"Office, fonction de cellérier" : Jugement don maire de Sciei d'une pairt, et de Jaicomin Coifert le clerc d'autre pairt, se volloit ladicte mairie que Jaicomin Coiset porteit l'office de la cellerie pour aulcuns heritaige qu'il thient a Sciei, et ledit Jaicomin dit que celle tere sor quoi il ont esleu l'office ne doit ne cens ne rentes et qu'elle est franche, que pour tant n'ait il point de l'office a pourteir. Li maistre-eschevin dit pour droict qu'il n'en ait point a pourteir. (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, 1367], 431). [Il s'agit ici de l'obligation qui était faite aux tenanciers de "terres de quartier" (c'est-à-dire "dépendant d'un domaine seigneurial") d'assumer certaines fonctions administratives dans le village (cf. J. Schneider, La Ville de Metz aux XIII^e et XIV^e s., 1950, 365)]

REM. Cf. LITTRÉ : cellérerie (mot enregistré dans le FEW).
 

"Celui qui est préposé au soin du cellier, cellérier" : ...le celerier et le concierge de la court le Roy (Mét. corp. Paris L., t.1, 1381, 272).

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En partic. "Religieux chargé de l'approvisionnement du cellier d'une communauté" : ...monseigneur l'abbé de Nostre Dame d'Ellan, le prieur, celerier, procureur et tous les religieux et convent d'icelle eglise (Trés. Reth. L., t.3, 1421, 23). Le sous chambrier et celerier de l'eglise Saint Victor, 7 l. 3 s. p. par an (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1424-1425, 44). Item, entre les autres qui furent décapitez en ladicte ville le furent deux moynes de Joy en Brye, c'est assavoir le celerier dudit lieu et damp Simon, jadis moyne du Jard, avec aucuns autres. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1425-1440, 14). ...segneur Nicol, de Maignei, moinne et celleriés de Sainct-Vincent (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, 1359], 374). CELLERIER. Quant est de ma part, en effect, A voz ditz du tout je m'acorde (LA VIGNE, S.M., 1496, 362).
 

"Religieuse chargée de l'approvisionnement du cellier d'une communauté" : J'ay perdu Dieu, mon creatour ; Quant je veoie dame d'atour, Tant fust nonnain, tant fust pucelle, Bourjoise, dame, ne damoiselle (...) Celeriére, prieuse, abbesse (Jour Jug. R., c.1380-1400, 251). ...Marie Fremande, religieuse et célériere de l'église de la Byette (Comptes Lille L., t.1, 1423-1424, 198).

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Sous-celleriere : La dame qu'as vëu aler Par cloistre et viande porter Sur parchemin (est) pitanciere De ceens [est] et (sous)celeriere (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 400).

Rem. Leçon sousceneliere ds GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. D.-M.-S.-T., c.1330-1331, v.12830.
 

"Celui qui a la charge de la cave"

REM. Doc. 1461 (Douai, chelenier) ds GD II, 102a.

V. aussi cellérier
 

[Fém. de chelenier] : A leur volenté voelent avoir la cellenière, Me dame le prévoste, me dame le boursière, Prieuse, soupprieuse, me dame l'ostelière (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 218).
 

"Aide du cellerier"

REM. Doc. 1346 (Jumièges, sis deniers huict soulz sont deus a l'office du souzcelenier [sic]) ds GD VII, 546b.
 

RELIG. [Dans un couvent] "Aide de la celerière" : La dame qu'as veü aler Par cloistre et vïande porter Sur parchemin est pitanciere De cëens et sousceleriere [var. celeriere, souscelliere, sourceneliere, sorceleriere], Elle donne à mengier à l'ame Et la repaist qu'elle n'afame. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. St., c.1330-1331, 12830). [Seul ex.]

REM. Déjà ds GD VII, 546b (Impr. c.1500^e s. : soubzcelleriere et Ars. 2319 : soubzcel[le]iere).