C.N.R.S.
 
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     FAIM     
FEW III 406a fames
FAIM, subst. masc. ou fém.
[T-L : faim ; GDC : fain ; AND : feim1 ; DÉCT : faim ; FEW III, 406a : fames ; TLF : VIII, 593a : faim]

A. -

Au propre

 

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"Besoin de nourriture, sensation qui résulte de ce besoin" : ...pour assoulagier mon fain, Ui me fait mon coeur mat et vain, G'iray aventure querir (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 48). Nompourquant li fols [Orphée] retourna Et set jours entiers sejourna Devant la dolereuse porte, Qu'il n'est homs qui riens li aporte. Sa soif estanche de son plour Et sa faim paist de sa dolour. Mais la puet assez demourer, Assez puet braire, assez plourer Et pleindre soy tant qu'il vorra, Que jamais ne la reverra... (MACH., C. ami, 1357, 91). Toute semble estre alangouree De povreté, de froit, de fain (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 97). Mais tantost incontinant aucun ne vouldra demander se Dieu doit avoir gloire pour sa puissance ou sapience : ne scavoit ou ne pouoit il mie racheter autrement l'umain lignage que par recevoir telle vilté, impuissance jusques a fain et soif, a plourer, a braire comme ung enfant, voire jusques a recevoir mort tres angoisseuse ? (GERS., Noël, p.1404, 294). Car certainement il n'est riens que le prince doye tant doubter que le fain entre son peuple ; car le peuple affamé est de telle condicion qu'il n'a en lui conseil, amour, pitié, priere, foy, menasses ne aultre esgart de devoir, quelconcques soit. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 17). Les vers n'y trouveront grant gresse, Trop lui a fait fain dure guerre. (VILLON, Test. M., 1461-1462, 77).

 

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Faim canine/faim de chien/male faim. "Maladie caractérisée par une faim excessive et insatiable" : Ou tu mourras de male fain, Ou tout temps mais que viveras Conme beste herbe brouteras. (Mir. emp. Julien, 1351, 179). La personne qui est gloute a toujours fain de mengier et de boire qui s'appelle fain canine, fain de chien qui ne se puet saouler, dont l'Escripture dit que le ventre des glous est insaciable. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 285). Et ce estoit pour nourrir l'autre part de ceste beste, comme j'ay dit qui estoit toute rungee jusques aux os ; et n'estoit riens qui y parust de tout ce que on luy bailloit né que a ung gouffre de mer, ainsoys mouroit de male fain comme les poetes faingnent de Eusutonnus. (GERS., Noël, p.1404, 309).

 

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Avoir (grande) faim : Et si vivoient a tous aises ; Ne savoient qu'estoit mesaises ; Onques n'avoient eü fain, N'esté couchié sus pou d'estrain, Qu'onques n'avoient mal geü, Ne point de vin trop chaut beü... (MACH., D. Lyon, 1342, 203). LE BOURGOYS. (...) Car il est, (...) Pres de disner. LE VALLET. Voir est, combien qu'a desjuner Soie encore, mon chier seigneur ; Je vous dy bien, j'ay fain greigneur Que n'oy pieça. (Mir. enf. ress., 1353, 9). De tous hommes fu deboutez Pour l'orgueil ou il fu boutez, Et parmi champs, parmi boscages Fu mis o les bestes sauvages. La fu son habitation Maint jour, et pour refection, Toutes les fois qu'il avoit fain, Aussi comme un buef mengoit fain. (MACH., C. ami, 1357, 30). Adont li angles, sans attendre, L'ala [le prophète Habacuc] parmi les cheveus prendre Et le porta, c'est verité, En Babiloinne, la cité, Et le mist droit dessus le lieu Ou Daniel fu en milieu Des set lions qui desiroient A mengier, car grant fain avoient. (MACH., C. ami, 1357, 42). Mon chier ami, je vous pri que vous me veuilliez renvoier par ce message le commencement de vostre livre, cellui que je vous renvoiai piece ha, car je n'en retins point de copie, et je l'ai trop grant fain de veoir. (MACH., Voir, 1364, 742). L'AMANT. Nous yrons souper moy et toy, Et si aras je say bien quoy Que te donrray. LA MAQUERELLE. J'ay grant fain ; voulentiers yray. (Mir. Theod., 1357, 75). LE CHANOINE. Esbatre m'en vois un petit, Disne a par toy. L'ESCUIER. Voulentiers, sire, par ma foy : J'ay faim (Mir. chan., c.1361, 146). Ceulz qui me menguent et boivent aront encore soif et fain. (Mir. st Panth., 1364, 307). Si comme en esté par grant chaut, l'en ne dit pas a un homme ou deffent que il ne sue, ne a un malade que il ne se deule ou a .I. autre que il ne ait fain et ainsi de teles choses. (ORESME, E.A., c.1370, 197). Et est impossible par nature tant pour le mouvement du ciel et l'alteracion des choses tirantes et tirees tant pour autres mutacions que celle equalité peust, se elle estoit, longuement durer. Et aussi de celui qui a fain et soif. (ORESME, C.M., c.1377, 550). Car de la terre il disoient que ausi comme une pel qui est fort tiree equalment de toutes pars ne pourroit estre rompue, et comme celui qui avroit tres grant fain et tres grant soif equalment et avroit pres de soy equalment a amengier [l. mengier d'apr. ms. B] et a boire, semblablement il disoient que par tele indifference repose la terre ou milieu. (ORESME, C.M., c.1377, 550). Il n'est soing que quant on a fain Ne service que d'ennemy (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 56). SOCTE MYNE. Le pain a esté si petit. TESTE LIGIERE. J'avoye si bon appetit, Qui a fain fault il qu'on [le] verse ? TESTE LIGIERE. Ung pain tant noir, gras et recuict. SOCTE MYNE. Ung pain pesant et si mal cuict. (Sots, c.1480-1500, 271).

