A. -

Au propre

1.

"Voie de communication tracée à travers la campagne, la forêt" : Je lairay ce chemin fourchié Et yray a l'ermite droit. (Mir. enf. diable, c.1339, 42). Mener fait aprés lui doulx solmier ou quarmin (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 31). ...et si ont esté les chemins plus segur puis Pasques que il n'avoient esté depuis .III. ans (MACH., Voir, 1364, 736). Ce n'est pas yci droite voie, Ains est un chemin de desroy. (Mir. st J. Paulu, c.1372, 102). ...d'un baton qu'il tenoit, fery ledit Normant un coup par la teste, duquel il le fist cheoir à terre ès blez estans au plus prez du chemin (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 62). Mais Gieffroy sailly de l'embusche et commence a ferir, il et ses gens, sur ceulx qui le suivoient le soudant sans ordonnance, qu'en pou d'eure en ot mis IIJm. mors par le chemin. (ARRAS, c.1392-1393, 230). ...pour le purgier des ennemis, brigans et pillars, qui se retrayoient continuelment es bois et es chemins et es autres places dudit bailliage (FAUQ., II, 1421-1430, 126). ...puis qu'elle s'en veult aller, que par Douay point ne s'en aille, car le chemin est trop mauvais (C.N.N., c.1456-1467, 459). ...ce bon chevalier (...) fist espandre tous ses gens par divers chemins pour veoir si quelque ung les suyvoit (C.N.N., c.1456-1467, 547). Et, peu de temps après, furent prins et saisis à Honnefleu et d'ilec menez pardevers mondit seigneur le connestable en la ville de Meaulx, où ilz, à deux arbres et sur deux divers chemins, furent pendus et estranglez. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 240). Il y a assez beau chemin et beau païz jusques à Nostre-Dame de Bonne-Grace (BUEIL, I, 1461-1466, 186). ...ung carrefour où se despartoient trois chemins. (BUEIL, I, 1461-1466, 203). Fist semblablement icelui Virgille, par son art mathematique, percer une montaigne pour abreger le chemin, si très avant que, à peine quant l'on est ou milieu, se peuvent veoir les deux boutz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 r°).

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Le chemin de + nom de lieu : ...et fuissent bien entré dedens la porte qui sciet ou cemin de Tournai (FROISS., Chron. D., p.1400, 368).

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Chemin creux. "Voie enfoncée entre les bas-côtés" : ...et doit l'en tousjours descouvrir tout le païz couvert avant que on passe passaige, ne gué, ne boys, ne chemin creux, ne riens là où gens se puissent musser. (BUEIL, I, 1461-1466, 214).

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Plain chemin./Chemin plenier. "Voie unie (et non pas chemin creux)" : Es le roy des Taffurs le grant chemin plénier, Avoecques mil ribaus, (...) Les caperons dérous et deskiérés derier, Et ly pluseur l'avoient troué ens el goffier (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 469). Et chevaucierent en haste despersement par montagnes, par bruieres et par vallees et par roqailles malaisies, sans point de plain cemin. (FROISS., Chron. D., p.1400, 131).

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Prov. : Il n'est danger que de villain, N'orgueil que de povre enrichi, Ne si seur chemin que le plain, Ne secours que de vray amy (CHART., R. Bal., c.1410-1425, 391). Il n'est chemin seur que le plain. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 195).

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Chemin ferré. V. ferré "Voie pourvue d'un revêtement de cailloux, voie carrossable" : ...au chemin ferré par où l'en vient de Villejuyve à Paris (PHIL. VI VALOIS, Doc. paris. V., t.2, 1339, 19). A Vïanne revont les grans chemins ferrez. (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 213). Dolans va chevauchant par le chemin fiéré (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 242). Tant ont vogué, tant ont erré Par mer et par chemin ferré O le clerc, qui a non Anthoinne, Qu'il sont venus en Babiloinne, Où li soudans les atendoit. (MACH., P. Alex., p.1369, 128). Vers Espaigne s'en va les grans chemins ferrez. (Galien D.B., c.1400-1500, 28). François le vont suivant les grans chemins ferrez, En cent lieux ou en plus fut le païs fustez. (Galien D.B., c.1400-1500, 148).

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Grand chemin. "Voie principale qui relie une ville à une autre" : ...tous les grans chemins en Bourgoingne sont heritages au prince, en justice et en seignourie (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 198). ...en passant entre le moulin qui est au bout d'icelle ville, en alant le droit et grant chemin de Compiengne (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 146). ...lui et ledit Thevenin, en venant, le vendredi aouré derrier passé, de Soissons, le grant chemin droit à Paris (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 109). ...Ou grant chemin outre Senlis (TAILLEV., Destr. D., c.1427-1430, 49).

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Le grand chemin. "La route de Saint-Jacques de Compostelle" : Cestui fonda plusieurs eglises et fist paver depuis Es la Chappelle jusques à Saint Jaques de Compostelle et fere tous les pons sur les rivieres et les belles croix et charniers à mectre les pellerins sur le grant chemin, et fonda cinq eveschiés en Almaigne et IIIcLXV eglises en ses pays. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 106 v°).

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[D'une voie] Venir tout droit le grand chemin. "Longer (?) la voie principale" : Si avisa et imagina li dis rois que li François ne pooient venir a lui, ne aprochier son hoost ne la ville de Calais, fors que par une voie laquelle venoit tout droit le grant cemin, ou par les dunes de la mer, ou par deviers Ghines, Melq et Oie, ou il avoit grant fuisson de fosses et de lieus imposibles pour si grande hoost a passer. (FROISS., Chron. D., p.1400, 826).

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Haut chemin : Je suis arrivé ce jourduy à mydi en ceste ville de Gisors, et m'en voys coucher entre cy et Tillart. J'ai seu que les Bourguignons s'en tirent par le hault chemin, sans venir à Gournay ne à Beauvais, comme il me semble. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 307).

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Long chemin : ...mais le tour qu'il convient prendre le long d'unne levée pour le marais fait le long chemin ; et fault passer IX ponts de pierre (LENGHERAND, Voy. G., 1486-1487, 177).

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Chemin passant. "Voie très pratiquée" : LE SERGENT. Il vous fault despendre ce corps. LE VARLET. Despendre ! Dea, mais pour quel cause ? LE SERGENT. Tost, acoup, sans plus longue pause, Car le temps si est dangereux. LE BOURREAU. Pour l'air il n'en sera que mieulx, Veu que c'est cy chemin passant. (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 79).

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Un grand chemin passant : ...une rivière (...) qui seoyt delés un grant chemin passant (Charles de Hongrie C., c.1495-1498, 14).

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Chemin commun./Chemin public. "Voie sans péage, à l'usage de tous" : En la terre sui de Sennar Ou l'en me dit que d'ermitages A plus qu'ailleurs sur les boucages Et sur le grant chemin conmun. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 251). ...se aucun met en sa cloison ou approprie à lui le chemin commun ou le passe commun, il doit LXV solz pour l'amende (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 236). ...au chemin commun, qui vait de Nantun à Chastelneuf (Doc. 1436. In : R. de Lespinasse, Bibl. Éc. Chartes 29, 1868, 154). Tout homme qui a coustume et acquict en sa terre doit tenir les ponts et chemins publiques en estat. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.3, 1463, 177).

