C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/assotir 
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     ASSOTIR     
FEW XII *sott-
ASSOTIR, verbe
[T-L : assotir ; GDC : asotir ; AND : asoter ; FEW XII, 510a : *sott- ; TLF : III, 726 : assotir]

I. -

Empl. trans. Assotir qqn. "Rendre sot, fou" : Vrayement, cest homme m'assotist. (Path. D., c.1456-1469, 76).

II. -

Empl. pronom. S'assotir de qqn. "Tomber amoureux au point de devenir stupide" : J'ay mis mon cuer par ma sotie Tressottement en une sotte Qui s'est de moy si essottie, Et de jour en jour si s'assotte, Et d'elle aussy tant m'assotte Que amer sottement me convient (Recueil galant. V.-B., c.1350-1400, 107).

III. -

Empl. intrans.

A. -

"Perdre le sens, devenir sot" : ...ly quarte fut abbeisse de Maboge, et ly Ve fut canonesse altre part en Alemangne. Ceste canonesse prist en si grant desdainge la perde delle terre de Falcommont qu'elle en assotit et en perdit son sains (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 164).

B. -

[D'une personne âgée] "Devenir gâteux" : Veillesse le sourprendra [un mari jaloux] ; il assotira et abestira du tout pour le droit du jeu. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 55).

IV. -

Part. passé en empl. adj. ou subst.

A. -

Empl. adj.

 

1.

"Sot, stupide" : Et dist li uns a l'autre : "Bien sommes assoti Quant nous n'avons Regnaut tretout adés sievy..." (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 280).

 

2.

Assoti de. "Infatué de" : Et pour ce que il [Narcisse] prisoit se lui non, est il dit que il fu si amoureux et assotis de lui meismes que il en mourut, aprés que il fu mirez en la fontaine (CHR. PIZ., Ep. Othea L., c.1400-1401, 226).

 

3.

[D'une personne âgée] "Gâteux" : Et combien qu'il [un homme tombé malade] a auxi bon sens qu'il eut oncques, si lui font ilz [les membres de sa famille] acroire qu'il est assoti, pour ce qu'il ne peut hober d'ung lieu. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 73). Tu me ressemblez par ma foy, Des yeulx, du nefs et du visaige, Ung vel cinge assoty, sauvaige. Tu es contreffait et bossu, Et as le cul aussi fessu Comme ung forreau de cornemuses. (Pac. Job M., c.1448-1478, 209).

B. -

Empl. subst. "Abruti, personne qui a perdu la tête" : Lequel Carmentueil lui respondi très arrogamment qu'il n'estoit que un assoti et un homme de neant, et qu'il ne demorroit plus avec luy. (Doc. Poitou G., t.7, 1414, 272).
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

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