C.N.R.S.
 
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     QUÉRIR     
FEW II-2 quaerere
QUERIR, verbe
[T-L : querre ; GD : querre2 ; GDC : querir ; DÉCT : querre ; FEW II-2, 1408a : quaerere ; TLF : XIV, 146b : quérir]

I. -

[Idée de recherche] "Chercher, rechercher qqn / qqc."

A. -

[La recherche porte sur un objet identifié] "Chercher, rechercher qqn / qqc. (que l'on a égaré, que l'on a laissé derrière soi, dont on est séparé, que l'on veut retrouver...)"

 

1.

Querir qqn

 

a)

"Essayer de trouver, de retrouver qqn" : ...Qui .XXX. ans quist son filz avant qu'i le trouvast (Tristan Nant. S., c.1350, 589). ...Car ainçois le querriesmes jusques en Orïant Que nous ne le trouvons (Tristan Nant. S., c.1350, 665). ...Comment Cerès par toute terre Sa fille ala serchier et querre (MACH., C. ami, 1357, 89). Biau filz, que nous as tu fait ? vezci que ton pére et moy dolens te querion (Mir. Theod., 1357, 80). Quant roy Ceïs fist fortune perir Dedens la mer, il le couvint morir, Mais tant ne pot Alchioinne enquerir, Qui fu royne, Ne faire tant a devin n'a devinne Qu'elle en peüst savoir le voir, et si ne Faisoit que li querir seur la marine, Car, sans mentir, Elle l'amoit plus que rien d'amour fine : Ses crins tiroit et batoit sa poitrine Et pour s'amour seur lit ne soubs courtine Ne pot dormir. (MACH., F. am., c.1361, 162). Querant m'en vois Amille, sire, Que je tant a veoir desir. Quant ne le truis, au Dieu plaisir, Mourir voulroie. (Mir. Amis, c.1365, 56). Il n'est remes piteus ne mas De sa besongne pourchacier, Eins ne fait qu'aler et tracier Les signeurs partout, et querir, Pour leur aïde requerir. (MACH., P. Alex., p.1369, 43). Ses hommes le quisent partout le bois (JEAN D'OUTREM., Myr. histors B.B., t.2, a.1400, 440). ...les freres, parens et amis dudit frere Pierre (...) lesquelz (...) le quirent, cercherent et poursuirent en divers lieux (Paris domin. angl. L., 1426, 221). Philomena fut monlt quise de Sidanos et de ses gens (...) ...elle estoit esgaree (Nouvelles inéd. L., p.1452, 72). ...l'oste de leens, mary de l'ostesse, queroit sa femme pour aucune chose luy dire (C.N.N., c.1456-1467, 432).

 

-

[Soi-même] : Se tu quiers toy mesmes, tu te trouveras toy mesmes (Internele consol. P., 1447, 23).

 

.

Se querir. "Être à la recherche de soi-même" : Pluseurs se quierent secretement es choses qu'ilz font et n'en scevent rien. Ilz samblent estre en bonne paix quant les choses se font et sentent a leur voloir, et s'elles se font autrement qu'ilz ne desirent ilz sont tost mués et deviennent tristes. (Internele consol. P., 1447, 305).

 

b)

"Aller chercher qqn (avec la mission de le faire venir, de l'amener)" : Alez, si querez le bourrel Et faites faire l'appareil Pour la justice. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 149). Dan Bernart qui abbé estoit Quitrent, qui alongnié s'estoit Un poi (Vie st Evroul S., c.1350, 147).

 

-

Querir qqn pour... : Sire, dist-il, nous vous avons esté querir pour estre nostre sire et nostre roy. (ARRAS, c.1392-1393, 144).

 

-

Aller querir qqn : Li rois commanda qu'on les aille Tantost querre, et on li ameinne, Si leur dist : "Quel rage vous meinne A faire contre m'ordenence, Qu'onneur faire ne reverence Ne daingniez a l'image d'or ?..." (MACH., C. ami, 1357, 20). Li rois fist un commandement Qu'on l'alast querre inellement, Et on l'ala tantost querir Pour demander et enquerir S'il saroit sorre la demande Que li rois enquiert et demande. (MACH., C. ami, 1357, 27). Quant le bon poëtte Orpheüs Fu atout sa harpe meüs Pour aler Erudice querre (MACH., C. ami, 1357, 81). Quant Paris ala querre Helainne, Il ne fist pas si grant emprise, Nobles roy, com tu l'as emprise ; Si que de cuer te servirons Et avec toy partout irons. (MACH., P. Alex., p.1369, 66). ...à la complainte et clameur dudit marchant, qui estoit moult effrayé et esbay, il ala avecques lui et autres querir ledit prisonnier par les bois et genestes d' illec environ, mais point ne le trouverent (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 560). Je vous prie que vous leur alez dire de par moy que il leur plaise a moy venir veoir avant que je muire, car j'ay grant voulenté d'eulx satisfaire a mon povoir de l'onneur et de la courtoisie qu'ilz m'ont faicte, et aussi de parler a eulx de certain cas que je leur vueil descouvrir. Monseigneur, dist le cappitaine, je les vois querre a vostre congié. Or alez, dist le roy, et les me faictes cy venir demain dedens prime. (ARRAS, c.1392-1393, 115). Ce jour, la Court a donné congié à Guillemete, femme de Pierre Belle, d'aler querir et faire venir à Paris ycellui Pierre Belle, son mary, lequel on disoit estre ou païs de Beausse ou de Gastinois. (FAUQ., I, 1417-1420, 328). Toutesfoiz, car il avoit tant labouré que plus ne povoit, il fut content d'aller querre son compaignon et l'amena devant elle, qui tantost le mist en besoigne (C.N.N., c.1456-1467, 349). ...elle s'en alla querir ses enfans et les varletz de l'ostel et les mena veoir la belle compaignie. (C.N.N., c.1456-1467, 367). Or vous en venés, compaignons ; Alons querir ces trois larrons, Ainsi qu'on nous a enchargé. (Pass. Auv., 1477, 172). Maistre Denis Plusdoré, medicin et astrologien, natif de Mehung sur Loire, cousin remué de germain, feu maistre Jehan de Mehung, subtil carculateur et grant astrologien fut en ce temps envoyay en Angleterre avecques autres, pour aller querir madame Ysabel de France, vesve du feu bon roy Richard (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 v°).

 

-

Envoyer / mander querir qqn. "Envoyer chercher qqn" : JEHAN. Bien puissiez vous venir, seignour ! Que querez vous ? SECOND CHEVALIER. Nous vous querons, biau sire doulz. Le roy si vous envoie querre (Mir. st J. Cris., c.1344, 281). Si que tantost envoia querre Tous les plus sages de sa terre, Si leur dist, quant furent venu, Tout ce qui estoit avenu, Comment il vit la main escrire (MACH., C. ami, 1357, 26). Mon secretaire envoiai querre Qui estoit en estrange terre A .III. journees loing de mi ; Si n'arresta jour ne demi Jusqu'a tant qu'a moi fust venus, Car il desiroit plus que nulz A savoir que je li voloie Qui en tel haste le mandoie. (MACH., Voir, 1364, 608). La teneur de la lettre fu tele ; "Mon tres honnouré et tres redoubté signeur, Vous savez bien comment vous m'envoiastes querir en Constantinoble par vos lettres et par messire Bremont de La Vote, que je vous venisse servir ; et je qui cuidoie en vous trouver J. bon signeur ; et comme celui qui y estoie tenus, vins à vostre mandement..." (MACH., P. Alex., p.1369, 228). Li sains peres l'envoia querre Et il vint à li sans enquerre Qu'il li voloit, que oubeissance Li faisoit et grant reverence. (MACH., P. Alex., p.1369, 236). ...[ils] envoyerent querir la femme dudit Thevenin et Jehennete de Bayeux, par lesqueles trois femmes icellui defunct fu ensevely. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 84). ...il, par un de ses compaignons juifs, envoya querre un sergent du roy, par lequel il fist icellui prisonnier admener prisonnier oudit Chastellet (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 133). Et aussi, seigneurs, se je voy que il soit besoing, je vous manderay querre. Et ceulx respondent : Et nous serons tous prestz maintenant ou quant il vous plaira. (ARRAS, c.1392-1393, 197). Quant le soupper fut prest, le roy envoya querre le seigneur de Loissellench (LA SALE, J.S., 1456, 160). Ton mary me viendra ou mandera querir, je n'en doubte point (C.N.N., c.1456-1467, 134). ...le mary se fist mander querir par un messagier affaictié pour aller vers ung seigneur du païs. (C.N.N., c.1456-1467, 353). Au penultime jour, elle envoya querir son clerc (C.N.N., c.1456-1467, 578). Ves cy les prisoniers, mon sire, Que m'advés envoyé querir. (Pass. Auv., 1477, 172). Talles de Milesie, cité très encienne, aultrement dicte Millete, fut l'un des plus notables de Phenice en Grece, lequel, pour la profondité de la science des estoilles, fut mandé et envoyé honnorablement querir par les Rommains, et fut très speculatif et devost, et fut le premier que j'aye veu escript, qui dist l'ame estre immortelle. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 r°). ...pour l'excellence de lui, fut envoyé querir par le pappe Sixte pour ampliffier le Paschal de l'abbé Denis (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 162 v°). Ledit conte de Dampmartin avoit à ladicte journée soubz son enseigne six ou sept vingtz hommes d'armes, sans d'aultres qu'il envoya querir par vingt de ses archiers, qui estoient à une forte tour près dudit Balle. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 142).

