A. -

"Fait d'espérer, attente confiante de ce que l'on désire, espérance" : ...car la fin pour quoy en esperance il seuffrent tel labeur, elle leur est delectable (ORESME, E.A., c.1370, 217). Passion est mouvement de l'apetit ou resgart de bien ou de mal, comme sont les choses nommees ou texte et autres comme erubescence, admiracion, esperance et pluseurs autres desquelles aucunes n'ont pas nom imposé en latin. (ORESME, E.A.C., c.1370, 157). Tu voys, o ame devote, tu voys que ceulx qui hebergent le Saint Esperit en ce monde ont presque tous les jours leesse sobre et sainte, quelconque advercité leur seurviegne, car ilz ont le Saint Esperit qui les console et conforte en bonne esperence. (GERS., Pent., p.1389, 85). Haa, Melusigne, dist Remond, dame de qui tout le monde disoit bien, or vous ay je perdue sans fin. Or ay je perdu joye a tousjours mais. Or ay je perdu beauté, bonté, doulcour, amistié, sens, courtoisie, charité, humilité, toute ma joye, tout mon confort, toute m'esperance, tout mon eur, mon bien, mon pris, ma vaillance, car tant pou d'onneur que Dieu m'avoit prestee me venoit de vous, ma doulce amour. (ARRAS, c.1392-1393, 243). Si leur souvient de ce que ont esté maintes fois deceuz, si n'y adjoustent foy, ne ilz ne donnent pas grant esperance sur petit fondement et sur pou d'achoison pour cause que maintes foiz ont veu avenir par les tours de fortune trop autrement les choses que on ne les pensoit. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 74). LE CHRESTIEN commence. (...) Dont ma vie me commence a deplaire, Considéré le cours du temps passé. Je peulx bien dire helas Quant je me voy es las D'infortuné soulas, Sans aucune esperance. Helas, las, helas, las, Consideré mon cas Qui sonne si trescas, N'est que desesperance. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 73).

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(L') esperance de qqc. "Le fait d'espérer qqc." : Et telles choses sont aucune foiz a faire ou a souffrir pour paour de plus grant mal, ou pour esperance de plus grant bien. (ORESME, E.A.C., c.1370, 177). ...et en seurquetout Remondin fait greigneur dueil que tous les autres, et se repentoit tant de son meffait que se ne feust l'esperance du confort qu'il prenoit de sa dame, il ne se peust estre tenus qu'il ne leur eust dit sa mesaventure, pour la grant contrition qu'il avoit de la mort son seigneur. (ARRAS, c.1392-1393, 29). Lors commenca telle joye parmy la ville que ceulx de l'ost en oïrent bien le bruit, et se donnent bien grant merveille quelle chose il leur est creu de nouvel, et le dirent au roy. Par mon chief, dist le roy, ilz se confortent en esperance du secours de ces deux damoisiaux de par qui ce chevalier nous a deffiez. Je croy que ilz en ont ouy nouvelles, et pour ce font ilz tel joye. (ARRAS, c.1392-1393, 159).

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Esperance de vie : Tres chier et tres amé nepveu, je me recommande a vous et a ma niepce tant comme je puis, et je vous faiz maintenant la premiere requeste que je vous feisse oncques, ne que jamais vous face, car certainement je me sentoye, quant ces lettres furent escriptes, en tel point que en moy n'avoit point d'esperance de vie. (ARRAS, c.1392-1393, 141).

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L'esperance de + inf. : La douleur qui en moy se fonde Le cueur de tous poincts si me tue Et fauldra qu'en ce poinct je fonde Si guere en ce poinct s'esvertue. J'ay ja l'esperence perdue De jamais avoir guerison (LA VIGNE, S.M., 1496, 377).

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Au plur. : Item, les esperances des biens avenir que il fera et avra li sont delictables, et de present il a en sa pensee speculacions et consideracions dignes et nobles. (ORESME, E.A., c.1370, 465). ...et non mie sans cause en Dieu sont mises prieres et esperances (JUV. URS., Verba, 1452, 220).