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Chemin peageur. "Voie à péage" : Tout homme qui a coustume et acquict en sa terre doit tenir les ponts et chemins publiques en estat. Et doit contenir tout grant chemin peaigeaux quatorze piez de leze pour le moins. Et n'est pas entendu que lesdiz chemins peaigeaux qui ont plus de leze que XIIII piez puissent estre recindez ne estressiz. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.3, 1463, 177).

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Chemin royal. "Voie de grande communication, relevant du royaume" : Alez moy doncques les sentiers Et laissiez lez chemins royalz. (Jeu st Den. S., c.1380-1400, 135). ...et se leurs bestes sont trouveez pasturans en la haulte forest depuis la my aoust jusques à la saint Andrieu ou en moys de may, hors l'ouraille de la veue des champs ou des chemins royaulx, chacune beste paie d'amende quatre deniers tournois (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 255).

Rem. FEW X, 201, s.v. regalis.

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Chemin de Bourges : Je scay le grand chemin de Bourges Où nous amoureux pretendons. [Ce chemin fuit "à la venue de quelques chartiers", c'est un chemin mouvant] (B. veoir, p.1480, 14).

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Chemin de Reims

Rem. DI STEF., 154a.

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Guetteur de chemin. V. guetteur "Voleur de grand chemin, qui se met en embuscade pour attaquer les voyageurs"

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Espieur à chemin. V. espieur

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Chemin espiant : Pors de mer despecha et terre De larrons et de malfaicteurs, Chemins espians et robeurs. (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 17).

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Par chemin. "Par les routes" : Couronne avoit de parchemin Painte, et tele que par chemin N'est nul homme, s'il la trouvast, Tant fust povres, qui la levast (MACH., P. Alex., p.1369, 271). Il vient tant de gens par chemin Qu'oncques ne veis tel multitude (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 63).

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Par tous chemins. "Partout" : ...sa renommée qui court Par tous païs, par tous chemins, L'essaussa tant que les Hermins L'ont pour leur signeur esleü... (MACH., P. Alex., p.1369, 222).

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Par carrefours et par chemins : Certes humaine creature Eust vescu le cours de nature, Et eust l'en veu mains beaulx enfans Vivre, qui en leurs premiers ans Mouront, dont se sera dommaige, (Les) aultres en la fleur de leur aage(s) Tant de beaux filz et belles filles, Parmy les citez et les villes Trespasser, laissans pere et mere Penetrés de douleur amere Par carrefours et par chemins. (Cene dieux, c.1492, 123).

2.

P. ext. "Voie quelconque" : L'autre mouvement est comme d'une roe de charete que l'en maine par le chemin et est dit en françois roeler ou comme une pelote roele. (ORESME, C.M., c.1377, 448). Mes paraboules ont semblance D'un homme semenant. Sa semence, Tumbent sur le chemin, est gatee, Car des bestes tost est mangee. (Pass. Auv., 1477, 137).

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"Voie d'accès" : Lors celle part m'acheminay Et de cheminer ne finay, Tant que j'y vins ; mais je n'y pos Entrer ; car il estoit enclos De haus murs et environnez, Ne li chemins abandonnez N'estoit pas a tous et a toutes. (MACH., R. Fort., c.1341, 29). Laquelle luy fut envoyée ; mais, devant qu'il y allast, le patriarche fut vers luy à Montagu, où il fut par cinq jours ou envyron, et lui parla ledit patriarche de la maniere dessusditte, en luy disant qu'il estoit facille à executer et que derriere l'ostel du roy avoit ung chemin secret par lequel on pourroit aller seurement jusques audit hostel. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 186).

B. -

P. méton. "Trajet (parcouru ou à parcourir), itinéraire (dans telle ou telle direction)"

1.

"Trajet, itinéraire, parcours ; voyage"

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Le chemin de qqn : Et ne vous vueil gaires faire mencion de ses gistes, de ses logeis, ne de son chemin. (ARRAS, c.1392-1393, 271). ...son cousin (...) dit qu'il luy fera compaignie, car c'est assez son chemin pour retourner en son hostel. (C.N.N., c.1456-1467, 353). ...pour sçavoir la venue du roy et son chemin. (COMM., I, 1489-1491, 19). Leur chemin est plus sur ceste ville et Saint-Quentin que sur autre pour aller par devers Picardie et passer à Falvy. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 315). Et, après laditte prinse, lesdits capitaines et gens de guerre s'en retournerent au Quesnoy, et en leur chemin trouverent messire Philippe de Ravestain, Jaques Galiot, le bailly de Henault et autres jusques au nombre de IIII mil combatans (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 374).

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Le bon chemin : ...il lui dist que son entencion estoit d'aler ou païs du Perche, pour mettre des poisons en plusieurs lieux ; et lui demanda le chemin pour y aler, auquel il qui parle dist que c'estoit bon chemin que par Chartres (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 445).

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Le chemin à venir qq. part. "L'itinéraire pour parvenir qq. part" : Mons. le grant maistre, je me recommande à vous. Les Bourguignons sont deslogés et passent le Bipont, qui est plus le chemin à venir en ceste ville de Hem que à Noyon (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 318).

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En partic. "Voyage" : Monseigneur, nous avons tresbien employé nostre chemin, car nous avons tresbien besongné, la mercy Nostre Seigneur (Cleriadus Z., c.1440-1444, 65).

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[Dans un contexte métaph. (p. référ. au séjour sur terre de Jésus)] : JÉSUS à DIEU. Mez, pere, bien savoir voudrai (...) së en terre me faudra En apert ou celé aler, Et se rien me faudra porter Qui soit neccessaire au chemin. (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 30).

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"Déplacement effectué par celui qui assure le transport de qqc." : Au chereton de Sorlin, pour cinq chemins ... III s. III d. (Entrées roy. G.L., 1476,,, 237).

2.

Loc. adv.

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Au / ou / en chemin / en son chemin. "Pendant le trajet, le déplacement, le voyage" : Et avec ce, non pas seulement en la maison ou a la table compaignie est joieuse, mais aussi en la voie ou en chemin, selonc le dit de Macrobe : «Le compaignon bel emparlé est ou chemin pour confort». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 256). Si fis ce rondel en chemin Et li tramis en parchemin (MACH., Voir, 1364, 260). J'ai bien veu par vos amoureuses lettres comment et queles aventures vous avés heu ou chemin (MACH., Voir, 1364, 406). Et quant ad ce que vous me mandés que je vous envoie copie, ce seroit longue chose a faire, et si seroie moult coureciés se il estoit perdus au chemin (MACH., Voir, 1364, 522). ...j'avoie grant doubte que vous n'eussiés anoi en chemin. (MACH., Voir, 1364, 598). ...sadite femme lui avoit baillée ladite sainture pour icelle lui apporter et rendre, mais il l' avoit perdue en chemin (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 364). Il se partit de sa femme et prend son chemin devers Noyon. Mais Dieu scet s'il pensa au chemin a son pouvre fait (C.N.N., c.1456-1467, 287). ...ou que mon cheval me faille en chemin (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 388). ...se j'advise Aulcun paillard garson sergent Qui me void ung baston portant Et me rencontrë en chemin, Je diray que suis pelerin (Sots gard., a.1488, 107). En chemin, luy vint ung messaige du duc de Bretaigne, qui... (COMM., I, 1489-1491, 182). Et ledit Voyaul, voyant que il avoit oportunité de luy bailler lesdictes lettres, les luy presenta ; et quant il les eut leues, se print à plorer, en disant telles parolles : "Très doulx amy, si se n'estoit de paour que fussiés charché en chemin et detenu prisonnier, je rescriroye voluntiers à monseigneur de Dampmartin, vostre maistre." (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 151).