 

-

Faire querir qqn : Li rois Daires fist enquerir Partout, enserchier et querir Tous ceaus qui de ce malefice Furent cause, et de quelque office Il fussent, il les fist geter Dedens le lac sans arrester, Et leurs femmes, leurs fils, leurs filles. (MACH., C. ami, 1357, 45).

 

-

Venir querir qqn : Lors conmanda isnel le pas C'on me venist querre ou j'estoie. (Mir. ev. N.D., c.1348, 84). Et avoit avec eulx un escuier de la duchié de Lucembourc qui bien savoit alemant. Et leur avoit mandé qu'ilz feussent tous prests quant il les vendroit querre (ARRAS, c.1392-1393, 285).

 

-

Empl. abs. : Si a tant cerchié et tant quis, Qu'il trouva le gentil marquis, Qui sires estoit dou païs. (MACH., P. Alex., p.1369, 28).

 

c)

"Rechercher qqn, rechercher sa compagnie"

 

-

"Aller trouver qqn, visiter qqn" : ...à Jehanne la Bergiere, poure femme, qui quiert les malades et poures necessiteux, à laquelle Mesdits Seigneurs ont ordonné estre baillé pour distribuer là où elle verra estre à faire et le mieulx employé (Comptes Paris M., t.2, 1457-1458, 83).

 

-

[De la femelle] "Rechercher le mâle" : Quant elle [la renarde] vet en amour et elle quiert son compaignon, elle crie a voiz enrouee comme voiz de chien enragié. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 100).

 

-

Querir Dieu. "Rechercher Dieu" : ...pour Dieu devotement querre (Vie st Evroul S., c.1350, 65). ...ilz ne virent en luy aucun signe que il fust Roy terrien, et avoient seul tesmoingnage de l'Estelle celeste ; car se ilz l'eussent quis conme leur souverain Roy terrien, ilz eussent, par aucun temps, demoré en sa conpaingnie, conme il est acoustumé de faire (Songe verg. S., t.2, 1378, 53). Je te suppli, Sire tres-misericordieus, que moy, qui t'apelle, ne delaisses, car, premier que je t'apellasse, tu m'as apellé et demandé, par quoy je, ton servant, te querisse, et, en querant, te trouvasse, et, trouvé, je t'amasse. Je t'ay queru et t'ay trouvé, et toy, Sire, je desire a amer. (GAST. PHÉBUS, Livre oraisons T., c.1380-1383, 44). Et di a Dieu (...) : "(...) Et tant t'avons de cuer queru Et amé, que trouvé t'avons." (DESCH., M.M., c.1385-1403, 234). ...nous ne sommes point Dieu ; querez le ailleurs et au dessus de nous. (GERS., Trin., 1402, 156). Qui quiert Dieu en charité il l'a, et qui l'a a tout bien. (Nouvelles inéd. L., p.1452, 86). Et vous pri que vous oiés volentiers parler de Nostre Seigneur, et le querez en toutes les manieres que vous pourrez. Et se vous le querez bien, vous le trouverez. (Nouvelles inéd. L., p.1452, 130).

 

d)

Querir après qqn

 

-

"Rechercher qqn" : ...monta en la salle et commença à regarder là et quérir après Falleran (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 111).

 

-

"Poursuivre qqn" : Roy Elinas, que vas tu querant aprez moy si hastivement ? Emporté je rien du tien ? (ARRAS, c.1392-1393, 8).

 

e)

[Avec une idée d'hostilité] Querir (un adversaire, un ennemi...) "Aller à la rencontre de (un adversaire, un ennemi...) pour l'attaquer" : Et puis esmut tantost son erre Pour aller ses ennemis querre (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 77). ...car savoient bien que ce duc-icy estoit un victorieux prince et le plus puissant qui onques les quérust par armes (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 102). ...quand ils se virent si de près aprochés et au vif quérus, se enaigrirent tous en un nouvel courage (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 331). ...comment elle queru ses ennemis aux pointes des espees (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 156).

 

-

Querir en barbe. "Aller rencontrer de face" : Parquoy le mareschal de Lisle-Adam et tous les autres désirans à prendre l'honneur devers eux, et mesmes aller au devant de leurs ennemis les quérir en barbe, montèrent à cheval et chevauchèrent toute nuyt pour les trouver. (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 128). [Autre ex. p.243]

 

2.

Querir qqc. (une chose concr.)

 

a)

"Chercher qqc. (en gén.avec la mission de l'amener, de l'apporter, de prendre avec soi...)" : ...la somme de IIIIxxXIJ livres parisis, à lui [huissier de Parlement] tauxée pour ses journées, salaires et despens d'avoir esté au païs de Bourgongne querir lesdiz joiaux et les avoir fait apporter à Paris. (FAUQ., II, 1421-1430, 131). Et a esté advisé de enjoindre à maistres Jaques Branlart et G. Petit-Sayne, commis par la Court à la garde des biens meubles de ladicte execucion, qu'ilz facent diligence de querir et trouver le testament (FAUQ., II, 1421-1430, 261). ...en faisant icelui inventaire et querant le testament dudit defunct, il vit et apperçut que Marion, femme de Jehan Larget, avoit pris aucune chose (Paris domin. angl. L., 1428, 293).

 

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En partic. [Une chose perdue, égarée] : ...la parabole de la femme qui quiert une de ses dragmes perdues. (MIÉLOT, Spec. hum. Salv. L.P., 1448, 152). ...veue la grande diligence qu'on a faicte de le querir [un diamant égaré] sans en savoir nouvelle, la chose est bien estrange. (C.N.N., c.1456-1467, 45).

 

-

[Proche de trouver] : C'est le tres saint corps vertueux De Quentin, le fils de Zenon, Que ceste dame de renom A quis par miracle evident. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 327).

 

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Aller / envoyer / retourner... querir qqc. : Si [le mari] l'ala tantost demander A la dame et li comander Qu'elle li baille en la place Seur peinne de perdre sa grace. La dame dist qu'elle l'avoit, Mais ou, pas bien ne le savoit. Si fist samblant de l'aler querre Et, en deffermant une serre, Comme dame avisée et sage, Dist a un sien privé message : "Va sans arrest a mon ami Et si li di que mal pour mi, Se mon anel ne me renvoie..." (MACH., J. R. Nav., 1349, 235). Et ce pendant, vint à Paris, et puis les retourna querir [les choses volées] et les aporta à Paris, chez un freppier qui demeure en la rue Saint-Germain l'Aucerrois (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 18). Atant esvous l'escuier Gieffroy qui estoit rentrez ou cavain pour aler querir une trop belle espee qu'il avoit veu gesir par terre (ARRAS, c.1392-1393, 202). Si s'advisa d'aller querre sa corde, et monta a mont son eschelle (C.N.N., c.1456-1467, 276). ...elle se part hastivement et alla querir de la lumiere. (C.N.N., c.1456-1467, 367). Et qui vous a meu donc, coquart, D'envoyer querir le pasté ? (Pasté T., c.1475-1500, 197). Pinselardon, verse a boere, Et puis t'en va querir la viande. (Pass. Auv., 1477, 90). Il nous fault [l. Il fault] aler querir le corps. Ayde moy et le mectrons hors De celle pugnaise prison. (Pass. Auv., 1477, 102). LE SECOND. Iray je querir ma hallebarde Car j'ay grant peur qu'il nous oultraige ? LE TIERS. Il te part d'ung maulvais couraige De t'armer contre ton seigneur. (Rapp., c.1480, 61). Mon maistre, je voys querir les clés. (Retraict T., c.1490, 219). ...allez moy querir Vostre drap. (Coust. Esop. T., c.1500, 163).

 

b)

"Rechercher qqc. pour en disposer, pour le posséder" : Mais je l'ay prins querant l'avoir D'autruy, qu'il ne devoit avoir (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 120).

 

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"Acquérir" : Je perds ce que j'avoie quis, et ce que j'avoie trouvé salutaire (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 248).

