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POURLIRE, verbe |
[T-L : porlire ; GD : porlire ; FEW V, 243b : legere] |
A. - | Pourlire qqc. "Lire qqc. jusqu'au bout" : Tantost aprés que Aigres ot cel escript bien pourleü et regardé, il s'en repaira en sa nef, entre lui et Siliran et tantost qu'il fu venuz, il compta a chascun ce que li escrips disoit ([Bérinus, I, c.1350-1370, 222]). Corbarans en ala le chière défroer : La lestre pourlisy et prist à regarder ([God. Bouillon R., t.2, c.1356, 349]). LA FILLE. A mon chevet ay ceste lettre Trouvé. Gardez, oncle, que c'est. (...) L'ONCLE. C'est de sa main : mais que pourlite L'aie, vous sarez sa divise. ([Mir. chan., c.1361, 177]). La lettre pourlisit ([Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 312]). ...et en ce tandis, face par ung prestre qui ait celebré, pourlire sur l'enfant l'euvangille des trois Rois et l'oroison saint Charlemaine ([Ev. Quen., II, c.1466-1474, 131]). |
| Rem. Aussi Belle Hélène Const. R., c.1350, 207, 250 ; Jourd. Blaye alex. M., a.1455, v.241 ; 23183. |
B. - | [Lors d'un baptême, d'un enterrement, d'une veillée funèbre...] Pourlire qqn. "Lire, dire à propos de qqn les textes sacramentaux, les prières" : Quant l'enfant est nez, bien doit estre baptisié ou autrement, s'il n'est bien pourleu et a loisir, il aura en sa vie mal encontre ou quelque autre male aventure. ([Ev. Quen., II, c.1466-1474, 143]). |
| Rem. Doc.1399 et 1409 ds GD VI, 294c-295a. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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