A. -

"En sûreté, en sécurité" : Se tu voeulx jurer loialment Que me ramenras sauvement... (...) Sain et sauf tu me ramenras... (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 156). Que chacun puisse sauvement et seurement amener grains et vivres en ladite Baillie (Ordonn. rois Fr. L.S., t.2, 1343, 190). Item, de tous les citoiens ces ici qui sunt moiens sunt en toutes cités plus salvement (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 187). LE ROY. Belle, or n'aiez le cuer doubteus, Que plus ne vous en requerray, Mais sauvement vous conduiray A vostre hostel (Mir. Berthe, c.1373, 234). Vien seurement et ne doubter, Car sauvement te conduiray Et au monde te remenray. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 76). Et pour ce, est neccessaire avoir le conseil des bons, affin qu'il puisse mieulx et plus sauvement ses emprinses conduire et a bonne fin venir (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 244). ...afin que les navires venans de la mer et d'ailleurs puissent plus seurement et sauvement entrer et yssir dud. hable (Commerce marit. Rouen F., Pièces justif., 1475, 375). Item, que tous lesditz habitans et gens de guerre retourneroient en tous leurs heritaiges et biens quelconques, meubles et immeubles, et qu'il y pourroient demourer, ou ailleurs où bon leur sembleroit, seurement et saulvement, sans ce qu'il leur fust aucune chose demandé ou temps advenir, non obstant quelque don et prinse faicte d'iceulx. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 237).

Rem. Tristan Nant. S., c.1350, 625 ; Comte Artois S., c.1453-1467, 73 ; DU PRIER, Roy Adv. M., 1455, 293 ; MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 278 ; COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 256...

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"En ne prenant aucun risque" : Tel cuide bien garder sa femme sauvement, Qui la garde a la fois assés mauvaisement, Car scïence de femme l'omme a la fois sourprent. (Tristan Nant. S., c.1350, 97).

B. -

"En assurant le salut" : ...croy les docteurs, Les poëtes et les acteurs, Le Vieil Testament proprement, S'en viveras plus sauvement (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 54). ...je loe et mercye Nostre Seigneur, qui [par] ce bon escu de saincte foy m'a si sauvement preservé. (C.N.N., c.1456-1467, 430).