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TOLEUR, subst. masc. |
[T-L : tolëor ; GD : toleor ; FEW XIII-2, 19b : tollere] |
"Celui qui veut prendre qqc. à qqn, qui réclame que qqc. soit repris à qqn" : Ce sont tolleurs de toute grace Et empescheurs de toute trace ([Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 34]). Quant de l'autrui bien es tollerres, Lerres es ([Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 154]). Arreptor (...) : happeur, agrapeur, toleur ([LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 31]). |
| - | [Cont. jur.] : Se baron demande à son vaasseur l'éritage que son vaasseur tendra de luy, le vaasseur n'en plaidaiera pas davant luy se il ne veust, quar le baron est aussi comme tolleour : ainz en pledoiera davant le seigneur de qui le baron tendra ([Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.1, 1385, 233]). Si le baron demande à son vavasseur heritaige qu'il tient de lui, le valvasseur n'en plaidera pas davant lui s'il ne vieult, car le baron seroit en sa juridicion aussi comme tolleur ([Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.2, 1437, 133]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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