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De chemin. "D'avoir marché" : Vous estes tout laz de chemin : Sire, tenez nous compaignie (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 412).

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En chemin. "Quand on voyage" : ...ung vaissel à mectre sel porter en chemin avec le Roy (Invent. mobilier Ch. V, L., 1379-1391, 211).

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En chemin ! "En route !" : LE PREVOST en allant. En chemin, tost ! (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 141).

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Par chemin. "En route" : Car ses gens sont par chemin et par voye (LA VIGNE, S.M., 1496, 236).

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[P. oppos. à chez soi] Par les chemins. "Dehors, en route" : ...pouvre et lasse fut contrainte s'en venir, ung baston blanc en la main, et mourir par les chemins et hospitaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 v°).

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Sur le / son chemin. "Pendant ce trajet, ce déplacement, ce voyage" : Ordonné fu de par le roi que messires Jehans de Hainnau et li Hainnuier fuissent toutdis sus ce cemin logiet au plus priés de lui que nuls des aultres (FROISS., Chron. D., p.1400, 124). Sus ce cemin fu fais uns escanges dou conte de Pieregorth et de messire Rogier son oncle (FROISS., Chron. D., p.1400, 621). ...et dès hier vous envoiay huit charpentiers que je trouvay sur le chemin. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 289).

3.

Loc. verb.

a)

[Sans compl. désignant une pers. autre que le suj.]

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Adresser son chemin. "Se diriger, prendre une certaine direction" : Si me sambla de maniere esperdue, Si que tantost pris parmi l'erbe drue Mon adresse ay, Et mon chemin droit vers li adressay. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 115). ...on les souspeçonnoit d'estre favorables ou affectez au duc de Bourgongne, lequel on disoit venir et adrecier son chemin pour vouloir entrer à Paris (FAUQ., I, 1417-1420, 40).

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Aller son chemin / tel chemin : Or ça, Alons men le plus court chemin. (Mir. st J. Cris., c.1344, 274). Dame, qui alez ce chemin, Arrestez vous (Mir. mère pape, c.1355, 378). Allons nous en le grant chemin ["par la grand-route"]. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 214). Le prieur, desplaisant d'estre empesché a ce coup par cest yvroigne, respond : "Va ton chemin..." (C.N.N., c.1456-1467, 60). Avec moy je ne veulx nesung ; Seule veulx aler mon chemin. (Pass. Auv., 1477, 150).

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N'aller chemin ni voie. "Ne pas se déplacer" : Or ca lucifer puisse estre Va luy dire que niray point Car certes ie suis en tel point Que ie nyroye chemin ne voye (Myst. st Martin K., a.1500, 334).

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S'en aller son chemin : Je m'en allay sans plus attendre Tant que jambes peurent estandre Mon chemin tout droit a Saint Jaques (Gaud. sot, c.1450, 10). ...l'escuier (...) s'en va son chemin lyé et joieux d'estre ainsi eschappé. (C.N.N., c.1456-1467, 114).

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Ceux qui vont en chemin. "Ceux qui voyagent ou qui vagabondent" : De rechief, la couleur du cuir de la personne se muet par moult d'autres causes : aucune fois pour la mauvestié de la complexion, sicomme les melancolieux ; ou par trop grant chaleur du corps, sicomme les coloriques qui sont jaunes ; ou par chaleur du souleil, sicomme ceulx qui vont en chemin (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 374).

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Se bouter au chemin. "Se mettre en route" : Des l'heure au chemyn se bouta (BRÉZÉ, Chasse T., c.1481-1490, 32).

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Chevaucher tel chemin. "Faire tel trajet à cheval" : En passant et en cevauchant celle forte voie et le cemin ou dou plus il ne pueent aler que euls quatre de front... (FROISS., Chron. D., p.1400, 829). Et le duc de Bourgongne, avec lui le conte de Mareuse et toute leur puissance, chevaucheroient par aucuns jours tout le chemin de la chaucée Brunehault (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.1, c.1425-1440, 354).

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Couler chemin. "Poursuivre sa route" : Par quoy, quand les Anglois se virent trop foibles pour enfondrer en la puissance des François, certes, sans eux désarroyer, ny faire semblant de rien entreprendre, coulèrent chemin, et costoyèrent tout au long de la bataille des François, cuidans venir à une forte abbaye qui estoit là près (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 230).

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Diligenter son chemin. "Se hâter en route" : Et dilligenta tellement son chemin qu'en trois jours il se trouva en la forest. (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 150).

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Dresser (son) chemin. V. dresser "Prendre la route, s'engager dans tel ou tel trajet, dans telle ou telle direction" : La nuyt fort aproche Et se trait le jour a declin. Il nous fault fort drecer chemin Et nous haster par tel fasson Que nos freres trouver puisson (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 413). Vueillez vostre chemin drecier, Chier sire, quant il vous plaira. O vous yray pour vous aider (DU PRIER, Roy Adv. M., 1455, 519).

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Emprendre un chemin : E ! Diex, quel chemin ay je empris ? Il me semble que je desvoye (Mir. st J. Paulu, c.1372, 102).

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Errer chemin. "Cheminer, avancer" : ...Puis que tant ay erré chemin Que d'Espaigne suis ou pais. (Mir. Oton, c.1370, 343).

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Estre à / au / en chemin. "Être en route" : ...comme il estoit en chemin, fut par un Anglois sur les champs rencontré (C.N.N., c.1456-1467, 54). ...par vostre Dangier [la servante] manderez querre une aultre robe ; et tantdiz qu'elle sera au chemin, nous parlerons ensemble. (C.N.N., c.1456-1467, 259). ...quant les aultres qui sont ja a chemin les voyent (LA VIGNE, S.M., 1496, 239).

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Estre bien au chemin. "Avoir pris le bon itinéraire" : Mais dictes nous, s'il vous plaist, ou vous voulez aler de cy. Par foy, dist Remondin, je vouldroye estre a Quemeninguingamp. Sire, dist ly uns, vous estes bien ou chemin ; il n'y a pas plus de cinq lieues de cy. (ARRAS, c.1392-1393, 51).

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Faire (son) chemin / faire tel chemin : Et saichés vrayement se vostre annel avoye, Le chemin que j'ay fait bien employé tendroye (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 167). Ce fait, de Prague se partirent. Or diray quel chemin il firent. (MACH., P. Alex., p.1369, 39). Et ceulx se partent de lui grant dueil demenant, car il ne leur voult oncques dire quel chemin il feroit. (ARRAS, c.1392-1393, 271). Advint une foiz que ceste bonne femme vist par advision une tres belle compaignie de josnes gens qui moult joyeusement faisoient leur chemin. (LA SALE, Reconf. De Fresne H., 1457, 4).

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Faire grand chemin. "Faire un long trajet" : ...les dictes gens d'armes avoient fait grant chemin en moult petit de temps (Ch. VI, D., t.1, 1416, 385).

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Chemin faisant : Et avoit envoiiet en Avignon, son cemin faissant, soufissans messages pour sonmer le pape et les cardinauls (FROISS., Chron. D., p.1400, 244).