 

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[D'un animal] : ...car quant ilz [les asnes] ont grant fain, ilz ne se partent ne laissent la pasture pour estre menaciéz ne pour estre batus. (ORESME, E.A., c.1370, 214). Item, chiere suer, en cest endroit d'espreveterie, aux jours que vous ne vouldrez vouler vous couvient acoustumer a paistre vostre esprevier des le bien matin, afin que a celle heure quant vous voulerez il ait tousjours fain, si volera mieulx. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 156).

 

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[À propos du faucon] Tout d'une faim. "Dans la même chasse, en même temps" : Et retieng que tout faucon qui volle pour heron doit avoir greigneur fain et plus aspre que ne doit faucon qui volle pour ane. Si avient il aucune fois que faucon prent heron et ane tout d'une fain, seron [var. selonc] ce que il sont de bon courage et fameilleus. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 196).

 

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Rage de faim : Notez se une povre femme grosse, malade, honteuse, a VI petiz enfans, estoit en la froidure, et n'eust pain pour donner a ses enfans qui criroint a la rage de fain, et une noble et riche dame la veoit, elle seroit trop dure s'elle ne luy donnoit du pain (GERS., Annonc., a.1400, 239). ...il valloit mieuls euls mettre en la volenté dou roi d'Engleterre, se plus grant merchi n'i pooient trouver, que euls laissier morir l'un apriés l'autre par destrece de famine, car li pluiseur en poroient perdre corps et ame par rage de fain. (FROISS., Chron. D., p.1400, 835). ...fu si tres grant famine que les gens estoient contrains par rage de fain de eulx avaler par nuit a cordes jus des murs de la ville et eulx aler rendre aux Turcs (Bouciquaut L., 1406-1409, 152).

 

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Avoir (rage de) faim aux dents. "Être affamé" : Et entre autres vindrent et arriverent ausdiz vivres plusieurs liffreloffres Calabriens et Suisses, qui avoient telle rage de fain aux dens qu'ilz prenoient frommages sans peler et mordoient à mesmes, et puis buvoient de grans et merveilleux traiz en beaux pos de terre ; et Dieu scet en quelz nopces ilz estoient, mais ilz ne leur estoient pas franches, pour ce qu'ilz paioient bien leur escot. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 124). Mes le moy dedans loger la, Et garde qu'il ait fain aux de[ns]. (Mart. st Pierre st Paul, fragm. Anholt R., c.1480-1500, 202).

 

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Estre enragé de faim : Les yvrongnes et ceulx qui avoient tout leur temps despendu en gloutonnie et en servir a leur ventre estoient tous enragiez de fain et ulloient comme loupz affamez et languissoient de soif en telle maniere que ilz gettoient la langue traicte en demandant une seule goutte d'eaue pour attremper leur chaleur et ne trouvoient qui leur donnast. (Horloge de sapience S., c.1389, 103).

 

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Estre en faim. "Être affamé" : Adonc gardé[s] ne soit trop plain, Ne qu'i ne soit pas trop en fain [l'oiseau] (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 353). Je ne suis n'en faint n'en soussy (OUDIN, St Genis M.S., c.1490, 69).

 

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Enrager de faim : ...ains nous convendra morir et arragier de fain, se le noble roy n'a pitié de nous (LE BEL, Chron. V.D., t.2, 1358-1360, 161). Boutez la nappe, bon gré ma vie ; Par le sang bieu, j'enrage de fain. (Sav. Calb. T., c.1475-1500, 143). Fay lay esrager com ung chien De fain, de soif ; ainsi est dit. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 197).

