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PAIRER, verbe |
[T-L : parer2 ; GD : pairier2 ; FEW VII, 599b : par] |
I. - | Empl. trans. "Comparer" : Dont, quant j'ai bien conceü les substances Et la vertu qu'il monstre et segnefie, Et j'ai aussi consideré ma vie, A son devoir ["au fonctionnement de l'horloge"] est justement paree Quant je l'ai a l'orloge comparee. ([FROISS., Orl., 1368, 83]). |
| - | "Égaler" : Sa joliveté puis parer Au rossegnol et comparer A son chant et a ses douls mos. ([FROISS., Dits Débats F., 1363-1393, 140]). |
II. - | Empl. intrans. ou pronom. "S'unir, s'associer (en formant une paire)" : Il n'est nul qui si aise vive Comme font cez gens amoureux, Tant sont lez desduis savoureux. L'amour des gens fait a parer, Autre ne s'y doit comparer. ([GRANDSON, Poés. P., c.1360-1397, 320]). Droit fault, justice va au tour Des mauvais ["Se plie à la guise des mauvais"], et d'iceulz se pere Sanz pugnir, c'est grant deshonnour ([DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 234]). Evesques et esquevins l'un à l'autre se paire ([JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.5, a.1400, 633]). |
III. - | Part. passé en empl. adj. "Réuni par paires, par deux, disposé de part et d'autre" : ...et les ames autour de lui [d'Aroès qui se fait adorer comme un dieu], qui estoient parees, estendoient son manteau, et illecq apparoit sy cler et sy luisant qu'a pou le pouoit on regarder. ([Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 94]). |
REM. Cf. Z. rom. Philol. 90, 1974, 86, et T-L VII, 53, pairier, VII, 269, pariier. |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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