C.N.R.S.
 
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     SECOURS     
FEW XII 383a succurrere
SECOURS, subst. masc.
[T-L : secors ; GD : secors1/secors2 ; GDC : secours ; DÉCT : secors ; FEW XII, 383a : succurrere ; TLF : XV, 235b : secours]

I. -

"Aide, assistance, réconfort (dans le besoin, le danger, la peine, la maladie...)"

A. -

Pour le secours de qqn. "Pour aider qqn" : ...nonobstant que la vie active soit de grant excellence et neccessaire pour l'aide et secours de pluseurs, toutesvoyes la contemplative, qui est de laissier tout le monde et les embesoingemens qui y sont pour seulement penser a lui, est de plus grant dignité et plus perfaicte (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 25).

 

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Avoir secours. "Recevoir une aide" : ...veant que de nul elle n'avoit secours ou ayde, et ne savoit mestier aucun pour gaignier sa vie, se mist à servir comme chamberiere (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 316). LE PORTIER. (...) Or sommes nous en terrible soucy De voir aller nostre vie en decours. Puis que surpris avons esté ainsi, Espoir je pers de plus avoir secours. (LA VIGNE, S.M., 1496, 233).

 

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Avoir secours à/de qqn. "Trouver de l'aide auprès de qqn" : ...c'est ung sages homs, de bon conseil, et bon amy, et a qui vous et vostre filz ariez ung grand retour et tresbon secours. (C.N.N., c.1456-1467, 297).

 

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Donner secours à qqn : Nonchaloir vueil desormais harberger Avec Oubli, pour moy donner secours. (CHART., R. Bal., c.1410-1425, 380). Il fault que ce povre homme on guyde Au sainct arcevesque de Tours, Car, s'il le voit, pour vray je cuyde Qu'il luy donrra quelque secours. (LA VIGNE, S.M., 1496, 457).

 

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Estre au secours de qqn. "Venir en aide à qqn" : SAINCT MARTIN. (...) Ce que voyez Et revoyez Pour mon salut avoir voulroye. Doulx Jhesus, ma requeste oyez ; Aussi qu'a mon secours soyez, Car sans cella rien ne feroye. (LA VIGNE, S.M., 1496, 327).

 

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Faire secours à qqn : ...ce n'est pas traïson de faire plaisir a son amy, et luy faire secours et service quand on le peut faire. (C.N.N., c.1456-1467, 210).

 

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Faire à qqn le secours que + sub. compl. "Rendre à qqn le service de, faire à qqn le plaisir de" : S'en ce printemps que les fueilles et fleurs Es arbreceaulx percent nouvellement, Amours vouloit moy faire ce secours, Que les branches qui font empeschement Il retrenchast du tout entierement Pour y anter un raimseau de plaisance, Il geteroit bourjons de souffisance (CHART., R. Bal., c.1410-1425, 388).

 

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Au secours ! "À l'aide !" : ...il s'escria moult fort : "Au secours, chevaliers ! Qui ne s'en vengera, il ne sera ja loyal homme" (Doolin de Mayence V, P2., a.1500, 122). "Au secours, chevaliers, qui me vouldra aymer !" (Doolin de Mayence V, P2., a.1500, 141).

 

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Prov. Il n'est secours que de vrai ami : Il n'est danger que de villain, N'orgueil que de povre enrichi, Ne si seur chemin que le plain, Ne secours que de vray amy, Ne desespoir que jalousie, Ne hault vouloir que d'amoureux, Ne paistre qu'en grant seignorie, Ne chere que d'omme joieux (CHART., R. Bal., c.1410-1425, 391). LE CRESTIEN. (...) Sainct Nicolas m'a secouru Et contre luy avoye peché. (...) N'est secours que de vray amy. Tout droit yray en sa chapelle Me confesser publicquement De ma couvoitise cruelle (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 149).