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Haster son chemin. "Avancer plus vite" : Si que li roys s'achemina, Et tant hasté son chemin a Qu'en la cité vint de Venise, Où on l'aimme forment et prise. (MACH., P. Alex., p.1369, 223).

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Se mettre à / au / en chemin / à son chemin. "Prendre la route, s'engager dans telle ou telle direction" : Car je me vueil an chemin mettre Tout maintenant. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 208). Pour ce me vueil au chemin mettre (Mir. st J. Cris., c.1344, 285). Robastre le vaillant laissa son heritaige, Et se mist au chemin et a prins son voyaige (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 28). Lors se mist a chemin apoyant d'un bourdon. (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 30). ...puis se commande[re]nt à la garde Nostre Seigneur, et se mirent à chemin par mer. (LE BEL, Chron. V.D., t.1, 1352-1356, 18). Et, pour Dieu, mon doulz ami, ne vous mettés point a chemin jusques a tant que il y face meilleur et meilleur temps pour vous (MACH., Voir, 1364, 140). Et se commence li yvers, Glages, neges et grans froidures (...). Or vous volés mettre au chemin ! (MACH., Voir, 1364, 612). ...si vous pri (...) que vous ne vous mettés point en chemin se li païs n'est plus segurs (MACH., Voir, 1364, 780). A chemin me fault mettre Jusques a tant qu'a la court viengne. (Mir. Amis, c.1365, 46). Et atant se partirent et se misdrent chascun d'eulx à leur chemin. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 547). ...lesquieulx, pour ladite cause, se mettoient à chemin pour venir parler au roy. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 527). Ly contes se met au chemin et o lui sa mere et sa seur et sa baronnie. Et Remondin va devant (ARRAS, c.1392-1393, 37). Gieffroy fist garnir le pont dessus la riviere, et y laissa IIIJc. bacinez et cent arbalestriers. Et puis se met au chemin devers l'ost, et trouva que l'ost s'estoit deslogié. (ARRAS, c.1392-1393, 286). Pour faire ceste ambaxade, a lendemain l'une d'elles se mist au chemin (C.N.N., c.1456-1467, 139). ...trois bons marchans de Savoye se mirent a chemin avecques leurs trois femmes pour aller en pelerinage (C.N.N., c.1456-1467, 201). Quant mon drap fust soubz son esselle, Il se mist au chemin grant erre Et me dist que je alasse querre Six escus d'or en sa maison. (Path. D., c.1456-1469, 166). Toutevoiez, cessans toutes difficultéz, le duc en leissoit convenir a son filz, lequel, non visant que a son voyage, mist point de dangier, mes, demorant en son pourpos, se mist en chemin a tout son estat, sans plus et sans mains, que avoit apris tous les jours (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 217). ...responce oye, se mist ledit duc à chemin, en jour de bonne ellection, et passa par les Ytalles, par puissance et vint et entra à force en Naples et en fut couronné roy par icelui pappe Clement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°). Ilz se mectent a chemin. (LA VIGNE, S.M., 1496, 487). Ie men voys mettre en chemin Apres Larcheuesque Martin (Myst. st Martin K., a.1500, 344). ...et ne sejourna ledit Voyau à Saint-Fergeau que demy jour qu'il se mist en chemin pour trouver son maistre. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 154).

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Se mettre en chemin de + inf. : ...ainçois vous pri, sur l'amour que vous avez en mi, que vous ne vous metés en chemin de venir jusques a tant que li chemins soit plus seurs (MACH., Voir, 1364, 138).

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Passer le chemin. "Emprunter telle voie"

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Passer le / son chemin. "Ne pas s'arrêter, continuer sa route" : ...et dessoubz ce hault arbre vient il souvent pour espier ceulx qui passent le chemin. (ARRAS, c.1392-1393, 263). ...et, en eulx retournant, approucherent le plus pres de Verset qu' ilz peurent ; car ilz se doubtoient bien que on les guetteroit plustost loing que pres. Ainsi passerent leur chemin, tant qu'ilz approucherent de Luc (BUEIL, I, 1461-1466, 37).

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En passant son chemin. "Chemin faisant" : ...et tira son chemin à Saint-Claude, en Bourgoingne ; et en passant son chemin, appella aveuc lui le seigneur de Blaymont (ESCOUCHY, Chron. B., t.2, a.1465, 329).

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Perdre (son) chemin. "S'égarer" : ...qui avoient perdu leur chemin (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 149).

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Perir son chemin. "S'égarer" : Sachiez que j'ay pery mon chemin la plus grant partie du jour jusques a maintenant. (ARRAS, c.1392-1393, 25).

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Piquer son chemin. "Suivre sa route" : ...partout le suyvoit, Dieu scet disant quelx motz ; et l'aultre se taisoit et picquoit son chemin (C.N.N., c.1456-1467, 489).

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Prendre un / son chemin : ...je vueil par ceste rue Mon chemin prendre. (Mir. prev., 1352, 241). ...il se parti de Paris en entente d'aler à Aucerre, et print son chemin par dessus le fossez par dedens la ville, et s'en ala par la porte Saint-Anthoine jusques oultre la ville de Montgison (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 129). ...il garde bien que Glaude ne preingne autre chemin que cellui de la forteresse (ARRAS, c.1392-1393, 204). A toutes cestes charges donques partirent de Mons ces deux chevaliers (...). Prindrent leur chemin le plus addressant que porent (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 215). En celluy temps, Mons. le duc de Bourgoigne tenoit son armée sur les marches de Picardie et ne sçavoit pas bien où il devoit prandre son chemin ne à quelle ville du roy tyrer pour la prandre (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 315).

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Prendre le / son chemin par / par devers / pour / vers... : Et quant je l'os bien atachie, Par le vergier, sans compaingnie, Moult liés de cuer m'acheminay Et tout droit pris mon chemin ay A une sente po batue, Pleinne d'erbe poingnant et drue (MACH., D. Lyon, 1342, 166). Au IXe jour se partirent, Et leur voie et chemin preïrent Tout droit à Prague, une cité Qui est de grant auctorité. (MACH., P. Alex., p.1369, 30). ...pour ce qu'il faut pranre le chemin par les Alemaignes, obstant les perilx des chemins de Jannes (BAYE, I, 1400-1410, 298). ...au plustost qu'il peut honestement print son chemin vers le logis ou il laissa sa dame. (C.N.N., c.1456-1467, 147). ...le bon hermite prend le chemin devers son reclusage en la montaigne. (C.N.N., c.1456-1467, 99). Il se partit de sa femme et prend son chemin devers Noyon. (C.N.N., c.1456-1467, 287). Et, ce fait, le roy renvoya tous ses frans archers et leur donna congié jusques au premier jour de mars ensuivant, et renvoya aussi son artillerie à Paris, et puis print son chemin pour aler au bas pays de Normendie et vers le Mont Saint-Michel. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 153). Si prindrent lesdis chevaliers leur chemin tout droit par la Champaigne (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 31). ...les ambassadeurs de Bourgongne ont presentement envoyé devers moy Charolois le herault, par lequel ilz m'ont fait monstrer le sauf conduit qu'ilz ont du roy pour aler à la journée de Senlis pour le fait de la paix ; et m'ont escript et adverty qu'ilz ont intencion de prendre leur chemin par Hem, Noyon et Compiengne, et que, à ceste fin, ilz devoient ennuyt estre au giste à Peronne (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 333).