 

-

Querir l'air. "Prendre l'air" : En vergier, en la pommeroie Qui a l'ostel Joachin roie, Nous aliens l'autre jour esbatre, L'air querir, la rousee abatre. Susanne en vergier fu venue, Qui riens ne sot de no venue ; Avecques li ot deus pucelles Qu'elle en envoia, pour ce qu'elles Ne veïssent sa lecherie. (MACH., C. ami, 1357, 9). Aprés, il ira querre l'air et le serein du vespre pour le grant chaut qu'il a eu, et puis s'en ira boire et couchier en son lit (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 56).

 

c)

P. ext. "Explorer qqc. / un lieu"

 

-

[Qqc.] : Je m'arreste longuement en escrire de ceste matière, parce qu'elle est et sera de grand conséquence cy-après, et difficile durement pour estre dénouée, qui ne la va quérir au fond de la racine (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 201). Laquelle ouverture et incision fut faicte ou corps dudit franc archer, et dedens icellui quis et regardé le lieu desdictes maladies. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 322).

 

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[Un lieu] "Explorer (un lieu), le parcourir" : Ce sont li bon roy Alixandres, Qui conquist Angleterre et Flandres, Et tant quist terre et mer parfonde Qu'il fu seigneur de tout le monde (MACH., P. Alex., p.1369, 2). Sire, dist la pucelle, j'ay quiz grant temps celle forest, car le fort chastel y est assis, et je l'ay trouvé (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 197).

 

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[Du chasseur ou des chiens] : Puis le matin il doit venir a tout ses chienz querir les hayes et fortz pays environ les tesnieres. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 246). Et, quant les chienz en assentiront, ilz iront querant les rives de l'eaue, quar un loutre demuere dessoubz les racines qui sont au pres de l'yaue (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 248).

 

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"Aller à (pour explorer, pour conquérir...)" : A peine, quant Hercules et Jason alloient quérans l'ille de Colcos, n'avoient plus fier appareil, ne contenement que ceste gens (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 349).

 

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[De la mer, p. métaph.] Querir et requerir. "Aller et venir ; venir et repartir" : ...quant l'alme se retrate de corps - adonqes se retreionte hors de gerners et de cooffres les biens et s'en issont le cours q'ils sont venuz, com fait la mer qi quert la chanele et requert. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 91-92).

B. -

[La recherche porte sur un objet possible (non encore identifié)] "Essayer de trouver qqn / qqc. (qui corresponde à ce que l'on recherche), chercher jusqu'à ce que l'on ait trouvé, trouver qqn / qqc."

 

1.

Querir qqn : Les plus faulx entre les villains Sont finalment les renoiains, Que l'on puisse trover ne querre. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 144). Si que je sui de tout reconfortez, Que qu'il aveingne, et s'est mes confors tels Et tuit mi sort qu'il n'est pas homs mortel Qui peüst querre Dame où si bien peüsse estre assenez : Se di qu'Heürs estoit, quand je fu nez. (MACH., Compl., 1340-1377, 261). Si vous parleray de sa vie, Car n'est pas drois que je l'oublie. On ne porroit en nulle terre Nul plus sage homme de li querre, C'on dit ça et dela les mons Que c'est li secons Salemons. (MACH., P. Alex., p.1369, 31). Et pour ce, ceulz qui sont en tel estat quierent amis vertueus, car c'est chose plus eslisible de leur faire bien et de converser avecques eulz que a autres. (ORESME, E.A., c.1370, 491). Alez, si me faictes armer une petite galleote de XVJ. rammes, et me querez le meilleur maronnier et le plus sage patron de galee qui nous soit demourez par deca, pour conduire mon frere devers monseigneur. (ARRAS, c.1392-1393, 216). Alors envoierent querir des plus souffisans et feables corectiers de chevaulz (LA SALE, J.S., 1456, 73). ...elle queroit ung sage jeune homme pour luy refroidir les entrailles (C.N.N., c.1456-1467, 568). En chantz, en riz, en jeuz, en dance, Je ne quiers que dame a plaisance Où je me puisse resjouir. (B. veoir, p.1480, 15). O Cesar, quant tu te combatoies en la bataille asyaticque, je ne quiz point ung vicaire pour toy aidier, mais moy mesmes pour toy me combati (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 124).

 

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Querir (un) mari / (une) femme à qqn : Par mon chief, pour le plus brief, il faut ma niepce marier. Or lui querez un mary qui soit digne de gouverner son royaume (ARRAS, c.1392-1393, 188). Sire roy, s'il vous plaist que vostre niepce soit mariee, si lui querez mary, car par dessus vous n'y a homme qui s'en meslast. (ARRAS, c.1392-1393, 188). Ses amis luy dirent que encor il prist femme. Il leur dist que ilz la luy queissent, et que il la prendroit voulentiers. Ilz la luy quirent belle et jenne et advenant de corps, car a paine verrez vous ja si viel homme qui ne prengne voulentiers jenne femme. Il ot espousee la dame, fut avec luy un an que point ne luy feist ce que vous savez. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 91). Si j'en eusse [de l'argent] comme aultresfoiz ay eu, je luy querroye tantost une femme. [Un père voudrait marier son filz] (C.N.N., c.1456-1467, 297). Et vrayement il vous fault remarier et en querre une bonne, paisible et preude femme. (C.N.N., c.1456-1467, 490). ...il descouvrit son cas tout a plain [à ses amis], les priant tresaffectueusement qu'ilz luy voulsissent aider a querir et trouver femme pour luy (C.N.N., c.1456-1467, 557).

 

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Querir qui le fasse ! "Essayer de trouver qqn qui le fasse (avec l'idée que c'est bien difficile, sinon impossible)" : Il la menassoit de la batre, de la laisser seule ou de la tuer ; mais querez qui le face ! autant eust il prouffité de menasser ung chien enragé (C.N.N., c.1456-1467, 518). Quant morte sera ta charongne Puante, quier qui ta char ongne D'aulcune odorante liqueur (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 38).

 

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Querir qqn qui le fasse : Son païs de XVI. journées [l'empereur Charles] A acreü, longues et lées. Or querez signeur qui ce face, Et qui tant ait honneur et grace. Je ne le say, se Diex me gart, Entre les crestiens n'autre part, Mais on le tient au plus riche homme De crestienté ; c'est la somme. (MACH., P. Alex., p.1369, 32). Or querez un roy qui ce face, N'à qui Dieux doint si belle grace Qu'adès C. contre un se combat, Et s'a victoire ou qu'il s'embat. À dire est que si annemy Sont C. pour un encontre li. (MACH., P. Alex., p.1369, 218).

 

Rem. Cf. F. Lecoy, Romania 70, 1948-1949, 346-349.

 

2.

[Un animal] : Desormais est temps que je die La noblesse et la melodie De l'esprevier que tant amay Moult paisiblement, sans esmay. Maintes fois en avoie un quis, En mains lieus serchié et enquis. Orendroit des lieus me tairay, Fors d'un seul ou je repairay, Ou j'en fui moult bien recouvrez Et dou prendre bien aovrez. (MACH., D. Aler., a.1349, 255).

 

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CHASSE [Du chasseur ou du chien] Querir une bête. "Chasser" : ...il faut querre les bestes a pié parmi la forest (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 130). [passim] ...du plaisir C'om puet avoir au cerf querrir (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 369). Je diray le tres grant plaisir Que l'en puet avoir a querrir Le lievrë et a le chacier (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 395). ...le querir et cerchier un lievre est trop belle chose, espicialment qui le fet einsi comme je fais, quar il convient que mes chiens l'aillent trouver par mestrise et querir point par point (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 78). Quant on la quiert [la lièvre] et chiens crient, elle s'en fuit de la paour que elle a des chiens. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 79). [passim] ...la beste que j'ay quise (...) : je l'ay chassee et ung autre l'a prinse. (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 275). ...[ils] passerent le temps querans les lievres et les perdriz tant que le jour dura. (C.N.N., c.1456-1467, 475). ...[nous] venons d'esbatre et querre les lievres de ceste marche, et nous sommes esgarez (C.N.N., c.1456-1467, 476).

 

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[De l'oiseau de proie] : Quant l'aigle, seur tous couronnée Des oiseaus, est en l'air montée Pour querir et viser sa proie, Il est bien voir qu'elle s'asproie Fort et droit et deligemment Et se conduit en l'element De l'air haut et bas a sa guise, Sans doubter galerne ne bise, Et si gaiement s'i deduit Qu'on a dou vëoir grant deduit. (MACH., D. Aler., a.1349, 362). Perdris est vng oysel qui souuent est quis d'oyseaulx de praye pour la bonté de sa char (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 484).

 

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Proie querir : Autres oiseaus y a qui tendent A proie querir, et entendent, Qui honnestement se cointoient Et qui de riens ne se hontoient, Mais entre les dames s'embatent Baudement, jouent et esbatent, Et la font moult le savoureus, En moustrant gais ris amoureus, Biaus samblans et humbles prieres, Pour vëoir se par tels manieres Aucune dame seroit prise. (MACH., D. Aler., a.1349, 363).

