DR. "Celui qui prend un bail à ferme" : ...receveurs et amodiateurs (Ordonn. rois Fr. V., t.10, 1416, 363).

REM. Doc. 1381 (Aube, admoidiators) ds GDC VIII, 107c.
 

I. -

"Bail à ferme" : ...pour la cause de l'issue dou droit qu'il hont ou paige de Dyjon et des appartenances (...) li diz Estevenoz quitte les dessus nomméz (...) de toutes chouses en quoy il pehurent onques estre tenuz es diz freres pour cause de la dite admodiacion (Echevin. Dijon L., 1342, 60). ...ung nommé Guillaume Boichot, dit de Pollans, soubz umbre de certaine admodiation qu'il dit à lui estre faite par les gens et officiers dudit seigneur de Saint Georges de la vente du marchié des chevaulx, qui se vendent audit Seurre chacun mardy et autres jours, si a voulu maintenir tous acheteurs et vendeurs de chevaulx mesmement de trait audict lieu de Seurre, à iceulx mettre en trait ou en limon, estre tenu de essaier en ses charrettes et à ses bourreaulx et harnois seulement, comme en tel cas est acoustumé faire, pour veoir et savoir s'ilz sont bons de trait ou non, et pour ce avoir droit de lever et percevoir par chacun cheval, ainsi essaié et esprouvé, certaine somme d'argent (Chartes communes Bourg. G., t.2, 1435-1436, 248). ...la congnoissance et admodiacion desquelles amandes voulons et déclarons appartenir à nostre bailly de Dijon ou à son lieutenant à Nuys, excepté de celles du dit pain et aussy celles dont nostre dit prévost a accoustumé de jouir et que d'elles mesmes sont adjugées. (Chartes communes Bourg. G., t.1, 1456, 326). ...contenant qu'il a certain temps que ledit Jehan, son marit, admodiast des mains de noz tabellions de Mirecourt, qui ont la garde de nostre seel dudit tabellionnaige, de seeller par aucun temps touz les creatz qu'il recevproit durant le temps de son admodiacion (Lettres rémission René II P.D.H., 1481, 118). ...il peult avoir environ huit ans u'il eut par amodiacion le moulin de Frain en la prevosté de Lamarche, et le tint par l'espaice d'environ troys ans. (Lettres rémission René II P.D.H., 1492, 231).

II. -

"Modération" : Sy s'en vint remoustrer droit cy a teste encline et criant que de grace peust estre receu ou college des malheureux, s'accusa de sa deffaulte, quant de sa haulte fortune n'avoit sceu user en cremeur de Dieu et en amodiation [var. moderation] de sa convoitise par trop extreme. (CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 59).

REM. Sur la relation entre I et II (croisement de modius et modus), cf. FEW VI-3, 14a, n. 17 ; "fait de modérer [une obligation]" dans doc. de 1419 cité par GDC VIII, 107c.
 

I. -

"Donner à ferme ; prendre à ferme" : Nous ont supplié nos diz hommes que, attendu que les dites tierces ne nous pevent revenir chascun an à plus de deux émines de grains pour ce que les amodiateurs ausquelx nous avons acoustumé de les amodier chacun an preignent que nous devoit appartenir (Chartes communes Bourg. G., t.2, 1436, 543). ...contenant qu'il a certain temps que ledit Jehan, son marit, admodiast des mains de noz tabellions de Mirecourt, qui ont la garde de nostre seel dudit tabellionnaige, de seeller par aucun temps touz les creatz qu'il recevproit durant le temps de son admodiacion (Lettres rémission René II P.D.H., 1481, 118).

-

Amodier qqc. à temps et à terme : Lesdis eschevins peullent et ont acostumer de bailler, admodier à temps et à terme, tel comme bon leur semble, acensir, eschangier et permuer, par le conseil et advis des jurés de la dicte ville tous les biens appartenant à la dicte communaultey (Chartes communes Bourg. G., t.2, 1369-1418, 438).

II. -

[Le compl. d'obj. désigne une disposition mentale] "Modérer, réfréner" : Ces deux frères donques de Croy, aians en coeur le fait qui se présentoit à leurs yeux, froidement et en grant avis, vinrent devers le duc, non pas plaintis, mais remonstrans doucement leur lésion et prians que par sa haute prudence, comme père et recteur de sa maison, il voulsist amodier la volonté de son fils, lequel, sans avoir riens déméry envers luy, les vouloit déprimer (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 230). Par quoi, tout consideré, et sa première venue en court et sa première chevance de patrimoine et la haute montance depuis où il se trouvoit soubs l'ombre de son maistre, devoit bien amodier, ce me semble, son courage, mettre raison devant ses yeux, soi tenir en règle et en mesure, et avoir peur de maints grands et horribles exemple de devant luy et de son temps mesmes (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 180).

