Les textes initiaux du corpus appartiennent à la période qui va de 1330 à 1500. Les écarts sont en très petit nombre : quand l'essentiel de l'oeuvre d'un auteur entre dans les limites chronologiques que l'on s'est données, on a tout de même admis, pour la complétude, les textes légèrement postérieurs ; c'est le cas pour Jean Molinet ou pour Andrieu de la Vigne. Même chose pour les genres littéraires : certaines farces, dont la datation est imprécise, peuvent appartenir au début du XVIe siècle. Il va sans dire que le corpus constitué est loin d'être exhaustif : c'est proprement impossible. Mais on a cherché à constituer une sélection suffisamment vaste pour être représentative de la langue de l'époque dans ses différents aspects. Si une place particulière est faite aux grands auteurs, tous les genres et tous les types de textes ont été pris en compte : la littérature narrative, les chroniques, les récits de voyage ; la poésie ; le théâtre, religieux et profane ; les traités, philosophiques, scientifiques, religieux ; les sermons ; mais aussi des chartes, des comptes, des inventaires, les ordonnances ou les lettres royales. A quelques exceptions près, il s'agit toujours de textes imprimés - de préférence dans des éditions critiques - et non pas de manuscrits. L'exploitation systématique des comptes rendus auxquels les éditions donnent lieu permet de tenir compte des suggestions lexicologiques qui y sont faites.
La majorité des "textes techniques" au sens large, ont été traités par extraits et constituent la "base des partiels", accessible seulement aux rédacteurs.
Nous avons depuis saisi intégralement un certain nombre de textes non littéraires qui attendent leur entrée dans la base textuelle ; elle contient maintenant aussi des textes du 16e siècle (non utilisés pour le DMF).
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