"Contrepoison" : Sa [ marotte ] faisoit miracle, Ellë esprouvoit le triacle, Contrepoison et tout venin. (Vig. Trib., c.1480, 229).

-

[Cont. métaph.] : Lors elle, voulant par la doulceur des fruicts du sien jardin me appaster et bailler la contrepoison au refuz que faire pourroye de non vouloir illecq a la longue demourer, (...) commença lors... (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 206).
 

"Action d'empoisonner ; résultat de cette action" : Et de commutacions involuntaires les unes sont ocultes, muciees ou couvertes ; si comme larrecin, adultere, malefice ou empoisonnement, paragogie, seducion ou substraccion cauteleuse de autrui servant, occision faite en traïson et faux tesmoignange. (ORESME, E.A., c.1370, 283). Et dit que ilz estoient six d'une compoingnie pour porter lesdites poisons ; et leur furent baillées hors de la ville de Paris, à la porte Saint-Marcel, près de l'abbaye des Cordelieres de Saint-Marcel. Et dit que d'iceulx six, il en y avoit deux bien appareilliez, qui gouvernerent le fait desdiz empoisonnemens, qui livrerent les poisons aux autres. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 436). Je croy que ton mari fit l'empoisonnement De quoy mon filz morut que j'amoie forment. (Cip. Vignevaux W., p.1400, 104). En oultre, lesdictes lettres contiennent libelle diffamatoire et en especial en tant qu'elles font mencion de l'empoisonnement de feu monseigneur de Guyenne (FAUQ., I, 1417-1420, 32). ...environ le commencement du moys de juillet, fut semé certain langage par gens plains de zizanie, et disoit-on que on voulloit empoisonner le roy très chrestien Charles VIIe de ce nom, luy estant à Meun sur Yèvre. De laquelle chose après qu'il fut informé, ficha tellement ledit empoisonnement en son ceur, que oncques puis n'eult joye ne santé. (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 112-113). Cuidez vous point avoir esté en dangier de empoisonnemens et intocications ? (JUV. URS., Verba, 1452, 192). Cestui fut moult experimenté en la partie judicative, et fut celui qui trouva dont procedoit l'empoisonnement d'aucuns grans seigneurs du sang royal (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°). Cestui predist l'empoisonnement des puis et fontaines que avoient fait les Juifz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).
 

Empl. trans.

A. -

Au propre

1.

Empoisonner qqc. "Jeter des substances venimeuses dans qqc. (l'eau, la nourriture...)" : Pour les yaux qu'il anpousonnerent... (Renart contref.,, 1ère réd. R.L., t.2, c.1319-1322, 207). ...Judée la honnie, La mauvaise, la desloial, Qui bien het et aimme tout mal, Qui tant donna d'or et d'argent Et promist a crestienne gent, Que puis, rivieres et fonteinnes Qui estoient cleres et seinnes En pluseurs lieus empoisonnerent, Dont pluseurs leurs vies finerent ; Car trestuit cil qui en usoient Assez soudeinnement moroient. (MACH., J. R. Nav., 1349, 145). Regnaut de Poilly (...) accusé de ce que l'en dit contre lui, que il est cause, consentant et principal, de empoisonner les eaues des puis, fontennes et autres lieux, parmy le royaume de France, examiné sur ce (...) confesse que il est coulpable et consentant dudit fait (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 436). ...ledit Martin (...) confessa audit prevost que il avoit empoisonnez quarante puis, dont le puis au sire de Mezvillier est l'un (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 451).

-

Part. passé en empl. adj. "Infecté de poison" : Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47).

2.

Empoisonner qqn

a)

