees n'estranges (...). Mon pain en mon sachet menjoie Sans avoir leesce ne joie ; Et aussi(s) moult me desplaisoit Tout ce qui aus autres plaisoit. Et tout ce vint par une perte Qui fu pour moy trop mal aperte, Car depuis que je la perdi Leesce a moy ne s'aherdi, N'onques puis ne fis chiere lie (MACH., Voir, 1364, 106). Car certes soubz le firmament N'a plus mais homs, se Diex m'ament. Rendons ly selonc sa desserte ; Car telz homs [Néron] perdre n'est pas perte, Qui n'est bon ne jeune ne viex. (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 154). ...comment Emilius Paulus donna ses deux enfans (...) et de son biau parler de la perde des autres (LA SALE, Sale D., 1451, 7). ...par ce point il fut quitte de sa femme et de ses enfans ; et si eut beaucop mains de regret de la perte de sa femme que de celle de ses enfans [Avant de mourir, une femme a réparti ses enfants entre leurs véritables géniteurs]. (C.N.N., c.1456-1467, 329). PREMIER DISCIPLE. Sans cause n'est se nous pleurons, Veu le grant dueil qui nous survient, Car nostre perte trouverons Mieulx qu'a present le temps qui vient. (LA VIGNE, S.M., 1496, 574).

 

-

[Dans une bataille, un combat (à propos de combattants, de chevaux)] : ...laquelle bataille fut au très-grand honneur du duc de Bourgongne, et à peu de perte de gens ; car il ne perdit ce jour qu'un seul homme, et fut messire Cornille son aisné fils bastard, dont ce fut grand dommage (...). Autre perte ne fit ce jour le duc de Bourgongne, mais elle fut grande. (CHASTELL., Chron. K., t.2, c.1456-1471, 307). ...car le temps que nous mettrions à aller par la terre cousteroit autant comme le passaige, tant en perte de chevaulx comme aultrement. (BUEIL, II, 1461-1466, 163). Finablement se partit la journée à foulle et à perte de nos gens, mais touteffois perdirent les Gantois trop plus de gens, sans comparaison, que ne feirent les nostres (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 249).

 

2.

En partic. "Fait d'égarer qqc." : Et, après ce, vit ledit Robert Moustereul et Pierre parler ensamble ou Chastellet de Paris, lesquieulx estoient assez d'accort sur la perte desdites lettres (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 539). ...ces choses contenterent assez bien le dit Jehan Stotton de la perte de son dyamant, pource que aultre chose n'en povoit avoir. (C.N.N., c.1456-1467, 395).

 

-

"Fait de ne plus pouvoir trouver qqn" : NOSTRE DAME. (...) Sa perte moult me desconforte. Lasse ! je sui honnie et morte, S'il [Jhesus] n'est trouvez. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 231).

 

3.

"Gaspillage, gâchis"

 

-

En perte. "En gaspillant" : Mais le grief mal que c'est d'actendre En longue douleur la deserte, Leur fait sembler qu'on leur veult vendre Ce qu'Amours donne ailleurs en perte. (CHART., D. Rev., a.1424, 312). ...car ymaginoit bien qu'à dur on conseilleroit au duc son père de débourser arrière cent mille ducats, qui jà cent cinquante mille en avoit tiré pour cecy, consumés en perte. (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 52).

 

-

[D'un seigneur] Exploiter un fief en pure perte. "Exploiter un fief sans percevoir de profit" : ...seigneur féodal (...) peult mettre en sa main le fief mouvant de luy et iceluy fief exploicter en pure perte. (Cout. Chât. O.-M., c.1480-1500, 417).

 

Rem. Cf. Fr. Ragueau, E. de Laurière, Gloss. du dr. fr., 1969, 224, s.v. exploicter.

 

4.

"Manque à gagner" : ...et, pour ce, s'estoit partiz d'elle sanz ce que elle sceust riens d'iceus florins ou perte dudit marchant. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 388). Lendemain, assez matin, nostre couvreur revint a l'oeuvre pour recouvrer la perte que la pluye luy fist le jour devant. (C.N.N., c.1456-1467, 276).

 

-

À perte : Partout [Envie] se met ; partout se fiche ; Partout vuet estre ; partout rampe ; Elle n'a pas eu pié la crampe, Eins est viguereuse et aperte, Nom pas a pourfit, mais a perte. De bien d'autrui est si dolente Qu'adès s'en complaint et demente ; Soi mesme het et deshonneure ; Toudis rechigne ; toudis pleure. (MACH., D. Lyon, 1342, 225).

 

5.

En partic. [P. oppos. à gaaing / gaaingne]

 

-

À gaaing et à perte : Garde qu'aus povres soit ouverte Ta main a gaaing et a perte, Et Dieus le te rendra a double, Adès pour un denier un double, Car le pechiet aumosne esteint, Si com l'iaue feu, quant l'ateint. (MACH., C. ami, 1357, 136).

