C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/parent 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     PARENT     
FEW VII parens
PARENT, subst. masc.
[T-L : parent ; GD : parent2 ; GDC : parent ; DÉCT : parent ; FEW VII, 642b : parens ; TLF : XII, 978a : parent]

A. -

"Personne qui a un lien de parenté avec qqn, membre de la même famille (gén. plus éloignée que le père, la mère ou les frères et soeurs)" : Je soushaide que tels gens fussent En païs ou il ne sceüssent Chemin, ne voie, ne sentier (...) ; Et que leur cheval encloé Fussent tuit d'un piet ou de deus, Et que tuit li mauvais piet d'eus Fussent defferré tuit ensamble ; Si n'i eüst chesne ne tramble, Homme, femme, ami, ne parent Ou il treïssent a garent (MACH., D. Lyon, 1342, 204). JOSEPH. (...) or nous en alons Par chiez noz parens, ou avons Quis Jhesu, faire leur savoir Que nous l'avons trouvé (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 243). "Envoyez nous Susanne querre, La femme Joachin !" Grant erre Fu Susanne la amenee, De tous costez avironnee De ses parens, de ses amis, A ses deus mortels annemis, Et aussi devant tout le pueple. (MACH., C. ami, 1357, 8). Garde seur tout ta loiauté ; Ne soit laidure ne biauté, Amour, ne faveur, ne haïne, Ne chose eu monde qui t'encline A faire riens de desloial, Car trop messiet a cuer roial. Aussi feroit il en un homme Qui n'aroit vaillant une pomme, Mais en un prince est plus parent Qu'il n'est en son povre parent. (MACH., C. ami, 1357, 109). ...si m'ont arriére mis Touz mes parens qu'en bonne foy N'ont mais nulle cure de moy. (Mir. march. juif, c.1377, 190). Dit avecques ce, que au prieur de Signy, son parent, environ ledit temps, il trouva en son hostel un petit coffre, lequel il rompi à une grosse pierre (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 5). ...un escuïer (...) aagé de XXVIIJ ans ou environ, lequel est parant et repaire bien souvent sur un tapissier demourant oultre la Croix du Tirouer (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 56). Après la mort duquel messire Gouffier, par aucuns ses parans et amis, il qui parle fu baillié en garde à Richart de Neuville (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 186). Et dit que des biens à lui faiz par ses parents et amis et d'un pou de heritage, qu'il avoit oudit païs de Lorraine, par lui venduz et adenerez, il s'est vesqu (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 457). ...le chastellain de Derval, qui fu nepveu Josselin de Pont le Leon, (...) envoya soubdainement a tous ses proismes et qui estoient parent de Josselin, en eulx mandant comment la chose estoit alee de son oncle (ARRAS, c.1392-1393, 67). Et alerent tant avant que ilz approuchierent a une lieue prez de la forest ou le recept au chastellain estoit, qui, par ses espies, scot leur venue et le dist a ses parens, disant : Or verra on qui oncques ama Josselin, mon oncle, ne son filz Olivier. Il le devra cy monstrer a vengier leur mort. (ARRAS, c.1392-1393, 70). Beaulx oncles, il fault avoir adviz sur ce fait. Il est bon que nous le mandons a noz amis et parens et a tous ceulx qui ont esté de ceste fole aliance. (ARRAS, c.1392-1393, 207). Qant les nouvelles furent sceues en Escoce de la mort dou gentil chevalier, tout chil dou roiaulme en furent courouchié, car il avoient perdu un trop grant chapitainne, et le regreterent moult. Et li fissent faire si parent et li baron et chevalier d'Escoce, son obseque aussi solempnement que dont que li corps fust presens. (FROISS., Chron. D., p.1400, 170). ...il meismes ne cognoisçoit Parent (,) qu'il eust, pere ne mere (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 287). ...leur amis Et parens (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 184). Hasdrubal, qui parent estoit Hanibal (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 230). Ce jour, messire Jaques de Bourbon, chevalier et parent du Roy, est venus à la Court atout lettres de creance (BAYE, I, 1400-1410, 147). Les parens et amis de feu maistre Geffroy Thoet ont baillié ceans leur requeste par escript à l'encontre du procureur du Roy et de l'evesque de Paris (FAUQ., III, 1431-1435, 5). ...je n'enten point de vostre mere ne de vostre seur, car l'amour de mere et de seur et de parens est toute differente a celle de dame par amours. (LA SALE, J.S., 1456, 9). ...son pere et sa mere et tous ses parents sont gens de bien. (C.N.N., c.1456-1467, 296). ...ung gentilhomme, prochain parent de celuy a qui ce deshonneur se faisoit, fut adverty du cas (C.N.N., c.1456-1467, 352). Oudit temps, advint derechef oudit royaume d'Angleterre, après que la desconfiture devantdicte ot ainsi esté faicte par ledit conte de Warwyk que le duc de Sommerset, cousin dudit roy Henry d'Angleterre, acompaigné de plusieurs autres jeunes seigneurs, parens et heritiers des autres princes et seigneurs qui avoient esté tuez à la prinse dudit roy Henry de Lencastre, firent de grans amas de gens d'armes et vindrent tenir les champs à l'encontre du dit duc de York. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 14). ...le dimenche XIIe jour dudit moys de decembre, oudit an IIIIcLXVIII, icelle Estiennete se departy de son hostel de Paris qu'elle laissa et habandonna, ensemble sondit mary, ses enfans, pere, mere, freres et seurs et tous ses parens et amis, et s'en ala après ledit seigneur de Foix, avecques aucuns de ses gens et serviteurs, qui pour ce faire estoient demourez audit lieu de Paris et l'en amenerent à Blois, où estoit demouré à sejour ledit seigneur, attendant ilec la venue d'icelle Estiennette (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 222). Ne me pourrés vous secourir, O mes parans, freres et amis ? (Pass. Auv., 1477, 207). Helas (...) Demeurarey je seule en vie Sans avoir parens ne amis Demorant en ma companie ? (Pass. Auv., 1477, 220). ...car tous les maris de mes consanguines me sont affins et parents au premier genre d'affinité et en ces degrés en quelz leurs femmes me attiennent et apartiennent. (Sacr. mar., c.1477-1481, 74). LE CRESTIEN. Nous n'avons parens ne amys Pour refuge ; tous ennemys Nous queurent sus. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 75). Partons donques en bel arroy, Que Dieu nous conduise nostre armee. Et que brief bonne retournee Nous puissons tous faire au pays, Adfin que Engleterre louee Soit de noz parens et ami[s]. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 124). Et premierement, pour parler en brief de l'ordre qui fut tenue au dict enterrement, est assavoir que toutes choses furent observees et gardees tant en cerymonies, honneurs et reverences qu'en toutes autres choses qu'il appartient a ung grant seigneur du sang royal, tel comme il estoit et prochain parent du roy. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 310).

