C.N.R.S.
 
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     VOIRE1          VOIRE2     
FEW XIV verus
VOIRE, adv.
[T-L : voir (voire) ; GD : voire2 ; DÉCT : voire1 ; FEW XIV, 3330a : verus ; TLF : XVI, 1268a : voire]

A. -

"Vraiment, assurément, en vérité" : ...li Escoçois tenoient la chité de Bervich ... et ... li Escoçois l'averoient trop bien parti, se uns si grans hiretages lor demoroit pasievlement et que ce ne faisoit pas a requerre ne a sousfrir : Voire, disoient li auqun vaillant honme ou consel dou roi, li Escoçois sont bien fol et ignorant, qui quident, pour une fenme qui est serour de nostre roi, que nous doions cest, que est hiretages a la couronne d'Engleterre, quiter. (FROISS., Chron. D., p.1400, 205). ...trop bien luy sembloit qu'il estoit bien avant en sa grace ; et a dire la vérité, si estoit il voire comme les aultres, dont elle avoit pluseurs. (C.N.N., c.1456-1467, 252).

 

-

[Devant un adj.] "Vraiment" : LA DAME. (...) Car pour lui me voy a mort traire, A mort, lasse ! voire honteuse, Et si laide et si angoisseuse Que du penser m'esbahis toute. (Mir. enf. ress., 1353, 70).

 

.

Voire voir. "Vraiment oui" : Folz, voire voir, que c'est folaiges De soy arrester en jeunesce, Que cil qui attent la viellesce Ains que son cuer face meurir, Avant ses jours se fait morir, Car au retraire vient a tart, Si n'a qui de meschief le gart (Gris., 1395, 15).

 

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[En incise] : Car einsi com la fueille en tramble Contre le vent fremist et tramble, Leur trambloit li corps et les james En la presence de leurs dames, Voire, dès le piet jusqu'en chief, Tant avoient il de meschief (MACH., D. Lyon, 1342, 196). Guillaume, sachiez sans mentir, Qu'ensement avez vous ouvré. S'en avez un dueil recouvré Qui vous venra procheinnement, Et se vous durra longuement, Voire, se ne vous repentez. Mais je croy que vous estes telz Que vous ne le deingneriez faire. Car trop fustes de rude affaire, Quant la dame vous aprocha D'un fait qu'elle vous reprocha Que fait aviez ou temps passé. (MACH., J. R. Nav., 1349, 267). Et quant elle vuet en Nature Ouvrer par especial cure, La la voit on sans nul moien, Voire, li astronomien Qui congnoissent les nacions Parmi les constellations, C'est assavoir ès enfans nestre De quel couvine il doivent estre. (MACH., J. R. Nav., 1349, 270). DIEU. (...) Car je li deffens a li nuire, Voire, afin que par lui ne muire. (Mir. prev., 1352, 245). Las ! si ne sçay où penre envoiseüre Qu'Amours me het et ma dame de pris Me promet bien qu'elle me sera dure, Plus que ne suet, et que de mal en pis Aray de li ; mais je vueil liement Son dous voloir endurer humblement, Voire, et morir de ma grief maladie, Se par ma mort puet estre en gré servie. (MACH., L. dames, 1377, 62). PREMIER BERGIER. Car bien me vant que suis appris Aussi bien, voire, et aussi bel Que homme qui soit en ce hamel De garder brebis et aigneaux. (Gris., 1395, 43). LA MARQUISE. Amis, bien me plaist d'y aler, Voire, puis qu'il l'a commandé (Gris., 1395, 89). Vous eussiez tost eu la renverse, Voire, quelque paour que j'en eusse. Or pleust a Jesus que je fusse A tout cecy en [ma] maison ! (Fr. arch. B., c.1468-1480, 45). LE PERE. (...) Vostre puissance en ce soit dispercee Et l'amenez, voire, vueille ou non vueille. (LA VIGNE, S.M., 1496, 170).

 

-

[Avec un effet d'insistance (sur un mot, sur un nom...)] : Le sire de Corase demanda tantost : "Qui est-ce là ?" - Il respondi : "Ce sui-ge voire Harton" (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 178). "...Et que me ferez vous, beau sire, ce dit elle ; la moue ? - Nenny, par Dieu. - Et quoy donc ? - Quoy ? - Voire quoy ?..." (C.N.N., c.1456-1467, 152).

