A. -

Aconvoyer qqn. "Accompagner, escorter qqn (pour lui faire honneur, pour assurer sa protection, pour lui indiquer le chemin)" : Einsi eus je l'alerion Qui me fu par commission De trés bonne Amour envoiez Et de la gent aconvoiez Qui bonne Amour en enorta (MACH., D. Aler., a.1349, 324). De gens d'armes se fait toudis aconvoier (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 586). Pour tant que Margalie à Bauduin penssa, Se fist aconvoiier au pavelon de là (God. Bouillon R.B., t.3, c.1356, 482). La camberiere, ce me samble, Ne le voelt adont plus presser ; Bellement le laia aler Et l'aconvoia hors de l'uis. (FROISS., Méliad. L., t.2, 1373-1388, 330). Et à sa joieuse nouvelle venue alerent les citoiens hors de la ville bien deux lieues pour recevoir le roy joyeusement et aconvoier en sa cité (Chron. Valois L., c.1377-1397, 300). Mais sachiez, se vous nous voulez croire, il vous souffira d'avoir veue la tour, et en revendrez avec nous, car, quant a nous, nous n'yrons plus avant pour le pesant de nous de fin or. Par foy, dist Gieffroy, je vous mercie de ce que vous m'avez si avant aconvoyé. Et lors descend pour lui armer. (ARRAS, c.1392-1393, 245). Et les fist li rois aconvoiier et acompagnier de messire Thomas Wage, marescal d'Engleterre, pour la doubtance des archiers de Lincole, car il les convenoit rapasser parmi lor pais (FROISS., Chron. D., p.1400, 154). [Jacques d'Arteveld] les amena et aconvoia [le roi et la reine d'Angleterre] jusques a Bruges (FROISS., Chron. D., p.1400, 459). Vous estes hommes honorables De nous avoir aconvoyez Jusques cy ; or vous avoyez Au retour, car par nostre dieu Vous ne passerez point ce lieu (Myst. Incarn. Nat. L., t.1, c.1454-1474, 175). Ce herault je vous aconvoye Vers vous pour ung messaige faire. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 131).

B. -

Aconvoyer qqc. "Transporter, convoyer" : ...[lors de travaux pour assiéger Calais] les dis mairiens (...) estoient (...) aconvoiiet jusques sus le sabelon (FROISS., Chron. D., p.1400, 824). Vous savez que je vous escripvis hier l'alée des Bourguignons pour aconvoier leurs vivres. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 294).