A. -

[Sens actif] "Qui supporte, qui est ccapable d'endurer, endurci" : Deïphebus estoit moult fort et penables aux armes (Hist. anc. jusqu'à César O.C.-N., c.1330-1350, 280). ...et plus penables homs suis je qu'il n'est (Hist. anc. jusqu'à César O.C.-N., c.1330-1350, 332).

B. -

[Sens passif] "Pénible, difficile à supporter" : Vierge puissant, que ceste voye M'a esté diverse et penable ! (Mir. enf. diable, c.1339, 11). Dont je di tout premierement Pour celle de grant coustement Qui seroit a avoir penable, Pour quoy je l'apelle doutable, Et qu'on aroit peinne au querir Et trop plus grande a l'aquerir (MACH., D. Aler., a.1349, 297). Saint pére, esbahiz sui (...) Conment avez a nostre mére Chargié penance si amére Ne si penable. (Mir. mère pape, c.1355, 371). Lequel lieu est oultre l'abbaye une grosse et penable journée (Voy. Jérus., c.1395, 71). ...laquelle montaigne pour verité est moult haulte et penable a monter (Voy. Jérus., c.1395, 82).

Rem. DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 13. Doc.1429 (penable) et Chron. et hist. saintes et profanes, 1430 (peinables), ds GD VI, 73c.