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Prendre son chemin à senestre. "Se diriger à gauche" : Mais il laissa la roche a destre Et prist son chemin a senestre Pour aler droit en Lombardie (MACH., Voir, 1364, 628).

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Rebrousser le chemin. "Faire demi-tour" : ...et rebourser le chemin (BUEIL, II, 1461-1466, 16).

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Repairer le chemin. "Faire le même trajet dans l'autre sens" : Lors prent Gieffroy congié, et vint au giste a Barselonne, et repaira tout le chemin qu'il avoit fait, et erra tant qu'il vint a Lusegnen, ou Thierry, son frere, et les barons le receurent moult liement (ARRAS, c.1392-1393, 279).

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Retourner (par) un chemin / de son chemin : ...il dit pour son excuse (...) qu'il estoit retourné de son chemin pource qu'il avoit oublyé la lettre (C.N.N., c.1456-1467, 29).

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Savoir le chemin : Mais ou alez vous a ceste heure, se vous le me povez bonnement descouvrir ? Et se vous ne savez le chemin, je vous vous y aideray a assenner, car il n'a voie ne sentier en ceste forest que je ne saiche bien ou ilz vont, et vous fiez tout seurement en moy. (ARRAS, c.1392-1393, 25).

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Tenir son / tel chemin. "Emprunter telle ou telle direction et s'y tenir" : Doulce mére Dieu, je regarde Quel chemin tenir je pourray. (Mir. chan., c.1361, 175). Ce chemin tenray ci devant (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 251). ...je ne savoie de certain quel chemin nous tenrions ne combien nous demourrions en chemin (MACH., Voir, 1364, 538). Lombardie laissa à destre, Et tint le chemin à senestre, Toudis en costiant la mer. (MACH., P. Alex., p.1369, 47). Si qu'il ordena sa baniere Qu'au pont droit tenist son chemin, Afin que si li Sarrazin Dou Quaire venissent acourre, Qu'il ne les peüssent secourre (MACH., P. Alex., p.1369, 91). La royne tint son chemin droit a Montpellier, Ardant Desir et sa suer tousjours moustrant le chemin. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 384). La royne et les dames a la requeste d'Ardant Desir et de Bonne Esperance sa suer se partirent de Pampelune et du royaume de Navarre, tenant leur chemin vers occident (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 393). Alons en par Quemeninguingant, et dirons leur venue a Alain. Par foy, dit ly autres, ce ne sera que bien fait. Tant tindrent leur chemin qu'ilz y vindrent. (ARRAS, c.1392-1393, 52). ...il avoit tenu le chemin de Nerbonne (ARRAS, c.1392-1393, 275). ...bon mary de monter a cheval, et par aultre chemin que sa femme tenoit, picque tant qu'il peut (C.N.N., c.1456-1467, 408). Je vueil que tiengnez ce chemin. (P. Jouh. D.R., a.1488, 23).

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Tenir chemin. "Cheminer, avancer sans dévier"

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Sans tenir chemin. "Sans direction précise" : Et m'en commencai a fuir Par les champs sanz chemin tenir. A une mote m'abuissai, Jus chai et m'espaveignai. Encor n'en sui (je) pas garie Ne(ne) serai jour de ma vie. Boisteuse sui, torte et clochant, Au vireli vois clopinant. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 311). Ainsy chevaucha le joeune roy le jour et tout son ost parmy ces montaignes et ces desers, sans chemin tenir (LE BEL, Chron. V.D., t.1, 1352-1356, 57).

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Tirer (tel) chemin. "Emprunter telle ou telle direction et s'y tenir" : Monseigneur, par l'ame de moy, je vieng de devers les marches de Mellumge, mais il s'avale pour venir icy les plus belles gens d'armes que oncques mais je veisse, et ne scet on ou ilz veullent traire, fors tant qu'ilz tyrent le droit chemin pour venir icy. (ARRAS, c.1392-1393, 178). Et, si tost que lesdictes gens dudit duc de Bourgongne se mirent en fuite, ses gens de cheval piquerent après et tirerent pour passer au pont de Bridores, à demie lieue de Nancy, qui estoit le chemin à tirer vers Thionville et Luxembourg. (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 39). ...eulx tirarent tousjours avant le droit chemin a Lyon (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 31).

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Tirer son chemin. "Avancer" : Et en tirant mon chemin, ay passé par Moulins en Bourbonnois, où j'ay trouvé monseigneur de Culant (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 649). La chambriere, tirant son chemin vers l'ostel du curé, trouva le piege (C.N.N., c.1456-1467, 354). Tyra son chemin vers Noyon (COMM., I, 1489-1491, 14). ...il part et tire son chemin par la Beausse (Jehan de Paris W., 1494-1495, 27). Toutesfoys ledit Vuyau luy donna six blans, et incontinant il alla ouvrir laditte porte. Et eulx issuz de la ville tyrerent leur chemin et allerent passer pardevant la maladerie dudit Corbeil (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 174).

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P. ext. "Marcher" : ...les desmarches lourdes et malseures qu'il faisoit tirant son chemin (C.N.N., c.1456-1467, 60).

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Tirer en son chemin. "Continuer sa route" : Et en est son pere le roy Acrisius si adcertes feru de jallousie que s'il vous sçavoit a nous arresté, il vous envoyeroit destruire. Et pour ce tirez en vostre chemin. (LEFÈVRE (R.), Hist. Troyes A., c.1464, 191).

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Tourner son chemin vers. "Se diriger vers" : En ce moment print grant soif au roy Elinas, et tourna son chemin vers la fontaine. (ARRAS, c.1392-1393, 6).

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Se traire le chemin le plus près. "Se rapprocher le plus près possible" : Et l'escuier et sa route, quant ilz voient le pont abatu et la porte ouverte, si se traient le chemin le plus prez qu'ils porent. Et quant vint au passer devant la porte, Clerembaut leur escrie : Quel gent estes vous ? Et ceulx respondent : Nous sommes bonnes gens. (ARRAS, c.1392-1393, 203).

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Traverser chemin. "Quitter la direction prise" : ...et (...) commença tantost à traverser chemin et à changer le train encommencé (...) ; et tellement exploitèrent, que celui soir ledit d'Escaillon la mena gésir au Dam (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 214).

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Venir son chemin. "Venir" : ...tousjours avoit l'oeil vers le chemin qu'il estoit venu. (C.N.N., c.1456-1467, 307).

b)

[Avec un compl. désignant une pers. (ou une chose) autre que le suj.]

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Contredire / couper / resister / rompre / tenir / trancher le chemin à qqn. "Empêcher le passage de qqn, arrêter qqn en route" : ...il leur voloient trenchier le chemin (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 138). ...des Escos qui lor contredesissent lor cemin (FROISS., Chron. D., p.1400, 219). ...il nous ensonnient et tiennent le cemin sans raison (FROISS., Chron. D., p.1400, 729). Sus celle entente le faisoient il et ne quidoient pas que nuls ne lor deuist aler au devant ne resister lor cemin, tant estoient il orguilleus et presomptieus (FROISS., Chron. D., p.1400, 772). Et le chemin lor ont copé Sy qu'au bois retourner ne porent. (Pastor. B., c.1422-1425, 152). Le duc d'Alençon (...) fist tant que il se trouva en la ville d'Abville ouparavant que ledit d'Engleterre peust estre audit passage, et lui rompit son chemin. (CAGNY, Chron. M., 1436, 98). ...ung paige Qui nous vint trencher le chemin (Fr. arch. B., c.1468-1480, 34). Connestable, je vous supplie Leur aller trancher le chemin, Que de Patay n'apressent mye, Mes les tenez qu'i soient en plain Pour combatre a eux main a main (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 650). Et, après laditte prinse, lesdits capitaines et gens de guerre s'en retournerent au Quesnoy, et en leur chemin trouverent messire Philippe de Ravestain, Jaques Galiot, le bailly de Henault et autres jusques au nombre de IIII mil combatans qui leur avoient coppé le chemin, cuidans les deffaire, mais lesdits seigneur de Montfaucon et sa compagnie, voyans leurs [ennemis] devant eulx, prindrent couraige et frapperent dedans eulx et passerent oultre, malgré que lesdits ennemys eussent. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 374).

