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PREMIER-NÉ, subst. |
[FEW VII, 20b : nasci ; TLF : XIII, 1066b : premier-né] |
A. - | "Enfant qui est né le premier, aîné" : Telz sont samblables a Esaü, qui donna sa dignité qui lui appartenoit comme premier né pour ung peu de meschant viande ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 329]). Si comme dit l'Escripture de Esau qui fut le premier né de tous ses freres, qui se hasta si de mengier que peu s'en failli qu'il ne se estrangla. ([Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 36]). Puis furent desliéz les diables Quil tous les premierz néz de mere Estouffirent de mort amere. ([Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 42]). [Réf. à Exode 12, 12] Au commencement, La loy a ainsi ordonné Que, puisqu'il est le premier né, Il est deu a Dieu sans doubtance, En signe de la delivrance De noz predeccesseurs anciens. ([Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 324]). [Réf. à Exode 13, 11-16] |
| - | Au fém. : Or advint qu'elle fu enceinte de trois filles et les porta son terme et delivra au jour. La premiere nee ot a nom Melusigne, la seconde Melior, la tierce Palestine. ([ARRAS, c.1392-1393, 9]). |
B. - | P. ext. [D'une chose personnifiée] "Ce qui apparaît en premier" : Entre la mesgnie dampnee, Orgueil est la premiere nee. Et de tant comme orgueil desplaist A Dieu, humilité luy plaist ([Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 593]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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