II. - | "Faire obstacle à, repousser (en partic. une troupe)" : ...le conte d'Urgel fu rembaré jusquez aux gens de pié et de cheval qui lez devoient a leur besoing receullier ([Comte Artois S., c.1453-1467, 41]). N'est ce donc icy le tres fort et juste lyon qui rembarra la male beste ? ([MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 23]). Si marcherent roidement contre ledit messire Symon et rembarrerent luy et ses gens de cheval, et les soubstindrent les archiers, qui estoient à pied ([LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 229]). ...et, par ainsy, furent les rembareurs rembaréz, aucuns bateurs abatus et rebouteurs reboutéz ([MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 316]). ...si tost les rembarrons, Sans fourbir glave n'alemelle ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 17]). Ilz seront retondus, Rogniés, rongiés, comme vieux chiens rabis, Droit rés à rés, et plus que Rasibus, Ravis, railliés, rentrongnés et rostis, Plus roux que ras, barbus rebarbatifz, Requipolés, rembarrés, recoeuilliés, Ratrumelés, ratisiés, regrilliés, Ramonselés, repinchés, resalés, En rouge raige assis et retoulliés ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 71]). Et alors ledit Guerin le Groing, qui estoit allé chevaulchier lesditz ennemys, fut rembarré avec lesditz quinze hommes d'armes et trente archiers qu'il avoit menez par deffaulte de puissance ([LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 302]). |
| - | Rembarrer qqn (ou une troupe) qq. part : Puis reprist son chemin contre la cyté d'Amyens et rembara la garnison lourdement dedens la cyté. ([LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 133]). Lors il afferma que ce estoit malseant de laisser piller son pays par gens lasches et meschans, disant qu'il failloit chargier sur eulx hardiement, les desplacer de la et rambarrer en leur pays. ([VASQUE DE LUCÈNE, Cyropédie G.-G., 1470, 202]). |