A. -

"Vêtement, parure" : Sy vous diray des sains sacrés et bénéis, Qui vinrent noblement en blans adous viestis, Et avoient les croix sur les parures mis (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 236). A tel fenme convient querir chambriere, a son occasion faire despens, avoir pierres precieuses, diverses parures de chambres, precieulx vestemens. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 423). Et derrière ly [la duchesse de Bourgongne], chevaulchoient sur haquenées six de ses dames et damoiselles, moult noblement habilliés d'une parure, leurs robes et chaperons chargiés et couvers d'orfaverie. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.5, c.1444-1453, 136). ...les princes joustoient en parures de drap de laine, de bougran [ et ] de toille, garniz et ajolivez d'or clicquant (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 268).

Rem. Jourd. Blaye alex. M., a.1455, gloss.

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De parure : Au fort, il fist apprester chevaulx et pagez, harnois et faire robez de parurez tant richement que riens n'y fu espargnié (Comte Artois S., c.1453-1467, 3).

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"Cotte d'armes"

Rem. Percef. I, R., c.1450 [c.1340], gloss.

B. -

En partic. "Livrée, ensemble de vêtements fourni à la suite ou à la troupe d'un seigneur" : ...pluseurs nobles et notables personnes de noz dites villes et chastellenies sont coustumiers de donner souventes foiz à pluseurs des habitants des diz lieux, qui en riens ne leur appartiennent par lignage ou autrement, ne ne sont leurs officiers ou familiers, cottes, chaperons et autres parures domestiques et dons, pour occasion desquelz yceulx habitans ou aucun d'eulx donnent et ottroient à ceulx, qui ainsi leur donnent, ou aucun d'eulx, pour avoir port et faveur d'eulx, rentes de chappons, de grains et d'argent. Et mesmement font les diz nobles et notables personnes telz dons de cottes, chaperons, parures à pluseurs personnes par manière de confrarie, soubz umbre de jeux de l'arbalestre et ars à main (Hist. Lille T., t.2, 1397, 286). ...l'escuier doit estre mixte, car il se mesle de toutes les pompes et des parures qui se font pour le prince, d'armer et attinter le prince, soit pour la guerre, pour le tournoy ou pour la jouste (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 61). ...quant le prince jouste ou tournoie, l'escuier doit avoir les parures du prince et de son cheval (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 63). Gens acharnez au sang comme loudiers, Par lesquelz sont maintes gorges coppees ; Et pour donner bauffrees et lippees Autant expers que l'on ne saiche point, Tous acoustrez en chaulse et en pourpoint D'une parure et des couleurs royalles. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 211).

C. -

P. méton. "Suite d'un seigneur" : Et à tant reconduirent mondit seigneur en son hostel, qui chevaucha le derrenier d'eulx tous ; et alors le suyvit sa parure, qui fut telle qu'il avoit dix paiges après luy, ses dix chevaulx couvers de velours cramoisy, tous pareilz, et ung cheval que on menoit en main, tout de mesmes, et toutes les couvertures chargées de campannes d'or, à moult grant nombre. (LA MARCHE, Mém., III, c.1470, 195).