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LITTERAL, adj. |
[T-L (renvoi) : literal ; GD : litteral ; AND : literal ; FEW V, 379a : littera ; TLF : X, 1288a : littéral] |
A. - | "Qui touche les lettres, l'écrit" : Ches choses dessus dictes souffissent de la litterale erudition de cheulx qui commenchent. ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 156]). De l'instruction litterale et morale d'icelles, et premier de chasteté. ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 362]). |
| - | Science litterale |
| Rem. Doc. début XIVe . ds TLF. VIGNAY, Le Miroir historial, ds GDC X, 88c. |
| - | "D'écriture (littéraire)" : Si verrez, en briefve sentence, Le fait de la crëacion Et la noble plasmacion Du ciel, terre, anges et humains En brief, car cecy est du mains Et comme incident litteral A nostre propos principal. ([GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 13]). |
B. - | "Qui touche la lettre (p. oppos. au sens, à l'intention), qui est conforme à la lettre" : J'en diray aucunes petits notes licterales [de ceste euvangile], et puis prandray une exposicion briesve et morale selond mon propos. ([GERS., Gourm. I, G., 1402, 796]). Pour ce est assavoir qu'en toutes lois a deux choses, la première le principe ou la sentence textuale, l'autre si est la cause pour quoy on la faict faire, à laquelle fin les conditions d'icelle loy entendoient principalement. Et quant ilz scavoient que la sentence estoit contraire à la fin de la loy, c'estassavoir à la fin pour quoy ladicte loy fut faicte, on doit expliquer ladicte loy à l'entente de la fin, et non point au fait lictéral ou sentence textual. ([Doc. 1408. In : MONSTRELET, Chron. D.-A., t.1 c.1425-1440, 212]). |
| - | En partic. [Dans l'exégèse, p. oppos. à allegorique, espirituel, figural, moral, mystique...] : ...l'entendement de la Saincte Escripture est double : un qui est hystorique ou literal, l'autre qui est mistique et espirituel ([Songe verg. S., t.1, 1378, 171]). Je diz, donques, que celle auctorité dez deux luminaires, qui est mise en la decretale Solite, n'est mie exposicion touchent le senz litteral, mez seulement le senz mistique et allegorique ; et, pour tant, l'en n'en doit traire aucun argument. ([Songe verg. S., t.1, 1378, 171]). La premiere [partie] : de la venue misericorde en l'eglise materiele, selon l'istoire de la solemnité presente et l'exposicion litterale. La seconde partie : de la venue misericorde en l'eglise espirituelle, selon l'exposicion morale. La tierce : du temple virginal - Domus pudici pectoris -. La IIIIe : de la venue misericorde en l'Eglise universele, selon l'exposicion mistique et figurale. ([GERS., Purif., 1396-1397, 60]). |
DMF 2020 - Article revu en 2015 |
Robert Martin |
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