 

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(Se) mourir de faim : Ou tu mourras de male fain, Ou tout temps mais que viveras Conme beste herbe brouteras. (Mir. emp. Julien, 1351, 179). Vous n'avez de vitaille point, Et chascuns là hors la tendra, Si que saiens point n'en vendra, Ne vous n'en porrez point avoir, Pour promesse ne pour avoir. Nos chevaus n'ont paille ne fein, Si que eaus et nous morrons de fein. (MACH., P. Alex., p.1369, 101). ...il respondirent brief et court : "Nous en yrons ; la vie y court. Nous ne volons mie morir Seans de fain, sans cop ferir, Ne ce n'est riens de no pooir Contre le leur, à dire voir." (MACH., P. Alex., p.1369, 107). Qui lairoit labourer aux champs, Pour les oiseaulx que ne mangassent La semence et que ce doubtassent Les ahanniers, tout periroit, Et li mondes de faim mourroit (DESCH., M.M., c.1385-1403, 292). ...durant le temps qu'il fu et a esté avec lesdiz Angloiz, il, avec sesdiz compaignons, a esté complice de faire mourir LX François par fort prison, ou par faire mourir de fain et de trop batre. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 95). Ont aussi esté trop de gens mors es prisons de Chastellet en cest yver (...) desquelx pluseurs l'en laissoit morir de fain (BAYE, II, 1411-1417, 85). ...il mouroit de fain, de froit et de paour. (C.N.N., c.1456-1467, 436). LE COQUIN. Quelque denier, ou quelque maille. Ou quelque bon lopin de pain Au povre qui se meurt de fain, Pour Dieu, qui en a si m'en baille. (Sots gard., a.1488, 102). ...et n'est possible de croire en quelle detresse estoit ceste compaignée de Novarre, car chascun jour en mouroient de fain et les deux pars estoient malades (COMM., III, 1495-1498, 220). Tout est nyflé, tout est frit, tout perdu, Car en enfer tretous de fain mourrons Se par ton art n'y est brief entendu. (LA VIGNE, S.M., 1496, 367).

 

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Prov. La faim chasse/fait saillir le loup du bois : ...car l'esguillon de fain et contrainte necessité de vivre fait saillir le lou du boys, pour ce que necessité surmonte nature et la pourforce de yssir de ses rigles et de ses loyz. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 13). ...car on dit communement que la faim chasse le loup hors du bois. (BUEIL, I, 1461-1466, 27). Neccessité fait gens mesprendre Et fain saillir le loup du boys. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 33).

 

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La faim fait esveiller le loir : Ainsy l'endormy sault debout S'il oyt bruyt ou cry de bataille (...). La fain fait eveiller le loir. (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 186).

 

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Faim fait sembler bon le pain. "Quand on a faim, les choses les plus simples paraissent bonnes" : ...la fain fait sembler bon le pain ; n'est sauce ou sel qui vaille fain. (GERS., Gourm. II, G., 1402, 810).

 

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Il n'est si dure ne si tranchante espee que de faim : ...comme on dit communément, il n'est si dure ne si tranchant espée que de fain (WAUQUELIN, Gir. Ross. M., 1447, 48). ...et j'ay bien auï dire, est parolle averee, Que de faim endurer n'est si trenchant espee. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 367).

 

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Il doit bien mourir de faim celui qui n'ose demander du pain à celui qui peut en donner : Aussi n'est ce pas de mervoille : Celuy doit bien mourir de fain Qui n'ose demander du pain A celluy qui le peut donner. (Narcissus, p.1426, 289).

B. -

Au fig. "Désir" : Prince d'Amours, prince de fain, Prince de la sanglante estraine, Qui repait amoureux de fain ["foin"] Et tient en la fievre quartaine... (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 128).

 

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Faim (spirituelle). "Besoin de nourritures spirituelles" : De la fain espirituelle qui de tant est plus perilleuse, de combien l'ame vault mieulx que le [que le] corps, et la vie pardurable que la temporelle. (GERS., Purif., 1396-1397, 59). De la fain espirituelle qui de tant est plus perilleuse, de combien l'ame vault mieulx que le [que le] corps, et la vie pardurable que la temporelle. (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Ceulz doncquez laissent morir leur ame de fain tres perilleuse, tres crueuse et sans pitié, qui ce pain et ceste viande espirituelle li denient, qui ne veulent oÿr bonnes amonicions (GERS., Purif., 1396-1397, 59).

 

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Faim de qqc. "Aspiration à qqc. (d'abstr.)" : Chault, froit, soif et fain d'esperance Seuffrent en mainte nacion (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 159).

 

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Avoir faim à qqc. "Désirer qqc." : ...si onques avoit eu faim à la deffension de la foy, maintenant encore elle luy croistroit au double (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 118).

