I. -

Part. passé en empl. adj. "Incliné, penché" : Et quant le vessel est acanté sus côté, adont entre l'yaue par bas et l'air entre par dessus (VIGNAY, Le Miroir historial C, 1333, II, 199). Les religieux, abbé et couvent de la Noée ont en la forest d'Evreux (...) tous les arbres esrachiéz, achantéz, ou froissiéz, partout où il plest à iceulx religiux en la forest coustumière, hors tailles (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 241). ...lesquelx [ouvriers] en faisant ladicte visitacion avoient trouvé icelui mur (...) estre de present pendant et acanté par devers ladicte riviere d'un pié ou environ (...) icelui mur est en adventure de cheoir. (Rouen temps Jeanne d'Arc L., 1434, 289).

II. -

Empl. intrans. au fig. "Décliner, péricliter, aller vers la ruine" : Comme peuent estre joieaus Ne soi de prouece vanter Ceulx qui tant laissent aquanter L'onnour de la crestïenté ? (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 63).

Rem. Éd. : «Porter atteinte à» ; GD : «renverser». Cf. R. Ling. rom. 61, 1997, 270.