A. -

"Ordre religieux (mendiant) de Notre-Dame du Mont-Carmel" : Et pour perpetuel memoire des choses ordonnées par ladicte Perrenelle, et à ce qu'il appere publiquement et à chascun comment et à quoy les freres du Carme dessusdiz sont obligiez pour le laiz à eulz fait par ladicte Perrenelle... (BAYE, I, 1400-1410, 10).

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L'Ordre des Carmes : En cest an, ès pays de Flandres (...) régna un prescheur de l'ordre des Carmes, natif de Bretaigne, nommé frère Thomas Couette. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 302). Girard de Boulongne, de l'ordre des Carmes, docteur de Peruse, fut en ce temps moult aprecié, tant pour la science des estoilles que pour sa grande doctrine. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 v°).

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"Couvent de cet Ordre" : ...il se parti d'icelle ville de Harfleu, vint en la ville de Rouen pour ouvrer dudit mestier, se loga à l'Escu de France, devant les Carmes de Rouen (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 56). ...un freppier demourant près et du costé des Carmes (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 475).

B. -

"Religieux de cet ordre, carme" : Dit avec ce que en ycelui temps que elle coucha avec un carme de la­dite ville de Rouen, au partir qu'elle fist de sadite chambre, elle mal print une grant nape de table (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 435). Tu n'ez bon fors qu'a estre carmes, Moine recluz ou jacopin. Tu ne vaulx qu'a estre beguin Ou hermite en quelque hermitaige, Car tu es couart d'avantaige (Gris., 1395, 44). Ce jour, la Court (...) a delivré aux Carmes de Paris par requeste la somme de CCCC libvres tournois (BAYE, I, 1400-1410, 136). À VIII religieux de l'abeye Saint Vaast, IX frères prescheurs, deux frères mineurs, trois carmes et deux religieulx de la Trinité d'Arras qui le jour dudit service dirent les sautiers (Comptes Lille L., t.1, 1419-1420, 165). À 4 ordres mendians d'Arras, c'est assavoir les freres prescheurs, freres mineurs, carmes et ceulx de la Trenitté, qui ledit jour furent audit service, à chacun 32 solz, sont 6 livres 8 solz (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1420, 477). Aussi vueil je que tu ayes cure Sur les carmes et augustins, Sur cordeliers et jacopins, Et tous ceulx qu'enseignent la loy. Faiz les errer contre la foy, Tous remplis d'inobediance, Du couvant partir sans licence, Estre appostat et laissier l'ordre : Ainsi ne te pourront estordre. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 4). Item, je laisse aux Mendïans, Aux Filles Dieu et aux Beguines, Savoureux morceaulx et fryans, Chappons, flaons, grasses gelines, Et puis prescher les .XV. signes Et abatre pain a deux mains. Carmes chevauchent noz voisines, Mais cela, ce n'est que du mains. (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 26). Comme il est de coutumes par tous païs que par les villes et villages souvent s'espartent les religieux mendians tant de l'ordre des Jacobins, Cordeliers, Carmes, et Augustins, pour prescher les vices, les vertuz exaulser et loer, advint que, a Lilers, bonne petite ville en la conté d'Artoys, arriva ung carme du couvent d'Arras, par ung dimenche matin, ayant/ intencion d'y prescher (C.N.N., c.1456-1467, 485). Carmes n'ont plus de chamberiere Aussi n'ont pas les cordeliers (Rapp., c.1480, 63). Johannes Wosfigram, Anglois, fut environ ce temps très erudiq en la science de astrologie et en fist plusieurs beaux et singulliers jugemens, puis se fist carme et mena sainte et bonne vie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°). ...et le commun coppa la teste du duc de Sudrien et au conte de Salisbusry et les porterent presenter au roy Henry à Gomsorde, où ilz le trouverent logé aux Carmes et là commanda que on excecutast les prisonniers à seigneur Thomas de Pegeson, son chambellan (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 v°). ...les quatre mendiens comme Cordeliers, Jacopins, Carmes et Augustins (LA VIGNE, V.N., p.1495, 310). L'ung est moyne, Augustin ou Carme Ou Jacopin, l'autre gendarme. (P. moyne, a.1500, 46).

REM. Désigne le Mont Carmel ds Nostre Dame du Carme : ...maistre Eustace de Pavilly, maistre en theologie, de l'ordre de Nostre Dame du Carme (BAYE, II, 1411-1417, 113). ...jucques à Nostre-Dame des Carmes (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.2, c.1437-1464, 35).
 

"Composition poétique" : Et pour ce, pour aplaquier la celestienne deité, furent composés nouviaux carmes ou chançons ["carmes ou chançons" trad. lat. carmen] (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, II.4.4, f° 99c). ...et sont carmes, selon Papie, dittiés de certain mettre et de certains piez selon l'anciene observance, laquelle estoit moult delitable chose et forte a faire, selon ce que il appert es poëtes et en pluseurs ynnes qui moult sont noblement metrefiés, mais on ne fait maintenant compte de teles choses, pource que il y a trop de paine et po de proffit (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, II.4.4, glose, f° 99c). Les aucuns desquelz [les poètes] ont celebré le chant et carme heroicque par lequel les choses humaines et divines ont acoustumé estre chantees. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 5).

V. aussi carmine