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Passer le chemin de qqn : ...et samedy dernier passé, nous estions tous perdus et prins des Turcz qui passerent nostre chemin par ou nous venismes (Voy. Hierus. S., 1480, 41).

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Corner chemin (aux chasseurs) : Apres qui vuest chemin corner, Trois mos tous sengles doit sonner Et puis III. doubles (FONTAINE-GUÉRIN, Trés. vén. M., 1394, 13).

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Demander le / son chemin (à qqn) : Le chemin demanda, la voye et la carriere (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 63). ...il lui dist que son entencion estoit d'aler ou païs du Perche, pour mettre des poisons en plusieurs lieux ; et lui demanda le chemin pour y aler, auquel il qui parle dist que c'estoit bon chemin que par Chartres (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 445). ...et les honmes de piet estoient derriere demoret, et si ne savoient a dire ou il estoient ne a qui demander le cemin. (FROISS., Chron. D., p.1400, 132).

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Donner chemin à qqn. "Donner à qqn l'autorisation de passer" : ...quant il a veu que j'approuchoye, avecques partie de mon armée, ceste ville de Romme, et que en icelle j'avoye bonne intelligence, il a donné chemin au duc de Calabre et à ses gens (Lettres Ch. VIII, P., t.4, 1495, 143).

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Dresser le chemin à qqn / qqc. "Guider qqn ou qqc." : ...mon furon (...) ne faisoit que aller ça et la ; mais elle, par sa courtoisie, luy dressa le chemin, et a ses propres mains le bouta tout dedans. [Une femme vient au secours de l'inexpérience de son "séducteur"] (C.N.N., c.1456-1467, 160).

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Encontrer / trouver qqn / qqc. en (son) chemin : Lors se commence l'ost a effreer et a armer. Et, quant cilz voient le fort, si s'en vont tout le petit pas vers la cité, occiant et gectant par terre tout quanqu'ilz encontrerent en leur chemin. (ARRAS, c.1392-1393, 95). Sire, ce sont deables qui sont entrez en vostre ost, qui tuent et abatent tout quanqu'ilz treuvent en chemin. (ARRAS, c.1392-1393, 229).

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Faire chemin (à qqn). "Ouvrir la voie à qqn (dans la foule)" : GRIMAUT. (...) Griffon, vous qui estes massier, Faites chemin. LE SERGENT D'ARMES. Sus, sus ! ou, par le nom divin, De ceste mace ci arez, Ou au roy mon seigneur ferez Large et grant voie. (Mir. Amis, c.1365, 47). Faites a ma dame chemin, Et reculez ces gens, afin Qu'il n'y ait noyse. (Mir. ste Bauth., c.1376, 114).

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Mener qqn par tel chemin : Gieffroy (...) en mena avecques lui ung varlet qui avoit esté a Romme et revenu jusques a Thoulouse avec son pere, et lui commande qu'il le maine par tout le chemin que Remond, son pere, ala, et qu'il le loge en toutes les hostelleries ; cellui lui dist que si feroit il. (ARRAS, c.1392-1393, 275).

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Mener qqn le droit chemin de : Par ce bois le roy conduirons Et le droit chemin le menrons De Sarragosse. (Mir. roy Thierry, c.1374, 308).

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Mettre qqn à chemin : Ou vas tu ? Or m'en compte la fin. Le roy Marsilïon t'a il mis a chemin ? (Galien D.B., c.1400-1500, 31). EMPEREUR. (...) ung poursuivant, Ou pour le mieulx une trompecte, Laquelle s'en yra devant, A chemin tantost on la mecte (LA VIGNE, S.M., 1496, 158).

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Mettre qqn au droit chemin de. "Mettre qqn sur la bonne voie de" : Remondin monta a cheval, et sa dame le mist ou droit chemin de Poictiers et se party de lui. (ARRAS, c.1392-1393, 27).

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Montrer son chemin à qqn : Et conclurent audit logis qu'il estoit temps de besongner pour parfaire et mener affin leurditte entreprinse, [et] se partirent dudit logis, requerans à leur hoste qu'il leur monstrast le chemin pour aller à Louvres en Parisis, ce qu'il fist voulentiers. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 172).

4.

[Loc. marquant l'idée de distance parcourue ou à parcourir]

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Le plus court chemin. "L'itinéraire le plus court" : Par foy, dist Gieffroy, cy est le plus court chemin pour aler en Arragon, mais puis que mon pere ala par la, nous yrons aussi. (ARRAS, c.1392-1393, 275).

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Droit chemin. "Trajet direct, sans détours" : ...et lors dirent les guides a Gieffroy : Monseigneur, veez la la montaigne ou ilz se tient. Et veez vous ce blanc sentier qui monte droit a ce gros arbre ? Par foy, dist Gieffroy, ouïl. Par Dieu, monseigneur, ce dirent ilz, c'est le droit chemin, vous n'y povez faillir (ARRAS, c.1392-1393, 263).

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Aller le droit chemin : ...il n'alerent pas le droit cemin pour retourner a Hainbon (FROISS., Chron. D., p.1400, 548). Pierre et vous, Jehan, vous yrez Avec Jaque, nostre cousin, En la cyté le droit chemin. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 233).

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Une lieue de chemin : ...[il] vit un homme qui aloit à pié (...) avec lequel il se acompaigna au dessus de la riviere dudit lieu de Floury, et alerent ensamble l'un avec l'autre environ une lieue de chemin (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 288).

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Un petit de chemin. "Une certaine distance" : ...sondit pere et lui aconceurent deux compaignons qui aloyent au devant d'eulx, avec lesquelz il alerent un petit de chemin, parlerent ensamble (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 215).

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Grand chemin. "(Sur) une grande distance" : Et fissent ce les Englois a celle intension et ordenance que il ne voloient point estre cargiet, sus le grant cemin que il avoient a faire, de nulle cose qui lor donnast empecement (FROISS., Chron. D., p.1400, 696). ...moult grant chemin a De la ou il fu jusques la. (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 46). ...comment le peuple du pays acompaignerent le roy grant chemin. (Jehan de Paris W., 1494-1495, 16).

