"Potage d'hiver" : Seymé, poulez aux herbes, brouet de vertjus et de poulaille, une epinbesche de ung bouly lardé, brochereaulx et loche en eaue rouge, et chastelongnes salees. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 180). Gravé ou seymé est potage d'iver. Pelez ongnons et les cuisiez tous hachez, puis les frisiez en ung pot. Or couvient avoir vostre poulaille fendue sur le doz, et hallee sur le greil au feu de charbon, ou se c'est veel, aussi ; et qu'ilz soient miz par morceaulx, soit veel, ou par quartiers se c'est poullaille ; et les mectez avec les ongnons dedens le pot. Puiz avoir pain blanc harlé sur le gril et trempé ou boullon d'autre char. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 208). Gravé ou seymé (car c'est tout ung) de loche ou autre poisson froit ou chault, soit perche ou autre de ceste nature. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 222).

REM. Cf. Martin Glessgen, ds K. Baldinger, Etymologien I, 436, n° 1732, pour le rattachement à sagina : seymé est le part. de saïmer intrans. "fondre (en parlant de la graisse)" formé sur saim/sain "graisse tirée des animaux" ; la caractéristique du seymé, potage d'hiver, serait de contenir davantage de graisse.