Rem. Doc. 1389 ds GD I, 270a. Sur la relation entre I et II, v. amodiation.
 

"Officier d'un grand seigneur qui s'occupe de ses terres" : ...se n'estoit par le deffaut desdiz admodiours ou officiciers (Ordonn. rois Fr. S., t.4, 1354, 296).
 

"Modérer (une redevance)"

REM. Doc. 1389 (amodoier) ds GD I, 270a.
 

"Droit de passage"

REM. Doc. XIV^e s. (pour chacun muy de tannerie, .II. d. et de tout autre meage, par muy, .II. d.), 1422 (pour meuaige de chalan...) ds GD V, 208c. FEW VI-3, p.14, n.11, renvoie à FEW VI-1, 61a, s.v. maius ("redevance due au mois de mai") peut-être en rapport avec modius.
 

"Fabricant de mesures ; jaugeur" : [On fit huchement sur la pierre que]...se le feu estoit en aulcune maixon en Metz, que nulz n'y allit, forcque les iiij ordres mediant [sic], lez tonnelliez, lez meutiez, et lez massons et cherpentiez ad ce ordonnés (AUBRION, Journal L., 1489, 236). Et y ot ung grant feu merveilleusement que les s^rs furent rellevés, les s^rs et les muttiers, et plusieurs gens d'aval la ville pour allet à rescoure le feu. (AUBRION, Journal L., 1495, 356). Jehan Tabourin, muytiers... (Lettres rémission René II P.D.H., 1496, 293).
 

"Surface de terre qu'on peut ensemencer avec un muid de grains"

REM. Doc. 1460 (trois moderees de terre) ds GD V, 367a, s.v. moiteree ; même ex. ds DU CANGE V, 439a, s.v. modius²
 

"Blé de mouture"

REM. Doc. 1459 (deux charges de modurenge) ds GD V, 353b ; même ex. ds DU CANGE V, 439b, s.v. moduranchia.
 

[Mesure de sel correspondant au muid] : ...la mesure de sel appelée moyat (...) l'estallon dud. moyat souloit estre merchié de nostre merche et de celle dud. evesque, et les moyatz ajustez et merchez selon icellui estellon (Actes Jean V Bret. B., t.2, 1418, 230).
 

"Cuve" : ...Jehan Beuvet et autres en sa compaignie, sanz ce que oncque le dit exposant leur eust rien meffait ne delinqué, prindrent ycellui exposant qui seoit sur une forme ou banc en la maison où la dicte confrarie avoit esté lors faite, et par maniere de blasonnement, de injure ou autrement, et oultre le gré et voulenté d'icelli exposant le prindrent et le mistrent en une moyau ou cuve [seul ex. ; lecture en un moyau ou cuve ds GD V, 356c] (Doc. Poitou G., t.5, 1387, 329).
 

MES. "Mesure de bois" (synon. moie, moiée) : Vezci les hommes et les femmes fieveiz qui tiennent en fiéz et en hommage doudit Henri : Premiers, damoiselle Jehanne dou Mont de Jues en tient sept moyés de bois ou environ (Trés. Reth. S.L., t.2, 1330, 3). Chier sire, savoir vous fas que je tains de vous et avoue à tenir en foit et en houmage, en la vouerie de Doncheri, la moitié dou four de Saint Mange, les soingnies de Frannoy, et IIII muiés de bos en Thierrissart, ou environ. (Trés. Reth. S.L., t.2, 1330, 9). ...quattre moiéz et demi de boys (Trés. Reth. S.L., t.2, 1399, 469).
 

MES. "Mesure de bois" (synon. moié) : ...environ cincq mouiées de bos (Trés. Reth. S.L., t.2, 1346, 62).
 

A. -

"Bail comportant une redevance en grains" : Item une autre masure et lieu qui fut led. Piteux qui doit ij mines d'avaine et ung chappon, desquelles masures les maisons sont abatues par le fait de la guerre et contiennent iiij^xx verges de terre que ledit prieur labeure, dont le muyage peut valoir une mine de grain. (Mém. Compiègne C.-B., 1448, 270). La masure et terre qui fut Jehan de Raoulot, contenant six vins verges, Jehan Charmolue la fait ahenner a deux mines d'avaine de muyage. (Mém. Compiègne C.-B., 1448, 272).

