Empl. trans. "Tromper, berner, leurrer qqn" : ...de telz arquemistes sourdent aucune fois de grans trompeurs qui cabusent les seigneurs ([CHR. PIZ., Avision T., 1405, 138]). Et trop se lesse abuser A user Son temps dessoubz la fortune, El se tourne vers lui dure Et obscure, Et le lesse cabuser Sans muser, Car el n'est pas tousjours une. ([CHART., L. Paix, a.1426, 419]). C'est tres bien fait, il est pugnis, Il ne faisoit que cabusier, Se pouoir eust, se deust sauver, Et nous aussi, mais point n'en a ([MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 194]). O ! je ne crain que Flaterie, Qui est sy cault et sy rusé ! Il m'a autresfois cabusé. ([Pouvre peuple H., c.1450-1492, 217]). Or suis je le roy des meschans : [mesmement] les bergiers des champs Me cabusent. ([Path. D., c.1456-1469, 138]). ...et s'en retourna le conte d'Orte par ung aultre chemin que cellui par où il estoit venu, et ne se retira pas à la place dont il estoit party. Ainsi le Jouvencel fut cabusé et faillut qu'il pillast pacience ; et, quant il sçeut la nouvelle, il s'en retourna à Crathor ; car aultre chose n'y peust faire. ([BUEIL, II, 1461-1466, 121]). |
| - | Cabuser qqn de qqc. "Détourner qqn de l'attention de qqc. par des ruses" : ...le dit Lucas demanda au dit Guillaume Nepveu qu'il lui baillast trois terrins ou godès à boire qu'il avoit, afin qu'il eust matiere de soy departir du dit Martin Archambaut, lequel Martin il avoit cabusé de sa bourse, la quele il avoit par devers soy ([Doc. Poitou G., t.7, 1416, 303]). |