A. -

"Recouvrer ; dédommager"

1.

"Recouvrer" : ...si celui à qi les biens sont ou son attorné vyegne et porsue deinz l'an et le jour pour recouvrir mesmes les biens. (Hist. dr. munic. E., t.2, 1363, 365). Dieu, qui aprés la grant pitié eult veue, Au retourner leur recouvrit la veue. (LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 122).

Rem. Recouvert est fréquent en ce sens. Peut être considéré aussi comme une forme de recouvrer. P. ex. : Puisque j'ay recouvert mon bien, Soyez certain que, tous les jours, En Dieu je prandray mes sejours Et ma plaisance singuliere. (LA VIGNE, S.M., 1496, 533).Aussi CHART., B. Nobles, c.1424, 404 ; MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 12 ; COMM., II, 1489-1491, 115... V. recouvrer.

2.

"Dédommager"

-

Estre recouvert d'une perte : LE MARCHANT. (...) Ung marchant qui n'a soing et cure Et grant diligence en son fait En bien peu de temps est deffait Et tresbuche en tresgrant ruyne (...) A l'ayde de Dieu, recouvert Seray de mes pertes passees. (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 11).

B. -

"Secourir" : Le don de mercy t'est ouvert ; Peuls tu estre mieulx recouvert Que mon propre filz soit couvert De ta nature ? [jeu avec recouvrir¹ ?] (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 147).

-

Inf. subst. "Secours, remède" : ...autrement sui jeo certes perdu, car nul autre recoverir ne puisse avoir de mes ordes plaies garrir (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 163).

V. aussi recouvrer