I. -

[Sur prestant]

A. -

"Supériorité, excellence, état de celui ou de ce qui est prestant ; ce qui est supérieur, excellent" : ...il y avoit don et grâce de nature, telle qu'entre tous les princes du monde luy seul entre tous les autres se monstroit l'estoile et la clarté de tous les autres ; avoit de fortune telle portion de fame, telle prestance que luy en fit tourner par le monde jusqu'à assez ; lesquelles prestances [et] grâces de tant de diverses qualités... (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 244). C'est le souverain propre a la vie humaine que de nourrir espoir et de vivre en attente de bien soubz divine prestance. (CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 107). [Autre ex. de divine prestance p.139] ...les biens de fortune ne peuent estre qu'a la nature de la donnant. Dont, se la donnant est veritable, aussy sont les biens et n'y a de feableté en sa prestance [var. presentance], nesque de foy en celle qui preste. (CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 147). ...et saint Ambroise dit que le soleil est l'oeul du monde, la joyeuseté du jour, la beauté du ciel, la grace de nature et la prestance de la creature. (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 530). ...prestancia (...) vaillance [,] prestance (LAGADEUC, Catholicon G., 1499, 204).

B. -

"Disposition, don pour qqc." : De mesfait à luy, oncques n'en y eut point, fors honneur et toute prestance d'amour sur tous autres (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 73).

II. -

[Sur prester] "Action de prêter, de donner" : ...lequel par quelque ung manda que, se ilz ne lui livroyent vivres et fourrages par amour et à pris raisonnable, il trouveroit fachon d'en avoir par force et sans coustance et que, jusques à ce jour, les avoit espargniés, esperant trouver en eulx prestance amiable et attendoit que d'eulx meismes lui eussent offert liberalement ce qu'il requeroit par commandement. (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 51).