 

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Ne voir secours à qqc. que + inf. "Ne voir d'autre solution à qqc. que" + inf. : Le regart de celle [la femme que j'aimais] m'a prins Qui m'a esté felonne et dure ; Sans ce qu'en riens j'aye mesprins, Veult et ordonne que j'endure La mort et que plus je ne dure. Si n'y vois secours que fouïr ; Rompre veult la vive soudure Sans mes piteulx regretz ouïr. (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 13).

B. -

En partic.

 

1.

[Dans un contexte militaire]

 

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"Intervention pour venir en aide (à une armée en difficulté)" : Apriés le departement dou roi de France et de son hoost dou dit mont de Sangate, chil de Calais veirent bien que le secours en quoi il avoient eu fiance, lor estoit fallis, (FROISS., Chron. D., p.1400, 835). ...dont, pour mieulx et plus seurement vaincre la cité d'Auffricque, avant que nul emcombrier lui venist de secours ou d'aultre ennuy, il mist ses mandaglores en vaisseaux de vin (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 52). ...il fut moult estroictement requis de secourir Pappe Gregoire, qui pour lors estoit, tresoppressé et assiegié de Henry, emperreur d'Allemaigne et du peuple rommain. Auquel secours subitement il manda monseigneur Boamont, son filz (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 168).

 

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Secours de troupes : Mais Mahon, qui pas ne me vouloit perdre, m'envoya secours de LX. Sarrasins, qui moult fort assaillirent Gieffroy, qui lors se deffendi moult vaillaument et fist grant occision de noz gens. (ARRAS, c.1392-1393, 234). ...il ... s'estoient mis en grant painne de destruire et ardoir la belle abbeie de Vicongne, mais li Valenchiennois l'en avoient sauvé et respité par le secours de .Vc. compagnons que il i avoient envoiet. (FROISS., Chron. D., p.1400, 423). ...le Roy et le duc de Bourgongne avoient fait toutes diligences de mander gens et secours de gens armés par les bonnes [villes] de ce royaume (FAUQ., I, 1417-1420, 230).

 

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Aller au secours. "Aller en renfort" : Son siege a tout autour getté : Rendre ne se vouldrent a li : A Egistus n'a pas failli, Qui estoit alez au secours : Droit vint sur lui, tenuz fut cours : Horrestès dessus lui couru, Et l'a par mi le corps feru. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 86). ...il savoient bien que li Alemant, li Braibençon et li Hollandois, Zellandois et li Flamenc estoient tout aloiiet avoecques les Hainnuiers, et de rechief que li contes de Hainnau estoit alés en Engleterre au secours. (FROISS., Chron. D., p.1400, 374).

 

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Aller à secours à qqn : ...il convenoit doncq que par aulcune emprise et puissant armee encontraire de Edouard regnant ilz [les Français] alassent a secours a la reyne deboutee de sa couronne par descendre mesmes en Angleterre, car ne veoient possible aultrement que jamais se peust resourdre que par ce moien, auquel s'il deffailloient jamés ne venroient au deseure du duc de Bourgoingne (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 292).

 

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Aller au secours de qqn/une communauté : Et puis mainte autre nacïon Soubsmist a sa subjectïon En Amasone demourerent ..II.. dames, qu'elles couronnerent : L'une Anthïoppe ot a nom, L'autre Orthya, dont fu grant nom, Et ceste Orthïa appellee Fu puis mere Panthaselee, Qui ala au secours de Troye, Si com l'istoire nous ottroye. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 12).

 

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Avoir secours (de qqn). "Recevoir l'aide de qqn" : ...les habitans d'icelle ville et cité, non espérans avoir souscours, commencèrent à traictier avec ledict conte de Salsebéri. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 247). Beaulx seigneurs, dist ly chevaliers, se vous vous povez un pou tenir, vous aurez par temps secours. Par foy, dist cil, nous en aurions bien besoing. Alez, nous nous tendrons tant que nous porrons. (ARRAS, c.1392-1393, 100). ...et que, pour ce que durant la guerre et division qui avoit esté devant ladicte ville, il avoit donnez et conferez à icelle aucuns privileges, et que aucuns pourroient avoir ymaginacion qu'il auroit ce fait pour la necessité où il s'estoit trouvé d'avoir d'eulx secours, et que, après ladicte paix ou accord, les leur pourroit oster, il leur declaira pour ceste cause dès lors pour maintenant, et dès maintenant pour lors à tousjours, il les leur avoit donnez et laissez, sans jamais avoir esperance de les rappeller ne venir contre (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 137).