"Donner du poison à qqn, pour le faire mourir" : En mon cuer un fait proposay Que de vous gehir propos ay, Et fu de vous empoisonner Et elle (Mir. Berthe, c.1373, 219). Et la propre nuit que la maladie le prist, il avoit souppet en grant reviel avoecques damoisselles de la ville, pour quoi li aucun voellent dire et maintenir que il fu là enpuisonnés. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 190). ...icellui hermite lui dist à part qu'il, et deux autres hermites en sa compaignie, estoient venuz naguieres à Paris pour vouloir enpoysonner le roy et mons. de Touraine, en la compaignie du chevalier qui estoit prisonnier au Louvre. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 311). ...li contes de Qent voloit enpuisonner le roi et faire morir (...) pour venir a la couronne d'Engleterre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 183). ...au mire avoit commandé Qu'il l'empoisonnast (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 46). A home qui est enpoiseneis, medicinnez vraie : R. une herbe que on apelle simphoinnie, si en prendeis le pois d'on denier, si le destrenpreis d'orinne de feme, se li doneis a boire, si vomira tot le mal et le venin hors, et puis III plantes de cerfueilh et boive d'asne ou de chevre. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 196). Pas ne serés enpoisonné. Laiséz moy mangier et bien vivre ; Jusques je soie saoul et yvre, Decy [l. De cy] mes ne me lieuveray. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 134). Il le faudroit empouesonner Et luy donner en traïson En son menger quelque poueson, Qui tout le cueur luy creveroit. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 294). Oudit moys d'octobre, advint à Tours que ung nommé Jehan Bon, natif du pays de Galles, qui avoit belle pension du roy, et qui l'avoit marié à une femme de Mante, qui avoit bien du sien, conspira par l'ennortement du duc de Bourgongne, comme il confessa, d'empoisonner et mettre à mort monsr le daulphin, ainsné filz du roy. (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 31). SATURNE. Faire le nous convient ainsi Affin que sans qua ne sans cy Empoisonne tout homme et femme. (Cene dieux, c.1492, 126). Il fut excellent arbolaire ; l'en a escript en ebrieu qu'il jugea la mort Antipater, qui tant avoit regné après qu'il ot empoisonné Alexandre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 v°). ...auquel ledit duc avoit fait de si grans biens, sans l'avoir envers luy merité, et Jehan de la Roche, escuyer de cuysine de mondit seigneur de Guienne, qui estoit compaignon de ce malefice avecques l'abbé, comme meurtriers et faulx incidiateurs qui par poisons avoient empoisonné le très debonnaire et jeune prince monseigneur le duc de Guienne (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 285). ...le duc avoit esté empoisonné et maleficié par l'exprès commandement de celluy qui naturellement estoit tenu de l'aymer. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 285).

-

Inf. subst. : Je dis devant le roy (...) Que le sien filz morut par vostre empoisonner, Et Ciperis cuidant a la mort condempner. (Cip. Vignevaux W., p.1400, 115).

b)

"Faire boire le philtre à qqn" : Cy devise comment Gerars, aprés ce qu'il fu empoizonné, fu ferus de l'amour Aiglentine (Gérard de Nevers M., c.1451-1464, 212).

B. -

Au fig. "Nourrir le mal dans (l'âme, le coeur...)" : C'est [le mensonge] ung venim qui tue et empoisonne l'arme (JUV. URS., Verba, 1452, 217).

-

S'empoisonner le coeur : ...et lors murmure l'un secretement a l'autre et s'empoisonnent les cuers et serchent les voyes d'aultre seigneur avoir. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 13).
 

"Femme qui prépare des potions magiques ; empoisonneuse" : Et comme Ulixes eust trait son espee et menacié de mort ceste femme enchanterresse et empoisonneresse Circés, ses compaignons furent remuez et ramenez en leur premiere fourme (Cleres nobles femmes B.H., t.1, 1401, 120).

REM. Ancienneté des Juifs (ms. fin XVe s., appellant sa mere empoisonneresse) et Mer des hist. (éd. 1488, une femme venefique et empoisonneresse) ds GD III, 67c-68a.
 

"Celui qui empoisonne" : La ai ge lessiez les mauvais Et les assauteurs de chemins, Les anpoussonneurs de venins ; Miaux amient [sic] gueaing desrobé... (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 367). Quant donques Dolobelle eust mis la cause en conseil, il n'i ot personne qui en la cause, qui apparoit doubteuse, osast le manifeste venin ou le parricide absoldre ne qui osast la condampner et geter la sentence et la vengence sur eulz, qui appartient a mauvais parricides ou empoisonneurs. (FOUL., Policrat., IV, 1372, 79). ...il avoit veu un que l'en disoit estre empoisonneur (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 546). ...accusé de estre de la condicion et aliance des empoisonneurs qui aloient par pays. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 2). ...dépopulateurs de champs, c'est assavoir ceulx qui gastent les fruiz des terres ordonnez pour le vivre des hommes, les empoisonneurs de puys ou de fontaines, les infracteurs de franchises d'Eglise, héreses, ne ceulx qui commectent lèse majesté (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.1, 1411, 435). ...contenans menasses de feu et de sang contre ceulx qui gouvernent à present par deça et entour le Roy, qu'il appelle rapineurs, dissipeurs, tirans, traistres, empoisonneurs et murtriers (FAUQ., I, 1417-1420, 18).
 

