A. -

"Connaître charnellement" : Et chelle du Bastart durement se plaignoit, Si dist que maugré lui pourgeüte l'avoit (Bât. Bouillon C., c.1350, 194). Gieffroy, comme tu m'as trahy et deceü, quant tu m'as dessaisi de cellui qui tant de villenie m'a fait : c'est de mes hommes tüer devant moy, c'est de mon tresor embler, de gesir avec ma fille, et bien croy qu'il l'ait pourgeüe. (Bérinus, II, c.1350-1370, 57). [Autres ex. p.53 et 59]

B. -

"Épouser par procuration" : L'Anne qui fut pourjutte Pour le roy des Romains, Imperial, auguste, Ailleurs tendit ses mains (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 329). [v. l'ex. suiv.] Nonobstant, pour parachever ledit mariage, le roy des Romains envoya ung comte d'Alemaigne aveuc son mignon, nommé le beau Polhain, vers la ducesse Anne de Bretaigne. Duquel Polhain elle fut pourjute ou nom du roy, son maistre, comme les grans princes ont usance de faire. (MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 214).