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En/sus/sous esperance de. "Avec l'espoir de" : Lesquelles [petites choses] il refuse aucune fois ou il les donne en esperance de plus recevoir. (ORESME, E.A.C., c.1370, 236). Aucuns soubz esperance de faire grandes aumosnes, ou de funder chappelles, ou d'avencier leurs enfans, font rappines et fausses marchandises. (GERS., Pent., p.1389, 82). Si ne respondray fors a ceste demende, a savoir se c'est pechié contre le Saint Esperit, quant une personne peche sus esperance de s'en repentir ou temps avenir ? (GERS., Pent., p.1389, 83). ...les trèves entre les roys de France et d'Angleterre, lesquelles furent prolonguées, et ralonguées soubz espérance d'aucun bon traictié et adcord entre lesdites parties (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.2, c.1437-1464, 48). ...en esperance d'avoir l'aide et secours du roy, ainsi que promis leur avoit esté (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 191). ...aulcuns des marchans de la ville de Paris, soubz esperance et cuidant gangnier avec lesdiz Bretons et Bourguignons, feirent porter et porterent jusques vers l'eglise et abbaye de Saint-Anthoine-des-Champs près de Paris plusieurs de leurs marchandises (MAUPOINT, Journ. paris. F., p.1465, 81).

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Avoir esperance. "Espérer"

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Avoir esperance de (celui qui). "Espérer en tant que" : ...Edouard, non ayant esperance de successeur ou royaulme d'Engleterre (JUV. URS., T. crest., c.1446, 79).

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Avoir esperance de qqc. "Espérer qqc." : Et avoient li pluisseur la en dedens esperance de paix. (FROISS., Chron. D., p.1400, 457).

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Avoir esperance de + inf. : ...car ceuls qui sont fors en telz cas ne ont pas esperance d'eschaper ou evader, et ne font force de tele mort souffrir et sont constants sens perdre pour ce usage de raison. (ORESME, E.A., c.1370, 206). Mais pour neant y pense, car jamais il ne la rara, ne ne la verra en figure femmenine, combien que pluseurs lui ayent depuis veue. Sachiez que, non contretant que Remond eust esperance de la ravoir, si avoit il telle douleur au cuer que nulz ne le vous sauroit dire. (ARRAS, c.1392-1393, 262). ...tous les jours nous avions esperance de estre delivret (FROISS., Chron. D., p.1400, 836). ...on avoit esperance d'avoir bonne paix (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 145).

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Avoir esperance en qqn de + inf. : LE QUINT CHEVALIER [au marquis]. (...) Liberté de querre pour toy Une dame (...) Laquelle il plaise a ton coraige Prendre et avoir par marïaige ; En laquelle aions esperance D'avoir de toy et ta substance De ton corps vray hoir et seigneur Qui doye estre ton successeur. (Gris., 1395, 12).

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Pour l'esperance qu'on a de + inf. "Dans l'espoir de" : Mais quant Remond scot par les norrices que Melusigne venoit visiter ses enfans tous les soirs, si lui alega moult sa doulour pour l'esperance qu'il ot d'encore recouvrer et ravoir Melusigne. (ARRAS, c.1392-1393, 262).

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Avoir esperance que : Et avez vous point d'esperance (...) C'un temps viengne que vous serez Hors de ce lieu ? (Mir. prev., 1352, 249). Monseigneur, dist Remondin, je n'y ay trouvé [dans la forêt de Coulombiers] que bien et honneur. Mais j'ay plus de plaisir de hanter en cellui lieu que ailleurs, quant a present, pour ce qu'il est renommez d'estre adventureux. Et j'ay esperance que Dieu m'y envoiera quelque adventure qui me sera bonne et honnourable. (ARRAS, c.1392-1393, 35). ...j'ay esperance que aurez joye en ce monde (JUV. URS., Aud. illos, 1432, 45).