Rem. Doc. 1372 (comme Jehan Mauciere eust tenu a ferme ou muyage partie des terres a bles [l. blés] de Jehan Daridel), 1397, 1468 ds GD V, 444a-b.

B. -

"Droit de péage sur les vins" : Comme Pieres Creque (...) euist jusques à le somme de 9 tonneaus de vin d'Auchoire ou environ, liquelz n'avoit mye le muiage pour l'année, et pour sen pourffit faire des vins dessus dis, ly pleut ychiaux baillier à vendre à Robert de Prouvins, qui le muiage de le ville avoit pour le dite anée, parmy 50 s. par., que le dis Pieres en devoit au dit Robiert payer pour chascun tonel (Vie urbaine Douai E., t.4, 1351, 346).
 

"Marchand de vin en gros, qui vend par muid"

REM. Doc. 1400-1500 (Douai, a prendre et rechepvoir de chacune queue de vin brocquetee et vendue a brocque par ceulx qui point ne sont muyagiers, un stier de vin de quatre los mesure de Douay... et sur chcun muyagier 16 stiers de vin), ds GD V, 444c-445a.
 

A. -

"Mesure de capacité pour les liquides et, plus souvent, les matières sèches (de valeur variable selon la marchandise, selon les régions)"

1.

[Pour les liquides] : ...Et par mi son celier va et vient et traverse, Comme tous forsenez, quant son service exerce ; Et respont à chascun toudis à la traverse, Comme homs plus eschaufés c'un verras que l'en berse. Lors s'à boire demande, j'ay vin de couleur perse Dont li muis ne vaut pas la queue d'une querse, Car mon ventre fait bruire et les bouiaus me perse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Ces .IIJ. [la Trinité] un à po de peinne, Assez prouver puis : Considere une fonteinne, Le ruissel, la duis ; Ce sont .IIJ., mais ces .IIJ. truis Tout un, soit petite ou pleine, Soit par pintes ou par muis : Par tous ces conduis Est yaue d'un goust certeinne ; Tous seürs en suis. (MACH., Les lays, 1377, 408). ...douze muis de vin pour sa boichon (Hist. dr. munic. E., t.3, 1447, 487). Pour la despense du disner des sergens de ladicte ville, qui ont disné ensemble le 5e jour de mars 1459, après ce qu'ils ont esté et assisté à l'execution de 4 muys de vin, qui ont esté deffonsés par justice ce jour, et les vaisseaulx bruslés devant l'Ostel de ladicte ville (Comptes Paris M., t.2, 1458-1460, 204). Et, au fait des vignes, il y eut bien peu de vin, et par especial en l'Isle de France, comme d'ung muy de vin pour chascun arpent, mais il fut bien bon ; et se vendit chier le vin creu es bons terrouers d'entour Paris, comme de dix à unze escus chascun muy. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 3). Et, le lundi ensuivant, second jour de septembre, oudit an LXV, monseigneur du Maine, qui estoit logé à Paris devant l'ostel du roy, envoya à monseigneur le duc de Berry deux muys de vin vermeil, quatre demies queues de vin clairet de Beaune et ung cheval chargé de pommes de chou et de raves. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 99). Le duc a deux sommelliers en l'eschansonnerie, dont l'ung est tousjours compté qui rend compte de la despence faicte par chascun jour, par nuits et par sextiers. Et se mesurent à la gauge françoise. Et touchant les provisions des vins qui sont de plusieurs prix et de plusieurs pays, tout se mect en nombre de muyz, et dont le contrerolleur a [le] nombre en son contrerolle (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 40). ...Ung parc tout clos ou sont maints herbes saines (...), Plains d'oliviers, orengiers, grenadiers (...), Nobles heuilletz, plaisantes armeries, Qui en tous temps sont la dedens flories Et de rosiers, assez bien dire l'ose, Pour en tirer neuf ou ditz muytz d'eau rose. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 249).

2.