B. -

En partic. [Dans une réponse, dans un dialogue]

 

1.

"Certes, certes oui, bien entendu" : L'ERMITE. (...) A Rochemador vous et moy Nous en yrons. LE LARRON. Voire, et la vierge y prierons (Mir. march. larr., c.1349, 118). Dont dist le duc de Glocestre : "Nous sommes informez qu'il a fait grant amas de gens d'armes, et le roy pour luy. Quelque part les vuelt-il faire traire ?" - "Monseigneur", respondy Trimilien, "c'est tout pour aler en Yrlande." - "En Yrlande ?", dist le duc. "Mes Dieu, monseigneur, voire." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 57). Ly cent mille deables t'ont bien admené en ce pays. Et Gieffroy lui respond : Voire pour toy, car jamais ne m'en partiray ains t'auray osté la vie du corps. (ARRAS, c.1392-1393, 264). BAILLIF. Monsieur, que faictes vous icy ? SAINCT MARTIN. Que je foys ? MAIRE. Voire. SAINCT MARTIN. Je chemyne. (LA VIGNE, S.M., 1496, 413).

 

-

[Notamment dans le rituel de l'hommage] : ...le dit honmage se fera en ceste maniere. Li rois d'Engleterre, dux de Giane, tenra ses mains entre les mains dou roi de France. Et chils qui adrecera les paroles au roi d'Engleterre, dira ensi : "Vous devenés honme lige au roi de France, mon signeur qui chi est, conme dus de Giane et pers de Franche, et li pronmettés foi et loiauté porter. Dittes voire." Et li rois d'Engleterre, dus de Giane, et si successour diront : "Voire." Et lors, li rois de France recevra le dit roi d'Engleterre et duc de Giane au dit honmage lige, a la foi et a la bouce, sauf son droit et l'autrui. (FROISS., Chron. D., p.1400, 194).

 

-

Certes voire : Donques la glorieuse vierge trouva bien grace a Dieu ? Certes voire. (Mir. nonne, 1345, 315).

 

-

Voire dea. "Oui, vraiment" : THIBERT. Je crain autant le poil d'un chien Conme vous trois. RENIER. Voire dia ! Et par sainte crois, De cy n'yras mais plus avant (Mir. Berthe, c.1373, 182). Voire dya, dit il, saint Jehan ! vous dictes vray, c'est leur coustume voirement (C.N.N., c.1456-1467, 282). Voire dya, dist le mary, y estes vous destinée ? (C.N.N., c.1456-1467, 519). MALEGORGE. Palhart, tay toy, Ou je te tuarey cy tout mort ! MALQUE. Voere ? MALEGORGE. Voere, dea, voere ! (Pass. Auv., 1477, 204). JANUS. (...) Va, beste, que disies que le temple Charroit et te loues et venties Qu'en trois jours le rediffiaries. Or sa, donc, tu l'ediffiaras ? ABDERON. Voere, dea, si ne fut trop las, Ou qu'il ne fut en celle croix mis ! (Pass. Auv., 1477, 212). RAPHAEL. Il te fault aux limbes venir, Ame sancte, a Dieu plaisent (...). SATAN. Voere, dea, voere, voere, voere, Raphael, tu en mentiras, Ains d'icy te despartiras ; Et je l'apportarey en enfer ! (Pass. Auv., 1477, 251). LE JUIF. (...) Il [le chrétien] me regnie mes cent escus Que je luy presté. LE PRESTRE. Et non plus ? Mon amy, ce n'est pas bien fait. LE CRESTIEN. Les y ay rendus en effect. LE JUIF. Rendus ? LE CRESTIEN. Voire en ma conscience. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 132). Ha ! voire dea, esse cecy ? Esse tout ? (P. Jouh. D.R., a.1488, 39).