 

-

À perte et / ou à gaigne. "Par tous les moyens" : ...jadiz la brebis, la chievre et l'asne firent conpaction et societé entre eulx avecq le lyon d'aller chasser ensemble a perte et a gaingne. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 119). Il envoya sercher par les contrees De ce royaulme, de Flandres, d'Alemaigne Maistres ouvries pour faire penetrees, Artilleries d'importables entrees, Ce que l'on fist, fust a perte ou a gaigne. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 131).

 

-

Pour gaaing / gaaingne ne pour perte : Et s'eüsse autretant d'onnour Comme ot Godefroy de Buillon, Et la biauté qu'ot Absalon, Et de Job la grant pacience, L'estableté et la constance De Judit et de Socratès, Qui en un point estoit adès, Car pour gaaingne ne pour perte Ne se mouvoit, tant fust aperte, Et avec ce l'umilité Qu'Ester ot, et la loiauté D'Abraham, a verité dire, Ne peüsse je pas souffire Pour dame amer de tel affaire. (MACH., R. Fort., c.1341, 5). Ma dame, refuser ne puis Vostre commandement, et puis Qu'il vous plaist, je vous en diray Le voir, ne ja n'en mentiray, Qu'a vous verité n'iert couverte De moy, pour gaaing ne pour perte ; Mais volentiers m'en deportasse, S'il vous pleüst, dame, et j'osasse. (MACH., R. Fort., c.1341, 130). ...j'ay en affeccion Que jamais pour gaain ne pour perte De ceste abbaie ne parte (Mir. Theod., 1357, 128).

 

-

Perte ou gain / gain ou perte : Faites tost, si vous despoulliez Et si entrez dedans ce bain : Je le vueil, soit perte ou soit gain, Qu'ainsi soit fait. (Mir. fille roy, c.1379, 101). Et lors partez sceurement et faites vertueusement ce que devez faire, car par ainsin ne porrez faire chose, gayne ou perte, que tout ne vous soit a honneur et en advienne ce qu'il pourra, car jamais ne vous fauldray. (LA SALE, J.S., 1456, 95).

 

-

Ne doubter gaaing ne perte : Et s'il y avoit poingneïs, Bataille ou paleteïs, Chastiaus assis ou guerre ouverte, Ne doubtoient gaaing ne perte, Qu'adès ne fussent des premiers. De c'estoient il coustumiers. (MACH., D. Lyon, 1342, 207).

 

-

N'oster gaaing ou perte : Une autre lettre estoit enclose En ceste ci qui portoit glose, Dont li bons roys moult se merveille, Et je aussi en ay grant merveille, Qu'elle n'otoit gaaing ou perte, Et s'estoit seelée et ouverte. (MACH., P. Alex., p.1369, 230).

B. -

[Correspond à perdre I B] "Fait de subir un désavantage (dans une compétition, un jeu...) ; risque pris (dans une bataille)"

 

1.

"Fait de perdre au jeu" : De perde que je fisse oncque [aux dés] Ne suis si corossé, Mes le truant le conparreray ! (Pass. Autun Roman F., c.1400-1500, 203).

 

2.

"Risque que l'on prend (dans une bataille)"

 

-

Mettre qqc. / qqn à perte. "Risquer qqc., mettre qqc. en jeu, mettre qqn en péril" : Sy en y ot d'aucuns à qui il sembloit que l'assaut se pouvoit assez bailler sûrement, et que la difficulté n'y estoit point qu'on ne les prist bien oultre. Sy en parlèrent audit comte, leur capitaine, à qui plaisoit bien leur bon vouloir ; mais non veullant mettre tant de noblesse à perte sans besoin (...), il différa l'assaut (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 97).

C. -

[Correspond à perdre II] "Issue malheureuse, résultat dommageable ; dommage subi, malheur, mort ou damnation"

 

1.

"Issue malheureuse, résultat dommageable" : ...trop seroit chose diverse, Se la loy de Mede et de Perse Estoit pour un seul homme enfreinte ; Grant perte seroit et grant pleinte. (MACH., C. ami, 1357, 39). Ne passa le pont de l'espee Lancelos pour la bien amee Geneuvre, qui estoit roÿne, Qui tant s'amerent d'amour fine Que leur amour, dont ce fu perte, En fu sceüe et descouverte ? (MACH., Voir, 1364, 582). PAIX. Ha ! ce seroit trop grosse parte Se je ne suis remise sus ! Tout le monde seroit deceuz D'estre venu yci en vain. (Concil Basle B., 1434, 98). Que male foire Puisse tuer la faulce palharde ! Arreguardés quel mal et parde Vient de ribaulde palhardise ! Adonay, quant je y advise Les gens que preschent verité, Souvent pour la iniquité Des ostinés seuffrent beaucop. (Pass. Auv., 1477, 98).

 

-

Male perte : BERIHT. Je luy fouleray tant la pence Qui n'y demour[r]a sang ny merde Et le mectré a malle perde, Puis qu'il contrarie a noz faiz. (Pac. Job M., c.1448-1478, 324).

 

.

[Dans une formule de serment] Choir en male perte : Elle [l'ânesse] a travaillé hui et yer, Pour ce qu'elle est ensergee [l. enfergee] ; Ou j'en male perde chee, Se vous hui ja l'emmeniez ! (Myst. Pass. Amb. R., c.1474-1500, 38).

