C.N.R.S.
 
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     NOSTRÉ     
FEW VII noster
NOSTRÉ, adj.
[T-L : nostré ; GD : nostré ; FEW VII, 195a : noster]

A. -

"De pays, du pays" : Ledit fol, pour fourrer un couvertoir pour son lit, une penne de connins nottrez (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352, 160). ...ly doy Sarrasin qui feront l'asamblée, Sont fièrement armet d'arméure nostrée (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 284). Ly évesques d'Olifierne ot l'ost moult bien gardée A X mil bachinés de bonne gent nostrée (God. Bouillon R.B., t.3, c.1356, 509). Et sachiez men haubert, me coiffe et men espée, Et men bon vollequin ouvré d'evre nostrée (Hugues Capet L., c.1358, 211). Pour garir fievres continues, il faut escripre les trois premiers mos de la paternoster sur une fueille de sauge nostree et icelle mengier par trois matineez, et il garira. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 113).

 

-

"Du même pays (que celui qui parle, que celui dont on parle)" : ...lez Franchois nottré Estoient en ung mont du tout ramonchelé (Cip. Vignevaux W., p.1400, 169).

 

.

De son pays nostré. "De son propre pays" : Avoeucques lui avoit Glorïan li faé Et maint aultre baron de son paÿs nostré. (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 333).

B. -

Au fig. "Qui réalise pleinement ce que le subst. dit qu'il est, caractérisé" : ...d'un fol muiel ["muet"] plain de sotie nostree [var. noee] Fais cy .I. cevalier ou proueche est entee (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 212). Et juent des escuz cil campïon nostré (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 348). [autres ex., cf. gloss. de l'éd.] Leurs dicts pas a croire ne sont, Car a telle nativité Eust eu telle solemnité, Se croy, que plus grant ne fut oncques ; Or n'en est nouvelle quelconques, Dont c'est abusion nottree ; Se l'estoille a eulx demonstree Est quelque grant signe apportant, Si ne s'ensuit il pas pourtant Que homme peust juger en sa vie Quel mistere elle signifie, Si non par supposicion. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 290).

 

Rem. GRÉBAN, Pass. J., c.1450, gloss. (nottré).

 

-

La Vierge nostree. "La Vierge par excellence" : Vous estez bien venus, par le Verge nostrée (Hugues Capet L., c.1358, 211).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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