"Qui se rapporte à l'essence, qui appartient à l'essence, d'essence, de nature" : Longueur de vie n'est pas requise de necessité a la perfeccion essenciele de felicité ([ORESME, E.A.C., c.1370, 522]). Et ainsi l'en diroit que la forme substanciele de ceste chose, aveques sa froidure essenciele ou naturele ou le residu de elle, est cause efficiente de ceste alteracion ([ORESME, C.M., c.1377, 680]). Et nientmoins, tel mouvement ne peust estre sans autre vertu motive qui est cause du commencement de cest mouvement et est ce qui fait et engendre tel corps, et donques est il dit estre meu de puissance ou de possibilité essencial ([ORESME, C.M., c.1377, 684]). ...li airs est moiste de humidité naturele et essentiele ([EVR. CONTY, Probl. Aristote, 1380, XXVI, 10, 194 v°]). ...celle verité infinie, qui de noz biensfaitz ne peult mieulx valoir, ne par noz faultes empirer, tient sur tous egalle et droicturiere justice, non pas par nous ne pour vous, maiz par l'essencial perfection de sa naturelle bonté. ([CHART., L. Esp., c.1429-1430, 53]). ...par vostre tresangoisseuse, amere et doloreuse mort, m'avez vertueusement de damnation rachaté, o souveraine bonté, o inextinguible lumiere, o richesse essentielle, dont tout aultre bien vient, procede et descend ([MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 32]). Quelconque nom se dit ou est dit de Dieu, est ou essenciel selon l'essence, ou personnel selon personne, ou notional signifiant ou emportant notion congnoissante. Entre les noms essencielz aucuns sont substantifs, qui subsistent, comme Dieu, divinité, createur et aultres pareulz. ([Somme abr., c.1477-1481, 152]). De ces noms est a scavoir que le nom essenciel, substantif et abstract, c'est a dire consideré simplement selon lui, nullement puet estre trait ou appliquié a supposer ou a estre mis ou submis ou lieu de persone ou pour personne. ([Somme abr., c.1477-1481, 152]). Entre les adjectifz essencielz, qui signifient par maniere d'essence, aucuns se dient par predication purement l'essence divine comme bon et ens, car boneté et essence proprement competent a Dieu. ([Somme abr., c.1477-1481, 153]). Exemple : Dieu, divinité, puissance, qui nous donnent a congnoistre "quid", quel chose est Dieu selon l'essence, car Dieu, divinité, puissance, essence sont mots essencielz. ([Somme abr., c.1477-1481, 155]). Cy parle des choses appropriees aux personnes divines. Combien que tous noms essenciaulz qui signifient par maniere d'essence peuent convenir equalement a toutes les personnes, neentmoins au Pere est approprié puissance, au Filz sapience et bonté au Saint Esperit. ([Somme abr., c.1477-1481, 159]). |