 

-

Voire vraiment : "...Et a ce esté songe, dit il, de ceste poignée de verges que j'ay usée sur vous n'a pas deux heures ? - Sur moy ? dit elle. - Voire vrayement, sur vous, dit il..." (C.N.N., c.1456-1467, 266). Voire vraiement, c'est ma compaigne certaine et loyale (C.N.N., c.1456-1467, 370).

 

-

Et voire. "Eh bien, oui" : Et voire. Mais marchans, ce devez vous croire, Ne font pas tousjours a leur guise. (Path. D., c.1456-1469, 58).

 

-

[Sous l'interr.] "Vraiment ? Sans blague !" : MALEGORGE. Palhart, tay toy, Ou je te tuarey cy tout mort ! MALQUE. Voere ? MALEGORGE. Voere, dea, voere ! (Pass. Auv., 1477, 204).

 

-

[Emploi exclamatif, ironique] : "Castelain, baille nous les clefs de la porte dou castel, et je t'ai en convenant que nous saulrons hors dou chastel, sans faire nul damage" -"Voire ? dist li castelains ; si enmenriés mon bestail où je prench toute ma chevance." (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 142). Entrues que li rois parloit, cils Tieuliers avaoit parlé au maieur et dit : "Et, de ce que je di et fach, à toi qu'en monte ?" -"Voire , dist le maiures, qui ja estoit avoés dou roi, gars puans, parles tu enssi en la presence de mon naturel signeur ?" (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 120). Et ou est vostre capitainne ? Pourquoi ne vient il avant en non Dieu ?" - "Sire, il est retrais dedens le chastiel, et ne voelt point estre a nostre trettiés." - "Voires, respondi li contes. Voelt il dont faire sa gerre a par lui ? (FROISS., Chron. D., p.1400, 627).

 

2.

[Pour prendre acte d'un propos avant de le contester ou de le tempérer] "Certes" : LE CHEVALIER. (...) Faites touzjours bien et a point, Et bien arez. SECOND SERGENT D'ARMES. Voire, mais vous nous en donrrez A boire, maire. (Mir. enf. ress., 1353, 16). Se tu diz : "Voire, mais li sien Est vray Dieu," je le te cognois, Et si te dy qu'aussi tu vois Mon ainsné filz Dieu estre en terre (Mir. mère pape, c.1355, 351). "Par ma foy, sire, nous sommes bien tenuz a monseigneur de ceste ville. - Voire, m'amye, dist le musnier, en quelle fasson ?..." (C.N.N., c.1456-1467, 41). Quand il eut tout jusques a la robe et la cotte simple qu'elle avoit sur elle : "Il me fault avoir ceste robe. - Voire, dit elle, et je n'ay aultre chose a vestir..." (C.N.N., c.1456-1467, 420). "...Si feray je, dist elle ; je le haulseray ; je le mectz a XIJ deniers. - Voire, dist il, dame, est ce la response ?..." (C.N.N., c.1456-1467, 543). Et lors ung procureur de Chastellet, nommé Pierre Beron, lui respondi : " Voire ! sire, mais ilz vendengent noz vignes et menguent noz roisins sans y savoir remedier !" Et le roy leur repliqua qu'il valoit mieulx qu'ilz vendengassent lesdictes vignes et mengassent lesdiz roisins que ce qu'ilz vensissent dedens Paris prendre leurs tasses (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 104). CAYPHAS. Enfans, je veulx de vous sçavoir Si ces gens advés despendus. MALQUE. Voere, seigneur, fors que Jhesus, Lequel Josep d'Arimatie A sevelit. (Pass. Auv., 1477, 266).

 

-

Voire mais : ...la fille disoit qu'il estoit tresbon homme, doulx et paisible. "Voire mais, disoit la mere, fait il bien ce que l'on doit faire ?..." (C.N.N., c.1456-1467, 498). "...[les sergents] avoient grand volunté de mal faire ; il(z) sembloit qu'ilz voulsissent tuer quaresme ! - Voire mais, disoit noz amis, ne vous ont ilz point dit quelle chose ilz me vouloient ?..." (C.N.N., c.1456-1467, 508).

C. -

[Introduisant une rectification]

 

1.