[Pour les matières sèches]

-

[Pour les grains] : Item je donne a Richoul trois meus de bleif dous de soile et un d'avoinne. (Arch. dép. Vosges T., 1327, G403.07). ...damoiselle Rose, fille de Moinne de Maire, escuier, qui fu, en tient un mouif de bleif, moitié wayn et moitié mars (Trés. Reth. S.L., t.2, 1330, 4). ...un mey d'avoine XX souls. Vingt hastes d'avaine XXXIII souls IV deniers. (Cartul. Laval B., t.2, 1335, 193). Item ung meuf de soile pour donner aus povrez gens. (Arch. dép. Vosges T., 1380, G404.08). Des garnisons du bois de Vincennes, pour 32 muis, 2 sextiers, 6 boisseaux de blé à la mesure de Paris, pris audit lieu, livrez par Jehan Renier, gouverneur d'icelles, despensés en l'ostel le Roy en ce terme ; comptez ès escroes de Panneterie, à divers prix (...). Des dictes garnisons, pour 10 muis, 2 sextiers, mine, d'avenne à ladicte mesure (Comptes hôtel rois Fr. D.-A., 1380-1381, 9). ...à cause de la fondation de leur église et moustier, elles sont en saisine et ont droit d'avoir, prendre et recevoir chascun an au terme de Toussaint un muy de grain, moitié blé moitié seigle, sur notre Granche Bataillère lez Paris (Cartul. Laval B., t.2, 1385, 328). ...pour ce, pour la Saint Denis quatre cens et dix sept, un muy de fourment, racheté chascune rasiere au pris de 18 gros viez (Comptes Etat bourg. M.F., t.3, 1416-1418, 176). Et avec ce condempne lesdis de Rappan et Vavasseur à baillier, delivrer et faire mouldre, labourer et cuire deux muis de bon blé fourment (FAUQ., I, 1417-1420, 377). ...c'est assavoir, à l'Ostel Dieu de Paris, le pain de demy muy, aux prisonniers de Paris, tant des prisons ecclesiastiques que seculieres, le pain d'autre demy muy (FAUQ., I, 1417-1420, 378). Item vueil encor qu-elle ait ung meud de soille et ung de froment de cil qu'est en l'ostel du curé d'Espinal. (Arch. dép. Vosges T., 1432, G405.04). Item je veulz et leigue deux meudz de bleifz estre distribuez aux povres le jour de mon service. (Arch. dép. Vosges T., 1437, G405.06).

-

[Pour le sel] : ...ou grenier de ceste ville de Bourges y avoit quatre-vintz ung muy dix sextiers ung minot et demy de sel, dont la moitié appartenoit audit Cuer, j'ay mandé venir vers moy les grenetier et contreroleur de cestedicte ville pour savoir d'eulx quant et en quel temps ledit sel sera à son tour pour estre vendu. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 576).

-

[Pour la chaux] : ...deux muys de chaulx emploiez tant oudit ouvraige de maçonnerie comme pour remettre et reparer la gottiere de pierre (Comptes Etat bourg. M.F., t.3, 1418-1420, 588).

-

[Pour le charbon] : ...se j'en avoie Un tel [faucon], je l'aroye plus chier Que cent muis (...) De bon charbon. (Mir. roy Thierry, c.1374, 295). ...et doivent les fevres de ladicte ville III s. t. touteffois qu'ils prennent congié de carbonnage, et VI d. t. pour chacun sergent du mestier, et doit bailler pleges au verdier de X l. quant ilz prennent congié dudit carbonnage affin qu'ilz ne le mette ou emploie ailleurs que en la coustume de la forest, et est le congié de VI muis de charbon et non plus (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 181-182).

-

[Pour des objets divers] : Et si tient Que toutes vefves, de son droit, Et pucelles marier doit, Qui demeurent en son roiaume. Pour Vc mille muis de baume Ne les devroit einsi traitier, Et si se doit moult bien gaitier Qu'il met sa vie en aventure, S'ame, s'onneur ; et c'est laidure Et pechié fait et mal aussi, Tous princes qui le fait einsi. (MACH., P. Alex., p.1369, 262). Et de cube qui est .I. corps figuré comme un dé, verité est que .VIII. telz se peuent joindre ensemble sanz viedenge et ce appert legierement et le peut l'en veoir sensiblement. Et pour ce, se l'en prenoit une grant multitude de telz, si comme pour exemple un mieu de déz, l'en les pourroit adjouster et mettre en un vaiseau sanz ce que entre telz corps eust espace ne lieu vieu de telz corps. (ORESME, C.M., c.1377, 646). ...Hanibal envoya a la cité de Cartaige deux muis de aneaulx et verges d'or des senateurs et nobles rommains (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 48).

