"Accusation" ...

REM. Seul ex. relevé, également cité ds AND. Mot passé en angl. : acoupement.
 

A. -

"Accuser" ... ...

-

Acoulper qqn de qqc. ... ...

-

En partic. Acoulper la poitrine. "Battre sa coulpe, s'avouer coupable en se battant la poitrine" ...

B. -

"Tromper qqn, lui être infidèle" (synon. acoupir, acoupaudir)

Rem. Gloss., Paris B.N. lat. 7692, c.1350, ds GD I, 74b.
 

"Tromper qqn, lui être infidèle"

Rem. DU CANGE II, 552c, s.v. copaudus ; doc. 1416 ; cf. GD II, 333c, s.v. coupaud : Laquelle femme appelloit son mary sanglant couppault, et se vantoit de l'avoir acoupaudi.
 

I. -

Empl. trans. Acoupir qqn. "Tromper qqn, lui être infidèle " ... ...

II. -

Part. passé en empl. adj. "Trompé" ... ... ...
 

A. -

"Faute ; péché"

1.

"Faute commise ; responsabilité qui en découle" ... ... ... ... ... ... ... ... ...

-

La coulpe de ...

-

Par/pour la coulpe de./Sans la coulpe de. "Par la faute de, par la responsabilité de ; sans la responsabilité de" ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

-

(N') avoir (nulle) coulpe à/en qqc. "(Ne pas) être en faute à propos de qqc., (ne pas) y avoir de (la) responsabilité" ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

-

La coulpe de qqc. "La faute de qqc." ...

2.

"Péché, souillure du péché" ... ... ... ... ... ...

-

Coulpe charnelle. "Péché de la chair" ...

-

Absoudre de coulpe et de peine / absolution/remission de coulpe et de peine ... ... ... ... ... ... ...

-

Donner/rendre sa coulpe. "Reconnaître son péché"

Rem. Jourd. Blaye alex. M., a.1455, gloss.

B. -

P. méton.

1.

"Signe par lequel on se reconnaît coupable (en disant mea culpa et en se battant la poitrine)"

-

Battre sa coulpe ... ... ...

Rem. JEAN GOLEIN, Rational B.D., c.1370-1372, gloss.

-

Rendre sa coulpe ... ...

2.

"Punition" ...
 

Empl. trans. "Accuser, incriminer" ...

Rem. Chron. et hist. saintes et profanes, 1430 (sans le coulper ou mespriser pour la presente calamité ou il estoit), ds GD II, 333a.

V. aussi culper
 

"(Mari) trompé, cocu" ... ... ...

-

Au fém. ...

-

[Terme d'injure] ...
 

"Cocue" ... ... ... ... ...

V. aussi cous
 

[Terme d'injure] "Mari qui souffre, voire favorise les infidélités de sa femme" ...

Rem. Doc.1385 ds GD, s.v. asseor ; doc.1392 ds GD, s.v. goliardeusement ; doc.1414 ds GD II, 334b. Cf. DU CANGE II, 552b, s.v. copaudus et IX, 129.
 

"Cocu" ... ... ... ... ... ...

Rem. WAUQUELIN, Faits conq. Alexandre Hé., a.1440, gloss. ; Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], gloss.

-

Empl. subst. ...
 

"Blâme, inculpation, critique" ...
 

Empl. trans. "Accuser, incriminer" ... ...

V. aussi coulper
 

Empl. trans. "Disculper qqn" ...

V. aussi acoulper, descoulper
 

"Justification, excuse" ...

Rem. Ex. d'a.fr. et doc.1334 (descourpe) et 1344 (descourpe) ds GD II, 559b.
 

Empl. trans. "Disculper qqn" ... ... ... ...

Rem. GRÉBAN, Pass. J., c.1450, gloss. ; MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, gloss. (descoupper).

-

Descoulper qqn de qqc. ... ... ... ... ... ...

-

Empl. pronom. Se descoulper (de qqc.). "Se disculper, se justifier (de qqc.)" ... ... ...

V. aussi desacoulper
 

Desencoulper qqn (de qqc.). "Disculper qqn (de qqc.)" ... ...

REM. Ex. de FROISS. (ms.) ds GD II, 576a ; leçon descouppés ds FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 74.
 

"Accusation, imputation" ... ...
 

I. -

Empl. trans.

A. -

Encoulper qqn. "Accuser qqn" ... ... ... ... ... ... ...

-

[D'une chose] ...

-

Encoulper qqn de qqc. "Accuser qqn de qqc." ... ... ... ... ... ... ... ... ...

-

Encoulper à qqn que. "Accuser qqn de" ...

B. -

Encoulper qqc. (de qqc.). "Rendre qqc. responsable (de qqc.)" ...

II. -

Empl. pronom.

A. -

"Se mettre en tort" ...

B. -

"S'accuser de, se rendre responsable de" ... ... ...
 

"Accusateur" ... ... ...
 

"Excuser, disculper" ...

-

Empl. pronom. "Se disculper" ...
 

[Mots lat. tirés du Confiteor, signifiant "(c'est) ma faute !"]

-

[Interj. exprimant le repentir] ... ...
 

"Trompé par sa femme"

REM. Doc. 1408 ds GD VI, 541b.
 

"Celui qui est exempt de faute (?)" (GD)

REM. Ancienneté des Juifs (ms. fin XVe s.) ds GD VI, 701a. Mauvaise lecture pour reçupt, traduction de suscepit ? Cf. Flavius Josèphe, De antiquitatibus ac de bello judaico, Venise, 1499 [Gallica], I, xviii, f° 5 v° : Suscepitque eum [Abraham] rex Melchisedech, quod significat rex justus, et erat utique, et sine dubio talis. [J.L. R.]