 

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Empl. abs. : Tant querusmes de toutes pars Qu'en fin trouvasmes pour chasser Grans cerfz en la forest espars (TAILLEV., Deb. cuer ueil D., c.1444, 192).

 

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Inf. subst. : ...le querir et cerchier un lievre est trop belle chose, espicialment qui le fet einsi comme je fais, quar il convient que mes chiens l'aillent trouver par mestrise et querir point par point (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 78).

 

3.

Querir qqc.

 

a)

[Une chose concr.] "Chercher, rechercher" : Car il estoit si forsenez, Si dolereus, si mal menez, Li las, qu'il se desesperoit Et parmi le pourpris queroit Yaue, feu ou fosse parfonde, Pour finer sa vie en ce monde. (MACH., D. Lyon, 1342, 180). [À propos de Polyphème] : Jamais dÿable ne verrés Si forsené, si enragié De son oeil qu'on a arragié. Ne portoit perches ne bastons, Ainçois aloit a atastons, Querant les voies et les sentes A ses ordes mains et senglentes. (MACH., Voir, 1364, 626). ...elle s'accointa d'un nommé Guïot de Lisle, lequel gouverna elle qui parle, et quist ses neccessitez de boire et de mengier, chauffer et vestir, et aussi de lui livrer maison et mesnaige, par l'espace de IIIJ ans ou plus. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 316). Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Ce fait, mon corps on ouvrera Et dedant partout l'en querra Le morceau ou la mort mauldite Son mors et giste fait aura (HAUTEV., Conf. Test. am. tresp. B., c.1441-1447, 72). ...quand il les eut visitez [les recoins] et qu'il n'y trouvoit point ce qu'il queroit, il se donna garde du casier (C.N.N., c.1456-1467, 444).

 

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Querir cinq pieds en un mouton. "Chercher l'impossible" : Tu viens querir cinq pieds en ung mouton (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 207).

 

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[Proche de trouver] : Alixandre vint celle part Ou Tigris la terre depart. Tant a demandé et enquis Que il y a passage quis. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 134). Dieu vous doint meillieur hostel que je ne vous ay quiz ! [Éd. : "procurer"] (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 175).

 

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[Surtout à l'inf.] : ...pour quoy li as tu vendu Le basme dont il me servoit Et qu'a ses cous querir devoit ? (Mir. pape, 1346, 366). ...Nous sommes près de nostre terre ; S'envoierons des vivres querre Et tout ce qu'il nous couvenra. (MACH., P. Alex., p.1369, 104). Item, il les faut aler querir [teles herbes] en tel lieu et yci il se arreste et commence et eslit a aler ou envoier a tel lieu, etc. (ORESME, E.A.C., c.1370, 193). ...durant le temps que ledit Alain ala quere en la ville une quarte de vin pour eulz boire, il, de rechief, ot une foiz compaignie charnele à elle. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 507). [Le chevalier] avoit bien advisié qu'ilz ne pourroient pas bien tous logier en la ville, et avoit fait tendre en la pree sur la riviere grant foison de tentes et de paveillons, et avoit envoyé tout environ le pays querre vivres, foings, avoines et toutes pourveances de vivres et de vins, et paioit si largement que on l'en lui admenoit plus largement que il ne lui en failloit. (ARRAS, c.1392-1393, 52). Cellui (...) vint a Baruth et trouva une barge qui s'en vouloit aler en Turquie querir marchandise (ARRAS, c.1392-1393, 213). ...[il] se logea en ung tresbon hostel ; car telle estoit sa coustume de querir tousjours les meilleurs logiz. (C.N.N., c.1456-1467, 120). ...par vostre Dangier [la servante] manderez querre une aultre robe ; et tantdiz qu'elle sera au chemin, nous parlerons ensemble. (C.N.N., c.1456-1467, 259). Ce bon chevalier (...) tout le jour avoit culetté la selle, tant en la queste des lievres comme pour querir logis (C.N.N., c.1456-1467, 480). Son mary savoit bien que de telle condicion estoit, mais de subtilier ne querir remede pour luy donner empeschement, il ne le savoit trouver [Le mari d'une femme éminemment luxurieuse] (C.N.N., c.1456-1467, 518). Ce bon curé avoit ung chien (...) qui tous les aultres chiens du païs passoit d'aller en l'eaue querir le vireton (C.N.N., c.1456-1467, 539). Son guerdon est de torment querre. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 65).

 

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Venir querir qqc. "Venir trouver qqc." : ...et doibt on venir querir le pasturage quielx lesdiz coustumiers, et est appellé bourgon ; et se leurs dictes vachez ne vont en ladicte forest, ilz ne paient riens dudit bourgon. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 336).

 

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[Un lieu] : Tant ay fait que je voy de cy Le saint lieu que je cerche et quier (Mir. emp. Julien, 1351, 216). Des valeurs la grande foison Qui est en vous et la prudence M'a faict, par moult bonne achoison, Querir vostre humble residence. (LA VIGNE, S.M., 1496, 258).

 

b)

[Une chose plus abstr. (ou plus indéfinie)] : Las ! Que suis venus quairre ? (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 20). Qui n'aroit autre deport En amer Fors dous Penser Et Souvenir Avec l'Espoir de joïr, S'aroit il tort, Se le port D'autre confort Voloit rouver ; Car pour un cuer saouler Et soustenir, Plus querir Ne doit merir Qui aimme fort. (MACH., R. Fort., c.1341, 16). À ceste coronation, Qui fu apres l'Ascention Dix et sept jours tous acomplis, Ot cils roys des joustes le pris. Et aussi les ala il querre À Bruges et en Engleterre, Et à Paris et en Gascongne, Tout en pourchassant sa besongne. (MACH., P. Alex., p.1369, 26). [Le roi] Toutes les fois qu'en sa nef monte Et il vient dedens la mer haute, Il le couvient estre sans faute Malade si tres durement Et si tres perilleusement, Qu'en la mer ja ne dormira, Ne buvera, ne mengera, Jusques à tant qu'il voise à terre : Là puet il sa garison querre ; Et s'il avient qu'il s'esvertue Si fort qu'il y boive ou mengue, Hors le met, car riens n'i retient (MACH., P. Alex., p.1369, 51). Or vous diray ce qu'ils queroient, Einsi comme oy dire l'ay. Il ne queroient que delay, Et de la pais n'avoient cure, Qui depuis leur fu chose dure. (MACH., P. Alex., p.1369, 202). Li nobles roys, qui n'a pareil, En Chypre fist son appareil Tel comme il faut à si grant homme, Car il s'en vuet aler à Romme. N'autre chose n'i va querir Fors au Saint Pere requerir Qu'il ottrie un commun passage, Car faire vuet le saint voiage. (MACH., P. Alex., p.1369, 219). Pierre, roy de Iherusalem Et de Chypre, li nomma l'en Et moy, Guillaume de Machaut, Qui ne puis trop froit ne trop chaut, Si que nos deux noms trouverez, Se diligemment les querez En ces IJ. vers de grosse lettre. Mar. oster et h. y faut mettre ; Si les trouverez proprement, Or les querez diligemment. (MACH., P. Alex., p.1369, 275). Et ne convient querir ne assigner autre cause de ce, se ce ne sont les intelligences qui meuvent les cielz. (ORESME, C.M., c.1377, 240). ...Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Tant pri'on que chose est acquise, Tant plus est chere, et plus est quise, Tant la quiert on qu'on y parvient, Tant plus commune, et mains requise (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 52). Querez moy aultre moien, si voulez avoir pardon, car cestuy cy ne vous aidera. (C.N.N., c.1456-1467, 516). LE PRINCIPAL. Et que vient il icy querir, Veult il present troubler ma court ? (Sots gard., a.1488, 103). Fut celui qui quist premier et investiga la vertu, nature et proprieté des herbes par le cours celeste (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

 

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Querir (les) aventure(s) : Quant li gentils rois Peleüs Fu ordenez et esleüs D'avoir Thetis en mariage, Mere Achillès au fier corage, Par qui Troie fu mise a fin Et Prians et tuit si affin, Fors aucuns qui en eschaperent, Qui par mer nagent s'en alerent En essil, querant aventures Qui leur furent pesmes et dures. (MACH., F. am., c.1361, 201). Et quant le maistre le vit, si ot grant joye, et lors entra en mer a bien IIIJm. hommes d'armes, que freres chevaliers que freres sergens d'armes, que autres estrangiers, qui aloient querant les adventures. (ARRAS, c.1392-1393, 214). ...jusques a la venue d'un chevalier de cestui païs qui illecq s'embati querant ses adventures (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 79). Allez querir ailleurs vostre adventure. (C.N.N., c.1456-1467, 108). Conrard luy demanda si monseigneur son maistre ne vouldroit pas le service d'un jeune gentil homme qui queroit adventure et demandoit a veoir païs. (C.N.N., c.1456-1467, 172).