[Pour renchérir] "Et même" : ...il a plus d'un mois Que vous acouchates, ce croy, Voire quarante jours, par foy : Bien m'en souvient. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 222). Assez bien pooie l'affaire De l'alerion regarder ; Mais il me couvenoit garder Qu'a vendre ne le demandasse, Car jamais ne l'apropriasse A moy par si faite maniere. Car c'estoit une chose chiere, Voire d'une double chierté, Car aveques l'auctorité De l'oisel estoit il gardez Et songneusement resgardez En lien d'onnourable hautesse, Si que pour cause de noblesse Dou requerir fust villenie. (MACH., D. Aler., a.1349, 309). Si cheï en autre pensée, Pour ce que folie esprouvée Est en tout homme qui se duet De chose qu'amender ne puet ; Et me pensai que, se li temps Estoit encor pires dis tans, Voire cent fois, voire cent mil, N'i a il conseil si soutil Comme de tout laissier ester, Puis qu'on ne le puet contrester (MACH., J. R. Nav., 1349, 141). ...Ne je ne donroie deus pommes De vostre entention prouver Par si fais exemples trouver. Car se mon fait prouver voloie Par exemples, j'en trouveroie Plus de dis, voire plus de vint. (MACH., J. R. Nav., 1349, 234). Il fu sires de Pietrecent Et de Luques, mais plus de cent, Voire de mil, tout a un sible, L'appelloient le roy paisible. (MACH., C. ami, 1357, 108). ...le plus vaillant homme Qui soit de Nantes jusqu'a Romme, Voire jusques a Cambelec, Ou dela jusqu'a l'Aubre Sec (MACH., C. ami, 1357, 132). Li roys les mercia moult fort De leur aïde et de leur offre, Qui vaut d'or fin tout plain un coffre, Voire par Dieu X. milions ; Car il n'est mie nez li homs Qui mieus li peüst recouvrer De nefs ; c'est legier à prouver. (MACH., P. Alex., p.1369, 49). ...il doubtoit moult la vaillance Dou Caraman et sa puissance, Et ce qu'il avoit tant de gens Que contre un estoient deus cens, Voire encore plus, à mon cuidier, Et dont bien se pooit aidier. (MACH., P. Alex., p.1369, 171). J'ameroie miex estre en Tarse Seule et esgarée, voire arse, Que brisasse mon mariage (Mir. emper. Romme, 1369, 263). Il a bien trois ans, voire quatre, Que sur la mer m'aloie esbatre (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 79). ...il oy dire audit Pierre Le Tessier que il avoit baillié à sept autres compoingnons, que point ne lui nomma, desdites poisons, voire à plusieurs autres personnes, jusques au nombre de soixante (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 465). JANICOLA [à sa fille].Certes en toy ay bon refuy Et bon recours, ma fille chiere, Car tu m'ez fille et chamberiere, Voire mere, se Dieu m'aït ! (Gris., 1395, 27). ...par les blasphemes horribles qui ont cours en ce royaume, de renier et maugrayer Dieu au premier mot, voire par les plus grans (BAYE, I, 1400-1410, 333). ...le me dist de sa grace, dont je fus si tresesbahie, voire, par Dieu ! autant courroucée que si tout le monde fust mort. (C.N.N., c.1456-1467, 41). ...il commença tresfort et soudainement a plorer, et sembloit que tous ses amys, voire tout le monde, fussent mors (C.N.N., c.1456-1467, 137). ...[j']ayme trop plus cher la mort en vous obeissant qu'en ce monde vivre, voire estre perpetuel, non accomplissant vostre noble commendement. (C.N.N., c.1456-1467, 167). ...si je buvoie dix, voire cent foiz le jour, si n'est ce pas assez a son gré. (C.N.N., c.1456-1467, 542). En luy croyrons comme prophete, Le confessent roy d'Israël, Voere le Dieu Hemanüel, Si se peult ouster de la croix. (Pass. Auv., 1477, 211).

 

-

Voire et : Le vallet trouva la bonne fille et luy dist qu'elle aura ces dix escuz, voire et encores mieux cy après. (C.N.N., c.1456-1467, 121). Elle est morte, et n'y a pas de rechap, dit le medicin, s'ainsi ne le faictes voire et bien tost encores. (C.N.N., c.1456-1467, 136). ...femmes ont fait leurs mariz jaloux, voire, par Dieu, et coux aussi. (C.N.N., c.1456-1467, 418).

