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ACONFORTER, (?) |
[T-L : aconforter ; GD : aconforter ; FEW II-2, 1044b : confortare] |
A. - | "Réconforter, rassurer" : Si s'efforça d'errer assez, Quant ceulx furent oultre passez, Pour ceste nouvelle [de la mort du roi] apporter En son païs aconforter Celx qui du roi paour avoient ([Tomb. Chartr. Souvain S., c.1337-1339, 37]). |
B. - | "Soutenir" |
| 1. | "Prendre la défense de, apporter son soutien à" : Quant ly rois ot Fedry si faitement parler, Il regarde entour lui, sy prinst à avizer Que chescun avoit cuer de lui aconforter. Adont parla ly rois et dist san arester : "Sire contez Fedris, ci endroit sont ly per, Qui sont tous desirant de vous aconforter. J'en prenderay l'onneur, qui qu'il doie couster ; Quanquez meffait avez, je le veul pardonner..." ([Hugues Capet L., c.1358, 180]). |
| 2. | "Appuyer, soutenir, venir en renfort à" : Le bascon de Mareil, qui se fist renonmer, Avoit avecques lui, pour lui aconforter, Maint noble soudaier, archier c'on doit doubter, Englois et Navarois y saroit on trouver. ([CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 75]). |
REM. Mot douteux. Dans tous ces ex. une lecture à conforter est préférable (pour le 1er, cf. G. Roques, R. Ling. rom. 50, 1986, 643). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Jean-Loup Ringenbach |
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