C.N.R.S.
 
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     SUCRER     
FEW XIX sukkar
SUCRER, verbe
[T-L : çucrer ; GDC : sucrer ; FEW XIX, 162b : sukkar ; TLF : XV, 1050b : sucré ; TLF : XV, 1051a : sucrer]

I. -

Empl. trans. "Mettre du sucre (dans un mets), adoucir par adjonction de sucre" : Pastelz de chappons a la dodine, ris engoulé, queue de sanglier a la saulse chaude, leschefrictes et darioles succrees. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 179). ...ung cent de galectes succrees (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 185). Et se c'est a jour de poisson, n'y mectez pas eaue de char, maiz en ce lieu mectez amandes bien forment broyees et sans couler, puis succrer, et sans saffran. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 248). ...puis les frisiez en grant foisson d'uille, et succrez (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 255). Et se c'est jour de poisson, n'y mectez pas eaue de char, maiz en ce lieu mectez amandes bien finement broyees et sans couler, puis succrer fort, et sans saffran. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 267). A celle fin que ne demeure Pastez et aussi fricassees, Pain blanc, miches, tartes sucrees, Tout cela si fut apporté. (Gaud. sot, c.1450, 14). ...pommes et poires cuites et crues, amandes sucrees et pelees (LA SALE, J.S., 1456, 252). ...tartres sucrées (LA VIGNE, Sacre Anne Bret. S., 1505, 298).

 

Rem. Textes méd. fr., éd. R. Arveiller, c.1350. In : Romania 94, 1973, 163.

II. -

Part. passé en empl. adj. ou subst.

A. -

"Sucré" : Sur ceste parole de zucarée est entendu dire sucrée, car les apoticaires nomment sucre zucare (Règles sec. rhétor. L., c.1411-1432, 16).

 

-

Empl. subst. au fém. "Mets sucré" : Sy furent apportés grand foison de présens à messire Jacques et à ceux de sa compagnie, c'est à sçavoir grand foison de vins et de viandes, sucrées et espiceries de plusieurs et diverses manières (Faits Lalaing K., c.1470, 119).

B. -

Au fig.

 

1.

Empl. adj.

 

a)

"Doux" : ...parmy cellui succré son, Pour dormir ou lit le couchoit. (MARTIN LE FRANC, Champion dames D., t.1, 1440-1442, 53). Mais d'elles contens ne serez Jusques a ce que nu a nu Leur corps sucrez attoucherez. (MARTIN LE FRANC, Champion dames D., t.3, 1440-1442, 49). Prince des cieulx, bonté succree, A vous de bon cuer me reclame ! (Pass. Auv., 1477, 130).

 

Rem. MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448, 25/13.

 

b)

"D'une douceur affectée" : BERITH [à Lucifer]. (...) Se c'une fois de mes griffes j'agrappe, J'amayne tout par dessoubz ton poulpitre : Paillars abbez, sucrez soubz riche tiltre Et evesques pour faire chiere baulde, Qui despendent relique, croce, mytre A l'environ d'une vielle ribaulde. (LA VIGNE, S.M., 1496, 225).

 

Rem. COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 37 (d'une femme).

 

2.

Empl. subst. au fém. "Femme d'une douceur affectée"

 

-

Faire la sucree

 

Rem. COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 312.
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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