C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/aouvrir 
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     AOUVRIR     
FEW XXV 4b aperire
AOUVRIR, verbe
[T-L : aovrir ; GD : aovrir ; AND : aovrir ; DÉCT : aovrir ; FEW XXV, 4b : aperire]

I. -

Empl. trans.

A. -

"Ouvrir" : ...les biés aouviers ["les becs ouverts"] (BRIS., Restor paon D., a.1338, 80).

 

-

Part. passé. [De fossés] "Ouvert, dégagé" : Et pour ce loe je et conseille que quant lez seigneurs ou les gouverneurs veulent mener l'ost contre leur anemis, et que il se veulent metre sus leur territoire et tenir soy illec par long temps, il se doivent tenir en lieu fort et seür, si que il ne puissent recevoir domage de leur anemis, ne vilennie. Et se il ne treuvent lieu convenable et bon a ce, si se facent fors de leur propres hernois, et de palis, et de fosses, car tielz chosez aouvertes sont moult bien en un ost, et profitent moult (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 98). Item, porront lesdittes religieuses en leditte ville de Namaing et ou terroir, relever et rejecter les fossés contre leurs hiretaiges et demaines encontre lesdis kemins et rejecs, sans prendre ent congiet à nous ne à nos hoirs et sans ce que elles soient pour ce en aucunes amendes, mais que elles rejectent une partie de le terre devers les quemins ou rejecs, et que elle tiengnent les fossés aouvers par quoy li quemin n'en empirent. (Cartul. Flines H., t.2, 1348, 605).

B. -

Au fig. "Découvrir, manifester" : Et voloit li dis frères Jehans toutes ses parolles prouver par le Apocalipse et par les anciiens livres des sains prophètes, qui li estoient aouvertes par le grasce dou Saint Esperit (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 229).

 

-

Part. passé "Ouvert, accessible" : Amis, s'avez fait une perte Qui piz vous fait que playe ouverte. Pitié en moi est aouverte, Qui tout pardonne. (Percef. lyr. L., c.1450 [c.1340], 35). [même ex. ds Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 51]

II. -

Empl. pronom.

A. -

"S'ouvrir" : Margarytes ou parles d'Orient est une pierre qui est de la rouzee du ciel conchiute par petites concetes el ryvage de le meir et es autres flus. Car ces concetes soy ahoerent [l. ahoe[v]rent ?] a certaynes hoeres. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 180).

 

Rem. Le gloss. de l'éd. renvoie à GD aoire "augmenter, accroître" ; A. Goosse, Les Dial. belgo-rom. 17, 1960, 73 y voit «une altération de aoevrent, de aouvrir (qui semble d'ailleurs devenir désuet au XIVe siècle)».

 

-

Faire aouvrir : ...le soleil jettoit ses raiz parmy les arbres qui faisoit les fueilles croistre et aouvrir (Percef. Compl. R., c.1450 [c.1340], 585).

B. -

"Se découvrir, se manifester" : Mais maldit est par Isaÿe Qui a bienfait teint malvese euvre, Meïsmement la ou s'aeuvre Aucune tache de heresie Ou trop aperte felonnie (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 256).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

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