"(Celui) qui ment, menteur" : Car tel mentëeur ment pour ce que il se delicte en mentir, et un autre ment pour ce que il appete gloire, et l'autre ment pour ce que il appete gaaing. (ORESME, E.A., c.1370, 268). Aucuns en la parfin ont voulu blasmer saint Pol de ce qu'il diffamoit les autres en les appellant aucunes foys folz et sans sens - O incensati etc. -, aucunes foys males bestes et menteurs ; les autres il louoit et flatoit, ce leur semble (GERS., P. Paul, a.1394, 506). Quieulx orribles menteurs Y vi, de tout vice augmenteurs ! (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 48). ...car dit saint Jehan : "Qui dit qu'i[l] ayme Dieu, et ne garde pas ses commandemens, il est menteur", et encores plus celuy qui fait a Dieu guerre de ses propres biens. (GERS., Noël, p.1404, 294). Et encores vous deffens que ne soiez noiseux ne menteur (LA SALE, J.S., 1456, 45). Agardés, il est enchanteur, Abuseur de gens et menteur. Il est bien fol que a luy croit ! (Pass. Auv., 1477, 122).