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(À / en) mi chemin./Au milieu du chemin. "À mi distance, à mi trajet" : ...en mi chemin de Saint Omer et de Thierewane (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 244). ...entre Calais et Bouloingne, en mi chemin (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 155). Non mie a toy apertient estre ou nombre de ceulx qui en my chemin sont trouvéz recreans (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 8). ...une croix qui est en my chemin de Paris à Saint-Denis (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1425-1440, 122). Et vous envoyrez gens, qui les iront recueillir jusques à my chemin. (BUEIL, I, 1461-1466, 184). ...ainsi, sur ce my chemin ou plus avant, je me repose (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 186). ...en ung villaige my chemin de Termonde et de Gand (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 250). ...en quelque village à my chemin des deux armées (COMM., II, 1489-1491, 44). Et ne furent guerez là que Jehan de Harmes, qui estoit natif de Beauvoys, qui estoit bon, hardi homme d'armes, autant que nul pour ce temps se peust trouver, lequel ouvrit une grande verriere ; et lesditz bastard et Vuyau se leverent lors debout ou milleu du chemin, affin que ledit Jehan de Harmes les peult veoir et appercevoir, ce qu'il fist ; et, après ce, referma laditte voerrière, et ne demoura gueres après qu'il ne rouvrist laditte fenestre de rechief, et fist le signe qui estoit conclud entre eulx. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 172).

C. -

P. anal.

1.

"Trajet, itinéraire maritime ou fluvial, direction suivie sur la mer" : Li rois commanda qu'on leur die Que chascuns le sieve à navie Tout droit le chemin d'Alixandre, Car là vuet il aler descendre, Se Dieux plaist (MACH., P. Alex., p.1369, 65). Et puis s'en retournèrent par la rivière de Garonne à Bourdiaux le cemin que il estoient venu. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 90). ...à Uriien et à Guyon, son frere, et a leurs gens qui s'en vont nagant par la mer moult efforciement, et font adrecier leur chemin le plus droit qu'ilz pevent vers Chippre. (ARRAS, c.1392-1393, 88). Et lors prindrent ly patron le plus droit chemin qu'ilz porent vers la Rochelle. (ARRAS, c.1392-1393, 144). Le gallaffre de Bandas est passé par devant l'ille de Rodes a tout grosse navire et grant multitude de peuple sarrasin, et tourne le chemin de Chippre. (ARRAS, c.1392-1393, 127). La grosse flote de payens se fu tenue ensemble et tourna son droit chemin vers le Limacon. (ARRAS, c.1392-1393, 128). ...vous diray des VIIJ. vaisseaux qui furent esgarez par la tourmente, quel chemin ilz tindrent. Et en ces vaisseaux estoit toute l'artillerie des Sarrasins, de canons, de trait, d'eschielles et de pavaz. Et celle navire venoit pour arriver au Chamdelour. Et ce chemin venoit Guyon et le maistre de Rodes et leurs gens, qui furent bien quatre mille. (ARRAS, c.1392-1393, 129). Adont singlerent ils a l'adrece, ensi que li vens les menoit et que Dieus proprement les conduisoit et voloit que ils euissent ce cemin et non aultre, et s'adrecierent contre Engleterre, que il veoient devant euls. (FROISS., Chron. D., p.1400, 74). Mais qant il furent en mi cemin de la mer, il orent fortune moult grande et vent si contraire que il furent sus le point de estre tout perdu (FROISS., Chron. D., p.1400, 510).

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Le chemin de la mer : Alixandre li demanda pour quoy il empeschoit le chemin de la mer en prenant et pillant les bons marcheans de mer et troublant ainsi la mer (FOUL., Policrat. B., III, 1372, 242).

2.

"Parcours d'un objet quelconque"

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ASTR.

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Chemin de saint-Jacques. "Voie lactée" : ...et est des philosophes ce cercle appellé Galacia, pour ce qu'il est ainsy come lait blanc, et les poetes en dient moult de choses ; et c'est aussi la voie que le peuple appelle moult souvent le Chemin de saint Jaques, pour ce qu'il est ainsy d'orient estendus vers celle part. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 522). ...une impression blanche laquelle appart tout temps par nuit et a toutes heures qu'ilz appellent le chemin saint Iaques en Galice (Comp. kal. bergiers C., 1493, VI v°).

Rem. Cf. FEW V, 10b : Jacobus : «Mfr. nfr. chemin Saint-Jacques "voie lactée" (Rab 1532 ; EstL 1583, 14b (...))».

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Chemin oblique. "Écliptique" : : Car nous veons que le Soloil, par le chemin oblique dessus dit et chascun jour, acquiert certaine porcion tant qu'il revient finablement au point dont il s'estoit partis (...). Et ainsy le voit on avenir en la Lune et es autres planettes, maiz c'est par diverses manieres. Car la Lune parfait son tour par le chemin oblique dessus dit assez hastivement, c'est assavoir en .XXVIJ. jours et .VIIJ. heures. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 10).

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HORLOG. [À propos du mouvement d'un élément mécanique] "Déplacement qui s'effectue sur un cadran"

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Targier chemin. "Ralentir le déplacement" : Aultrement, pour faire la lune haussier et baissier et targier chemin en son zodiac, premerement la roue de la lune doit avoir 57 dens et doit avoir au zodiaque 85 dens, et chacun des paignons a 9 dens, et doit estre fait l'escieu par troys dens (Traité d'horlogerie Z., c.1380, 277).

D. -

Au fig. [Ou dans des contextes métaph.]

1.

"Voie (au fig.)"

a)

"Voie suivie ou à suivre pour parvenir à un certain but ; conduite à tenir, moyens mis en oeuvre ou à mettre en oeuvre pour parvenir à une certaine fin" : ...je ne sçay Conment chemin ne voie truisse (Mir. pape, 1346, 355). Hé ! Morpheüs ! voy comment il se duet ! A toy m'en plain. Trouver n'i puis ne say autre chemin, Car messagiers, ancre ne parchemin, Ne moy, n'autrui, n'i puelent mettre fin. (MACH., F. am., c.1361, 170). Mout parlerent enssemble sur ceste matiere, mais le roy ne peult oncques trouver voye ne chemin qu'i s'i consentist. (Ponthus Sidoine C., c.1400, 108). Espoir, Confort, Loyal Penser, Que mes chiefz conseillers nommoye, Se firent fors, sens point doubter, Se par eulx je me gouvernoye, De me trouver chemin et voye D'avoir brief secours de Doulceur (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 155). O hommes forvoiez du chemin de bonne cognoissance... (CHART., Q. inv., 1422, 10). Ce chemin ne semble pas ferme [pour voir le regne Dieu] (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 155). Ceste leczon donc aprendras C'est le seur chemin qu'a prendre as (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 43). Sire, se vous avez ce voulloir et Dieu vous doint bonne vie et longue, c'est le plus seur chemin et le meilleur, puisque estes ainsi deliberé de le faire (BUEIL, II, 1461-1466, 143). ...le duc bourguinon n'y alloit a nulle malice ne a practique ne cautelle (...), comme qui onques jusqu'a ce jour en tout son vivant n'avoit quis encore ne fait querir moyens cauteleux ne couvers, usé de fraude ne de malice, nullui deceu ne fortrait de bon chemin (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 72). Et dist plusieurs raisons bonnes et que son advis estoit que chascun feist au myeulx qu'il pourroit ceste nuyt et que, le matin, à l'aube du jour, on assaillist le roy et qu'il failloit mourir là ou vivre, et trouvoit ce chemyn plus seur que de prendre la fuytte. (COMM., I, 1489-1491, 36). Puisqu'ay volu la conduyte entreprandre, Je doy savoir le chemin par raison. (LA VIGNE, S.M., 1496, 177). SAINCT MARTIN. (...) Le doulx Jhesucrist mal ensuys Et tresmal son chemin poursuys (LA VIGNE, S.M., 1496, 567).