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Estre esperance de + inf. "Il y a quelque espoir que" : Et pour ce que par la response dudit de Precy n'estoit esperance ne apparence d'avoir prochain paiement (FAUQ., III, 1431-1435, 58).

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Estre esperance que. "Il y a quelque espoir que" : ...l'un arcevesque de Sens et president de la Chambre des Comptes et estoit esperence qu'il seroit chancellier de France (BAYE, I, 1400-1410, 291).

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Donner esperance à qqn de qqc. "Donner à penser à qqn qu'une chose espérée se réalisera" : Et lui dist (...) que elle en amoit un [un homme] plus que nul autre, et qu'elle vouldroit qu'il l'eust espousée, mesmement que aucune foiz il lui en avoit donné esperance, mais il lui sembloit qu'il en estoit refroidiez. (Ch. VI, D., t.2, 1382, 226).

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Donner esperance de + inf. : Par foy, dist cil, vous me mettez en grant adventure, car, se je suiz prins des Sarrasins, de ma vie n'est rien. Mais pour l'amour de vous et du roy, faire confort et donner cuer et esperance d'estre delivrez du peril ou il est, je me mettray en l'adventure. Dieux m'en doint repairier a sauvetté. (ARRAS, c.1392-1393, 93).

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Donner esperance que : Se luy donnoit-il esperance que si feront, mais c'est tousjours en eulx dissimulant (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 140).

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Mettre qqn hors d'esperance. "Faire perdre toute raison d'espérer à qqn" : Aucuns dient qu'il fut disciple à Pourtille, dessus nommé et donna courage à Hanibal de aller contre les Romains et en tua XLIIIIm pour une foiz, et mist quasi Romme hors d'esperance. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).

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Mettre son esperance en Dieu : O pecheurs, laissés vanités Et voz puans charnalités Qu'empeschent fruit de penitence. Mectés en Dieu vostre esperance ; Car tant plus seras grant pecheur, Si de tes pechés ay doleur, Tant plus tost auras de Dieu grace. (Pass. Auv., 1477, 138).

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L'esperance de qqn est veritable. "L'attente de qqn est vérifiée par les faits" : ...li contes (...) n'esperoit pas a jamais estre delivrés de ce dangier. Et son esperance fu veritable, car on l'envoia en prison ens ou chastiel dou Louvre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 503).

B. -

En partic. RELIG. "Une des trois vertus théologales, celle qui fait attendre de Dieu sa grâce en ce monde et la gloire éternelle dans l'autre" : Mais le tiers est pour verité Foy, esperance et charité (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 270). Trois miracles sont en especial selon les trois vertuz theologiques : l'une charité, l'autre esperance, l'autre foy. (GERS., P. Paul, a.1394, 504). Encores veul je et vous commande que les sept vertus principales soient en vous, dont les trois sont divines, les quatre sont morelles, dont les trois qui sont divines sont foy, esperance, charité, et les quatre morelles sont prudence, actrempence, force et justice. (LA SALE, J.S., 1456, 39).

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Sainte esperance : Elle s'appelle (...) mére de sainte esperance contre avarice et cupidité. (Mir. st Panth., 1364, 308).

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[L'Espérance personnifiée, considérée comme fille de Dieu] : Cy suppli, doux Pere, ta digne magesté, Je, ta petite fille quil ay non Esperance, Qu'a ma povre requeste leur envoye alegence, Et par ta saincte grace envers toy les racorde. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 46).

C. -

P. méton.

1.

"Confiance de celui qui espère"

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Avoir esperance en qqn : LE MARI. Ha ! Mere Dieu, (...) Des desolez conforterresse, Qui est des desolez adresse, Et de ceulx qui ont esperance En toy, salut et vraie aidance (Mir. enf. ress., 1353, 72). Messires Thumas de Felleton, leurs senescaux, estoit pris, et li chevalier de Gascoingne, ens esquelz il avoient heu grant esperance. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 11). ...en sonmes tous resjouys, en aiant esperance en Dieu (JUV. URS., Prop. I, c.1438, 287). ...Nostre redoubté seigneur, nous avons esperance en toy (JUV. URS., Prop. I, c.1438, 287).