"Poison" : ...Partant, s'ilh estoit mors, li notifiement N'en venroit à Ogier, porquen je moy assent Que li donnons à table une [l. unc] fort empuisement, Dont je suy bin garnis ; là est ses finemens. (JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.2, a.1400, 678).

-

"Empoisonnement" : Pour les frais fais en alant a Bleaugies pour savoir le congnissanche de 1 homme qui y fu justichiés (...) pour les empuisemens des fontaines (Arch. Nord, 1381, B 11489, f° 16, IGLF).
 

A. -

"Breuvage" : Meis[me]ment le roy Salemon, Qui tant par estoit sage homme, Donay ie teil puison à boire (Sept péchés C., c.1300-1350 [p.1478], 214). LUCIFFER. Sus, sus aux champs ! Qui mieulx desrobera Et qui fera la chose plus terrible, Tout le premier de noz poisons bura En nostre enffer ort, puant et horrible. (LA VIGNE, S.M., 1496, 226).

-

Male poison : Que malle poyson et venin Vous creve ! (P. Jouh. D.R., a.1488, 34).

-

Poison venimeux : ...la premiere est d'ymachiner la mort de son prince par sortillieges et superstitionz ; la seconde par poisonz venimeux et intocicationz (COCHON, Chron. norm. B., c.1430, 224).

-

En partic. "Breuvage magique, philtre" : ...par poisons et conjuremens elle fera tant que l'empereur malvés ja ne lui toucera quant elle sera avec lui couchie (Cligès C.T., 1455, 113).

Rem. Consol. Boèce C., c.1350, gloss.

B. -

"Remède liquide, décoction, potion" : ...n'en puis avois [l. avoir] garison Pour mecine ne pour poison Que puisse prendre. (Mir. emper. Romme, 1369, 296). Pacience l'omme assouage (...) Plus que ne font poisons ne herbez. (LE FÈVRE, Respit Mort H., 1376-1380, 63). ...les bestes noires que more Saina et blanchy les toisons Miex que nulz paistres par poisons (Pastor. B., c.1422-1425, 185).

C. -

"Breuvage empoisonné ; poison"

1.

Au propre : Si sont ces choses contre chasteté, lesquelles, pour Dieu, mes tres chieres amies, ne vueilliez avoir en vous, car vous mesleriez poison angoisseuse avec miel pour vostre dampnement (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 169). ...car ire et courroux pour la grande chaleur du ceur fait grant dommaige a toutes les operations de l'ame raisonnable. Et est a noter que ilz sont aucunes gens qui sont frois naturellement, ou par accident d'aucun malefice et poyson auquel est utile et profitable pour la santé corporelle de estre marris et courroussés a ce que par ce moyen la chaleur naturelle en eulx soit incitee, acquise, et conservee. (Rég. santé corps C., 1480, 2). Elle l'empoysonna en ung baing en luy donnant à manger d'une pomme et mis la poison en la manche d'un cousteau. (COMM., II, 1489-1491, 336).

-

Au plur. : Et dist, sur ce requis, que icellui complot de faire lesdites poudres et poisons pour enpoisonner le roy et mons. de Touraine, ilz ont fait par entre eulx, de leur mauvaise volenté, sans le sceu, requeste, moucion ou ennortement de personne quelconques. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 316). Adonc lui dist, il qui parle, que il avoit certaines poisons que on lui avoit baillées pour mettre en puis et en fontennes (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 425). Et lors ledit Jehannin Le Fournier leur demanda que ce estoit, et ilz lui respondirent que c'estoient poisons pour faire morir aucunes gens. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 3). Sachiez que tant que vous userez de loyauté, sans penser ne faire tricherie, ne mauvaitié, et que vous les ayez sur vous [les deux anneaux], vous ne serez desconfiz par armes, mais que vous ayez bonne querelle ; ne sort, ne enchantement d'art de magique, ne de poisons, de quelconque maniere, ne vous pourra nuire, que si tost que vous les regarderez, que ilz n'aient perdu toute leur force. (ARRAS, c.1392-1393, 84). ...et sauroit bien brasser pouezons pour empoizonner la royne (Hist. Berthe Pépin T., c.1400-1500, 179). Faisons mouvoir en l'air fouldre et tonnerre, Tumber venin et poisons sur la terre, De quoy seront tous fleurs et fruitz infectz, Si punirons le peché des maulvais. (Cene dieux, c.1492, 120).

