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APAILLARDIR, verbe |
[GD : apaillardir ; FEW VII, 498b : palea] |
I. - | Empl. intrans. ou pronom. |
A. - | "Tomber dans la débauche, s'amollir" : Après tout ce, doit estre en queste, Quant guerre et tournois ne sont mie Ne joustes, qu'il ne s'entroublie N'apaillardise pour amer, De querir voyage par mer Au Saint Sepulcre ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 75]). |
| - | "Déchoir moralement" : [Il est question de chevaliers et de clercs qui se marient] Ainsi chascun son renom amble, Se destruict et apaillardit, Et par soy mesmes se laidit. ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 256]). |
| Rem. Doc. 1467 (ladicte Katherine s'estoit appailardie avec les gens) ds GD I, 313c. |
B. - | [D'une chose abstr.] "Dégénérer, se gâter" : Aux aises trop s'affetardissent, Dont les cuers s'en aquouärdissent Et les meurs en appaillardissent. ([CHART., L. Dames, 1416, 281]). |
II. - | Part. passé en empl. adj. "Débauché" : Ribaut, paillart, truant atruandi, Lasche de cuer, cahymant et couart, Joueurs de dez, poulleux apaillardi, Rongneux, tigneux, coquin et papelart ([DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 29]). Il est des gens de fait apaillardis Qui se delictent a reproche et ordure, A tout mal promps, a bien faire tardis ([MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 132]). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Pierre Cromer |
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