 

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Querir essoine : "...Si li diras Par plus briés mos que tu porras Qu'il veingne ci apertement. Et se li di hardiement Que ce soit sans querir essoingnes, Non contrestant toutes besoingnes, Et que c'est a mon mandement." - "Dame, a vostre commandement," Dist li escuiers, "sans nul si, Je li vois dire tout einsi Com vous dites..." (MACH., J. R. Nav., 1349, 158). Roys Prians ses sages manda Et par leur conseil commanda Que, sans nulle essoinne querir, Toy né, qu'on te feïst morir. Quant fus nez, Ecuba te vit Si bel qu'autrement s'en chevit : Porter te fist chiès une serve Et li manda qu'elle te serve Et bien te garde (MACH., F. am., c.1361, 213). Si leur feray prier et dire Qu'il ne me vueillent escondire D'estre ensamble à une journée, Par eaus et par moy ordenée. En Cracoe la metterons, Et, se Dieus plaist, nous y serons Sans querir essoinne, n'alongne Pour parler de ceste besongne ; Car la matiere est grosse et grande. (MACH., P. Alex., p.1369, 38). Or vous diray la contenance Quant il firent la reverence. Si tost comme il porent choisir Le soudan, sans penre loisir, Et tantost sans essoinne querre, Il leur couvint baisier la terre, Et à toutes leurs gens aussi, Qu'il le couvenoit faire ainsi. (MACH., P. Alex., p.1369, 197).

 

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Ne querir eslonge ne essoine / Sans querir essoine n'eslonge : Abacuc, li grans Dieus te mande Que tu portes ceste viande A Daniel, en Babiloine. N'i quier eslonge ne essoine, Qu'il est mis en lac aus lions Par mauvaises detractions. (MACH., C. ami, 1357, 41). Aussi m'avoit uns miens amis, Qu'avoie vers elle tramis, Escript, piece ha, que [la] laissasse Et que d'elle mon cuer ostasse Sans querir essoingne n'esloingne, Car ce n'estoit pas ma besongne. (MACH., Voir, 1364, 658).

 

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Querir honneur : Pour ce te di en bonne foy, Car il me sert, croit, aimme et crient Et fait tout ce qu'a gré me vient A son pooir de cuer loial, Honneur quiert et si fuit tout mal. (MACH., D. verg., a.1340, 28). Mais courte estoit leur demourée, Car s'il sceüssent une armée Ou une guerre en Alemaingne (...) En Pruce, en Pouleinne, en Cracoe, En Tartarie ou en Letoe, En Lifflant ou en Lombardie, En Atenes et en Rommenie, Ou en France ou en Angleterre, Il y alassent honneur querre ; Puis s'en raloient en Grenade, L'une heure sain, l'autre malade, L'une heure a cheval, l'autre a pié. (MACH., D. Lyon, 1342, 210). Fils fu dou bon roy de Behaingne, Dont Dieus ait l'ame en sa compaingne, Si qu'il a bien à qui retraire D'onneur querir et de bien faire. (MACH., P. Alex., p.1369, 33).

 

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Querir deshonnour vers qqn : Et tout par amesure, Gentil dame, pleinne d'onnour, Sui je à desconfiture ; Car onques ne quis deshonnour Vers vous, ains ay sans sejour Fait vo dous plaisir Et feray sans mauvais tour Jusques au morir. Aymi ! dame de valour. (MACH., Ch. bal., 1377, 583).

 

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Querir penitence : Alons en querre penitence Ou que soit, sire, sans demour. (Mir. enf. diable, c.1339, 10).

 

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Querir preuve : Par mon fait en sui seüre, Sans prueve querir aillours. Pour ce amours, amis, droiture, Franchise, loyauté pure, Grace, eür, pité, mesure M'ont mis par envoiseüre En dous paradis d'Amours. (MACH., Lays, 1377, 351).

 

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Querir santé : Mez pour ce que, a la conservacion de corps humain naturel et pour querir santé quant il enquert aucune maladie, Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine (Songe verg. S., t.2, 1378, 168).

 

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Querir villenie : Je di qu'il n'a en amour vraie et pure Mal ne pechié, eins est vie jolie, Car amours est de si noble nature Que, quant amans pense ou quiert vilenie, Elle n'i puet demourer, Einsois s'en fuit seulement dou penser. (MACH., L. dames, 1377, 214).

 

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Ne querir villenie ne outrage à qqn : Eins me devés tenir en vo servage Comme vo serf qu'avez pris et acquis, Qui ne vous quiert villenie n'outrage. (MACH., L. dames, 1377, 208).

 

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Querir voie : Si me couvient autre voie querir, Se savoir vueil a quel fin puis venir De ceste amour que je vueil maintenir, Qui tout me mine. (MACH., F. am., c.1361, 162). Et, mon tresdoulz cuer, vous savés comment Pyramus et Tysbé, que on avoit enfermé en divers lieus pour ce que il ne se veyssent, quirent voie par quoi il se peussent veoir (...) ; et comment la chastellaine de Vergi quist voie pour aler veoir son ami (MACH., Voir, 1364, 594).

 

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Querir qqc. dans un texte : ...c'est merveille sans pareille (...) En Jeremie la querez, Et tantost vous l'y trouverez : Jeremie (xxxi° capitulo) : Creavit Dominus... (Cycle myst. prem. mart. R., c.1430-1440, 75).

 

c)

Empl. abs. : Et se je puis garder ce dous espoir, Plus ne querroie ; Car s'Amours vuet qu'en si haut degré soie, Tous les amans sormonteray de joie, N'en ce monde plus ne souhaideroie Joie n'avoir (MACH., Compl., 1340-1377, 257). Or est raison que vous nomme Son nom, tellement que tout homme Le puist legierement savoir, Et le mien, sans grant peinne avoir. Vesta l'enfançon baptisa Et nom li mist que moult prisa. Vez ci comment, se bien querez, Son nom et le mien trouverez. Prenez ce plus prochain notable : Si les y trouverez, san fable, En IJ. vers d'une grosse fourme. Dont le darrenier vous enfourme. (MACH., P. Alex., p.1369, 8). Il [le roi de Chypre] prist congié ; chascuns s'avoie En sa maison ; que vous diroie ? Il a tant serchié et tant quis Que les signeurs a tous requis, Car il n'i a ne duc, ne conte, Ne noble, dont on face conte, Qu'il ne priast et requeïst, Et que son fait ne li deïst. (MACH., P. Alex., p.1369, 42). Plus demander Ne rouver N'esperer Ne vueil ne quier, pour ce qu', à droit parler, Plus ne vorray Ne querray, Quant ce aray. (MACH., Lays, 1377, 456). Par lequel courretier fu lors dit à lui qui parle qu'il avoit tant quis et serchié qu'il avoit sceu que en l'ostel de Jehan de Grant Rue, marchant demourant à Paris, avoit très grant quantité de fer, dont l'en faisoit au vendre le millier XVJ fr. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 488).

 

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Querir dans un texte : Tu ne dois pas faire doubtance, Eins le dois clerement savoir. Et se son pooir vues savoir, Sans oublier chose nesune, Quier en "Remede de Fortune" Et en mon "Lay de Bon Espoir" Ou je l'aimme, et hé desespoir. (MACH., C. ami, 1357, 80). Quier en l'"Istoire des Rommains", La le verras, ne plus ne mains, Car l'exposition seroit Trop longue, qui la te diroit. (MACH., F. am., c.1361, 239).

 

d)

Inf. subst. "Action de chercher" : Dont je di tout premierement Pour celle de grant coustement Qui seroit a avoir penable, Pour quoy je l'apelle doutable, Et qu'on aroit peinne au querir Et trop plus grande a l'aquerir (MACH., D. Aler., a.1349, 297).

 

e)

Prov. : Las ! elle het mon preu et ma santé, Pour ce que j'aim s'onneur et sa biauté, Et si la serf de cuer en tel cremour Que nulle riens ne li pri, eins l'aour. Et c'est raisons c'on quiert souvent Ce qu'on n'a de l'avoir talent. (MACH., Motés, 1377, 505). Tel s'avance qui se reculle ; Tel quiert qui le tient en ses mains (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 108).

 

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Qui quert, il trouve : Il est escript en l'evvangile que qui quiert, il treuve, et qui hurte a la porte, on lui euvre. Pensez de travailler et de trouver les dames et la sainte et renouvelee arquemie par laquelle les arquemistes parviennent a pardurable vie. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 94).

II. -

P. ext. "Tendre vers qqc."

A. -

"Désirer, vouloir qqc., tendre à qqc."

 

1.

