C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/quiproquo 
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     QUIPROQUO     
FEW II-2 quid
QUIPROQUO, subst. masc.
[GDC : quiproquo ; FEW II-2, 1468a : quid ; TLF : XIV, 177a : quiproquo]

I. -

Loc. adv. Quid pro quo. "Chaque chose une à une" : [Il existe des amitiés "pour utilité legal" ; il en est de deux sortes] ...l'une est par convencion ou convenances des parties et comme en marchandant de main en main ; et l'autre est plus liberal quant l'en donne a son ami temps de rendre. Mais toutesvoies, il [l'ami qui dispose ainsi du temps nécessaire pour rendre ce qu'il doit] confesse a rendre quid pro quo, chose pour chose. (ORESME, E.A., c.1370, 447).

 

-

"Cas par cas" : Mais forte chose est aucune fois determiner es cas particuliers, et quid pro quo (ORESME, E.A.C., c.1370, 480).

 

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[Avec idée de substitution] "Une chose à la place d'une autre" : On m'a baillé un recipe, Mais il n'est pas d'apothicaire, Car qui pro quo le me fit faire Pour garir de la tirelire (FLAMANG, Vie Pass. st Didier S., 1482, v.9965).

 

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Vendre qui pro quo. "Abuser l'acheteur en lui vendant une chose à la place d'une autre" : Vous, doncq, marchans, faulsez voz marchandises Et si vendez qui pro quo (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 103).

II. -

Subst. Avoir un quiproquo. "Prendre une chose pour une autre, se tromper, se laisser abuser" : Il y a pis que ne me dites : Je crains d'avoir ung quid pro quo. Harau, dyables, harau, harau, Dragons venimeux et mauvais, Seurement ne me crëez jamais S'ilz n'ont en eulx ferme esperance D'avoir bien briefve delivrance Et d'eschapper de noz prisons ! (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 312). Il y a pis que vous ne dictes ; Je crains d'avoir ung quiproquo. Haro, dyables, haro, haro, Mon subtil engin tres despit Me dit qu'ilz actendent respit Et ont en eulx ferme esperance D'avoir de bref leur delivrance Et d'eschapper de nos prisons ! (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 372).

 

-

Quiproquo d'apothicaire. "Substitution, volontaire ou non, d'un médicament à un autre par un apothicaire ; au fig. erreur grave, dangereuse" (HUG., s.v. apothicaire) : LE PREVOST. Or ça, procedons pour le mieulx. En oultre, il est necessité Que tu me disses verité. Pour a nostre propos revenir, Eusses tu permis encourir La mort de ceste jeune fille ? LE LARRON. Ouy, certes. PETIT BON. Au coup la quille, Ung quid pro quo d'apoticaire. (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 68).

 

Rem. Cf. L. Sainéan, La Lang. de Rabelais, t.1, 1922, 403 : «Les apothicaires, par ignorance, fourberie ou négligence, remplaçaient par d'autres les drogues prescrites par les médecins».
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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