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Estre de bonne esperance. "Avoir confiance, avoir bon espoir" : Mais le fort, au contraire, en osant et emprenant et soustenant est tousjours de bonne esperance. (ORESME, E.A., c.1370, 209).

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Avoir esperance à/en qqc. : ...elle n'ot esperance mais que en sainteté (Mir. st Panth., 1364, 308). Il avoit si grant fiance en ses gens et si bonne esperance en la fortune de ceulx de Gaind que vis li estoit que il ne pooit mies perdre, et bien monstra che jour la grant volenté que il avoit de combatre. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 66). On dissoit adont là (...) que li dus de Lancastre (...) atout deus mille hommes d'armes et quatre mille archiers, venroit à Bourdiaux pour combatre les François et pour lever tous les sièges. En che avoient il grant esperance, mais les coses se taillièrent aultrement. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 211). On quiert pour neant avoir tutelle De chault, froit ne de aer temperance, On aura pour neant esperance Aux haultes montaignes fecondes N'aux vallées basses et perfondes, En lieux moiens n'ysles marins, En plains champs, bors, tiges [et] puis, En carrieres në en marestz. (Cene dieux, c.1492, 132).

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Avoir bonne esperance de qqc. : ...pour la bonne esperance qu'il ont tousjours eue de la bonne justice de la Court de Parlement (BAYE, I, 1400-1410, 134).

2.

"Intention qu'on espère réaliser"

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En esperance de + inf. "Dans l'intention de" : Comme debas ou descors fust meus ou en esperance de mouvoir par devant vous, monseigneur le bailli de Vermandois, ou vostre lieutenant a Laon... (Comté Porcien R., 1357, 160). Lesquelz de Seulle et Maheult (...) partirent pour aler après lui en esperance de le mener parler audit capitaine. (Chancell. Henri VI, L., t.2, 1432, 220). ..tantost après, à toute bonne et grosse armée de Bourguignons, se partit, très bien garni de bonnes fleustes d'artillerie, pour soy aller parquer devant Amyens, en esperance de faire son effort de la recouvrer. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 268).

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Avoir l'esperance de + inf. "Avoir l'intention de" : ...jà soit ce que tousjours il qui parle eust esperance de s'en retourner en l'obeissance du roy nostredit seigneur. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 189).

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Avoir esperance que : "Leur signeur ! respondi li dus de Bretagne, il n'ont aultre signeur que moy, et, se je les tieng, ensi que j'ai bien esperance que je le ferai, je leur remousterai que je sui leurs sires." (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 208).

3.

"Supposition de celui qui espère qqc., à qui qqc. semble probable supposition"

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En esperance. "Par supposition" : Mais neent moins telx enfans l'en dit estre beneurés en esperance, car encore ont il mestier quant a felicité de avoir vertu formee et vie parfaicte, si comme nous avons dit devant. (ORESME, E.A., c.1370, 130).

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En esperance de + inf.. "Susceptible de" : ...comme contemps, ploiz et debaz fussent meuz [ou] en esperance de esmouvoir entre nobles personnes Bertran de la Haye, escuier (...), demandeur, d'une part, contre... (Cartul. Sires de Rays B., t.1, 1392, 46). [aussi 1359, 57]

4.

"Personne en qui on met son espérance" : Nous avons de vous souvenence En ce monde si mallereux. Adieu, ma doulcete esperance ; Adieu, adieu, mon amoureux (Pass. Auv., 1477, 104). LE JUIF. Sainct Nicolas, vraye esperance Ou gist mon espoir et confort, Qui a en toy ferme fiance, Tu leur donnes grant reconfort. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 143). VENUS. Juge divin, ma parfaicte esperance, Ne donnez pas si en haste sentence A la requeste et inportune instance Des malvueillans des humains. (Cene dieux, c.1492, 117).