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PENSÉ, subst. masc. |
[T-L : pensé ; GD : pensé1 ; DÉCT : pensé ; FEW VIII, 195a : pensare] |
"Façon de penser, intention" : Qui bien congnisteroit mon coer et mon penssé, Appieller me devroit Judas le restoré ([Flor. Rome W., c.1330-1400, 194]). Pour ce te vueil mon cuer ouvrir Et tout mon pensé descouvrir. Je voulsisse de ta cousine Faire en lieu de Berthe royne. ([Mir. Berthe, c.1373, 162]). CLOTILDE. (...) Mon seigneur a fain de venir A baptesme et veult devenir Crestien (...). L'ARCEVESQUE. (...) m'en vois devers li le pas Dire li ce qu'ay empensé, Puis que dit m'avez son pensé Et son courage. ([Mir. Clov., c.1381, 271]). |
Rem. LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 3330 ; 10462 ; 11992 (T-L VII, 665). |
| - | Avoir en pensé de + inf. "Avoir l'intention de faire qqc." : L'iermites (...) avoit en penssé qu'il le feroit prestrer ([Chev. cygne P., c.1356, 45]). De le dire en pensé avoie. ([Mir. Berthe, c.1373, 226]). |
| Rem. V. aussi empenser. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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