Querir qqc. "Désirer, vouloir qqc." : Et se Pité consentir Vuet que me daingniez oïr En ma clamour, Je ne quier de mon labour Autre merir, Qu'il ne me porroit venir Joie gringnour. (MACH., R. Fort., c.1341, 127). Et pour ce m'en couvint aler Plaingnant, plourant et soupirant, La mort querant et desirant, Tant que je vins par aventure En une trop belle closture. (MACH., R. Fort., c.1341, 133). Mais je les vous feray plus beles, Plus gentes, plus cointes que celles, Plus fortes et milleurs assez, Eins qu'il soit demi an passez, Et si ara quan que on puet querre, En l'air, en la mer, en la terre ; Et des batailles troïanes Et des hystoires anciennes, Mais ne say quels armes il porte. (MACH., P. Alex., p.1369, 8). Le Tricoplier premierement Par la bouche dou druguement Dist au soudan ce qu'il queroient, Et pour quoy là venu estoient. (MACH., P. Alex., p.1369, 197). Li roys vit bien leur volenté Qu'en riens ne sont entalenté D'avoir traitié, ne pais, n'acort ; Eins ne quierent que le descort. Si s'en partirent, que response N'en portent qui vaille une ronce. (MACH., P. Alex., p.1369, 204). Car c'est la chose que ceulz qui mectent et establissent les loys quierent et a quoy il tendent. (ORESME, E.A., c.1370, 432). Si qu'einsi m'asseüre Espoirs, qui en moy dure, Vers Desir qui ha tort, Quant sans nulle mesure Quiert ma desconfiture, Qu'à moy toudis s'amort, N'en riens ne s'en remort. (MACH., Ch. bal., 1377, 619). Avoir tant de joie, Quant je te veoie ; Plus ne demandoie Ne plus ne voloie : Souffisance avoie ; C'estoit quanque je queroie. (MACH., Lays, 1377, 355). Et ledit de La Ramée lui dist : Tu quiers ta male meschance. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 413). Et quant ly chevaliers vint devers le conte, si lui fist la reverence tres saigement. Beau sire, dist ly contes, vous soiez ly tres bien trouvez. Or dictes ce que vous querez. Et le chevalier dist au conte : Sire, ma damoiselle Melusigne d'Albanie se recommande a vous tant qu'elle puet et vous mercie de la haulte honneur que vous faictes a vostre cousin Remondin, et a elle, qui leur venez faire compaignie a leurs espousailles. (ARRAS, c.1392-1393, 38). Monseigneur, le duc Oste de Baviere si m'envoye par devers vous savoir mon que vous querez en son pays et se vous lui voulez se bien non (ARRAS, c.1392-1393, 179). Comment, dirent ilz, le pensez vous a aler combatre ? Par mon chief, dist Gieffroy, autre chose ne quier je au lez de ca. Par ma foy, ce dirent ceulx, monseigneur, c'est une fole entreprinse. (ARRAS, c.1392-1393, 244). Beau sire Dieu, nous te rendons grace et mercy pour l'excellence de ce don, que nous querions avec le prophete, et devotement demandons, en criant : Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam (GERS., Purif., 1396-1397, 62). ...car dit le Saige que le prince qui oÿt voulentiers parole de mansonge et de flateurs a ses ministres tous pervers. Et que quierent telz gens ? Quierent gens ? (que) Quierent eulz vostre bien et vostre honneur et de vostre royaume ? C'est bien a veoir et scavoir que non. (GERS., Noël, p.1404, 310). C'est le plus beau commencement Que en ce monde puisses querir. (COURCY, Chem. vaill. D., 1406, 6). ...on devoit, concorditer unanimi consensu, poursuir en commun le paiement desdis gaiges pour tous eulz ensemble, sans querir paiemens et provisions à part separeement (FAUQ., II, 1421-1430, 181). Contraint je suis scavoir que c'est je queure (Poés. lyr. court. XVe I., c.1454-1456, 145). ...elle luy demanda qu'il queroit leens, et dont il venoit a ceste heure, et qui l'avoit bouté dedans. (C.N.N., c.1456-1467, 209). Ainsi me va du temps, je vous l'afferme, Dont plus ne quiertz fors que la mort me touche. (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 13). Qui a son droit Par juste endroit, Et l'autruy ["le bien d'autrui"] quiert, Souvent n'aquiert Ce qu'il vouldroit. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 131). JOYEULX SOUDAIN. Beau sire, en avez vous despit Se je me tiens honnestement ? BEAUCOP. A ! par le sang que bieu me fist, Nenny, que bon gré mon serment, Que querez vous ? (B. veoir, p.1480, 15). Et devez sçavoir que, quant le roy avoit baillé la charge dudit Quesnoy audit grant maistre et qu'il luy en avoit baillé la garde, icelle place estoit en très petite valeur, et aucuns ses ennemys, querans et desirans sa destruction, pourchasserent vers le roy de le faire mettre en icelle place. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 372).

 

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Ne querir que / Ne querir autre chose que : Vive tels roys et ja ne muire ! Qui ne vuet, ne quiert, ne pourchasse Autre deduit ne autre chasse Fors damagier ses annemis, Et s'est courtois à ses amis. (MACH., P. Alex., p.1369, 217). Et ce m'a tenu en joie Si grande que ne vouloie Greigneur bien ne ne queroie Que la douçour où j'estoie, En trestout me delitoie Et sanz grevance faisoie Tout ce que de cuer pensoie Comment n'y failloie. (MACH., Lays, 1377, 469).

 

-

"S'occuper de qqc." : LE ROY. (...) Quel besongne alez vous querant ? Dites le moy. L'ERMITE. Sire, sachiez en bonne foy La mére Dieu a vous m'envoie... (Mir. femme roy Port., c.1342, 197).

 

-

Prov. : Tel quier son mal, qui trop tost l'a. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 121).

 

2.

Querir à / de

 

a)

Querir à qqc. "Tendre à qqc." : Et pour tant elle [la puissance de Dieu] ne puet faire pechié ne faire pechier, et ne puet aussi faire qu'elle soit subjecte ou submise en souffrant, ne avoir besoing ou necessité querant a aucuns subside ou ayde. (Somme abr., c.1477-1481, 161).

 

-

"S'occuper de qqc." : Ne te vueilles trop ingerir A toy mesler des aultruys fais ; [Au tiens] premier vueilles querir. (GARIN, Compl., 1460, 87).

 

b)

Querir de qqc. "S'occuper de qqc., faire des recherches au sujet de qqc." : Or retournon derechief au bien de quoy nous querions et disons que une operacion ou art entent et quiert un bien et l'autre .I. autre bien, si comme medicine quiert un bien et chevalerie un autre bien et est semblabement des autres. (ORESME, E.A., c.1370, 117).

 

3.

Querir (à / de) + inf. "Chercher à"

 

a)

Querir à + inf. : A estre absolz quiers et pourchaces D'un grief esconmeniement (Mir. parr., 1356, 53). Mais une chose trop m'anoie, Qu'on quiert tant a avoir monnoie : Qu'il me faut paier XLme XXXme, XXme, XIIIme Et aussi .III. fois le Xme, VIIIme, VIme, Vme, Et encor parle on du IIme, Voire, par Dieu, et du Centme. (MACH., Voir, 1364, 486). Nostre procureur general A quis a avoir le renvoy De nos gens au Bailli du Roy (DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 334). ...dient que sodoiers sont Qui par le pais querant vont A avoir maistre. (Mir. fille roy, c.1379, 64). Or lui querez un mary qui soit digne de gouverner son royaume, car, quant a moy, j'ay assez pays a gouverner, je ne quier pas a avoir la gouvernance de cestui. (ARRAS, c.1392-1393, 188). Car mort est le tirant cruel Qui l'enfant queroit a destruire. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 110). ...je ne vous quiers point à moquier. (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 262). Sire, jà a grant pièce que j'ai, par voeu publique, entrepris de quérir à combattre un Sarrasin, si Dieu me vouloit donner l'heur de le trouver. (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 356). ...qui queroient a le devorer (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 98). Mais, quant il le vouldroient ainsi faire, en ce cas et non autrement, et en ensieuvant ce qu'il vous a pleu me mander, j'estoie bien content que l'armée ne tyrast plus avant ; mais j'ay bien congneu qu'il ne quierent qu'à delayer le plus qu'ilz pevent. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 237).

 

-

Je ne quiers à celer (à qqn). "Je ne cherche pas à le dissimuler (à qqn)" : Mais Brambroc sy mentist, à celer ne vous quier (Bat. Angl. Bret. B., a.1355, 41).

 

b)

Querir de + inf. : ...car estoit doux homme et agréable à chascun, et ne quéroit mesmes que de donner chevaux et coursiers çà et là (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 37).

 

-

[D'une chose] : ...le cervel, querant et soy efforçant de la bouter hors (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 325).

