I. -

Subst.

A. -

"Jeune homme, jouvenceau" : Nos somes jovencel, porchaçons nostre pris (Garin Lorr. M., c.1330-1400, 487). S'ainsi vous voulez asservir A Dieu, vous ressemblerez, sire, Un jouvencel dont vous vueil dire, A qui on voult femme espouser (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 270). A nous s'en vint li jonenchiaus Qui moult fu frices et iniaus (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 96). Et avoit le roy que je dy un moult bel jouvencel a nepveu. (ARRAS, c.1392-1393, 56). Troÿlus, flour des jouvenceaulx (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 93). Le jouvencel respondit que plus de L, voire plus de cent, car il cuidoit comme inexpert, que tous ceulz feussent trop bien ses amis qui luy monstroyent beau semblant de chere, de parole ou de bras. (GERS., Concept., 1401, 415). Ou temps du roy Jehan de France, fils aisné du roy Phelippe de Valois, estoit en sa court le seigneur de Pouilly en Thoraine, qui en son hostel avoit un tres debonnaire et gracieux jouvencel nommé Jehan (LA SALE, J.S., 1456, 2). Sergens ne sont plus larronceaux, Ilz sont doulx comme jouvenceaulx Et ne boyvent plus mais que bieres. (Rapp., c.1480, 62).

B. -

"Tout jeune garçon" : Or est nez nostres jouvenciaus, A qui li dieux qui est en ciaus Doint grace, honneur et bonne vie. Mais il drois que je vous die L'année et le jour qu'il fu nez. (MACH., P. Alex., p.1369, 5).

II. -

Adj. "Jeune, à l'âge de l'adolescence" : Un moigne i eut et jouvencel Qui devant Dieu fu bon et bel. (Mir. N.D. Rosarius K., c.1330, 185). Si que, dames et damoiselles, Anciennes et jouvencelles, Tous et toutes, petis et grans, Qui de bien faire estes engrans, Amez, si comme j'ay amé. (MACH., D. Aler., a.1349, 402). Et tant qu'une foiz a moy vint En fourme d'omme jouvencel (Mir. st J. Paulu, c.1372, 133).

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P. métaph. "Jeune" : Les aes [les abeilles] virges et jouvenceles Plus et mieudre miel font que celes Qui ja sont de ancien aage. (Mir. N.D. Rosarius K., c.1330, 121).