 

.

[Dans une formule imprécative] : Vaz : que Dieu t'envoit male perte ! N'aray je maishui paiz a toy ? (Mir. mère pape, c.1355, 402). LUCIFER. Harau ! Tu ays malle perde ! (Pac. Job M., c.1448-1478, 384).

 

2.

"Dommage subi, malheur, ruine" : Pour perde, por malades estre, Ne vost onques courreciez estre. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 328). Sire, m'avés vous entendu ? Vous ai je bien raison rendu Dou corbel et de la corneille ? Se Dieus me gart, trop me merveille Comment vous creés teles bourdes. Avoir devez oreilles sourdes Envers tous ceulz qui vous raportent Teles paroles et enhortent ; Et c'est pechié contre noblesce De croire chose qui tant blesce, Qu'on en pert l'onneur et la vie Et l'amour de sa douce amie. Se vous les volés croire ainsi, Vo dame occirrés de soussy ; Et puis vous en repentirés Et cent fois encor maudirés La journee et ceulz qui le dirent Et les oreilles qui l'oïrent, Le lieu, le damage et la perte Qu'evident sera et apperte (MACH., Voir, 1364, 706). Au matin, li princes manda Les chevaliers, et demanda Conseil comment on puist trouver Voie pour Sarrazins grever, Qu'en si très forte place estoient Logié, qu'avoir ne les pooient Sans grant dommage et sans grant perte : "Chascuns le voit, ch'est chose aperte, Et si vient si très mal à point, Que nostre gent sont en tel point Qu'à peinnes s'en puet on aidier..." (MACH., P. Alex., p.1369, 158). ...très malicieusement Estoit ceste pais pourpensée. Et vesci toute leur pensée. Il [les négociateurs arabes] ne pooient recouvrer, Pour penser ne pour labourer, Le grant damage et la grant perte Qui à tous estoit toute aperte, Comment Alixandre fu prise, Et la menue gent occise ; Si ne se pooient vangier Dou roy tant com li estrangier Et les gens d'armes le servissent. (MACH., P. Alex., p.1369, 183). Car il n'est perte qui n'aviegne Ne doels qu'oubliier ne couviegne. (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 134). ...la Court condempne ledit duc (...) à rendre et restituer aux singuliers d'icellui païz dommagiez à la cause dessusdicte leurs pertes et dommages (BAYE, II, 1411-1417, 78). L'eur mondain tourra ["tournera"] en perte (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 63). Hee, Job, mainctenant l'on cognoist Que vous ont valu voz prieres, Car tous les jours le mal vous croist, Tribulacions et miseres, Car vrayment en toutes manieres Perdez et meschefs vous venent (Pac. Job M., c.1448-1478, 328). Mes seurs, vous, Foy et Esperance, J'ay oÿ la voix sans doubtence De Job qui est en grant misere : En sa douleur est esperance Et en sa perde pacience Et en Dieu bonne foy entiere. (Pac. Job M., c.1448-1478, 372). Mais d'autre dueil et perte amere Je me tais (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 76).

 

-

"Dommage pécuniaire" : ...mais comment que il baille monnoie, semblablement peut avenir que cest autre ne avroit pas du vin pour la monnoie que il receüt senz grant perte ; car, par aventure, elle sera muee en mendre pris ou elle n'avra plus son cours. (ORESME, E.A.C., c.1370, 297). Et s'il y a aucuns marchans qui se dient avoir perte ou dommage à vendre leur bois et busche au pris dessusdit, viengnent et informent la Court de leurs pertes et dommages (FAUQ., I, 1417-1420, 217).

 

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"Dommage subi par une armée, un pays, défaite, anéantissement, ruine" : ...et a la quart [bataille] fut il la plus grant perde que oncques fut en Espaingne (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 93). [Autres ex. p.104 et 201] O Appolin, grant dieu de Parthe, Vous ferez es Parthois grant perthe, Qui sont a l'empereur rebelles. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 30). Rancontré soit des bestes feu gectans Que Jason vit, querant la thoison d'or, Ou transmué d'omme en beste sept ans Ainsi que fut Nabugodonosor, Ou il ait guerre et perte aussi villaine Que Troies ot pour la prise d'Elayne (...) ! (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 58).

 

-

Lourde perte : Faictes charger artillerie, Pouldres et tout abillement, Je vueil faire une reverdie Encontre Orleans cruellement, Que ja i seray si longuement, Avant que de la m'en depparte, Que les François certainement Y auront une lourde perte. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 245).

 

3.

"Mort"

 

-

Mettre qqn à perte. "Faire périr qqn" : ...on me voult ardoir sanz desserte, Et mon filz aussi mettre a perte (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 81).

 

4.

RELIG. "Damnation" : Vueilles sur moy ta grace espandre, Si que pacienment je port L'angoisse et travail de la mort (...), Et ne laiz m'ame aler a perte (Mir. femme roy Port., c.1342, 194). Helas ! pouvre orguillieulx, prant garde Que ne souyés plus orgullieulx, Et rigarde bien la grant perde De Luxifer qui tombat des cieulx. (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 4).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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