 

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Donner (du) secours à qqn. "Venir en aide à" : Le Roy (...) m'a mandé (...) Comment c'estoit sa voulenté Que je partisse et mes gens tous, Pour aller donner du secours A ceulx d'Orleans, ses bons amis (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 241). ...ilz firent responce que si le roy de Naples ne leur venoit donner secours en la dicte place, ou qu'il vint en si grant puissance qu'il combatist le roy et son armee dedens le samedi prochain ensuyvant ilz se renderoyent et metteroient les gens du roy ou dit chasteau. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 253).

 

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Envoyer au secours devers qqn/qq. part. "Demander de l'aide, du renfort à qqn/qq. part" : Et le dit roy Fedric [estoit] frere du roy d'Ausay, et pour tant envoioit il au secours devers lui. (ARRAS, c.1392-1393, 171). La contesse de Montfort, qui se tenoit a Vennes, n'estoit pas forte assés pour lever le siege, et dist a son consel : Il me fault envoiier au secours en Engleterre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 506).

 

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Envoyer des troupes au secours de qqn : ...[il] ala ou pays d'Espaigne et armée que y envoya le roy nostre sire au secours dudit roy d'Espaigne, en la compaignie et service d'un chevalier dont il ne scet le nom (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 131).

 

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Faire secours à qqn : Et s'en vindrent au recept, et lors dit Remondin a ses parens : Seigneurs, je vous doy bien mercier du noble secours que vous m'avez fait a ceste journee, car je scay bien, se ne feust l'aide de Dieu et de vous, ces traicteurs m'eussent mis a mort en trahison. (ARRAS, c.1392-1393, 73). ...la plus grant partie des nobles de ce royaume n'avoient point obey aux mandemens du Roy, mais avoient delaissié à faire aide et secours au Roy en ceste besoingne. (FAUQ., I, 1417-1420, 230).

 

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Faire secours à qqn à + inf. "Aider qqn à" : ...si vait requerre Tous les roys, les princes, des ducs, Comme dolent et espardus, Que secours ilz lui vueillent faire A vengier ce honteux affaire. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 68).

 

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Mander secours (à qqn). "Solliciter l'aide (de qqn)" : La dame (...) manda secours à ses gens, dont elle pensoit à estre aidie, mais onques nuls n'aparu ne se mist sus les camps contre le marquis de Blancquebourc. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 250). Puisque la contesse de Montfort mandoit secours, on l'en envoieroit pour ses deniers, tant conme elle en vodroit avoir et poroit paiier. (FROISS., Chron. D., p.1400, 508). ...sy tost comme il [le roy de Grenade] seult sa honteuse desconfiture, tout argüé et plain de couroux, il manda secours aux rois de Thunez, de Barbarye et de Fez (Comte Artois S., c.1453-1467, 80).

 

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Querir/querre secours (à qqn). "Demander secours (à qqn)" : Comment le messaige du roy Fedric de Behaigne vint querir secours au roy d'Ausaiz, son frere, contre les payens qui le tenoient assegié. (ARRAS, c.1392-1393, 171). Par Mahon, dist le soudant (...) mes gens sont tous mors. Et sachiez que je m'en venoye coyement de la bataille et cuidoie venir querre le secours, mais le deable au grant dent m'apperceut, et me convint jouster a lui. (ARRAS, c.1392-1393, 234). Mitridatés fuy s'en yere Vers un roy de fiere maniere, De grant poissance et de grant terre, Secours luy fu alé requerre (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 15).

 

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Venir à secours à qqn. "Venir en aide à qqn" : Seigneurs, pensez de bien faire, je vous apporte bonnes nouvelles. La fleur des crestiens vous vient a secours ; ce sont les deux damoisiaux de Lusignen, qui ont ja desconfit sur mer une partie des gens du soudant, et amainent en leur compaignie bien IIIIm. combatans. (ARRAS, c.1392-1393, 96).