 

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(Avoir) (grande) faim de + inf. "(Avoir) envie, désir, besoin de" : Et s'ay si grant fain de dormir Que je ne me say ou tourner. (Mir. abbeesse, 1340, 71). Marie ! je me vois pourveoir D'un verre de vin froit et sain, Car j'ay de boire moult grant fain : Je ne bu huy. (Mir. ev. arced., c.1341, 119). Voz deux escharboucles prene Et au pape avec moy venez (...) Il a d'achater les desir Et fain moult grant. (Mir. pape, 1346, 390). Et quant Charles l'entent le cuer lui atendrie, A Romme soubzhaicta son corpz plus d'une fie, D'aler veoir le pape lui prent fain et envie. (Renaut Mont. B.L. V., c.1350-1400, 26). Et s'il a fain de la veoir [sa femme] Voit en l'abbaie, et pour voir La la verra. (Mir. Theod., 1357, 123). Et si scez bien je n'ay qu'un lit Sanz couste, purement de fain, Ou gys quant de dormir ay fain. (Mir. st J. Paulu, c.1372, 109). Et disrent que ilz les yroient veir et combatre, car ilz avoient grant fain de faire armes. (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 304). ...ou jour d'yer, de nuit, à la ville de Saint-Lorens, ainsi comme il avoit veillé en l'egleise d'icelle ville (...) jusques environ XJ heures de nuit, il, par fain de dormir qui le surprint, s'en ala coucher dormir sur un siege estant auprès de l'autel et en la chappelle Nostre-Dame, assiz en ladite paroisse et eglise de Saint-Lorens (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 364). Par le grant Dieu, le temps s'apaise, Je n'oix nul aler ne venir Et je ne me puis soustenir, Cy ay de dormir tresgrant fain (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 237). Messaigier, bien puissiez venir ! Hurfin, toichés en nostre main. De vous veoir avions grant fain. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 23). Hé ! par Dieu, c'est juré pour croire : Je n'eus oncques sy fain de boire Que de luy baillier ung soufflet. (Pouvre peuple H., c.1450-1492, 174). Ces gentilz hommes buvoient d'autant et d'autel, et a l'espousé et a l'espousée. Mais au dyable des deux s'[ils] avoi[en]t fain de boire (C.N.N., c.1456-1467, 199). ...monseigneur, qui estoit plus esveillé [qu']un rat, avoit grand faim de deviser (C.N.N., c.1456-1467, 271). Comme il estoit ung soir avec ses gens, après souper, devisant et esbatant avec eulx, fain luy print d'aller au retrait. (C.N.N., c.1456-1467, 428). ...tant grand faim avoit de rire que a peine il savoit parler. (C.N.N., c.1456-1467, 457). Oncq enfant ne resemblast mieulx a pere ! Quel menton forché ! Vrayement c'estes vous tout poché. Et qui diroit a vostre mere Que ne feussiez filz vostre pere, Il auroit grant fain de tancer. (Path. D., c.1456-1469, 62). Je scey bien qu'elle [Marie-Madeleine] a le cuer autain Et qu'elle est bien de mal affaire ; Bien sçay oussi qu'elle a grant fain De veoir quelque miracle faire A ce prophete de bon aire [Jésus], Que le cuer des gens admollist ; Et pour ce ne fault que l'atraire A aler ouyr ce qu'il dit. (Pass. Auv., 1477, 134).

 

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"Être avide de + inf." : "Recommandés moy à la Cohue, et luy dittes comment j'ay faim de sçavoir des nouvelles des enfans de mon frere, et qu'il y a grant piece que je n'en oÿ parler ; et parlez à elle hardiment, car elle aime plus le parti de deçà que celluy de là." (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 312).

 

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[D'un animal] : ...faucons pelerins qui ont longtemps sejourné à perche (...) ont grant fain et desir de voler (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 302).

 

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Prendre faim à qqn de + inf. : ...il print faim de dormir au preu chevallier [Passage correspondant de Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 345 : ...il eut faim de dormir] (Percef. Compl. R., c.1450 [c.1340], 161).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Pierre Cromer

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     FAIM-VALLE     
FEW III fames
FAIM-VALLE, subst. fém.
[T-L : fainvale ; GDC : fainvalle ; FEW III, 407a : fames ; TLF : VIII, 594a : faim-valle]

"Fringale" (A. Henry) : Et puis [Oreas] la trouva [Famine] en une champaigne pierreuse, où il ne croissoit riens que l'on peüst boyre ne mengier, icelle Faim estant si pouvre et maigre qu'elle se hersoit par dessus la terre et y cueilloit de l'erbe pour soi repaistre et gueres n'y en trouvoit. Si est celle Faim autrement appellée "Faingalle" (Ovide mor. B., 1466-1467, 236).

REM. Déjà "Fain Gale" en c.1320 ds Ovide mor. en vers VIII, 3394, cf. Éd. et A. Henry. In : Romania 77, 1956, 343.
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Béatrice Stumpf

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