C.N.R.S.
 
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 Article 1/3 
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     GA-ME-UT     
FEW IV gamma
GA-ME-UT, subst. masc.
[T-L : gamäut ; GD : gamauz1/gamauz2 ; DEAF, G112 gamaz ; AND : Ø ; FEW IV, 49b : gamma ; TLF : IX, 63a : gamme]

A. -

"Note la plus basse de la gamme" : Et ainsy veons nous en nostre game que les cordes ou les notes de ga-me-us et de ge-sol-re-us le bas se accordent ensamble et font ceste consonancie. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 46). Et c'est chose assez clere en nostre game, car entre les deux cordes et les notes de ga-me-us et de de-sol-re, qui font dyapente, sont de neccessité us re mi fa, qui font deux tons et demi et dyatessaron, et avec ce, fa sol, qui font un ton. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 52).

B. -

Au fig. "Les éléments du savoir"

 

-

Loc. Apprendre ga-me-ut : Se m'ont dit moult de coses [les femmes], mais trop m'ont engrami, Car apprendre me voellent gaméut élami. Très chou que je fuy jovènes, m'aprist-on gaméut, Mais j'ai moult oubliet de chou que j'ai séut (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 214).

 

-

Loc. Savoir le ga-me-ut : Or soustiens Mathieu le bigame, Qui monstra bien, quant tant parla, Qu'il ne sceut de toute sa game Que le gamë ut ou le la. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 219).

REM. Cf. O. Schultz-Gora, Afrz. gamauz, Z. rom. Philol., 26, 1902, 720-722 ; Sc. de la mus., dir. M. Honegger, t. 1, 1976, s.v. gamma : «troisième lettre de l'alphabet grec, qui, au Moyen Âge et jusqu'au XVIe s., désignait le sol, le son le plus grave de l'échelle générale. Point de départ de la main guidonienne et du premier hexacorde par bécarre (...gamma ut), elle a donné naissance au terme de gamme, qui désigne l'échelle générale».
 

DMF 2020 - Synthèse Hiltrud Gerner

 Article 2/3 
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     ME     
FEW VI-1 me
ME, pron. pers.
[T-L : moi (me) ; GD : moi1 ; FEW VI-1, 565b : me ; TLF : XI, 536a : me]

[Pron. pers. régime, atone, non "prédicatif", de la première pers. du sing.]

A. -

[En fonction de régime dir.] : Car li dyable plain de triche Me tente par nuit et par jour. (Mir. enf. diable, c.1339, 7). Tu les me verras rehapper D' un autre tour, s'on ne me noye. (Mir. enf. diable, c.1339, 11). Si me viennent trestuit prier Que la joie vueille ottrier A l'ami (MACH., D. verg., a.1340, 48). Et ce garir de tous maus me porroit. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 96). Et s'ay si grant fain de dormir Que je ne me say ou tourner. (Mir. abbeesse, 1340, 71).

 

-

En partic.

 

.

[Dans le pronominal] : ...il me moustra la voie Comment maintenir me devoie. (MACH., D. verg., a.1340, 53). ...delez vous me couche Tout maintenant. (Mir. abbeesse, 1340, 72). Les choses dessus dites je m'offre a prouver (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1354, 191).

 

.

[Avec l'impér. coordonné ou avec l'impér. introduit par or, car...] : Or me suivez. (Mir. st Guill., c.1347, 8). Sire, ostez voz mains de mes draps et me laissiez ester, car je ne vueil pas luitier a vous (Bérinus, I, c.1350-1370, 369).

B. -

[En fonction de régime indir.] : Je vous proie Que touz ceulx me soient donnez Qui sunt ceens emprisonnez (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 117). Des choses dessus dites je m'offre a prover pardevant vous, mes seingneurs, arbistres, arbistrateurs ou amiablez compositeurs en ceste partie, tant seulement se qui me souffira ou devra souffire pour m'entencion avoir. (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1354, 192).

 

-

En partic.

 

.

[Dans le pronominal] : L' ARCEDIACRE. Seigneurs, ce seroit mesproison S'avant nul de vous conmençoie : Conmenciez, que Dieu vous doint joie, Sire Guillaume. LE CHEVALIER. Je me feroie trop grant blasme, Car a moy mie n'appartient (Mir. ev. arced., c.1341, 123). Par foy, dist Gieffroy, veez cy appert messagier, je me donne merveille que ce puet estre. (ARRAS, c.1392-1393, 299).

 

.

[Avec l'impér. coordonné ou avec l'impér. introduit par or, car...] : Mesire Gautier, Or me dites se vous savez Qui est chieux que vous la veés, Qui nous fait ung sy long deriere Et tant a reculé ariere. (Dit prunier B., c.1330-1350, 50). Car me donnez cuer et courage De vous servir tout mon eage, Et vueilliez par vostre puissance, Combien que j'aie de grevance, Que je puisse conseil trouver, Dame, qui me puisse assener Par quoy j'aie crestienté (Mir. enf. diable, c.1339, 30). Mais or me respon sans muser (MACH., R. Fort., c.1341, 95). Mettez vous a genollons cy Et me dites vostre pechié (Mir. mère pape, c.1355, 368). Or me dictes, ceulx de Calays Sont ilz en acord maintenant ? (Est., p.1460, 22). Conseillez moy dessus cecy Et me dictes les poincts aussi... (LA VIGNE, S.M., 1496, 297). Or me respons sans nulle difference (LA VIGNE, S.M., 1496, 334).
 

DMF 2020 - Synthèse de mot grammatical Robert Martin

 Article 3/3 
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     NOLI ME TANGERE     
FEW VII nolle
NOLI ME TANGERE, subst.
[GDC : nolimetangere ; FEW VII, 174b : nolle ; TLF : XII, 187b : nolimetangere]

MÉD. "Ulcération profonde" : Ceste dolour de cuer qui a nom paumison, par aucune similitude puet estre appellee noli me tangere. Ceste maladie noli me tangere est une playe qui vient a la personne entre .IJ. yeux qui est de telle condition que, qui y touche aucunement d'autre chose que de l'oignement tant seulement qui est propre pour celle playe, la dicte playe se cave de lui mesmes petit a petit jusques a la cervelle, et pour ce est appellee noli me tangere. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 237-238). Item note selon l'entencion de Avicenne que toute pustule ulcerante et corrodante et denigrant et cauterizant et qui fait escarre comme cautere peut estre appellé feu pers ou charbon ou charboncle et y peut on comprendre formique et aulcuns aultres come noli me tangere et ulcere corrosif chault (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 18). ...et en sont les apostumes de plusieurs manieres, sicome est feu pers et feu d'enfer ou de sainct Anthoine et est tout ung et charboncles et endractz, noli me tangere et le loup ou herpestiomene, impetigine, serpigine, formique miliaire, formique deambulative, cancrene, fistule, chancre. (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 18). Nolimetangere vient souvent aprés formicam et hericipilem males et aultres ulceres et pustullez mal cureez en la face, especiallement en la partie du nez dicte lepus, es joes et es levres a acoustumé de venir. (PANIS, Guidon, 1478, tr.IV, doct.2, chap.2).

REM. Cf. J.-L. G. Picherit, La Métaph. pathol. et thérap. à la fin du Moy. Âge, 1994, 69 ; FEW : «"esp. d'ulcère, de maladie de la peau, que les topiques ne font qu'exaspérer" (1517 - DG...)».
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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