"Perte de temps"

Rem. Chasse am. W., a.1509, 6363.

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Faire (la) muse. "S'attarder, perdre son temps" : LA CHAMBERIÉRE. (...) Ma dame, se jamais voulez Veoir vostre fille, venez A la recluse. LA MÉRE ANTHURE. Di que je vois sanz faire muse (Mir. st J. Cris., c.1344, 304).

Rem. Hist. prem. destruct. Troie R., c.1470-1480, gloss.

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Faire attendre qqn à muse. "Faire attendre qqn en vain" : Jeunece plus ne t'excuse Senecte cedens intruse. Se m'as fait atendre a muse, Jam non cedit tempus muse. Ren[t] qu'as promis, ne refuse Aut erit tibi confuse. Fouls est qui de moi se ruse Nec satisfacit deluse. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 62).

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(Faire) payer la muse. "(Faire) payer la perte de temps" : LE CHEVALIER. Haro ! je croy que le pouoir De Dieu est du tout mis au nient Quant celle que j'atens ne vient, Ou je ne say s'elle me ruse Pour moy faire paier la muse Ci toute nuit. L'ESCUIER. Vraiement, mon seigneur, je cuit Qu'elle se soit de vous moquée (Mir. nonne, 1345, 326). THEODORE. (...) Vous estez, je croi, hors du senz, Qui requerez c'on vous ahonte. (...) LA FILLE. Theodore, je vous affi Que je ne l'ay dit que par ruse, Pour vous faire paier la muse Se je pouoie. (Mir. Theod., 1357, 98).

Rem. Semble, dans ces deux cont., équivaloir au fr. mod. se payer la tête de qqn. Synon. de payer le musage, v. musage : DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 89.

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Bailler/servir de la muse à qqn. "Se jouer de qqn, lui débiter des balivernes" : Bien me baille mon ami de la muse Qui ensement sur mon honneur s'excuse. (CHR. PIZ., Cent ball. amant dame C., c.1409-1410, 127). Ne me servez point de la muse : Comptez moy le fait tout au cler. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 1038).

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Souffler à la muse. "Perdre son temps"

Rem. Chasse am. W., a.1509, 3691.

V. aussi musage