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Le droit chemin : Se tenir vues le droit chemin d'onneur, Ce que tu as aus bons liement donne, Et ce que n'as promet à chiere bonne. (MACH., L. dames, 1377, 214). Aucuns, comme il me samble, vouldront mettre tache en la louange saint Pierre pour ce qu'il fut repris de saint Pol, que il ne aloit pas le droit chemin en la doctrine Jhesu Crist (GERS., P. Paul, a.1394, 490). Mes vous m'avés tresumblemant Demoustré par voustre plesir Le droit chimin de paradis (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 168).

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[Devise du parti d'Orléans] : Prince, se maulx Fortune atise, Sagement s'il fault gouverner : Le droit chemin jamais ne brise, A bien aler et retourner. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 170).

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Aller tel chemin : Moderez ung pou voz couraiges Et n'allez plus de ce chemin. Prenez de nous ung courtois vin Pour nourrir amour et concorde. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 404). ...et concorda avecque iceulx moult precisement et il est facille, car tous astrologiens ont livres et introductions semblables. Ainsi fault qu'ilz voysent ung chemin, en quelque region qu'ilz soyent, s'ilz ne veulent user de leur propre oppinion et laisser l'oppinion de leurs docteurs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 139 v°).

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Y aller le plein chemin. "Agir carrément, sans arrière-pensée" : ...le duc y alloit le plein chemin en la bonne et leale foy, et ne pensoit encores aultrement fors que le daulphin se souffreroit conduire et conseillier, et finalement reduire a son pere (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 72).

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Couper le chemin à qqn / à ses paroles. "Interrompre qqn" : Quand le [prieur] vit son point, il couppa le chemin aux lourdes et longues parolles de nostre yvroigne et l'absolucion luy donne (C.N.N., c.1456-1467, 61).

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Dresser son chemin par devers... "Se diriger vers" : ...mon hault pere divin, Mon heure vient, je dresse mon chemin Par devers toy que sans fin je possede (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 273).

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Les chemins se dressent. "Les voies s'ouvrent" : A touz lez se dressoient chemins et ouvertures pour mettre les rebelles d'Utrecht en raison, et pour les faire venir à obéissance (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 107).

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Empescher le chemin. "Barrer la route, faire obstacle" : [P]our empescher le chemin, Il ne fault qu'un amoureux Qui, en penser desireux, Va songant, soir et matin. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 494).

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Ensuir tel chemin : Monseigneur, ou avez vous intencion d'aler ? Et Anthoine respond : A l'aventure de Nostre Seigneur, pour trouver et acquerre honneur et chevalerie (...) Et quant les deux damoisiaux l'entendirent, si le coururent acoller, disans : Nobles homs, veulliez nous dire que c'est. Par foy, dist cil, mes nobles seigneurs, voulentiers, tant pour ce que je seroye liez de vostre avancement que de raison soustenir et de magnifier le bien et a admonnester tous ceulx qui veullent avoir honneur d'ensuir le chemin. Mes seigneurs, il est verité que tous ceulx qui aiment honneur et chevalerie si doivent aidier a soustenir en leur droit les vefves, dames et les orphelins et orphelines. (ARRAS, c.1392-1393, 149).

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Estre au / en chemin de. "Être en voie de" : Or sont en chemin D'atteindre a la fin Qu'ilz doivent avoir, Quant le roy divin Leur est tant begnin A les promouvoir. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 54).

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Estre au chemin de + inf.. "Être en voie de + inf." : Et ainsi dois querre et garder les avantages a ton faucon tant que il soit bien au chemin de voler (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 191).

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Mettre qqn au chemin de + inf. "Conduire qqn à + inf." : ...ad fin de vous aucunement avertir, et vous mettre ou chemin de faire venir Paix en ce royaulme de France (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 234).

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Prendre tel chemin : [C'est Male Volonté qui parle] "...selon ce que eulz vouldront dancer, je meneray ma note ; et porteray la lumiere de ma science par le chemin lequel eulz vouldront prendre, et y deussent rompre le col. Il me souffist que j'aye paix et bien, aviengne male guerre ou qu'il pourra !" (GERS., Noël, p.1404, 306). Or, prenons donc conclusion Et ung chemin subtil et saige Pour l'avoir a nostre adventaige (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 231).

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[D'une chose] Prendre son chemin. "Trouver sa voie" : J'entens les cueurs des crëatures Endurciz d'ostinacion ; Par laquelle induracion, Quelque admonnestement divin N'y pouoit prendre son chemin. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 137).

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Tenir tel chemin : Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Belle dame, gardez qu'il n'entre En oyseuse et jeunesse fole, Mais l'entretenez a l'escolle Le plus songneux que vous pourrez, Et en temps futur vous verrez Qu'il tendra ung noble chemin. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 134). S'ilz tiennent orguilleux chemin, S'ilz ont argent, chevaulx et draps Et les grans honneurs a plain bras, Ce ne dure ne que fumee. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 222). Nous contendons, checun en soy, Tenir chemin de vraye foy (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 456). ...s'excusa si gracieusement que monseigneur en son courage tresbien l'en prise, combien qu'il amast mieulx qu'elle tenist aultre chemin (C.N.N., c.1456-1467, 116). Car, à faire diverses choses et à complaire aux seigneurs, il y a bien manière de y tenir le moyen ; et est plus aisé de desvoyer que de tenir le droit chemin ; et advient souvent que, par cuider complaire, on desplait (BUEIL, I, 1461-1466, 48). Fais moy mettre en obliance Tout le faulx plaisir terrien (...) Fais moy tenir le chemin plein Par ta doulce compassion. (Prisonn. desconf. C., c.1488-1489, 58).

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Prov. Qui tient le moyen, il va le seur chemin. V. moyen

b)

"Voie qui aboutit à telle ou telle conséquence" : ...pour ce que, par l'arrest et empeschement de ladicte gallée, les marchans ne pourroient faire leur charge au temps que le voyaige d'icelle a esté cryé cry[é], qui seroit commencement et chemin de interrompre le fait et seurté de navigaige de France, (...) je vous prie, monseigneur mon pere, (...) que ne vueillez faire ne souffrir estre donné empeschement quelconque à ladicte gallée (Lettres Louis XI, V., t.5, 1472, 8).

2.

P. méton. "Celui / celle qui ouvre la voie vers qqc." : ...la vierge Marie Nous soit chemin et vraie adresce. (Mir. march. larr., c.1349, 118).
 

(À/en) mi-chemin. "À la moitié de la distance" : Et de Capoua alla le lendemain à Averse, my-chemyn de Capoua et de Napples, à cinq mil de l'un et de l'autre (COMM., III, 1495-1498, 94). ...mais respondiz avoir pris bonne intelligence avecques les providateurs, à mon partement de Venise et au soir que arryvay à Padoue, que je creoye qu'ilz parleroient bien à moy en my-chemin des deux ostz ; et aussi, si je me offroys d'aller vers eulx, je leur donneroye trop cueur et que on le m'avoit dit trop tard. (COMM., III, 1495-1498, 172). Toutesfoiz ung y alla et porta ung saul-conduyt du roy ; et ilz m'en raportèrent ung pour parlementer à my-chemin des deux ostz, qui me sembloit mal aisé à faire ; mais je ne voulois riens rompre ne faire difficile. (COMM., III, 1495-1498, 197).