-

[Cont. métaph.] : Mais tu yès trop fort arrudis De ces pointures que tu dis, Qui tant sont ameres et sures Et a ton cuer pesmes et dures, Et s'en as plus de cinc cens muis Ou qu'il n'a d'eaue en cinc cens puis. (MACH., C. ami, 1357, 79). Vierge, vo grace ne puis Esprisier Ne trop prisier, Car en un moment .C. mil fois plus en descent, Plus de .VC. muis. S'en suis vuis, Je sui destruis, Car, à droit jugier, Vos chiers Fils ame n'a chier Sans li (MACH., Les lays, 1377, 404). Mais trop me cuis, Car en un puis, Où j'ay d'anuis Plus de cent muis, M'estuet cheoir, quant tu t'en fuis. (MACH., Les lays, 1377, 422).

.

[P. réf. à l'Évangile (Matth. V, 15 ; Marc IV, 21 ; Luc XI, 33)] "Ce qui contient, qui cache qqc. et, plus partic., des valeurs qui mériteraient d'être connues" : ...il s'ensievra que une nouvelle lumiere se trouvera estre mise en ce monde, non pas soubz le muy mussie, mais sur un chandeler, rendant clere lumiere a tous ceulz qui en la maison de Dieu habitent. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 54).

B. -

"Futaille de la capacité d'un muid" : ...et que les ymbres seroient cy très grandes et, par ce, les terres si très molles et embeues d'eaue, qu'il fauldroit XXX chevaulx à mener un muy de vin ou ung toneau, ce qui advint (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 132 r°).

C. -

"Mesure agraire (surface de terre qu'on pourrait ensemencer avec un muid de grain)" : ...le bois de la Main ferme, et contenoit anciennement XII muis de bos, mais il est acreu Item, un autre bois nommé le bois de Vervin, contenant XL jalois. Item, le boschet tenant au chastel et contient environ VI muis de bois, et y a garanne a conins. (Trés. Reth. L., t.4, 1410, 337).
 

-

"Mesure de terre qu'on peut ensemencer avec un muid de grains" : ...baillons, octroyons, concedons et donnons a loial cense et ferme as dessus dis abbe et couvent vint et nuef moyes et sis jalois de terre ou environ, le demy terraige ou terraige de chinquante et trois moyes de terres ou la entour (Actes Ch. Blois J. Penth. J., 1344, 80).

Rem. Doc. 1372 (Vermandois, une moye de terre), 1384 (Reims, trois moyes de terre ) ds GD V, 355c.

-

"Mesure de vin"

Rem. Doc. 1337 (cinquante et dous meues de vin) ds GD V, 355c.

-

"Mesure de grain" : Le dit patron doit rendre la valeur de LX moges de blé dont sa galée fut chargee a la Valaque. (Arch. Nord, c.1470, B 3537, n° 125791, IGLF).

-

"Mesure de bois" : Bauduin Cousin avoit pris indeuwement une moie de ligne et une carée de faissiauls es bos de Combes (Arch. Nord, 1390, B 10335, f° 7, IGLF).

-

[Mesure de superficie] Moie de bois : ...douze moye de bois ou environ, appelez les bois du Fay, sceans assez près d'icelluy chastel et forte maison des Hermoises (Trés. Reth. L., t.4, 1451, 350).

V. aussi muiee
 

"Mesure de terre qu'on peut ensemencer avec un muid de grains" : Item, vint jaloys de ble sur la charge que nous prenons en vint moyeez de terre ou environ ou terroir Destruen (Actes Ch. Blois J. Penth. J., 1352, 134).

Rem. Doc. 1344 (.III. moes de terre et de brueres), 1366 , 1440 (neuf mouyees de terre), 1449, 1469 ds GD V, 356c.

-

"Certaine quantité (de bois, d'échalas), tas" : ...les dits Lorains ardoient les muée de paixel en vigne, et tiroient tous les jours à grant puissance de grosse bombarde contre le dit mostiés d'Ancey. (AUBRION, Journal L., 1489, 231). Et tuont l'escorcheur de chevalx qui escorchoit ung cheval en Ham ; et puis boutont le feu en les mowée de pascelz en vigne. (AUBRION, Journal L., 1490, 249).

V. aussi muie
 

"Mesure de grain, muid" : ...ung vaissel a mesurer grain appellé moyel... (MIÉLOT, Vie st Josse J., c.1449, 17).

Rem. Doc. 1465 (La Rochelle, cinq moyaux et deuz demyes pippes) ds GD V, 356c.
 

"Modérer, diminuer (les impôts)" : ...car avoit refusé (...) au duc de Bourgongne, à ramodyer les tailles et impositions qui avoient couru (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 144).