 

c)

Querir + inf. : Mais après li, lasse ! dolente ! eimy ! Ne quier jamais vivre jour ne demi En si grief dueil, Eins vueil mourir dou mal dont je me dueil. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 65). ...pour ce voulray Faire maintenant ma besoingne : Je n'y quier plus avoir esloingne. (Mir. ev. arced., c.1341, 112). Je ne me quier mouvoir de ci. (Mir. st J. Cris., c.1344, 255). ...Comment nuls ne fait son devoir, Comment chascuns quiert decevoir Son proisme ; car je ne voy pere, Fil, ne fille, ne suer, ne frere, Mere, marrastre, ne cousine, Tante, oncle, voisin, ne voisine, Mari, mouillier, amy, n'amie Que li uns l'autre ne cunchie (MACH., J. R. Nav., 1349, 139). ...je n'y quier marchander (Tristan Nant. S., c.1350, 343). ...onques pardon A ton curé ne requeris Des maulx qu'a li faire queris (Mir. parr., 1356, 24). [V]ëoir ne quier la Doree Toison Ne les Indes ne de Rouge Mer [l']onde, Ne aus infernaus penre guerre ou tenson Pour eslongier le regart de la blonde Dont me vient joie et baudour Et doulz penser ; mais tien pour le millour Qu'a tout compter et bien peser a drame Je voi assés, puis que je voi ma dame. (MACH., Voir, 1364, 588). Et par aventure est ce bien que l'en ne quiere pas estre tres amy a grant multitude de gens. (ORESME, E.A., c.1370, 490). Gent corps, faitis, cointe, apert et joli Juene, gentil, paré de noble atour, Simple, plaisant, de bonté enrichi Et de biauté née en fine douçour, Mon cuer ha si conquis par sa vigour Le dous regart de vo viaire cler, Qu'autre de vous jamais ne quier amer. (MACH., L. dames, 1377, 21). Ne soiez mie envers moy orguilleuse, Car ja de vous mon cuer ne quier mouvoir, Qu'en monde n'a nulle si savoureuse Ne si douce com vous estes, pour voir. Pour ce ne quier nulle autre dame avoir, Eins vous seray loyaus amis certeins : Par vos dous yex sui si forment ateins. (MACH., L. dames, 1377, 127). Mais ja pour ce ne quier ne vueil Muer mon vueil, Comment que dueil Aie, qui va de mal en pire (MACH., Lays, 1377, 284). ...Car avoir Nul autre avoir Ne quier ne vueil. (MACH., Lays, 1377, 350). Pour ce avoir autre conseil Ja ne quier ne vueil, Einsois dou tout m'appareil À faire son vueil Et à li servir m'esveil (MACH., Lays, 1377, 428). Or est en vous de sa mort [celle du roi d'Ausay] ou de sa vie, lequel qu'il vous plaira, car jamais ne m'en quier mesler par dessus vous, et le vous quitte plainement. (ARRAS, c.1392-1393, 166). O que moult de gens quierent sauoir les choses de dehors et demeurent en ygnorance de soy mesmes (CIB., p.1451, 196). ...aultre opinion ou supposition ne puis de vous avoir fors que me querez et contendez traveiller et tenter (C.N.N., c.1456-1467, 565). JOYEULX. Je quiers vivre amoureusement, C'e[st] là où je veulx parvenir (B. veoir, p.1480, 15). Mais maintenant, par grant devocion, La loy Jhesus en mon cueur se resine Si quiers avoir de vostre ordre saisine Et vostre habit, pour servir Dieu (LA VIGNE, S.M., 1496, 371).

 

-

Je ne me / je ne le quiers celer. "Je ne cherche pas à me / à le dissimuler" : Et si te diray de mon nom, Se tu le vues savoir ou non, Je ne te le quier ja celer : Dieus d'Amours me fais appeller. (MACH., D. verg., a.1340, 26). Mais encor pas ne me souffist, Eins vous diray pour quoy ce fist, Car ja ne le vous quier celer. (MACH., D. Lyon, 1342, 191). Tres nobles et puissans roys, je ne me quier plus celer, puis que je suis en court de droit et de justice, et que je voy mon ennemy devant moy. Sire, je sui filz Hervy de Leon. (ARRAS, c.1392-1393, 58). J'en fuz batu [à cause des folles amours] comme a ru telles, Tout nu, ja ne le quiers celler. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 65).

 

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"Essayer de mener à bien (une activité de l'esprit)" : ...Une certaine eet vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier À si grant mal, mortel et fier, Laquele quiers soigneusement Translater véritablement De Latin en commun Françoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

B. -

[Idée de demande, de sollicitation]

 

1.

Querir qqn. "Prier, solliciter qqn" : Et plus auroie de plaisance A querir la dame Vaillance. (COURCY, Chem. vaill. D., 1406, 32). ...Aux familleux quy les requierent Et par mendicité les quierent (COURCY, Chem. vaill. D., 1406, 80). Ma mere m'envoye grant erre, Par Dieu, monsieur, pour vous querir, Affin que je viegne enquerir Et sçavoir à qui je suis filz. (Jen. filz de rien T., c.1475-1500, 314). LE PRINCIPAL. Pour quoy t'es tu tant fait querir, Que ne vins tu dés l'an passay ? (Sots gard., a.1488, 101).

 

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"Invoquer qqn" : Ce duc Charles se trouva, du vivant de son pere et mere, homme fait, saige et de grant entendement, puissant de corps et d' amys, aimez et quis de ses subjectz. (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 122). Le lyon suis, le Hardy Conquerant, Le redoubté et craint duc de Bourgoigne, Charles vaillant qu'on va encor querant, Dont la memoire tout l'univers tesmoigne. (ANTITUS, Poés. P., c.1500, 63).

 

-

Querir à qqn : ...la dame souveraine, Cellë a quy chascun doit querre (COURCY, Chem. vaill. D., 1406, 54).

 

2.

Querir qqc. (à / de qqn). "Demander, requérir qqc. (à / de qqn)" : Si n'ay mestier Fors de la mort qui vient trop tart, Puis qu'autre garison n'esgart. Or m'oci dont par son regart ! Plus ne te quier. (MACH., Compl., 1340-1377, 245). ...Pour conseil a si sage homme querre (Vie st Evroul S., c.1350, 61). Si ferez une instruction De toute nostre entention, La quele nous deviserons Mot à mot, et y metterons Tout ce que vous devez querir Et en nostre non requerir, Par quoy vous en soiez certains. Mais ne dites ne plus ne mains En nostre non, ne de par nous, Seur peinne de nostre courrous. (MACH., P. Alex., p.1369, 127). ...mal li gardez s'onnour Quant de tel fait me requerez, Et grant deshonnour vous querez (Mir. emper. Romme, 1369, 263). Ne mes loiaus cuers aillours Ne porroit estre pensis, Pour ce que c'est mes retours Et mes humeins paradis. Et s'il vuet autre deport, Je di que fois en li dort Et qu'il est d'Amours partis ; Quar qui plus quiert, il a tort, Et s'est d'onneur annemis. (MACH., Lays, 1377, 341). D'une grant chose me requiers, Qui robe et lit demande et quiers De moy (Mir. march. juif, c.1377, 184). ...deffendu t'ay dès ouan A plus venir en ceste terre Pour le mien demander ne querre (Mir. Clov., c.1381, 234). Et dist que puis naguaires, ainsi qu'il queroit les aumosnes en la ville de Lonc-Champ, il fu prins par la justice dudit lieu, sans autre meffait ou delit, et miz ès prisons dudit seigneur de Tanquarville. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 315). ...et que ilz devoient tous ensemble venir querre leur paiement à Vendosme, à la mi-aoust (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 465). ...et compterent leur escot, qui monta à XV deniers, dont ledit marchant ou ledit prisonnier, ne scet lequel, bailla deux blans doubles, et demanda ledit marchant à avoir un denier, et pour ce que elle ne l'avoit point, ledit marchant lui respondi que il lui querroit IIJ deniers, et les queroit en sa bourse (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 559). C'estoit Vaillance, ma maistresse, A quy je queroye l'adresse (COURCY, Chem. vaill. D., 1406, 65). Et, en verité, il n'en quist [des seigneurs] ne fist querir oncques (LA SALE, J.S. E., 1456, 151). ...je m'en aloye devers ceulx de nostre party pour querir ma renson. (C.N.N., c.1456-1467, 56). ...son maistre luy queru ung recipé (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 886). Tu ne quarras pas chose grande, Affin que tu soyes honneste. Seulement demande l'esmende De l'offence de Jehan prophete, Qu'a dit que je suis deshonneste, Palharde, ribaulde, putain. (Pass. Auv., 1477, 96).

