A. -

COST. "Ornement de tête, pièce de tissu léger dont les femmes s'encadrent le visage en le laissant retomber sur la poitrine de façon à cacher plus ou moins le cou" : Des serpens dit l'en conmunalement que il sont serves fames qui sont muees en serpens. Et les puet l'en congnoistre car il ont aussi conme une guimple liee entour la teste. (VIGNAY, Oisiv. emp. G., a.1330, 419). Je donnay cueuvrechief et guimple, Je donnay une cote simple, Un mentelet, une pelice, Et subbares qui font office Soubz les solers pour liege, comme Les matronnes les ont à Romme. (LE FÈVRE, Vieille C., a.1376, 141). ...Une dame d'atour moult simple Qui d'une belle et riche gimple Estoit noblement afublee (Livre amour. all. F., c.1398-1430, 8). Adont aneles, guimples, couroyes et de tous joyaulx a dames prist Ulixes, et avec ce armes a chevaliers, belles et cointes, et tout getta en my la place present les dames (CHR. PIZ., Ep. Othea L., c.1400-1401, 250). Adont vesti mon vestement, Si m'atournay d'un atour simple, Touret de nes je mis et guimple (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 30). ...il s'occist pour l'amour Tisbé, Que bien cuida estre mengie Quant la ghimple trouva rougie De sang, dont la beste dentee L'avoit trestoute ensanglentee. (Pastor. B., c.1422-1425, 84). MARTHE. Mais de quoy luy sert [à Marie] ceste guimple Sur son palïot surauré ? (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 187). Et illec estoit l'une des damoiselles a la pucelle qui lavoit les guimples et les coeuvre-chiefz de sa maistresse (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 119). Quant la royne vey que l'escuier ne finoit de plourer, elle eut grant pitié de son fait, sy print une guimple et lui bailla pour terchier ses yeulx (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 363). Item, deux gimples de mores entières, chacune gimple prisé 6 s. 10 d. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 93). Et quant Tisbé la vit venir [la lionne], elle s'en fouyt vers la forest par une sente soy mucier soubz ung almandier, et en fuyant luy cheüt sa guymple... (Ovide mor. B., 1466-1467, 135).

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Guimple de soie : ...unes gerlandes faictes d'une gimple de soye qui avoient bien trois toises de long, ouvrees moult richement a pierres precieuses et a gros boutons d'or (Percef. I, R., t.2, c.1450 [c.1340], 818).

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[Comme signe d'amour courtois] : ...il vint a la presse ou il cogneust le compaignon du bon chevalier a une guinble qu'il pourtoit en son haume que li avoit veü pourter quant son compaignon le bon chevalier le delivra. (Cardenois C., c.1380-1400, 153). ...et luy bailliez cest guimple et luy dictes que je luy envoie pour parer le comble de son heaulme (Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 267). Et quant est de son heaume, il avoit au-dessus une très-riche guimple, toute bordée et garnie de perles, à franges d'or battans jusques en terre, laquelle luy avoit esté envoyée par l'une des deux dames. (Faits Lalaing K., c.1470, 51).

B. -

"Pennon ayant la fonction de girouette" : Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples À tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Guimples, guimple c'est celle chose qui tourne sur les maisons pour jugier des vens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).