A. -

Acrier [un animal]

1.

"Poursuivre de ses cris" : Adoncques la roÿne courtoise et enseignie, Quant perceut le lÿon, ne luy aggrea mye, Qui son enfant en porte ; adonc est sus saillie, Aprés luy va courant et aultement l'acrye Mes le lÿon s'enfuyt par la forest ramye (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 28).

2.

"Crier après, appeler [des chiens de chasse]" : ...le varlet, quant il verra les fuiez du cerf que son limier sieura, il verra bien se c'est le droit et fort huera sur son limier et atrera [var. acriera (ms. XVe s.)] tous les chiens a lui au mieux qu'il pourra. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 44).

3.

"Crier après [le gibier, pour l'effrayer]" : La tierce loutre tant noa Qu'elle est enmy le pre yssue. L'un [chasseur] l'escrie [var. acrie (ms. XVe s.)], l'autre la hue. Tous les chiens sont la assamblé, Qui la tiennent enmy le pre (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 412).

B. -

Acrier qqc. à qqn. "Crier" : Et croy que tout en eust mené Se Couvoitise n'eust esté, Qui est alee vers Envie Et a haulte vois li escrie [var. acrie (ms. XVe s.)] : "Envie, que voullez vous faire ? Ne penssez pas de vous retraire, Maiz de chevauchier raidement Contre Honneur et contre sa gent..." (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 249).