 

-

[Dans un cont. métaph.] : La puissance qui m'a commis A estre Charité nommée Fait que par ouevre sui prouvée, Dont on en voit les apparans En tous mes plus prochains parans. Ce sont li gentil cuer loial Qui entrent en la court roial De Bonne Amour qui n'a nul per. (MACH., J. R. Nav., 1349, 220).

B. -

En partic. au plur. "Le père et la mère" : Quant Jhesus ot douze ans, ses parens et Jhesus montérent ou temple en Jherusalem (Mir. Theod., 1357, 80). ...car qui se voudroit estendre a ses parens et as prouchains et amis et as amis de ses amis, ce seroit une chose senz fin. (ORESME, E.A., c.1370, 118). ...il en trouva une telle qu'il la demandoit ; car de honnestes parens née, belle a merveilles (...) estoit. (C.N.N., c.1456-1467, 557). Les enfans aussi de petit eage sans la voulenté et consentement de leurs parens ne peuent vouer religion ou aultre chose, voire devant XIIIJ. ans en filz, et XIJ. ou XIIJ. en pucelles. (Sacr. mar., c.1477-1481, 52).

 

-

L'un et l'autre parent : En ce cas l'un et l'aultre parent de l'enfant sont fais comperes. (Sacr. mar., c.1477-1481, 56).

C. -

"Ancêtres" : LE PERE. (...) Mon chier enffant, je te supplie, ensuys La voye et trace De moy, ton pere, et de ceulx de ta race. S'ainsi le faiz, pence que sera ce De toy, apprés. Mahon t'en doinct la grace Et le vouloir, Car grant honneur t'en pourra revaloir ! Pour les parens, en guerre s'en va l'oir ; Martin, Martin, pour Dieu faiz te valoir Dorenavant. (LA VIGNE, S.M., 1496, 165).

 

-

Les premiers parents. "Adam et Ève" : Dieu nostre frére devint, (...) Qui de tout en quoy endebté Nous orent noz premiers parens Nous acquitta (Mir. chan., c.1361, 140). ...lez Apostres furent ramenés a l'estat dez primiers parens ; or est certain que le primier honme, et ceulx qui sont descenduz de luy, se ilz fussent demorés en l'estat de purté et de innocence, eussent eu usage seulement dez choses, sanz aucune proprieté ou seignourie (Songe verg. S., t.2, 1378, 133). Mais aussy es premiers parens, qui les chassa hors de paradis terrestre, qui leur bailla telle division en eulz et contre Dieu ? Tout [ce] je feis, Orgueil, parce que je leur feiz desirer avoir science semblable a Dieu (GERS., Noël, p.1404, 304).

 

.

Premier parent. "Adam (?)" : Dyables, j'enracge maintenant. Maudit soit mon premier parent Qu'oncques fus en ce monde né. (Pass. Auv., 1477, 217).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

Fermer la fenêtre