 

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Venir au secours de qqn : Mais, roys et barons de haulx noms Ot encore la, dont les noms, Pour cause de briefté, ay teu, Sans les avoir ramenteü, Qui furent au secours venus Des Troyens et s'i sont tenus Durant la guerre, encor tendront Jusqu'a la fin, ne les lairont. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 145). Et se bien en enquerez, c'est la lignee de Forgestus et de Hangestus, les Saxons, qui comme souldoyers vindrent au secours du roy de la Grant Bretaigne oppressé de dures guerres. (CHART., Q. inv., 1422, 17).

 

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P. méton.

 

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"Troupes de renfort" : Et quant ceulx sceurent les nouvelles, si furent moult joyeux, (...) et envoierent au Lymacon un de leurs freres annoncier la venue du secours qui venoit pour secourir le roy et son pays. (ARRAS, c.1392-1393, 91). Le roy le bienviengna moult, et cil lui presente les lettres. Le roy rompt la cire, et voit le noble secours que le cappitaine lui escript qui vient... (ARRAS, c.1392-1393, 96). Atant se taist l'ystoire a parler du soudant et commence a parler de Hermine, la fille du roy de Chippre, a qui on dist en sa chambre les nouvelles du secours que les enfans de Lusignen amenoient ; si ot grant desir d'en savoir la verité. (ARRAS, c.1392-1393, 96). Et, par Dieu, je feray demain sentir au soudant que le secours m'est près et que je ne le doubte gueres. (ARRAS, c.1392-1393, 103). Mais sitost que le soudant appercoit le secours, si broche le cheval des esperons et s'en va vers l'ost, et laisse ses gens en celle adventure, qui fut telle que onques puis n'en vit pié en vie, car tantost furent occiz. (ARRAS, c.1392-1393, 233). ...il vei que secours ne confors ne li apparoit de nulle part ; et estoient fort amenries lors pourveances et lors artellerie, pour les grans assaus que on lor avoit bailliet et livrés, (FROISS., Chron. D., p.1400, 222). ...messires Amauris de Cliçon, (...) amainne le secours que nous desirons tant a avoir et a veoir (FROISS., Chron. D., p.1400, 522). Vechi le secours d'Engleterre qui nous vient (FROISS., Chron. D., p.1400, 524). Si se sont traictes es parties Du regne de Boete et destruire Le vouloient, et eulx conduire A ce qu'aux Persens se rendissent, Mais, ainçois qu'ilz y parvenissent, Ceulx d'Athenes leur ont secours Envoyé bon isnel le cours Cm. hommes, dont, en peu d'eure, Les .II. hosts se coururent seure. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 253). Les Gantois, qui cuidoient que le secours fust près, et qu'il ne falloit que les appeler, ce qu'ilz avoient ouy, se mirent à la voye, et laisserent les archiers, qui prestement reparerent le pont et se remirent en ordre (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 290). Lors les ditz ennemis, voyant que leur secours ne venoit point et qu'on recommençoit la baterie pire que jamais contre leur dicte place par assault hardi et furieux, furent contraints de tout habandonner et se rendirent a la personne du roy mesmes (LA VIGNE, V.N., p.1495, 253).

 

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[D'un lieu] "Position qui assure la protection et la sécurité (d'une ville)" : Et entre ses deux bras demeure l'isole de la Garbie, qu'est le principal secours du Cayre, et de celluy conservet tout [tout] ou grant partie de son vivre. (Passage Terre Sainte Piloti D., 1441, 64).

 

2.

[Domaine religieux]

 

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Secours (d'un être céleste) : Dame plaine d'umilité, En cuy secour du tout m'apuyz... (Mir. enf. diable, c.1339, 50). LA DAME. (...) Doulce vierge, (...) seulement par ta puissance J'atens a avoir delivrance Et brief secours. (Mir. enf. ress., 1353, 42). Je te dy plus : que celuy qui ne s'attent a l'aide et secours de la hault par humilité descongnoist par orgueil son impotence ça bas. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 152).

