Empl. trans. "Redonner, rendre qqc. ; renouveler le bénéfice de qqc." : Ce vaissiau d'or me rebailliez Que vous baillay. ([Mir. ev. N.D., c.1348, 79]). ...accordent à tous les habitans du dit pais que il raront et leur renderont et dès maintenant pour lors leur rebaillent, et rendent et restituent leurs Loy, chartres, us, coustumes ([Hist. dr. munic. E., t.3, 1393, 54]). Dudit Jaque Le Corte, auquel Jehan Utenhove a rebaillé à ferme ledit avoir six ans commençans à la Renenghe mil quatre cens et dix sept ([Comptes Etat bourg. M.F., t.3, 1416-1418, 30]). Par vertu desquelles lectres dessus transcriptes, qui ont esté rendues et rebaillies a Raulin Bernart, chevaucheur de madicte dame la contesse, qui les nous avoit monstrées, pour s'en aidier pareillement es autres bailliages et lieux dessus diz ([Trés. Reth. L., t.3, 1417, 8]). Beau seigneur, ve cy ces deniers Que Judas nous a rebailliet ([MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 153]). ...veoir et visiter se les fermiers des maisons de hares et estoquis en la forest de Mourmail, les avoient retenuez et maintenues ainsi que à loial et just appartient, - sur ce que icelles maisons estoient escheues à rebailler à nouvel fermier . ([Comptes Lille L., t.2, 1448, 214]). Faulx ennemis, par ta decepcion Tu l'as retrait, lasse ! je le voix bien. Sy vous supplie, hault roy celestien, Que, s'ainsi est, rebaillez luy moyen De tout laissier ce ciecle terrien Pour meriter sienne salvacion. ([Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 117]). ...ceste presente année la cense dudit lieu, qui est rebailliée a ferme par nouvel marchié pour nuef ans ([Trés. Reth. L., t.3, 1476, 540]). |
| - | Rebailler qqn. "Rendre, remettre qqn" : Rebailliez moy ma gracieuse Et delectative portée, Assez vous l'avez deportée, Entre mes bras le veul tenir Afin que par moy soit portée Sur l'autel la le veul offrir. ([MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 52]). L'EMPEREUR. Chevaliers, sans longue distance, Ostez ce larron traïteur De l'estule, par grant fureur, Et le rebaillez au tribun, Nostre juge, qui le commun A de tout en gouvernement, Pour le remener seurement, Comm'il estoit, en la prison, Bien enferré sans ficcion ([Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 129]). |