-

De/par poison. "Par empoisonnement" : Mytridates, roy de Pont, après tant de batailles surmontés, et diverses langues faitez ses tributaires, tourna au remede du glaive quant il ot fally a trouver mort par poison, pour l'usage de la medicine qui depuis fut nommee de son nom, et lui plust plus mourrir par homicide de sa propre main que son filz Pharnaces, qui sa mort conspiroit, se esjouist d'avoir soullé ses mains au sang de son pere par parricide detestable (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 18). ...sy se prist a dire de terriblez et crueulx langagez de la pucelle, luy admetant sus que par poison elle avoit fait son pere morir pour parvenir plus tost a son heritage (Comte Artois S., c.1453-1467, 49). Entre les faiz de cestui Alobac, se treuve qu'il preserva le roy Priamas de Assyrie de poison, par son bon advertissement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 32 r°). Et devez savoir que le seigneur de Lescun, congnoissant que une si grant mauvaistié avoit occupé le couraige de l'abbé de Saint-Jehan d'Angeli, et qu'il avoit fait si grant trahison que d'estre conspirateur de la mort de son maistre par poison, pour quelque somme qui promise luy avoit esté, dont il avoit receu partie d'icelle, comme il disoit (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 285).

2.

P. métaph. au fig. : ...et a respandu partout le venin et la poison de cruelle et horrible sedicion (CHART., Q. inv., 1422, 41). Et tu, Dante, poete de Florence, se tu vivoyes adés, bien auroys matiere de crier contre Costentim, quant, ou temps de plus observee religion, le osas reprendre, et lui reprouchas en ton livre qu'il avoit getté en l'Eglise le venin et la poison dont elle seroit desolee et destruicte, pour ce qu'il donna premier a l'Eglise les possessions terriennes, que aucuns aultres auctorisiez docteurs lui tournoient a louenge et a merite (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 56). O perverse murtriere [Envie] ! Quans hommes sont mors par tes poisons, quantes femmes ossi ! Cy ne fault ramentevoir les examples du tamps present pour prouver ta couverte fauseté et que tu trompes ceulz qui se fient en toy (LEFÈVRE (R.), Hist. Jason P., c.1460, 131).
 

"Poison" : ...le poisson qui Thobie espanta N'estoit garny de fiers poisonnemens ; Son vertueux coeur par attouchemens Le viel Thobie rapointa (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 638). [Seul ex.]
 

A. -

"Absorption de liquide, liquide absorbé" : Rigueur ou disipience, aprez trop grant pocion de vin, mauvaise chose. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 97). ...et de poction lacriminelle par indivis, obnubillee soubz les eslaiz d'ethroclite amertume (LA VIGNE, Ress. chrest. B., App., 1495-c.1503, 169).

B. -

MÉD. [et langue cour.] "Médicament liquide destiné à être absorbé, potion" : ...l'en plante l'erbe amere pour faire pocion ou medicine (...) ...aprés l'en fait la pocion pour acquerir santé et ceste fin est esleüe pour elle meïsme, posé que il ne n'[l. s' d'apr. ms. B] ensuit autre chose et avecques ce elle est esleüe pour autre chose, car l'en quiert santé pour avoir puissance et abilité de faire ses besoingnes. (ORESME, E.A.C., c.1370, 118). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Potion, c'est à entendre syrop ou autre médicine clère receue par la bouche ou disposée à estre receue dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221). Et se c'estoit pour la fiente endurcie, faites le cristere et l'emplastre et la pocion devant dicte en apostumes chaulx, mais ou cristere vous y adjousterés savon mol que on appelle judaïque (GORDON, Prat., c.1450-1500, V, 18). Il ne trouva champ, ville ne fortresse, Dont content fust, mais toust luy preparay Son dernier més, mis en grant apparay, Quant du venin, confis la potion Que Antipater luy presenta pour vray, Executé par ma commotion. (ANTITUS, Poés. P., c.1500, 14).

-

En partic. "Potion magique" : Cestui, entre plusieurs livres, en composa ung ouquel il ordonne boire aux femmes certaine pocion pour concever en certaine constellacion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°).