 

-

Voire si. "Même si" : ... qui qu'ilz soient, je aideray a la plus feble partie, voire se ce ne sont mes freres. (ARRAS, c.1392-1393, 217).

 

2.

[Pour restreindre, pour atténuer] "Au moins, du moins, en particulier" : Donc respondirent il tout à une vois, voire cil qui oy l'avoient : "Nous volons avoir compte dou grant tresor de Flandres" (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 101). Ce jour qu'il fut à Londres, il aprist moult des nouvelles du duc de Lancastre et du duc de Glocestre et de son conseil et des consaulx des Londriens, voire ce que on en povoit savoir et non aultre chose ; et entendi que à Westmoustier devoit avoir un secret parlement des oncles du roy et du nouvel conseil d'Angleterre. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 52). De rechief li dus d'Ango retint tout partout gens d'armes et tant que il en trouva bien noef mil hommes d'armes tout en se obeissance, voire les denier paians (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 157). ...li contes de Hainnau acorda Phelippe sa fille, en cause de mariage, au jone roi d'Engleterre, voires la ou li papes les vodroit dispenser pour le linage, car il estoient moult proçain, lors deus meres cousines germainnes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 157). Qant il vei et senti que morir le convenoit, il manda tous les barons de son roiaulme, voire ceuls ou il avoit la grignour fiance. (FROISS., Chron. D., p.1400, 164). ...si monseigneur jamais ne retournoit, elle s'en passeroit tresbien. Et a pou de regret, voire tant qu'il ne face aultrement qu'il a commencé. (C.N.N., c.1456-1467, 110). ...je vous promectz (...) que tant que je vive aultre homme n'aray espousé de ma volunté et bon gré que vous, voire tant que me serez loyal et entier (C.N.N., c.1456-1467, 167). A tresgrand regret mettoit ceste bonne femme la main a ceste lemproye, voire pour son mary, et ne faisoit que penser comment son cordelier la pourroit avoir. (C.N.N., c.1456-1467, 261). ...pour eviter esclandre, elles n'en dirent mot, voire au religieux, mais trop bien chanterent la leczon a la religieuse nonnain (C.N.N., c.1456-1467, 305). ...[le sacrement de baptême] est tel et si ferme que seul il vault sans aultre aide, voire accompaigné de vraye foy. (C.N.N., c.1456-1467, 428). ...[le seigneur] ordonna neantmains a sa gouge qu'elle entretenist le prestre, voire sans faire la courtoisie, et si fist elle (C.N.N., c.1456-1467, 455). Toutesfoiz il ne peut estre aultre, et fault que vous en passez tel qu'il est, voire si vous ne voulez aller au change. (C.N.N., c.1456-1467, 471).

 

-

Voire au moins : ...le plus souvent par ses gens ses devocions et offrandes faisoit faire, tant estoit assoté de sa maison, voire au mains du regard de sa femme (C.N.N., c.1456-1467, 85). Jamais clerc vanter ne se peut d'avoir eu meilleure adventure, qui point ne vint a coignoissance, voire au mains que je sache, a celuy qui bien s'en fust desesperé s'il en eust sceu le demené. (C.N.N., c.1456-1467, 96).

 

-

"En particulier" : Et celle dame avoit un esparvier, ou tout chevalier de noble sang qui le povoit veillier III. jours et III. nuys, sans dormir, elle s'apparissoit a eulx, et avoient un don de elle, tel qu'ilz le vouloient demander, voire des dons temporelz, sans pechié de corps, ne sans elle touchier charnelment. (ARRAS, c.1392-1393, 302). ...a ceste cause beaucop de gens, voire de gens de bien, luy eussent voluntiers donné leur fille a mariage. (C.N.N., c.1456-1467, 131). Avoit ung maistre curé qui faisoit rage de confesser ses parrochiennes. De fait, il n'en eschappoit pas une qui ne passast par la, voire des plus jeunes (C.N.N., c.1456-1467, 402).

V. aussi voir2
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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