 

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P. méton. "Être céleste secourable" : Loyaux secours en touz biens florissans, Vierge plaisant, rose vous doy clamer (Mir. st J. Paulu, c.1372, 148). MATHATIEL. O sainct Nycolas, vray secours En necessité secourable, Je te rens louenge en secours, Car tes fais te rendent louable. (...) Au requerre Tu tiens terre Et preserve de tout ennuy. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 156).

 

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Prendre qqn en secours : E ! dame de misericorde, A la mort d'enfer vois le cours Se ne me prenez en secours (Mir. nonne, 1345, 344).

 

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Querir secours d'un être céleste : Croy le conseil que je te donne, Puis poursuis en temps et en lieu. Toy mesmes en propre personne Ton appel devant le grant Dieu, Autrement ne quiers point d'apieu Ne secours de sainct ou de saincte. (Cene dieux, c.1492, 137).

 

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Venir à secours à qqn. "Venir demander de l'aide à qqn" : Ne cuides point qu'il te faille d'aide, se tu ne cuides lui avoir failli d'obeissance, et qu'il ne te viengne a secours par pitié, se retournes a luy par humilité. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 93). CATECUMINAIRE. Une requeste comvient que je vous face Treshumblement ains que parte d'icy : Je viens a vous a secours et mercy, Qu'ayez de moy vraye compassion Pour ce que j'ay le cueur trop endurcy A contempler de Dieu la passion. (LA VIGNE, S.M., 1496, 371).

 

3.

[Dans la rhétorique amoureuse] : Mais compris Et apris Ay que je pris La mort à l'entreprendre, Pour ce qu'en vo dous viaire Dont toute ma dolour sort Ne truis secours ne confort, Grace, pité ne acort, Douçour n'amour fors descort Et samblant de moy deffaire. (MACH., Les lays, 1377, 307). De trestoutes ses vigours Main et soir, à dire voir, M'a tant servi Qu'il a tres bien desservi De moy secours (MACH., Les lays, 1377, 365). Et comment qu'Amours m'ait fait Souffrir la morsure De ses griés maus sans meffait Et sans mespresure, Ne lairay ja que secours Ne quiere de mes dolours à ma dame pure, Car bien puis avoir merci Selonc ce que j'ay servi (MACH., Motés, 1377, 485). Car, quant je cuidoie secours Avoir de ma dame et d'Amours Pour mon temps qu'ay en li usé, Ma dame m'a congié donné. (MACH., Bal., 1377, 549). En ma Dame j'avoye mon secours, Plus qu'en autre, car souvent d'encombrier Me delivroit, quant venoit a son cours, Et en gardes faisoit mon jeu lier (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 83). Car, quand je vous requier secours, Vous fuyez, aprés vous je cours, Et pitié n'a en vous aucune. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 445).

 

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[Du coeur] Crier secours. "Appeler à l'aide" : En grant doubte certainement je suis Qu'il ne soit pas legierement estaint, Sans grant grace : si vous pry, Dieu d'Amours, Sauvez mon cueur, ainsi qu'avez fait maint : Je l'oy crier piteusement secours. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 45).

 

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Deprier secours à la personne aimée : Car, quant mon cueur vous depria Secours, il luy fut escondit, Adoncques de dueil regnya Vostre povoir et s'en partit. (CH. D'ORLÉANS, Compl. C., 1433-p.1451, 283).

II. -

[Croisé avec escourch] "Poche attachée à un vêtement" : Par lequel Haussibut li fu dit et enseignié que la chamberiere d'un nommé Faveau, demourant en icelle ville de Villeneufve, avoit prinse icelle tasse lorsque elle avoit esté perdue, et icelle mucée ou secours de sa robe (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 301). Item il se loga en son hostel deux bonnes femmes, et advisa que l'une avoit de l'argent ou secours de sa robe (Chancell. Henri VI, L., t.1, 1425, 235).MAJ 2020
 

DMF 2020 Pierre Cromer

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