 

-

Querir son pain. V. pain "Mendier" : Quant j'ay mestier d'aucun conseil, A moy meïsmes me conseil ; Ne jamais n'iray pain querant, Quant je sui fils au Roy Priant, Einsois aray toudis assez. (MACH., F. am., c.1361, 219). Douceur, charité ne confort Ne truis en homme de l'eglise ; N'i a celui qui me confort, Ne que se j'estoie de Frise Venus tous nus en ma chemise, Querans mon pain de jour en jour. Vraiement, c'est petite amour. (MACH., L. dames, 1377, 234). Et luy fist tollir tous ses biens, Tant qu'il ne luy demoura riens Et qu'il fust jusquez au pain querre (Pac. Job M., c.1448-1478, 180). L'on treuve, en aucunes escriptures, qu'il fut moïen de fabriquer en aucune partie l'eglise Nostre Dame de Paris avecques Maurice, le pouvre querant son pain, et depuis evesque du lieu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°).

 

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Querir le pain pour Dieu : ...car si je estoye ung pouvre home qui allast querir le pain pour Dieu, l'en ne me devroit pas faire ce que l'en me fait (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 74).

 

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Querir sa vie. V. vie "Chercher sa nourriture" : Et aussi sera desploiée Ma monnoie en aumosne faire (...) A cez povres querans leur vie (Mir. ste Bauth., c.1376, 94). Il [le loup] vet comunement querre sa vie de nuit et aucunne foiz le jour quant il a grant fain. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 96).

 

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Vivre au pain querant. "Vivre de mendicité" : Sire, pour les grans graces qui vous sont faictes, faictez moy grace et à mes povres enfans, ne souffrez que pour mes pechiés je meure à honte et confusion ne qu'ilz vivent en deshonneur et au pain querant. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 369).

 

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Querir aide et confort : Quant li roys vit qu'il fu à point De parler, il n'atendi point, Eins monstra sagement son fait, Et l'emprise qu'il avoit fait, En querant aïde et confort, Et tous les en pria moult fort, Si sagement et par tel guise Que chascuns d'euls l'en loe et prise L'empereur, qui sages estoit, Devant le roy en piez estoit. (MACH., P. Alex., p.1369, 37).

 

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Querir confort : Car faire vueil sans demour De mon amoureus labour Un piteus lay Que je nomme et nommeray Le lay de plour ; De mes larmes en destour L'arrouseray, N'autre confort ne querray De ma dolour. (MACH., Lays, 1377, 434).

 

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Querir don : Endroit de moi, je veuil te[l]z estre Qu'elles seront de moi chieries Sans penser maulz ne tricheries, Et tous mes jours les servirai Et leur loenge adés dirai Et ferai chose qui leur plaise A mon pooir, cui qu'il desplaise, Sans salaire et sans guerredon ; Ne ja je n'e[n] quier querre don En l'onneur de la gracieuse Que j'aim de pensee amoureuse. (MACH., Voir, 1364, 302).

 

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Querir excusance / excusation / pardon... : Et devant chascun li direz Qu'il est preudons, justes, loiaus (...) Et aussi que vous le tenez Pour bon et loial chevalier, Veritable, ferme et entier ; Au neant le gage metez, Et que forment vous repentez De ce que tant en avez fait, Et pardon querez dou meffait. Et vueil que vous li amendez À genous, et plus n'atendez, Car c'est chose qu'il convient faire, Et qui vous est bien necessaire. (MACH., P. Alex., p.1369, 242). Pardon vous quier de ce qu'ay fait. (Mir. Oton, c.1370, 370). Il commence a reprouver l'erreur et opinion d'aucuns qui queroient excusacions en leurs pechiéz et disoient que l'ame humaine est de sa nature encline a bien. (ORESME, E.A.C., c.1370, 196). Excusance ne puis querir Encontre vous, puissant seigneur (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 304).

 

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Querir jugement : Cils doi la maison frequentoient De Joachim et la faisoient Leur edis, leur commandemens, Leurs consauz et leurs jugemens. Pour ce a eaus laiens venoient Tuit cil qui jugement queroient. (MACH., C. ami, 1357, 5).

 

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Querir merci / misericorde : ...Et si scevent bien requerir Les dames et merci querir. Mais se l'une n'i vuet entendre, Il prient l'autre sans attendre. Nompourquant il ont des regars Et des biaus parlers bonnes pars, Dous ris et bel acointement, Plus que n'en aroit vraiement Uns vaillans homs qui la banniere Porteroit d'onneur toute entiere. (MACH., D. Lyon, 1342, 205). Lors samble il qu'Amours vueille dire : "Faus prians, bien vous puis desdire, Quant merci aus dames querez Et que sans moy leur requerez. S'elles l'ottroient, si feray, Mais par tel point l'acorderay Que ja nul bien ne vous fera..." (MACH., D. Aler., a.1349, 337). Je vous dis que jamais preudom Ne quiert a Dieu misericorde Devostement, qu'a grant bandon Incontinant ne luy acorde. (LA VIGNE, S.M., 1496, 423).

 

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Querir secours : ...Et qu'a m'amour qui n'est nice ne fole Vueille dire comment elle m'affole Et que mon cuer d'outre mer a li vole Querir secours, Qu'aler n'i puis, car je suis en gëole, Ou bon loisir ay d'apenre a l'escole, Mais quanque voy, fors ce dont je parole, M'est a rebours. (MACH., F. am., c.1361, 172). Et comment qu'Amours m'ait fait Souffrir la morsure De ses griés maus sans meffait Et sans mespresure, Ne lairay ja que secours Ne quiere de mes dolours À ma dame pure, Car bien puis avoir merci Selonc ce que j'ay servi ; À ce m'asseüre. (MACH., Motés, 1377, 485). Comment le messaige du roy Fedric de Behaigne vint querir secours au roy d'Ausaiz, son frere, contre les payens qui le tenoient assegié. (ARRAS, c.1392-1393, 171).

 

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Querir et demander : ...comme vous savez, nous ne portons point d'argent ; et si n'en querons point, car il ne nous est rien des biens temporelz et transitoires de ce monde. Nous querons et demandons seullement les biens espirituelz. [Des Cordeliers] (C.N.N., c.1456-1467, 216).

 

3.

Querir que + subj. "Demander que" : Puis que c'est la coustume, dist il, je ne quiers ja qu'on la rompe pour moy. (C.N.N., c.1456-1467, 333). Honneur Femenin ne quiert point Que l'en publie ne proclame Son fait (MICHAULT, Procès honn. F., p.1461, 75).

 

4.

Querir + interr. indir. "Demander" : ...aucun pourroit querir laquelle de ces II [medecines] est la plus forte (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 379). Le roi leur quist qui les tenoit (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 355).

 

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Querir comment : En amer a douce vie Et jolie, Qui bien la scet maintenir, Car tant plaist la maladie, Quant norrie Est en amoureus desir, Que l'amant fait esbaudir Et querir Comment elle monteplie. C'est dous maus a soustenir, Qu'esjoïr Fait cuer d'ami et d'amie (MACH., R. Fort., c.1341, 105).

 

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Querir si : Et il, li trés dous savoureus Espriviers, gens et amoureus, Prist entour li a colier, Et je a merencolier, Pensant qu'il estoit familleus ; Car il n'estoit pas sommilleus De querir se trouver peüst Oysel dont il se repeüst. (MACH., D. Aler., a.1349, 272).

 

5.

Querir à qqn de + inf. "Demander de" : Et je vous quere d'estre parin. (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 134).

 

-

Querir + prop. inf. "Demander" : Lors demanda a ces deux advocas S'ilz queroient la sentence estre ditte (MICHAULT, Procès honn. F., p.1461, 86).

C. -

[D'une chose] "Exiger, nécessiter, requérir" : Car c'est chose moult honnourable D'estre en son parler veritable, Et verité ne quiert nuls angles, N'elle n'a que faire de jangles. (MACH., R. Fort., c.1341, 9). Vesci pour quoy je le diray Et ja ne vous en mentiray, Car verité ne quiert nuls angles, N'elle n'a que faire des jangles. (MACH., P. Alex., p.1369, 224). Et les autres communicacions appetent et quierent aucun particulier proffit, si comme ceuls qui compaignent ensemble en navie en mer ou en eaues, ilz oeuvrent et labourent pour acquerir pecunes ou aucunes teles choses. (ORESME, E.A., c.1370, 432). Car prent chascune [chose de ce monde élémentaire] impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Ce voyant le grant maistre qu'il estoit impossible à luy de resister contre lesditz Bourguignons, pour ce que les quatre cens lances estoient hors de la ville, comme dit est, et aussi pour garder que aucun inconvenient ne advint à la ville, se print à galoper sur une hacquenée noyre qu'il avoit et dist à Gravieres, à Grauzay, à Regnauld du Chesnoy et Jehan de Harmes telles parolles ou semblables. "Nous faut-il à ceste heure fuyr ?" Lesquelz luy dirent : "Monseigneur, la presente fortune le quiert ainsi." (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 270).

 

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"Appeler, supporter" : Comme blancheur ne peult tache souffrir Et ne peult estre soullie n'empiree, La chasteté ne pouroit soustenir Tache de [l. ne ?] vice ne porter ne querir. (LA MARCHE, Triumphe dames K.-B., p.1488, 17).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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